Route du rhum, pourquoi?

Je vais répondre par l'exemple :
7 concurrents à la dernière Volvo, contre une trentaine au denier Vendée Globe.

Manifestement le côté aventure humaine du solitaire, permet de raconter une histoire qui touche plus le public, et de fait les sponsors que la course en équipage.

Trouver un budget pour la coupe est difficile - trouver un budget pour le Rhum pas trop (123 inscrits).

Ce qui est magique c'est qu'a force de travail un solo ai été capable en 2017 de faire le tour du monde à la voile en 42 jours.
Temps qui sera probablement inférieur à 40 j en 2019.
Ca fait rêver.

L'équipe de gladiateur qui part au combat c'est moins vendeur que le petit gars perdu dans cette immensité.
Je crois qu'intellectuellement c'est plus facile d'idolâtrer un individu qu'une équipe.

Et combien de femmes dans cette aventure ouverte à tous et a toutes?

et combien de genres neutre ?

combien sur les pontons de nos ports?

Quand on voit l'intérieur d'un IMOCA, on peut se demander où seront les espace de vie pour plusieurs!
Comment vont-ils faire pour la prochaine Volvo?

En même temps, faire une course autour du monde, en équipage, par étape avec assistance, sur des bateaux connus pour faire le même tracé en solitaire, sans escale et sans assistance...

Y'aura pas comme un problème d'intérêt pour la chose?

En plus HB va atomiser le record sur 24h en IMOCA, donc les gars de the RTW Race (et non plus Volvo) n'auront plus que leurs yeux pour pleurer.

Ca sent le sapin cette histoire...

On pourrait aussi enlever les tél satellite, GPS… La course à l'armement est bien sûr hallucinante. Est ce le plus critiquable ?
Elle est présente partout dans les sports de haut niveau, je suis tombé sur un reportage sur des nageurs avec vidéos et analyses des mouvements, hydrologie des positions, etc.. tout ça analysé par des ordinateurs tip top.
J'ai abandonné la compétition en croiseurs côtiers (il y a 30 ans) quand des plus argentés que nous on commencé à sortir des voiles en tissus "exotiques", nous nous tirions la bourre avant, après nous ne pouvions plus suivre avec nos voiles en dacron.
J'ai donné ma réponse dans un autre fil "les jeux du cirque" avec tout l'argent que ça fait circuler. Sans les médias ça n'existerait pas.
Je ne crois pas que la comparaison Volvo Race, courses en solitaires organisées par la France soit explicative. S'il était fait autant de battage médiatique autour de la Volvo, il y aurait autant d'audimat. Ce n'est pas le nombre de concurrents qui compte, c'est l'AUDIMAT !
Ave, Cesar !
Cordialement
Yves

Equipage de 5:
5x plus cher non?
5x plus d'eau
5x plus de bouffe

Et ces sportifs ne sont pas genre poids plume, ça doit ralentir aussi, non ?
:mdr:

Concernant la Volvo, on en parle déja beaucoup dans la presse voile française, et beaucoup, beaucoup plus dans les pays anglo-saxon !
Le battage médiatique Volvo est bien là !

En général ce ne sont pas ceux qui sont dans l'arène qui conçoivent et organisent les jeux du cirque. Depuis bien longtemps !
Les navigateurs professionnels dont on parle gagnent leur vie parce que l'audimat permet de trouver beaucoup de sponsors avec de gros budgets. Sans les médias pas de sponsors, plus de coursateurs professionnels.
Le Paris Dakar a complétement perdu son esprit d'origine avec la médiatisation, le professionnalisme/gros budgets est devenu obligatoire pour avoir un résultat. Idem de plein d'autres sports de haut niveau. A contrario plein de sports sans sponsor parce que pas ou très peu médiatisés.
Pas besoin de célébrité pour apprécier une transat ou une traversée de désert (ce que je fais avec un camion 4x4)

Il ne faut pas chercher plus loin, ce sont des intérêts financiers qui sont à l'origine de ces jeux du cirque "modernes".
Même les JO passent à la même moulinette !
En bien ou en mal….heu... je crois qu'il faudra aller sur d'autres forums pour continuer dans cette voie.
J'ai peur qu'on soit vraiment hors sujet par rapport à l'objet de Hisse et oh.
Par contre accepter de se faire percuter par un "engin" fonçant à 80 km/h pendant qu'on prépare un bon petit plat dans sa cuisine de lourd et lent monocoque de croisière, perso je suis contre. Veille visuelle obligatoire.
C'est toujours vrai dans tous les avions du monde malgré les performances des aides électroniques (règle "voir et éviter" ceux qui pilotent la connaissent).
Cordialement
Yves

