"Un bon petit canot"

Avec l'aide de ma skipette correctrice et des bons conseils de Goudspide que je remercie, comme promis, sur mon Héoblog créé pour l'occasion baptisé Aurore, voici sous forme de journal de mer le récit illustré de la partie solo de la saison passée.
A cause d'un problème technique, le blog ne semble pas accessible directement aujourd'hui, mais les trois billets qui le constituent le sont dans la liste située dessous.
voici son adresse: aurore.heoblog.com[...]/

J'ai encore des progrès de pagination à faire pour l'insertion de photos mais bonne lecture tout de même.

L'équipage
08 sept. 2008
08 sept. 2008

BRAVO !
belle histoire ........

et pan sur le bec pour ces "grands marins" sur leurs 40 pieds, grands surtout au port, à l'apéro !

bravo camarade !!!!

08 sept. 2008

mouais
je ne suis pas sûr que ce récit soit dans l'esprit de ton commentaire :-(

08 sept. 2008

effectivement Clarivoile
mais sans rancune Bil56.
je ne cherche pas à promouvoir une certaine façon de naviguer, moins encore à critiquer, mais simplement à partager de belles (et parfois dures) étapes avec vous pour vous inviter à prendre le large aussi puisque même sur un petit canot très peu (mais très bien) équipé presque tout est possible si la météo le permet.

09 sept. 2008

3 etoiles ...
il n'y a que 3 personnes qui ont un 40 pieds :mdr:

08 sept. 2008

Merci
c'est un récit bien agréable et très marin. Justement le genre dont j'avais besoin aujourd'hui ou le bateau me manque

Merci encore

08 sept. 2008

clap clap clap
Superbe récit Eric :pouce:

08 sept. 2008

bravo ;-))
Superbes photos, très bien écrit, rien a dire, si ce n'est que les récits de ce genre, éveillent de plus en plus en moi l'envie de me lancer :pouce:

:bravo: :bravo: :bravo:

08 sept. 2008

superbe ! ! ! !
en tout point,

ta passion de la mer te permet de surmonter la cantine aux poissons que tu fréquentes souvent :-(

et magnifique photos,

ça me donne vraiment envie de les faire les scilly, dire qu'il y a 20 ans on devait les faire en voyage de noce avec le bateau d'un copain skippeur....

:pouce:

et :coucou: pierre yves

08 sept. 2008

super eric
finallement tu nous suivais avec une journée de decallage, enfin jusqu'a Concarneau parceque ton superbe petit canot t'a emmené bien plus loin que nous.

08 sept. 2008

j'adore.....
mais je vais vous dire tout de meme le fond de ma pensée... vous m'e--erdez avec tous Vos blogs et Vos vécus sur Vos bateaux..... ;-) au fait : est ce le marin qui fait l'homme ou l'homme qui devient marin ??
vivement que j'ai le mien (de blog et de bateau...) d'ailleurs, peut etre que je devrais commencer le blog de suite... :-p
"parce que à force de rever , de lire et de tirer des plans sur les comètes... ca commence à faire"...
en attendant eric, continues, et ne changes rien, c'est top !

super petit canot
et belle navigation !:pouce:

08 sept. 2008

Très sympa
que des coins et des bords que je connais en plus !
:pouce:

09 sept. 2008

Des routes qui auraient pu se croiser
Au moment de ta traversée de Camaret vers Penzance, nous entamions la nôtre de Batz à Port Cressa. C'est toujours plaisant de lire le récit de navs proches des siennes, de routes qui auraient pu se croiser, d'impressions météorologiques et aquatiques partagées.

Ce qui m'impressionne dans ton récit, c'est, sauf erreur de ma part, une navigation intégralement effectuée à l'estime. A aucun moment tu n'évoques le recalage rassurant du point GPS. C'eut été banal il y a 30 ans, et je me rappelle d'une traversée Brest - La Corogne avec une férite de gonio bien improbable pour recaler l'estime... mais bon aujourd'hui, je n'imaginerais pas naviguer sans cet instrument de navigation, surtout dans mes traversées solitaires. Chapeau bas donc, surtout pour ces recalages en pleine brume !

Dommage que tu ais écourté ton séjour aux Scilly. Nous y avons passé 10 jours à partir du 15 juillet, et les mouillages sont inombrables et beaucoup d'entre eux pratiquement déserts, surtout avec un petit tirant d'eau. Mais je comprends bien tes raisons, surtout avec cette météo exécrable qui faisait peser beaucoup d'incertitude avec des dépressions très basses pour la saison, et des vents obstinément orientés secteur Sud une bonne partie du mois d'aout. Pour notre part, si nous avons bien profité des rivières de Cornouaille après les Scilly (Helford, Fal River, Fowey, Plymouth), pas moyen de parcourir les mouillages sur la côte (Polpero, ...), trop exposés avec ce secteur.

