TK BREMEN: Le BEA Mer vient de publier son rapport d'enquête.

Ce rapport technique analyse les circonstances et les causes de cette fortune de mer:
www.beamer-france.org[...]297.pdf

L'équipage
18 avr. 2012
18 avr. 2012

merci, très intéressant

18 avr. 2012

Dans certains cas les autorités portuaires sont moins clémentes que la météo......

18 avr. 2012

J'ai pas tout lu, mais j'ai l'impression que finalement l'armateur a décidé que le bateau devait quitter le port car sinon ça lui coûterait quelques centaines d'Euros.
(cf. page 18 : "Le commandant s’enquiert alors auprès du pilote du surcoût d’un report
d’appareillage. Il s’avère qu’il devrait régler le déplacement du remorqueur et des lamaneurs,
soit quelques centaines d’euros. Le commandant contacte son armateur et, à l’issue de la
communication, confirme au pilote le départ.")

j'ai tout lu...

Ce que je retiens surtout, c'est que ce n'est pas une cause, mais un enchainement de cause et d'erreurs qui ont eu cette conséquence!

Tout d'abord, des erreurs de communications : les agents du port qui ne confirment pas que le TK Bremen peut rester, du coup il demande un remorqueur. Remorquer qu'il aurait du payer s'il l'avait annulé.

Il va de soit que si le TK Bremen était resté au port il n'y aurait pas eu de naufrage! Cependant d'autres navires étaient aussi au mouillage et y sont resté.

Ensuite une série d'erreur de manœuvre ( non utilisation du moteur ni de sa seconde ancre pour tenir son premier mouillage)ce qui a eu poru conséquence de faire quitter au navire la zone de protection de Groix. Ensuite la une configuration sur ballast rendant l'appareil propulsif moins efficace et générant un gros fardage qui l'ont empêché de remonter au vent et de se remettre à l'abris de Groix.

Je pense que s'il y avait eu un seul de ces éléments absent, la catastrophe n'aurait pas eu lieu.

18 avr. 2012

Des mouillages qui dérapent successivement un fardage trop important, la puissance moteur un peu légère ou mal utilisée, résultat dérive et échouement. On connait aussi ça en plaisance mais avec des conséquences matérielles moins graves (mais pas toujours moins graves pour les conséquences humaines)
je pense... mauvaises ancres. On connaît ça aussi en plaisance.

On ne maîtrise pas tout, surtout en mer.

18 avr. 201218 avr. 2012

absolument passionnant ce rapport !!

tous les plaisanciers devraient le lire et en tirer des leçons pour leur propre usage ...

18 avr. 2012

Avec une différence, c'est qu'on n'a pas un armateur pour nous donner des ordres!

18 avr. 2012

.
Alors ça, Jean-François, il n'y a rien de moins sûr !
Certes, ce ne sont pas des armateurs, mais des patrons, des clients ou même la famille qui peut obliger à rentrer plus tôt en dépit des risques potentiels.
.

05 oct. 2018

@bil. C'est effectivement interessant à lire, surtout maintenant qu'on a quelques éléments de l'audience a mettre en parallèle.
Mais pourrais-tu préciser le genre de leçons que les plaisancier pourraient tirer de cet accident et du rapport du BEA ?

18 avr. 201218 avr. 2012

Edifiant !
Tout ça pour ne pas payer le dédit au remorqueur ...
Lorsqu'il a enfin mouillé les 2 ancres, il n'a filé que moins de 50% de la longueur de chaine (usée) ! Ce qui fait quand même une certaine longueur par rapport aux 7m de fond.
Le rapport ne précise pas si les ancres étaient toujours au bout une fois échoué ...
On peut aisément supposer que s'il avait laissé sa machine en avant lente, il n'aurait pas du tout dérivé : là aussi les considérations financières ont joué ...
Au vu du rapport, je trouve que le CROSS et la capitainerie de Lorient ont géré correctement la chose. En revanche, il semble y avoir eu une ignorance ou une prise en compte tardive par le capitaine du Tk Bremen du fait qu'il était vu comme dérivant alors qu'il ne parvenait pas à s'éloigner.
Pour ma part, j'ai 25 m de chaîne et 30 m de cablot sur mon mouillage principal et je pense que je m'équiperai lors du remplacement d'un peu plus de chaîne et passerai à 60m de bout ...

19 avr. 2012

Le Télégramme du 18 avril 2012

04 oct. 2018

Merci Calypso2, a lire ce début d'audience, je trouve que l'on est bien sévère avec notre skipper fumeur de foin de la Belle Angèle

05 oct. 2018

Et à lire ce début d'audience, le CROSS et la capitainerie de Lorient ne paraissent plus aussi irréprochables que dans le rapport ...