Mon vieux camion 4x4 marche moins vite qu'un vélo dans les déserts, je n'ai jamais participé à aucune courses 4x4, je n'ai jamais renversé personne, pas d'amalgame, c'est pô bien !
J'ai fait de grands voyages au long cours sans jamais laisser mon bateau sans surveillance visuelle plus de 15 mn ce qui est plus que largement suffisant pour évier de percuter un autre bateau. Ces navigateurs solitaires passent des heures à leur table à carte/poste de pilotage pour faire marcher ces monstres de technologie. Si je rajoute, de nuit avec des embruns plein les yeux… ça doit pas être très clair, si je puis dire...
Oui je l'ai déjà dit par ailleurs, je suis contre laisser de tels engins ultra rapides naviguer avec un seul homme à bord. Je n'ai rien contre le progrès et rien contre la nav en solo sur des bateaux suffisamment lents pour assurer une veille efficace.
Oui j'ai un trimaran (bien modeste côté performances) sur lequel je n'envisage pas de naviguer en solo ni faire de grandes traversées.
Voilà, voilà… mon point de vue fait tache ?
J'espère au moins qu'il alimente d'une façon un peu "transversale" le bourrage de crâne réalisé par les médias.
Cordialement
Yves

Pourquoi 1 : Parce que la course existe

Pourquoi 2 : Parce que j'ai envie d'y aller. En tant que skipper pro, tu veux quand même pas que je te fasse le sketch du mec qui veut se dépasser, et toute cette sorte choses ???

Pourquoi 3 : Parce que mon bateau et moi, on veut savoir. On pourra, on pourra pas ? On va faire des conneries, nous tous les deux, hein, mon skipper, mon frère et seul ami ? Eh ben on verra. Mais si on n'essaie pas, on ne saura jamais.

Bien entendu, quand je dis"moi", je ne suis qu'un pauvre étron qui n'a pas la pointure pour ce genre de défi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je n'émets aucune forme de critique. Je me contente d'avoir le plus éminent respect pour celles et ceux qui sont partis dans des conditions qui font froid dans le dos, et qui l'assument pleinement.

Alors allez-y, expliquez, analysez, disséquez. Mais je n'aurai de respect que pour celui ou celle qui aura eu les couilles de sortir dans cette mer pourrie, sans même avoir voulu faire une transat, mais qui aura vécu et compris ce qu'est une mer croisée toute pourrie.

Bon vent et mer belle à tousses

faut pas exagérer non plus. On est plus à l'époque d'Alain Colas ou d'Eric Tabarly, qui eux partaient seuls avec rien ni personne pour les aider une fois partis.
Aujourd'hui, une course en solitaire reste difficile, bien sur, mais avec une dizaine de personnes minimum qui te routent, te réveillent, te donnent les options météo, te conseillent, te téléphonent, te rassurent, etc,..., on est encore une fois bien loin de l'époque des Colas ou des Tabarly qui eux étaient des vrais marche ou crève parce que vraiment seuls.
Sans parler du temps passé réduit comme peau de chagrin.

demande a un célibataire pourquoi il est resté seul

Bugcrusher, je n'en ai pas après les skippers qui participent à ces courses, j'en ai après ceux qui les organisent.
Pour toutes les bonnes raisons et motivations que tu cites, pour se "mesurer" à soi même (si j'ai bien compris) pas besoin de d'aller naviguer à 80 km/h sans veille.
J'aime bien l'esprit compet (j'en ai fait pas mal), les limites sont quand on risque mettre le vie des autres en jeu (y compris les sauveteurs puisque bateaux fragiles, conditions obligées de la course à la vitesse)
Témoignage de A Le Cleac'h en substance après sa casse : "j'étais allé dormir quelques heures très fatigué par le départ puis le mauvais temps, tout allait bien"... CQFD !
Est ce que ces skippers ne dépendent pas à 90 % d'une technologie de pointe ? Ils sont "tous très bons" (je dis même super excellents) ils ont une expérience énorme (normal c'est leur métier) mais s'ils n'ont pas la dernière merveille technologique ils ne gagneront jamais. Je ne considère pas le bateau de Joyon comme un vieux machin, il y a énormément de technicité, de mise au point longues et coûteuses, d'aides sophistiquées. Pas besoin de tout ça pour se mesurer à soi même si on a envie.
Je persiste : les jeux du cirque modernes.
Gros clin d'œil de la course du Rhum, l'arrivée s'est jouée dans la pétole à petite vitesse… sur 50 miles…
lol
Cordialement
Yves

@Pascal8383 : pas besoin de faire une transat... Une sortie sur l'estuaire de la Gironde par 7 Bft bien établis, vent contre courant et brume, te montreront avec plaisir ce qu'est une mer bien pourrie.

@LaTortue : ben euh... +1

bugcrusher tu penses m'apprendre quelque chose là avec ton 7 Bft?

J’ai l’impression que Vauchel Camus et Le Roux sont dans une espèce de molle qui n’est pas répertoriée par les modèles météo. Il sont très proches l’un de l’autre et tous les deux assez lents.

Roucayrol a 40 NM de retard sur ces deux-là et a une VMG de 10 nds supérieure à la leur. Curieux de voir s’il va parvenir à les passer, ou s’ils vont redémarrer avant.

La belle photo de la poignée de mains qui illustre cet article est aussi celle d'une transition qui s'opère. Joyon, le dernier des Tabarly, vêtu d'un polo blanc qu'il a tiré de son armoire personnelle, serre la main à l'ingénieur portant le sigle de son employeur.

