Petit problème juridique

Sur un yacht à moteur, il y a un skipper, le propriétaire, son épouse et leur fils âgé de 15 ans (étrangers.) Le père autorise son fils à piloter seul l'annexe du bateau équipée d'un moteur à turbine de plus de 100 cv, malgré les mises en garde du capitaine. Le garçon n'a pas le permis, et n'a même pas l'âge de le passer.

Question : en cas d'accident ou simplement de contrôle par la gendarmerie maritime, le capitaine peut-il avoir une part de responsabilité ?

L'équipage
05 juin 2011
05 juin 2011

salutatous

qui est inscrit comme chef de bord dans le livre de bord ?
le garçon est mineur, donc sous la responsabilité de son père, mais, à mon avis, le chef de bord peut être impliqué en cas de problèmes

cordialités maritimes
larent le hareng

05 juin 2011

c'est pas tres simple
mais peut etre une approche du probleme....
avocats.fr[...]CAF922B

05 juin 2011

Si le propriétaire a confié le commandement de son navire à un skipper, c'est celui-ci qui en est le capitaine.
Si le capitaine s'est clairement opposé à l'usage de l'annexe par le fils du propriétaire et si celui-ci passe outre, le capitaine qui, par délégation du propriétaire, a la garde du navire, devrait -me semble-t-il- inscrire cet incident sur le livre de bord.
En cas d'accident ultérieur, le tribunal aurait à départager les responsabilités entre propriétaire et skipper. La présentation du livre de bord pourrait alors mettre en évidence la responsabilité première du propriétaire.

05 juin 2011

A bord, la responsabilité du chef de bord prime celle du propriétaire.

05 juin 2011

Merci pour toutes vos réponses

C'est donc bien ce que je pressentais, le skipper est plus ou moins responsable de tout ce qui se passe à bord.

Mais que peut-il faire quand c'est le proprio lui-même qui autorise son propre fils à enfreindre la loi en toute connaissance de cause en dépit des mises en garde du capitaine ? Comment peut-il l'en empêcher ? Vous imaginez un gosse de 15 ans seul aux commandes d'un pareil bolide qui va frôler la plage pour épater les petites nénettes qui se dorent au soleil ? Autre situation : comment le skipper peut-il empêcher le propriétaire qui est aux commandes de son bateau de rentrer à 33 nd dans le golfe de St Tropez ? Celui-ci se fout complètement des amendes, il a de quoi en payer 50 par jour sans sourciller.

Quant à l'inscription sur le livre de bord, pas facile si c'est le proprio lui-même qui le tient quand il est sur le bateau. Il se gardera bien de relater ce qui s'est passé et d'ajouter qu'il a aussi laissé son épouse utiliser l'annexe seule pour s'amuser alors qu'elle n'a pas le permis non plus. Et je ne vois pas le skipper ajouter un commentaire après le départ du propriétaire. C'est un coup à se faire virer dès son retour.

05 juin 2011

Exact. Mais mais nul ne peut autoriser à enfreindre la loi, pas même le propriétaire (cf. enquête maritime sur le naufrage du Titanic) et le capitaine reste seul maître à bord. Et s'il est viré pour avoir enfreint les instructions d'un propriétaire, instructions contraires à la loi, c'est en France un problème de prud'hommes...

05 juin 2011

Ce sont les risques du métier. Tomber sur un gros c... de proprio qui se croit tout permis. Soit on est complice, soit on cherche un job ailleurs. Idem pour tous les abus qui peuvent se passer à bord.

05 juin 2011

Euh un proprio pareil, c'est un gros risque pour le skipper non ? Se faire virer est peut-être la meilleure chose pour lui, à lire un pareil comportement.
C'est pas celui qui est venu m'éventrer dans le port il y a un an...? :policier: :non:

05 juin 2011

Exact

Mais trouver un autre embarquement à cette époque de l'année, c'est mission impossible.

