Un 420 au mouillage ?

Bonjour, je compte acquérir mon premier bateau, très certainement un 420, j'aurais souhaité savoir s'il était judicieux de le laisser au mouillage l'été (plus largement de mai à octobre), sur un corps mort dans la rade de Brest, ou bien si c'était un bateau à sortir de l'eau après chaques navigations, merci.

L'équipage
23 sept. 2021
23 sept. 2021

Il faut le sortir. Il n'est pas autovideur et il peut chavirer facilement. Certaines opérations sont beaucoup plus faciles à faire à terre, comme gréer et étarquer le foc.


23 sept. 2021

Il peut être « stocké » sur une bouée mais bien sûr ce n’est pas idéal.
Je doute qu’il coule. Normalement il a de la réserve de flottabilité.
En revanche c’est vrai que le gréer au sec est quand même beaucoup plus confortable.
Et la coque va se salir vite à la bouée; c’est dommage pour un bateau fait pour marcher fort.


23 sept. 2021

Pour mémoire.
Dans le port de Socoa et dans la rade de Saint Jean de Luz il fut un temps où les dériveurs étaient sur corps mort.
D'accord, les argonaute de l'UCPA étaient à remonter à la surface après chaque tempête.

Au mouillage, l'antifouling pourrait être nécessaire. Mais dommage pour la faune et éventuellement dangereux en cas de passage sur la coque pour ressaler le voilier.


23 sept. 2021

En l'absence de dérive et de safran, le 420 est un véritable bouchon, accroché à un corps mort, représentant ainsi un risque pour la sauvegarde de sa coque et celle des voiliers voisins.
Le moindre coup de vent ou un clapot un peu violent provoquera inexorablement le chavirage du 420, avec le risque de dégradation du mât outre la perte de tout accastillage non solidement fixé au bateau.
Si tous ces voiliers sont tirés sur la plage, il doit bien y avoir une raison autre que l'éventuelle économie d'un corps mort.
Pour avoir naguère possédé deux 420, l'idée ne me paraît pas adéquate, étant souligné que, de mémoire, le vide vite ne fonctionne qu'en navigation.
Estey.


Pexcha:Je pensais plutôt à un mouillage protégé. S’il est exposé au clapotis alors oui c’est effectivement risqué. ·le 23 sept. 2021 21:48
FredericL:Un 420 a une stabilité initiale très faible, il peut chavirer sous l'effet du vent, avec comme conséquence le mât cassé. Il va en plus s'abimer avec l'eau (dérive dans le puits) et le soleil (voiles). Si tous les dériveurs légers sont stockés au sec, il y a une raison. ·le 23 sept. 2021 22:57
cowboy bebop :fredericL a tout à fait raison :-) ·le 24 sept. 2021 11:22
23 sept. 2021

Sinon, il existe des dériveurs autovideurs.
Ils ont un double fond avec un "plancher" au dessus de la flottaison.
Exemple: simoun 445 ou 485 produits par Goûteront.
Il y en a d'autres, en solitaire: le démon, plan de JC Meyran.


23 sept. 2021

Ils sont autovideurs mais ne sont pas plus conçus pour rester au mouillage.


23 sept. 2021

Un 420 ça se démate et se laisse mettre sur remorque facilement, non ?


FredericL:Démâter à chaque sortie est un peu fastidieux, mais ça se fait. ·le 23 sept. 2021 22:58
23 sept. 202123 sept. 2021

Pas besoin d'une remorque, un simple charriot de sortie et mise à l'eau, comme dans les écoles de voile.
C'est léger un 420 ! Inutile de démater.


Pexcha:Oui je pensais à ça. J’avais ça pour mon 470 et on le sortait à 2 de l’eau sans problème. Juste une mise à l’eau. ·le 23 sept. 2021 22:37
23 sept. 2021

okay, merci à tous pour vos riches réponses,
en dehors des exemples cités du simoun 445 ou 485, avez vous des exemples d'un dériveur simple et dans un budget similaire qui pourrait rester au mouillage sans risquer de prendre la flotte/chavire ?

