"Wait and Sea", dans les eaux troubles du Brexit.

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A gauche, Antoine Tracou, né en 63, gascon d’origine. Mais à l’âge de 10 mois (!) il décide de s’installer en Bretagne ! Après une formation à France2 , France5, Arte, TF1 …, il devient réalisateur de films documentaires pour des ONG comme Médecins Sans Frontières, le Sidaction ou Sparadrap (qui œuvre auprès d’enfants hospitalisés). Il bosse aussi pour le magazine Littoral bien connu sur le canal de FR3 Bretagne.
C’est lui tient la caméra pour ce film.

A droite, Simon Coss. Lui est scénariste et réalisateur d’origine britannique mais il vit en France depuis 20 ans, en Bretagne nord. Avec le Brexit, il se sent redevenir étranger en France et craint de ne plus faire partie de la communauté.
C'est lui qui mène le scénario.

Ils ont réuni leurs talents pour poser les bonnes questions aux pêcheurs bretons et britanniques. Leur film rappelle les enjeux pour cette zone de pêche qu’est la Manche et la Mer d’Iroise dans le cadre du Brexit, après 47 années d’union.

Il ne s’agit pas d’un reportage politique mais plutôt d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes qui vivent de la pêche et qui seront forcément impactés.
Les rencontrer, les écouter, incarner des destins particuliers dans cette période floue, abstraite, quelles conséquences pour les pêches bretonne et britannique, pourquoi les pêcheurs britanniques sont pro-Brexit …

Il n’est pas question de jugements, chacun expose les raisons de son vote pour ou contre côté GB.
Est-il souhaitable que la Mer d’Iroise redevienne une frontière qui fermera les deux pays ou doit-elle rester un trait d’union ?
Si la frontière se ferme, les Britanniques récupèreront leurs eaux. Sachant qu’ils exportent déjà 80% de leur pêche vers l’UE, notamment en France, ils devront alors supporter une TVA de l’ordre de 23-25%. C’est paradoxal, car cette taxe qui leur sera imposée risque de porter un coup très dur à leur activité.
On voit d’ailleurs dans le doc une armatrice d’envergure, qui a voté pour le Brexit, commencer à se poser des questions sur les conséquences probables auxquelles elle n’avait pas pensé en votant.

Récupérer les eaux mais pour quoi faire si on ne peut plus vendre le poisson ?

Au 31 janvier, le calendrier politique ne fera que commencer car, le 1er juillet prochain, on saura si la pêche fera partie d’un grand ensemble commercial global ou si ça va être séparé du reste.

Aujourd’hui, on découvre que les pro-Brexit en font toujours une question de principe, de souveraineté mais sont de plus en plus sceptiques sur les avantages qu’ils en tireront.

Bretagne et Cornouaille, les deux régions de pêche vont en prendre pour plusieurs années d’incertitudes et ce ne sera bon pour personne.

Je retiens cette phrase de Simon Coss qui résume parfaitement ce film : "Pour avancer, il faut aller vers ceux qui ne sont pas d’accord.".

Et de très belles images.

(Merci de ne pas partir en vrille et foutre le feu au forum avec ce sujet)

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