Non, son bateau n'est pas celui qui a failli éventrer Teles il y a un an la veille de votre départ. Il n'est jamais venu à Fréjus, et de toute façon il est trop gros pour rentrer dans le port jusqu'à ton poste, c'est un 75 pieds. En plus, Fréjus, ce n'est pas assez classe pour le proprio. Pas assez de gros bateaux, et trop éloignés des pontons fréquentés par les touristes. Tu vois ce que je veux dire. Son truc à lui, c'est St Tropez, Cannes, Antibes ou Monaco. Par ailleurs, il faut dire à sa décharge que quand il manœuvre son bateau, il le fait à la perfection, dixit le skipper.

C'est simplement un milliardaire étranger qui se fout royalement de la législation française. Les amendes pour excès de vitesse dans le golfe de St Trop', il s'en contrefiche, il a les moyens d'en payer 50 par jour sans sourciller.

05 juin 2011

La jurisprudence française cherche à remonter la ligne de responsabilités jusqu'au donneur d'ordre: ex grosse entreprise sous traite, accident: responsable les deux. Une femme sans statut légal dans l'entreprise, amie du patron se conduit en patron dans l'entreprise: reconnue autant responsable que le patron (confirmé en cassation). Vous renversez en voiture sans ètre du tout responsable un cycliste qui fait tout pour se faire renverser: vous ètes condamné parceque vous ètes assuré et lui pas (il faut que quelqu'un paye). Médecin contacté mais trop éloigné donnant l'ordre aux pompiers par téléphone de transferrer un extrème urgence le blessé au CHU: condamné pour ne pas s'ètre déplacé (le delai aurait condamné à mort le patient). Pour le Titanic, La position du patron anglais de la White Star disant que le Cpt Smith était seul responsable de la vitesse du bateau, n'est actuellement pas tenable.
ON NE PEUT S'EXONERER DE SES RESPONSABILITES (ce serait trop facile)
Qui ne dit mot consent. Personne n'est obligé de cautionner une idiotie, quitte à perdre sa place (cf phrase historique de DE GAULLE au sujet du respect d'un ordre, A Nuremberg tous les accusés ont plaidé non coupable, disant qu'ils avaient reçu les ordres de Hitler).

05 juin 2011

re

c'est de la plaisance professionnelle ?

cordialités maritimes
larent le hareng

05 juin 2011

bonjour, situation complexe.
d'une part le skipper est lié par un contrat de travail avec le propriétaire et à ce titre il est tenu d'appliquer les directives qu'il reçoit.
d'autre part le skipper est soumis à la règlementation maritime et doit respecter les différents codes.
l'annexe du bateau si elle n'est pas immatriculée est un prolongement du navire principal donc son usage est placé sous la responsabilité du skipper.
les compagnies d'assurance prévoient que l'assuré respecte les textes règlementaires applicables. qui est l'assuré? (attention aux navires sui sont détenus par des sociétés avec un actionnaire principal ou unique).
le seul moyen pour le skipper de s'exonérer d'une responsabilité est d'indiquer clairement qu'il n'a pas pris la décision. a titre de salarié il peut éventuellement prodiguer les conseils de prudence par écrit en rappelant la règlementation locale applicable. il peut également inviter les utilisateurs à se mettre en conformité en passant les permis.
dans la situation actuelle le problème sera d'apporter la preuve de la non responsabilité en cas de sinistre et cela dépendra alors de la position du propriétaire. c'est un problème de délégation de pouvoir et en droit français il faut un écrit: soit le journal de bord soit une convention stipulant que quand le propriétaire est à bord il exerce le commandement, le skipper n'étant qu'un "marin" quelque soit l'activité qu'il exerce en fait.
bon courage et bonnes navigations.

31 juil. 2011

Bj
Je ne suis pas d'accord avec la phrase "que le skipper-capitaine est un marin normal "
Le capitaine n'est pas un salarie de droit normal
les marins en conflit s'adresse aux prud'hommes
le capitaine est assimile a un commercant et pour cette raison, il ne peut traiter aux prud'hommes car il peut se subtituer a l'armateur car il est le representant de l'armateur.
En regle generale c'est cela, par contre quand l'armateur est present ou dans la zone geographique d'un bureau de la societe , il perd ce privilege

05 juin 2011

Oui

C'est de la plaisance professionnelle.