Est si je continuais sur un 420 sorti de l'eau avec un chariot, la question du stockage c'est du cas par cas avec chaques cales ? (je pensais a celle de la plage de traon) y a t il des règles de stationnement ?

merci


palatrek:Salut. C est clair que le mieux c est sur une remorque.A traon personne ne te dira rien... je crois même qu'il y a déjà un 420 qui attends sur le sable ;) Par contre laisse pas trop de matos dessus ( derive safran, chariot, bome ) Ça doit se voler facilement je pense ·le 24 sept. 2021 20:38
23 sept. 2021

A notre club nous mettons les 420 (six à la fois) au sec sur un radeau qui lui est mouillé sur un corps-mort. Les bateaux sont tirés de l'eau par l'équipage et mis sur les bers en bois qui sont installés sur le radeau. C'est même plus commode qu'un dolly, avec du tapis sur un bord du radeau. Au cas d'intermpéries on peut attacher les coques en place avec les cordes. Les tauds sont faciles à mettre avec le radeau tout autour et le système marche bien. Nous avons plus de place pour les bateaux sur l'eau que dans le parking.


24 sept. 2021

Bonjour,

comme les autres intervenants, je trouve également que ce n' est pas top de laisser un dériveur au mouillage.

Cependant, contrairement à ce qui a été dit plus haut, un 420 (tout comme un 470) ne déssale pas en étant au mouillage, et ce quelle que soit la vitesse du vent, à condition:
-qu' il n' ai ni safran, ni détive dans l' eau
-qu' il soit bien au mouillage et non embossé

Pour étarquer seul un foc de dériveur, il suffit de mettre, sur au moins un des haubans, un dispositif de tension (une sorte de double latte à trous) muni d' un levier, qui permet de hisser le foc avec le gréement latéral détendu, et de reprendre ENSUITE la tension via les leviers (mon Fireball est équipé ainsi, c' est simple, pas cher et çà fonctionne très bien).

Pour la carène qui va inévitablement se salir, c' est quand-même pas bien compliquer de chapeauter le canote de temps en temps pour passer un coup d' éponge ou de brosse, çà donne l' occasion de faire un "exercice de déssalage"!

Quand au fait qu' il n' est pas auto-videur, il suffit de laisser le vide-vite (si il y a) ou la(les) trappe(s) du tableau arrière ouverts, et vu le volume des caissons, il ne risque pas d' y avoir plus que quelques cm d' eau dans le fond.

Pendant de nombreuses années, un 470 restait au mouillage à Goulet-Riec dans l' Aven 3 à 4 mois/an, sans problème.

Il est bien-sûr préférable de sortir un dériveur de l' eau après chaque nav, mais aujourd'hui, la plupart des cales bretonnes sont payantes+ le stationnement du bateau, et il vaut mieux avoir un dériveur au mouillage et s' en servir que de ne pas naviguer du tout.

Gorlann


24 sept. 2021

Les vide-vites ne vident le bateau que quand il avance, à l'arrêt ils laissent entrer un peu d'eau malgré les clapets.
Idem pour les trappes de tableau, ça ne vide que si le bateau va vite et est cabré, autrement dit dans la brise.
Les deux combinés au mouillage sont un bon moyen de remplir le bateau, et de tester l'étanchéité des trappes de visite et des bouchons de nable.


24 sept. 2021

@FredericL,

un 420, vide-vite ouvert à l' arrêt, avec deux personnes de poids moyens à bord embarque au grand maximum 5 cm d' eau dans le fond (à condition bien-sûr que les caissons soient étanches).
Le même bateau sans équipage, à l' arrêt avec les vide-vites ouvert aura grand max 2 à 3 cm d' eau dans le fond.

Par contre, si les vide-vites et trappes sont étanches ET fermés, l' eau de pluie pourra arriver au niveau du haut du puit de dérive (je n' ai rien inventé, c' est de la physique!)!

Gorlann


24 sept. 2021

Très mauvaise idée


24 sept. 2021

Une coque de 420 dans ses lignes a un tirant d'eau d'environ 15 cm, je ne vois pas comment un équipage pourrait n'avoir que 5 cm d'eau à bord en laissant le bateau se remplir.
Si le vide-vite est ouvert à l'arrêt, le niveau de l'eau à l'intérieur du cockpit va s'équilibrer avec celui de l'extérieur.
La partie de la coque remplie d'eau n'assurant plus aucune flottabilité, le bateau va donc s'enfoncer jusqu'à ce ce soient les caissons latéraux qui assurent la flottabilité.
Le bas des caissons sera donc sous l'eau. Comme les nables de vidange sont en bas des caissons ainsi que le bas des trappes, je prends les paris.


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