J'ai souri, mais sans ironie aucune, à tes galères en Manche et la course désespérée contre le tapis courant des marées; me remémorant mes propres découragements face à cette logique implacable du flot et du jusant, (et même avec un IB, peu puissant il faut bien dire, rien n'y fait). C'est là que le mot ANTICIPER prend tout son sens... sans forcément produire toujours le résultat escompté !!

J'ai regretté pour toi, que faisant escale à Roscoff, tu n'ais pas poussé vers Batz, port d'échouage également, mais à mes yeux bien plus agréable et reposant.

Ton histoire de pilote à sandow enfin, m'a intrigué : est ce un simple mais très efficace amarrage de barre ; auquel cas, si tu fonctionnes ainsi sur de telles traversées c'est que ton bateau est vraiment bien équilibré et évidemment que tu le règles parfaitement (au près je conçois, mais ensuite ... ?). Pour ma part, l'insatallation du régulateur au printemps a définitivement réglé le problème : 2 h maxi de barre cet été sur 4 semaines de nav.

Voilà. J'espère que ce commentaire un peu long n'aura pas indisposé. Mais, c'est comme ça, un beau récit me donne envie de partager !

Hervé

09 sept. 2008

Très chouette récit, et surtout...
Très encourageant !!

09 sept. 2008

merci les gars
pr vos commentaires bien sympas.
Quelques précisions pr RV29N:

Le "pilote" dont il est question n'est en fait qu'un bloqueur de barre à souplesse réglable. Il est visible sur un petite photo et,comme indiqué sur le second billet du blog, avec d'autres caractéristiques ou équipements du canot, il est décrit à cette adresse: start6.heberg-forum.net[...]on.html
Il est parfaitement efficace du près au travers quelque soit la force du vent ou l'état de la mer si les diamètres et les tensions sont bons mais plus capricieux au portant surtout avec de la mer par le trois quart arrière car le bateau est très volage.
Par petit temps, pas de soucis même sous spi symétrique.

Effectivement je ne parle pas de GPS dans ma nav puisque je n'en ai pas.
C'est un choix, non pas à cause du prix mais parce que j'ai plus de plaisir à naviguer ainsi.
Après 30 heures de mer ou parfois moins au fil d'une estime présente en tête à chaque instant, il y a une sorte d'inquiétude mêlée d'excitation à savoir que la terre va bientôt apparaître à peu près par là.. et celle-ci fait monter une délicieuse tension qui bonifie encore toute l'étape.
Avec un GPS à bord, même le pus simple d'entre eux, comment ne pas à un instant de doute appuyer sur le bouton, voir apparaître en quelques secondes des coordonnées, reporter un point sur la carte et dire: "je suis là" ?
Certes c'est rassurant mais par ce geste c'est tout le mystère et l'aventure d'une belle traversée qui disparaît...
Comme vous voyez je suis encore un irréductible gaulois, non pas par obscurantisme mais par hédonisme ;-)

09 sept. 2008

bien sûr
j'adhére totalement!

09 sept. 2008

bien joué
belle navigation, beau texte, je n'ai pas pu m'arrêter avant la fin!
cela m'a rappelé une de mes premières croisières sur un bateau sans moteur de Tréguier à Molène, vent, brume dans le four(souvent), courant,en rase -cailloux, il y déjà 24 ans....
Aujourd'hui on a tendance a mettre le moteur pour arriver ou et quand on a décidé.J'aime ta façon d'adapter ton voyage au gré des conditions rencontrées, et d'en tirer avantage et non déception.
Et puis ton style littéraire me plaît bien, comme les explications que tu as pu m'apporter sur un autre sujet:on comprend tout du premier coup!
Je voulais t'écrire ce soir, ayant passé la journée à l'inhumation de quelqu'un parti bien trop tôt, comme j'imagine celui à qui tu dédies ton texte.
Encore bravo, et si tu passes dans le Cotentin...
Au fait, ou trouves tu tes crêpes en carton? chez nous on les fait pas en carton, mais avec de la farine, du lait..... :-p

09 sept. 2008

Faut il etre pistonné?
ou membre d'un club? J'arrive pas à y acceder et vu vos commentaires...j'aimerais beaucoup.
Christophe

09 sept. 2008

Le lien fonctionne
Enfin l'article tant attendu et souhaité :-)
Vivement ce soir que je le lise, c'est un peu loong pour être lu au boulot et tant mieux :-(

09 sept. 2008

Ben oui!
ca ne fonctionnait pas mais le pb est réparé.
Merci pour les photos et le texte!
SUPER!!!!

