Construction du nomade 10 (plan jp tutard)
Après avoir restauré et aménagé plusieurs bateaux, j’ai eu l’opportunité de pouvoir partir en pré retraite, je me suis donc intéresser à un projet plus ambitieux. Un Nomade 10m de l’architecte Jean-Pierre Tutard, mais l’occasion s’est présenté sous la forme d’une coque nue non pontée ni lestée, avec juste deux cloisons s’arrêtant au pont.
Après avoir restauré et aménagé plusieurs bateaux, j’ai eu l’opportunité de pouvoir partir en pré retraite, je me suis donc intéresser à un projet plus ambitieux. Un Nomade 10m de l’architecte Jean-Pierre Tutard, mais l’occasion s’est présenté sous la forme d’une coque nue non pontée ni lestée, avec juste deux cloisons s’arrêtant au pont.
Le transport d’une telle coque ne fut pas très compliquée quelque rouleaux et un camion spécialisé dans le transport de mobil home fît l’affaire.
Ce que j’ai regretté rapidement : la coque était à l’endroit et n’avait pas été stratifiée, ce qui à rendu la pose des tissus assez épique ; je crois que j’aurais gagné du temps en construisant deux chèvres pour pouvoir le pivoter sur son axe ; tous ceux qui ont enduits et poncés a bout de bras me comprendront.
La pose et la construction du pont furent bien plus agrèable , le barrots en lamellé collé sont en épicéa, un lot de lambris déclassé avec une épaisseur de 10mm fut parfaite, le collage est réalisé à la ppu, plus tolérante pour une mise en œuvre hivernale. Les élongis sont en frêne et les serres en pin de caroline, l’épicéa permet de faire des barrots très léger ce qui n’est pas négligeable dans le cas de plan ou la charpente de pont est très dense.
La réalisation du lest : l’architecte ayant prévu sur ses plans une quille en acier chaudronnée et lestée de plomb, je n’étais pas équipé pour la découpe de la tôle j’ai donc sous traité cet ensemble sauf la fonte du plomb et le remplissage des quilles, cela étant je pense que des lests en fonte devraient avoir un coût similaire .
La modification la plus notable a été celle du plan de voilure , en accord avec l’architecte, le gréement houari a té remplacé par un marconi plus simple à mes yeux, même si l’esthétique y perds un peu.
En y travaillant à plein temps la pose du pont les aménagements et les finitions m’ont demandé 18 mois de travail non stop ,toute la peinture intérieure ayant été réalisée par mon épouse. La stratification et les enduits ainsi que le ponçage de la coque ont été réalisés à deux.
La peinture finale de la coque et du pont ont été confiés au chantier des abers a st Pabu qui a fait un travail remarquable. Pour le matériel et l’accastillage, j’ai acheté une grande partie d’occasion panneaux « déclassé », annonces sur internet, puces nautique
Mis a l’eau début juillet nous avons ensuite navigué pendant 6 semaines les premiers milles sont bien sur teintés d’appréhension , mais nous avons été agréablement surpris du comportement de cette carène qui marche très correctement dans un grand confort, le bateau gite peu et donne une grande impression de sécurité . La première surprise fût de voir a quel point ce type de bateau suscitait dans les ports une grande sympathie et une forte curiosité.
Pour l’hiver j’ai déjà une petite liste de travaux qui concernent surtout le pont, pose d’un étai de trinquette , fabrication d’une table de carré, remarque ; le salon de pont est tellement confortable que cette dernière ne nous a pas manqué.
Pour conclure , cette construction n’a pu être mené à bien que grâce à l’aide et au soutien de ma famille et aussi des amis constructeurs ou navigateurs .
Le bateau ayant été mis en chantier avant fin 2005 il relevait ainsi de l’ancienne division 224 et je dois reconnaître que les relations avec le centre de sécurité ont été bonnes et l’approbation en catégorie A obtenue sans problème.
N’hésiter pas a me contacter pour plus de détails sur cette aventure
Henri d’Haultfoeuille