Réparation et étanchéité cockpit
Bonjour à tous,
Je voudrais avoir votre avis. Je viens d’acquérir un Orque 70 de 40 ans et dans le cockpit se trouve une trappe de visite en bois très mal étanchéisée. Le résultat est un pourrissement du bois qui fait office de laminage entre les 2 couches de résine.
Je voudrais poser une trappe en plastique étanche mais avant je voudrais assainir le plancher. Je pensais gratter tout le bois pourri et y injecter une résine. Que feriez vous à ma place?
Merci!
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Bonjour,
En premier, bien gratter et enlever le bois pourri , laisser sécher, poncer au papier de verre gros gain (40) le mieux possible les deux peaux en composite et le bois sain.
Ensuite bourrer l'espace dégagé avec du compound fibré polyester (choucroute) en utilisant une sorte de poche a pâtissier (pas celle de Madame ;-) de manière a bien remplir tout l'espace (attention à Catalyser correctement en fonction de la température ambiante, trop , cela va chauffer et craqueler, pas assez , le durcissement ne sera pas complet )
Attention pour la trappe plastique, prendre du costaux, j'ai vu lors d'une régate un panneau céder lors du retour précipité d'un des équipiers dans le cockpit.
Yann
Ce qui reste du bois est inutilisable, la plupart des fibres ont disparu.
Ça ne sert à rien d'injecter de la résine, il faut enlever tout ce qui est pourri, laisser sécher et remettre des matériaux neufs à la place, choucroute ou époxy + microballons.
Découper la peau extérieure sur la surface contaminée + x cm; en un seul morceau. Réserver (comme on dit en cuisine).
Retirer le bois pourri jusqu'au bois sain.
Préparer des morceaux de CTP sain de même épaisseur.
Les placer sur la peau interne conservée en les collnt à la résine.
Recoller la peau extérieure à la résine.
Faire les finitions cosmétiques.
Plein de tutoriels vidéo sur le web.
Merci pour vos réponses. En gros 2 écoles: mettre de la résine ou remplacer le contreplaqué.
Je vais plutôt partir sur la première option.
C’est sympa d’avoir pris le temps de répondre.
Si première option, bon courage pour la suite, ça fera bien propre et solide en apparence mais lâchera plus loin...
Mais chacun fait comme il veut.
Pas dur de choisir : si tu devais acheter un bateau ( ce bateau ?), quel type de réparation ou de dépannage aimerais-tu rencontrer ?
Maintenant si le bateau est en fin de vie et son prochain propriétaire le chantier de démolition, n'importe quel rafistolage suffit.
Pour une réparation digne de ce nom, les méthodes proposées par West System sont ce qui se fait de mieux.
Comment faire la jonction entre le vieux CP et les nouvelles plaques?
Comment palier à l’étanchéité suite à la découpe sur le pont?
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Couper comme dit plus haut de façon à enlever totalement la pourriture jusqu'à la partie réellement saine, donc pas de pitié avec la scie.
Faire un biseau sur toute la découpe du plancher existant à 45° ou 30° (meilleur). Angle orienté de l'intérieur vers l'extérieur en partant de l'intérieur du bateau/plancher.
Couper un CP marine ou pas, multiplis ou autre matière au choix, en biais avec le même angle que le receveur mais faire une réserve de dimension à cause des épaisseurs de résine et de joint éventuel.
Bien enduire de résine époxy ou autre produit ad-hoc ce CP recto-verso et les biais, ajuster avant d'enduire de façon à avoir un affleurement correct plancher existant/plaque de remplacement.
Coller cette plaque de CP sur le plancher. Attendre la polymérisation complète.
Le plancher est alors refait proprement, il n'y a plus de trappe de visite.
Ensuite, couper à la mesure en ayant fait un avant-trou à la perceuse et au bon foret (diamètre de 7 à 10 mm) pour le passage de la lame de scie oscillante afin de créer la réserve pour y installer la plaque de visite ou le hublot choisi pour aller dans les fonds en choisissant une dimension permettant à un homme d'accéder dans ces fonds.
Penser et choisir un encadrement mâle et femelle (comme pour un hublot) et à sa réserve pour la pose. Éventuellement, ce cadre peut être un cadre de hublot avec joint,
Suivant le cas et le choix, cette plaque de visite sera munie d'une poignée, bout, crochet, réserve ou verrouillage rotatif incorporé permettant de la soulever après déverrouillage si charnières sur le cadre, si pas de charnières, à l'enlever purement et simplement. Penser à soigner cette poignée, ce bout ou crochet afin qu'il y ait le minimum d'eau ou de poussière, débris qui tombent dans les fonds si encadrement prévu sans joint et qu'elle ne soit pas une protubérance agressive pour un balais, les bouts ou les pieds...
Terminer par la finition peinture ou fibre de verre, placage de son choix si nécessaire.
Suivant l'habileté et le temps de réflexion avant mise en œuvre, ce sera propre, parfois joli, esthétique, mais surtout solide et fonctionnel et supportera le poids d'un homme qui (éventuellement) saute sur cette plaque.
C'est, bien sûr plus long, mais avec le confinement, on a le temps, et surtout, la réparation sera propre et durera.
Maintenant, c'est au choix du propriétaire du bateau, à savoir s'il veut garder ou pas ce canot ou masquer pour la revente...
Edit : ON ne sait pas ce qu'il y a en dessous du pont, renforts métalliques, stratifiés ou simplement bois, penser à examiner le dessous du pont et évaluer s'il faut faire des reprises de force pour supporter le poids surtout si on coupe un renfort.
Maintenant, c'est au choix du propriétaire du bateau, à savoir s'il veut garder ou pas ce canot ou masquer pour la revente...
Moi je dirais "masquer pour garder le bateau" ou "réparer pour la revente" ;-)
Le vice caché, ça vaut aussi pour les bateaux...
Surtout que le vice n'est plus inconnu.
Donc il sera automatiquement caché, si non précisé, lors d'une éventuelle vente; et même s'il est précisé, il existe de la jurisprudence.
Exemples de réparation:
(Il y a deux autres chapitres)
Une chose est certaine.
En cas de vrai réparation, il me parait indispensable de conserver la peau intérieure actuelle.
Au vu des photos du fil, au tout début sur la deuxième, il n'y a pas un rail dont on voit deux vis, un moulage rentrant à droite et juste une dizaine de centimètres de marge sur les bords de l'ouverture ?
J'entends bien que c'est un sandwich bois (ou aggloméré) entre deux peaux de fibre polyester, mais la marge pour refaire ce genre de trou proprement en y remettant un panneau n'est pas à la portée d'un néophyte dans ce cas.
Je sais que ma façon de faire n'est pas académique, mais elle s'applique dans ces cas précis ou il n'y a plus beaucoup de support permettant une reprise solide, amha.
Ou alors il faudrait refaire intégralement une peau interne, puis poser du balsa et l’imprégner, et ensuite remettre une peau externe avec une surface antidérapante (peut-être, puis seulement après poser un hublot ou une trappe solide.
Mais je peux me tromper.
Bonjour
Oter tout ce que vous pouvez qui est pourri , puis realiser un enduit avec résine epoxy chargée ( microballon ou aérosil ) et enduire le tour de la trappe . 👍