La grande parenthese (avis sur le livre)


Analyse d'un récit d'une aventure que d'autres appelleront "Une Folie"

la grande parenthese La Grande Parenthèse

6 ans d’aventures en famille autour du Monde

Edition « Pages du Monde »
Par René VAN BEVER


A la demande de Hisse et oh et sur mes propositions, j’ai accepté, au vue des mes disponibilités actuelles de lire un certain nombres d’ouvrage que l'équipage, voudra bien me confier et d’en faire une analyse.

Loin de moi l’idée de me faire valoir comme « critique littéraire », je n’en ai ni les compétences, ni l’envie.

Ce que je vous livre relève de ma seule analyse, en fonction des mes convictions, n’engage que moi, et ne peut remettre en cause l’indépendance et l’impartialité de Hisse et Ho.

« Les auteurs sont responsables de leurs écrits ».

« La Grande Parenthèse » raconte l’épopée sur 6 années à travers le monde sur terre comme sur mer, d’un couple et de ses deux jeunes enfants.

Ce livre se lit comme un roman d’aventure, et pourrait très bien avoir été écrit au fond d'un bureau sombre d’un écrivain, bien documenté, de la Creuse et ou des Ardennes.

Certaines aventures humaines ne peuvent être imaginées, elles sont la preuve de l’authenticité du récit.

L’auteur, dans son désir de nous faire partager sa « folie », « Partir à l’aventure autour du monde en famille avec de jeunes enfants », nous mets l’eau à la bouche des les premières pages.

Mais ce que malheureusement il ne nous dit pas trop « Comment faire »
A moins que cela fasse parti du rêve et que c’est à tout un chacun de le découvrir ?

La question qui revient fréquemment « à toutes les personnes de mon entourage, à qui j’ai fait lire cette aventure »

COMBIEN CA COUTE ?

Vivre 6 ans, 6 années sabbatiques, où trouver l’argent, comment faire, qui prête ?

Je pense que je suis un peu trop terre à terre et casse le rêve, mais dans mon délire de faire comme eux, j’aurai bien aimé avoir quelques « billes » pour résoudre ce problème, « Les SOUS ».

Le bateau, je l’ai, va-t-il tenir le coups, ou il faut que j’en achète un autre ?

Le Gas-oil, combien de litre ? Y a pas toujours du vent et un coup de moteur pour se sortir d’une passe difficile est toujours agréable.

Combien pour se nourrir, les places de ports et ou de marinas ?

Combien pour se déplacer dans les arrières pays, pour visiter, les musées ne sont pas tous gratuits, et une location de voiture c’est au minimum 10 € par jours ?

Le canal de Panama, et plus tard celui de Suez, ne sont pas gratuits, les écluses non plus ?

Les différents allers retour en Europe, même en tarif réduit, ça coûte.
Les « Bakchichs » pour avoir la paix.

Il faut pour partir être un peu mécanicien, électronicien, chirurgien, cuistot, prof, plongeur et accessoirement marin, n’étant pas expert en tout et n’ayant pas toutes les rechanges à bord, qui paye et combien ?

Il faut tout prévoir la carte vitale, la Sécu, tous les pays traversés n’ont pas la protection de notre « Sécu nationale », et dans certains endroits, il faut un portefeuille bien rempli pour pouvoir être soigné.

Deuxième point qui m’a laissé sur ma faim, le récit est un peu trop vague.
Je ne demande pas une photo copie du Journal de bord, mais un condensé aurait été le bien venu, c’est du vécu à chaud ,pris sur le vif et qui reflète bien l’angoisse, la joie, la peine,l’amour d’un moment privilégié.
Peut-être il faudrait assister aux conférences et ou acheter les DVD du voyages, mais là aussi je crains que toutes les questions que je me suis posées restent sans réponses

Lisez ce livre, il en vaut le coups et rendez-vous dans les quarantièmes rugissants, ou au cul d’un transconteneur dans le Canal de SUEZ.

Papyjeff



**************




En 1996 René Van Bever décide d’emmener sa famille faire le tour du monde à la voile. 3 ans plus tard ils quittent la mer du Nord et vont naviguer pendant 6 années avant de revenir s’installer dans le Lot.

La Grande Parenthèse est le récit de ce vagabondage. Ici pas de navigations héroïques. La route retenue est celle des Alizés, du canal de Panama, du détroit de Malacca et du canal de Suez. Il ne s’agit pas de se frotter aux 3 caps. Le vent arrière est préféré au près, les coups de vents sont des sources d’inconfort et non pas des occasions d’exploit. Les mouillages idylliques alternent avec les séjours en marina, les mauvaises saisons sont l’occasion de retours en Europe par avion.

Le livre nous décrit les rencontres amicales aux escales, facilitées par la présence des deux enfants et la volonté des contacts rapides mais éphémères comme le sont les rencontres de vacances. L’amour de la plongée trouve les occasions de se satisfaire. Les tracasseries de la terre, administrations tatillonnes, difficultés de trouver les pièces de rechange, chantiers navals plus ou moins honnêtes ou compétents sont là aussi. Les petits arrangements et les contournements facilitent les choses.

Ces années de parenthèse sont rendues possibles par une organisation et une préparation solides. Les ponts ne sont pas coupés avec la vie antérieure, mais au contraire soigneusement entretenues, le retour est prévu.

Ce récit de 6 années de vacances est à prendre comme tel : celui de bons moments vécus sans arrière pensées et de contrariétés surmontées avec philosophie mais aussi celui d’une organisation qui rend possible le voyage.


Michelr