J'avais 6 ans lorsque mon père me fit connaître la voile à bord d'un Vaurien, sur un lac, en Italie.
Jusqu'à mes 12 ans, pendant l'été nous fîmes du camping sur la côte tyrrhénienne, en agrémentant nos séjours d'un dériveur léger pour la pêche et les sorties quotidiennes.

Après, mon père retraité, ce fut le passage à l'habitable : en affrètement, nous sillonnâmes l'Archipel Toscan ainsi que les eaux sardes et corses. Plus tard, ayant acheté le bateau de famille (un vieux sloop de 11 mètres), nous vagabondâmes dans la Mer Ionienne et Égée, autour de la Sicile et de la Calabre.

Lors de mes 21 ans j’aménageai à Paris. Malgré mes aller-retours réguliers en Europe méridionale pour faire de la voile, cela commençait à ne plus me satisfaire, car trop loin et pour trop peu de temps. Mon regard se tourna vers l'Atlantique, mais mon père ne tenait pas à quitter sa vieille Méditerranée.

En 2015, un équipage en bonne partie improvisé sur les quais traversa un Bavaria 37 des Canaries aux Antilles pour le compte d'un tiers. Cette navigation de long cours, initialement censée se passer sous les ordres de l’armateur, fut finalement dirigée par 2 individus qui n'avaient jamais arpenté l'Océan de leur vie : un compagnon québecois et moi-même. L'expérience, qui réussit sans vrais problèmes (ni de pilote automatique), consolida ma volonté de changer de lieu de vie. De retour de Martinique, rêvant d'une vie davantage régie par les vents que par les rythmes du métro, je suivis les cours et obtins le permis hauturier.

En 2017, sur le bassin d'Arcachon, j'ai acquis mon premier bateau : un Beneteau First 25 en quille relevable de '82. A bord de ce vaillant petit voilier, avec un ami, nous avons fait voile vers la Bretagne, dont les eaux côtières sont devenues depuis mon bassin de navigation par défaut. L'année suivante, j'ai rejoint mon bateau et emménagé dans le Morbihan.

J'intègre cette belle communauté pour rencontrer de nouveaux amis en la matière, apprendre de leurs expériences et partager notre passion.