05 oct. 2018

la suite ... assez interessant !!

www.letelegramme.fr[...]789.php

05 oct. 2018

Je dirais même trés intéressant.

05 oct. 2018

Je viens de lire le rapport du BEA-mer pour la première fois.

Je me pose la question suivante. Lorsque le TK Bremen a remonté son ancre après avoir dérapé, il faisait un cap SE alors que le vent venait du SO. Donc, il ne parvenait pas à faire un angle de moins de +/- 90° par rapport au vent. Le capitaine semble avoir découvert cela ce jour-là. Pour moi, c’est ça la cause première de l’accident.

Je me dis que cet angle doit pouvoir se calculer dès la conception du bateau en fonction de différentes configurations (dans ce cas-ci: lège, avec ballast), de la puissance des moteurs, et de la force du vent. Ça devrait donc pouvoir être fourni dans le mode d’emploi du navire. Si le capitaine avait eu cette information avant de quitter le port, il aurait probablement pris des dispositions différentes. Le BEA mer ne fait pas de suggestion à ce propos, ce que je trouve un gros manquement.

Ou alors, peut-être que ça fait déjà partie du mode d’emploi du bateau, mais le BEA mer n’en parle pas dans son rapport?

05 oct. 2018

Un manquement ? Et un gros, en plus.
S’agissant du BEA ?
Bigre !

Tu nous avais caché ton CV pour oser une telle assertion.
Pas cool. Tu vas les faire trembler :))

05 oct. 2018

Avec des experts indépendants,on éviterait les conflits d'interet.L'un est une ancien patron du Cross,l'autre lié à l'armateur du navire.Forcément ils ne sont pas d'accord.
Au secours !

05 oct. 2018

La difficulté dans beaucoup de matières un peu pointues est justement de trouver des experts qui n'ont de liens professionnels (ou personnel) avec aucune des parties potentiellement impliquées.
Il est difficile de trouver un tel oiseau qui dispose en même temps d'une expérience professionnelle solide (condition première pour être considéré comme expert). Dans certaines matière (ex : le nucléaire, l'énergie, la pharma, ...), c'est même quasiment impossible. Même dans des matières plus courantes (ex :en médecine), on peut toujours trouver un lien potientiellement suspect entre un expert et l'une des parties (une formation commune, un article co-signé, le passage par une entreprise qui a été fournisseur de x ou de Y).

05 oct. 2018

Brufan, désolé je ne suis pas d'accord avec toi. L'expert désigné aurait dû refuser le taf, au motif du conflit d'intérêt.
Pour jerom, le dernier expert a été payé par le capitaine, donc c'est clair.

05 oct. 2018

@skipperTramex : faut lire entièrement les interventions avant d'y répondre...

05 oct. 2018

C'est exact et je plussoie.

Mais, si il avait refusé, y aurait il eu un choix alternatif?
Rien de moins sûr, c'est ce qu'explique Brufan et que je partage pleinement. :litjournal:

08 oct. 2018

J'ai pas dit le contraire. Je dis juste que le nombre d'expert dans certaines branches professionnelles est extrêmement réduit. Et que pour être expert, il faut une solide compétence de base ET de l'expérience ... et que pour acquérir cette expérience, il faut être inséré dans ledit milieu professionnel ; dont on connait rapidement et personnellement tous les acteurs que ledit milieu est petit.
Ajoutons à cela que lors de leur formation, les experts ont souvent cotoyés sur les mêmes bancs, ceux qui ont des positions décisionnelles au sien des 'expertisés'.
Ainsi, si lors d'un incident aérien, tu cherches un expert qui ne connait personne ni chez Airbus ni à la DGAC, tu risques de chercher longtemps. Idem dans le nucléaire s'il ne doit connaître personne ni chez AREVA ni à EDF.

05 oct. 2018

Et bien on parle des experts maritimes ou en général, parce que en général on peut faire dire ce qu'on veut et son contraire(voir l'inverse).
Et si il y avait un peu d'étique( le mot qui rapporte aucun rond de jambe), il suffit de voir l'histoire de ce cargo...

06 oct. 2018

Les experts maritimes compétent sont quand même légion ont est pas obligé de choisir celui qui sera partial et qui en fait part,.....par téléphone!!! C'est crédible.
Le turc est arrivé avec sa tête de..turc.
Il va ressortir blanchi....

08 oct. 201816 juin 2020

Le lien du premier post à l'air caduc.
Le rapport est ici :


08 oct. 2018

Impressionnant tout de même :
1h15: le remorqueur Abeille Bourbon basé à Brest reçoit l'ordre d'appareiller.
1h29: le remorqueur appareille.
En 14 minutes!
Même si il était en alerte, équipage à bord et moteurs chaud, c'est rapide!

08 oct. 2018

Rapide et... professionnel.

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