Je ne sais pas s'il y a "une convention stipulant que quand le propriétaire est à bord il exerce le commandement, le skipper n'étant qu'un "marin" quelle que soit l'activité qu'il exerce en fait." Mais c'est un peu ce qui se passe effectivement.

C'est bien compliqué tout ça.

05 juin 2011

Je vous précise qu'en matière de grande plaisance, le capitaine dispose des qualifications professionnelles nécessaires (STCW95) et exerce en pleines responsabilités le commandement à la mer. Et le propriétaire n'a aucune autorité pour imposer un point de vue contraire à celui du capitaine, notamment en matière de sécurité...

05 juin 2011

re

donc c'est de la plaisance professionnelle;

quel est le pavillon du bateau ?

cordialités maritimes
larent le hareng

05 juin 2011

Pour ma part, je tiendrai un livre de bord à part avec toutes les indications coutumières et mème plus. au cas de sinistre grave cela pourra permettre de servir de début de preuve.
Je ne vois pas autre chose à part s'en aller. Mais là...

05 juin 2011

Le mieux, faire signer une décharge par le proprio..

05 juin 2011

J'imagine que le capitaine en question est titulaire de tous les diplomes requis? Si oui! il doit connaitre sur le bout des doigts la legislation concernant la responsabilite des uns ou des autres!

05 juin 201105 juin 2011

j'ajoute que pour la question posée en premier lieu: il me semble que oui; il est en partie responsable car il est de jurisprudence qu'il est tenu d'empêcher une infraction dangereuse de se commetre. Buen évidemment pour un accident survenu en france: pour les autres pays, je n'en sais rien.Mais imaginons que ce jeune con ait un accident: le juge mettra en examen le capitaine du bateau qui a laissé commetre l'infraction. Après, il pourra arguer qu'il a reçu un ordre du propriétaire!!! Mais si cela se passe comme cela sur le bateau: la meilleure affaire qu'il puisse faire c'est de quitter ce bateau. Effectivement, plus facile a dire qu'à faire, je le reconnais bien volontiers.

05 juin 2011

Je n'ai aucune compétence en la matière, mais personnellement je ferais au plus simple: le skypper peut peut-être tenir son carnet personnel dans lequel il note les événements et ses actions, avec date et heure. Pourquoi pas prendre un enregistrement audio avec un téléphone portable, conserver des preuves écrites, genre un mail envoyé au proprio, rappelant les règles, etc etc.

Tout ce qui peut étoffer un dossier de défense en justice !

05 juin 2011

euh ! le skip peut lancer un pan pan sur le 16 pour avertir le Cross qu'un canot puissant piloté par un gamin met en danger la vie d'autrui; après il assume....

07 juin 2011

le chef de bord ( porté sur le livre de bord ) est entièrement responsable

31 juil. 2011

BJ

Si le skipper ou appelation capitaine est sous regime professionnel, les lois haddock s'y applique.
Le seul responsable a bord est le capitaine.

Mais malheureusement, quand le proprietaire est omni-present, c'est tres difficile de dire non.
Dire non c'est plus ou moins aller au conflit, car les personnes en face n'ont aucune idee des droits et obligations.

Seul le droit du pavillon s'applique, alors si le pavillon est bagdaff (loin du droit standard), le skipper en ramasse plein la tete.

Le probleme a la plaisance est que le rapport skipper/proprietaire est completement fausse. On se retrouve comme un directeur d'hotel qui ne peut pas dire non a un client avec les emmerdements nautiques en plus.

A DECHARGE, si un incident se produit en eaux francaises, la position du skipper plus confortable car il serait condamne car on ne peut pas faire autrement, mais on pourrait considerer des circonstances de subordination ou d'insubornisation suivant le cas.

En fait, le metier de skipper pro est comme un baton de poule comme l'on dit en Normandie, cad quel que soit le cote que l'on saisisse ce dernier, ce n'est jamais net....
Ce n'est pas evident...
Amicalement

31 juil. 2011

Parfois, il est possible de mettre en panne la machine, ça peut aider à ne pas entrer en conflit…

31 juil. 2011

mais que font la police, les flic mar, les aff mar, le pref mar etc..
ils jouent aux boules ou font la sieste

Petit matin Gibraltar juin 2024

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