La théorie des complots a envahi la société :lavache:

Rien de complotiste dans les prévisions que j'ai présentées sur le forum, du bon sens seulement :
Mon postulat de départ est que les bateaux de cette course sont particulièrement vulnérables dans le gros temps. J'avais défendu l'idée dans un fil sur la GGR ce qui m'avait valu une volée de bois vert.
Avant le départ, Joyon avait déclaré: ce qui fera la différence, c'est la fiabilité des bateaux (il a d'ailleurs repris ce thème à l'arrivée. Je cite : Tout ce qui devait casser a déjà cassé sur IDEC...
Moi, j'ai entendu dans sa déclaration du départ : Ma seule chance de gagner est que les autres Ultims cassent.
Tout de suite, sa stratégie est devenue limpide : Il a mis la pression et la plupart des Ultims ont cassé dans les coups de vent des premiers jours. En réalité tous ont cassé pour avoir des raisons de s'arrêter (explication a posteriori de Gabart).
Joyon a su très vite que Macif était abimé car celui-ci n'atteignait pas son potentiel de vitesse. Il pouvait donc le marquer (Ceux qui s'étonnent aujourd'hui du match racing final sont des rigolos, on pouvait l'anticiper dès ce moment)
L'hypothèse de la victoire de Joyon s'est confirmée dans les 1000 milles avant l'arrivée. C'est à ce moment que j'ai décrit le scénario le plus probable. Cad ce qui se passerait au contournement de Basse terre. J'ai l'expérience du coin et toutes les autres arrivées se sont déroulées de manière assez semblables.
Quand on a annoncé que Macif n'avait plus de safran, j'étais persuadé que tout se jouerait dans la rapidité des manœuvres au près dans le canal des Saintes et qu'il prendrait l'avantage dans le virement de bord. Dans une régate toutes choses égales par ailleurs on gagne dans les virements de bord. Je l'ai écrit sur le forum et c'est ce qui s'est passé.
Je n'avais pas prévu le filet bien que j'ai déjà été accroché par des bouts en naviguant par là.
Sans le filet de pêcheur, la victoire aurait été plus nette et la valeur de ma prévision encore mieux confirmée. S'il avait perdu je ne doute pas que l'on ne se soit pas moqué de la valeur de mes prévisions.

Quel sous-entendu ??? Gradlon nous annonce (encore à tort...) que Joyon contrairement à Gabart porte un polo personnel immaculé, mais pas du tout ! Il est à l'effigie de son sponsor...

Si ce n'est pas ça, explique moi (jean) ce que j'aurai sous-entendu ???

"simple coup de malchance de Gabart"
Le hasard ! Apprenez les gars que les grands champions ne se révèlent pas dans la brise mais sur les plans d'eau par vent quasi nul. Ils anticipent les risées bien avant les autres et ils gagnent. Vous vous aviez votre champion. C'était Gabart, ce choix implicite du vainqueur vous a empêché de comprendre ce qui se passait dans la course et que j'ai décrit avec précision. Quand je regarde la trace de Gabart dans ce que vous appelez la molle moi je vois une discussion entre Gabart et son routeur. Discussion qui à peut être viré au malentendu (voire plus). Joyon, lui, au lieu d'aller prendre ses instructions a regardé le plan d'eau et a gagné. C'est toute la différence entre ces deux générations. Mes prévisions ne sont pas des « oracles » mais des déductions logiques. Vous, vous avez tordu les faits pour qu'ils correspondent à ce que vous attendiez. Pour connaître l'état de Macif il suffisait de regarder les vidéos de Gabart: vous, vous avez vu qu'il était en super forme moi je voyais que plus il était cool et plus le bateau allait mal. L'idôlatrie n'est pas la bonne grille d'analyse.

Joyon" a regardé le plan d'eau" A deux heures du matin, sans lune, je doute qu'il y voyait grand chose.

Par ailleurs, il est toujours facile de refaire une régate au bar.

Gradlon : "Joyon, le dernier des Tabarly, vêtu d'un polo blanc qu'il a tiré de son armoire personnelle, serre la main à l'ingénieur portant le sigle de son employeur."

Gradlon "serre la main", c'est bien toi qui a écrit ça ??? J'ai pas inventé... :cheri:

Gradlon, tu prends combien pour la consultation en tant que voyant? J'aimerai connaître mon avenir.

J émets de sérieux doutes sur la faculté d un routeur à trouver un passage dans des phénomènes météo locaux avec des maxi de vent qui ont dû atteindre les 5 nds maxi. C est qd même un peu plus difficile que de prévoir le trajet d un front dépressionnaire

A la question "route du rhum, pourquoi ? " je répondrais simplement: pour la nav et pour le rhum.

"Pourquoi en solo ? " Pour ne pas partager le rhum... ni la nav :-)

Je ne trouve plus le fil sur lequel on parlait financement de la voile sportive mais cet article est parlant.
www.ouest-france.fr[...]er.html