09 sept. 2008

c'est charmant
ça m'a rappelé ma première nav en écume de mer de Lorient jusqu'à la bantry bay au sud ouest de l'irlande en passant aussi par Newlin (pour cause de coup de vent m'empechant d'arriver direct au scilly's) puis les scilly's puis l'Irlande. Sans Gps non plus, avec les memes questions à l'arrivée à Newlin sous un brouillard anglais à couper au coteau ... mouillage a coté du port aux lignes de sonde, sans avoir ne serait-ce qu'aperçu la cote ... Bons souvenirs memes si je ne le referrai plus dans ces conditions ...

15 sept. 2008

L'avanture devant la porte
Merci pour ce très jolis récit, vraiment plaisant à lire. Comme quoi, petit bateau grands plaisirs. Et forcément, on voudrait en savoir davantage :
- pourquoi cette destination (ce n'est pas la plus simple !)
- t'es-tu senti en danger ?
- quels conseil donnerais-tu à celui qui souhaite faire la même chose ?
- tu as privilégié les mouillages : comment as-tu fait pour la nourriture et l'électricité ?

A bientôt,
Christian

15 sept. 2008

Presque devant la porte…

En effet, si j’avais voulu faire simple, je me serais contenté de descendre de ma colline et de rejoindre le canal qui attend en bas.
Mais le canal, ce n’est pas pour moi, il manque cruellement d’iode, il est un peu juste pr tirer des bords avec le vent toujours dans le pif, l’horizon est beaucoup trop proche à mon goût et l’été dès le soir est infesté de moustiques.

Plus sérieusement, cette destination un peu lointaine pour un petit bateau, c’est d’abord pour satisfaire une envie féroce de retourner à la voile jusqu’aux Scilly après de nombreuses années sans naviguer, sans même croire encore à de futures navigations.
En achetant ce beau Bahia je ne pensais pas qu’il pourrait m’emmener si loin mais au moins bien me balader dans les coins que je préfère en Bretagne sud.
Cela il l’a fait parfaitement les deux dernières (et premières) saisons mais il m’a aussi montré comment il est capable de se comporter dans des conditions difficiles pour sa taille. Par l’expérience je ne doutais déjà plus de ses qualités marines.
L’an dernier, déjà je caressais le rêve de remonter là-haut et à cause du forfait définitif de mon équipier-fiston j’ai du renoncer mais au moins j’ai appris à faire marcher le canot seul.

Le danger, non à aucun moment car même quand les conditions étaient mauvaises mais au moins stabilisées le bateau taillait correctement sa route sans souffrir et ne restait pour moi que l’inconfort à gérer.
La trouille un peu quand même :

  • Celle à l’avance d’être pris dans la brume au milieu des rails (mais c’est pour cela que je voulais remonter vite sur Camaret au départ, car les horaires de marées me permettaient un départ à une heure qui me ferait passer les rails en début de nuit, car statistiquement, en juillet le risque de brume est maxi entre 5 et 7 heures).
  • Celle de faire une erreur de navigation en arrivant par très mauvaise visibilité sur Roscoff inconnu ou l’Aber Wrac’h avec déjà un courant traversier.
  • Et celle enfin de casser mon beau petit canot en sortant de l’Aber Ildut à cause du moteur qui ne voulait presque plus rien fournir.

Quels conseils à celui qui souhaite faire la même chose?

  • Déjà apprendre à naviguer (même si ce n’est jamais fini ;-)) car sans loch ni GPS on ne peut pas faire semblant. Le mieux pour ça est à mon avis l’école de croisière où l’on fait manœuvres et navigations d’abord pour l’exercice, l’étape n’est que secondaire (avec les copains on s’éclate, mais on apprends moins).
  • Ensuite apprendre le boulot de chef de bord avec la pression de chaque instant que cela fait peser sur les épaules, l’occupation exclusive du cerveau et des sens pour la bonne marche du bateau mais qui donne vraiment une immense sensation de liberté après la satisfaction du boulot bien fait. Ce boulot de chef de bord il peut s’apprendre aussi en école et à mon avis c’est ainsi qu’il est le plus formateur quand il faut, en plus de tout faire marcher, bien enseigner aux autres.
  • Bien connaître son bateau (quelque soit sa taille), ses atouts, ses points faibles et ses limites.
  • Bien se connaître pareillement.
  • Avoir quelques connaissances de météo pour savoir apprécier la dangerosité ou non d’une évolution météo prévisible (ce qui n’est pas si compliqué en Atlantique/Manche). Et enfin savoir rester très très humble et ne pas oublier que si ce beau voyage a pu se faire, c’est d’abord parce que la mer l’a bien voulu.

Sans avoir vraiment privilégié des mouillages, c’est vrai que j’avais à l’avance assuré mon autonomie pour une grosse semaine.
Pour la bouffe, même si je sais être gourmet (pas Bourguignon pour rien ;-)) je sais aussi me contenter de pas grand-chose, en fait presque n’importe quoi qui est pratique.
C’est d’ailleurs curieux comme une simple boîte de sardines peut devenir un vrai festin une fois le calme revenu !

Pour l’énergie, je ne suis pas gourmand non plus : Sur mon canot la petite batterie (même pas marine) est dédiée exclusivement à l’ampoule de tête de mât de 10 W, à l’éclairage du compas, à la lampe de table à carte et très ponctuellement au sondeur. Elle peut ainsi tenir longtemps, je n’ai jamais atteins sa limite de charge, grâce aussi à l’alternateur du HB le temps d’entrer ou de sortir d’un port.
En cas de besoin, en plus des torches étanches (2 + 1 gros projecteur) j’ai aussi deux petits plafonniers de carré à leds et à pile suffisant pour retrouver un truc qui a volé et au cas où, des feux de route de secours à pile. Au mouillage, c’est une lampe tempête à pétrole d’abord pour le plaisir.

La saison prochaine, l’idée était une découverte de l’Espagne précédée d’une belle descente du golfe mais en Manche j’ai compris les limites du bateau dans une mer bien formée au portant.
Du coup cela me tente moins mais la houle de la Manche à nouveau même si c’était dur.
Alors avec beaucoup de si, peut-être que je continuerai sur le même cap encore un peu plus loin :heu: ?

Voilà , c’était un peu long, mais j’espère peut aussi servir à d’autres.

17 sept. 2008

J'ai connu
l'UCPA qui était parfaite pour cela mais il y longtemps et je ne sais pas ce que c'est devenu.
Il y a aussi Les Glénans dont Thunderbird pourrait mieux parler et probablement plein d'autres. L'idéal est de pouvoir choisir des périodes hors saison pour etre sûr de se retrouver entre matelôts veus pour apprendre vraiment; L'idéal aussi c'est une école qui permette après une formation spécifique d'encadrer des stages en tant que chef de bord/formateur.
Même si l'école me parait la solution la plus efficace, beaucoup d'autres ont appris sans.
Pour progresser vite, il ne faut pas courir après une étape mais accepter de s'entraîner à telle manoeuvre (HLM, prise de coffre, manoeuvres de spi, navigation etc) ou a entrer dans un port parce qu'on passe devant quitte a en ressortir peu de temps après, en bref accepter de ne pas faire de la croisière mais des exercices (qui n'empêche pas forcément la croisière).
Pour ce qui est de l'age, on s'en fout, sauf peut-être chez Jeunesse et Marine qui était aussi une bonne école ;-).

17 sept. 2008

Merci ...
Pour ce mail, les explications et le temps pris pour l'écrire ... quand c'est bien écrit et plaisant à lire, ce n'est jamais long :-)
On arrive à lire entre tes lignes un vrai sens marin et une humilité qui fait plaisir. Tu as raison sur tous les points, et raison aussi d'insister que chef de bord - avec ce que cela implique - s'apprend. J'ai moi-même été bon équipier et j'ai vécu le passage vers chef de bord comme une responsabilité supplémentaire avec de nouvelles choses à apprendre. Raison également sur la météo. Je pense qu'on insistera jamais assez sur l'impérieux besoin de savoir lire les nuages et le baromètre (et ce d'autant plus que j'ai pu noter cet été en Bretagne, que les bulletins affichés dans les capitaineries sont vraiment en deça de ce qu'on peut attendre de nos jours).
Plein de belles navigations à toi ... nul doute que tu iras très loin avec Aurore !
Cordialement,
Christian

17 sept. 2008

ecole ?
{la/les}quelle{s} ?

J'arrive a 50 balais, constate que je ne progresse pas assez vite, et cherche donc tout" accelerateur de connaissance". :-p
Meme en formation longue ...

:-)

17 sept. 2008

spin
sur les Glenans.
Reste a savoir s'ils prennent les CIF ...

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

  • 4.5 (107)

Québec, le cap Gaspé

2022