Question aux skippers pro

Bonjour,

Je me lance depuis quelque jours dans le livre de Tom Cunliffes, Manual of Seamanship. Ceci est le point de départ de mon long périple en vue de passer l’examen de Yachtmaster ‘endorsed’.

Le projet étant maintenant plus loin qu’une simple idée, j’aimerai avoir un image un peu plus réaliste du métier que celle bien souvent montrée du skipper bronzé lunette de soleil sur le nez arrivant dans un mouillage paradisiaque et donnant du ’elle est pas belle la vie ici’.

Mes questions sont du type: qui emploi à l‘heure actuelle, comment, sous quel statut, le marché et les différents métiers de skipper, frais divers, assurances, relationship….

Si quelques pro sur Heo pouvaient me contacter pour me donner un coup de main pour répondre à ces questions cela serait très très sympa.

JJ.

L'équipage
03 sept. 2010
05 sept. 2010

qq réponses

en passant le yachtmaster, tu pourras travailler sous pavillon étranger - sous pavillon français, c'est le capitine 200 qu'il te faut;

qui emploie ? des propriétaires qui cherchent un skipper pour une croisière ou pour une prise en main, des boites de location qui cherchent des skippers pour faire du charter, des boites de convoyage pour convoyer des bateaux, etc etc

comment ? ben en engageant un skipper pour une mission précise justement (convoyage, charter, prise en main)

sous quel statut ? soit comme marin salarié (donc ENIM), soit en indépendant, comme à terre

frais divers/assurance ? tu souhaites donc être indépendant et monter ta boite ? sinon la question ne se pose pas

02 fév. 2011

Le job de skipper pro
Bonjour,

En gros, les jobs se repartissent en 3 catégories: formation si tu as le diplôme d'instructeur RYA, charter (et skipper de propriétaire) et convoyage. Avec un YM "commercially endorsed" et reconnu STCW95 tu peux travailler sous pavillon étranger (non britanniques) donc incluant français. Et le yachtmaster est bien plus reconnu internationalement que le Capitaine 200, tout en étant bien moins cher et moins long.

A +

28 déc. 2010

Types de jobs pour Yachtmasters

La RYA (Royal Yachting Association) présente de façon plutôt bien faite les diverses possibilités de jobs dans le monde du nautisme; regarder sur leur site la rubrique "courses and training" puis zoomer sur "career advice". Fair winds, Jean-Paul Deloffre

28 déc. 2010

En marge

Dans les ports méditerranéens où l'on parle beaucoup anglais, quand on demande aux matelots où ils ont appris leur métier, la réponse est souvent la même : Blue Water à Antibes.
Plus grand centre européen de formation, du cuistot au capitaine.
Les formations sont certifiées STCW et sont contôlées par le MCA (les affs mars britanniques).

Certes, c'est cher mais court : le "STCW crew basic training" permet en une semaine d'obtenir le brevet nécessaire à l'embarquement comme matelot.
A comparer au diplôme équivalent français (Certificat d'initiation nautique) qui demande 2 mois mais qui est gratuit.

Même chose pour les diplômes d'officier.
Le Capitaine 200, pour des petites prérogatives, exige un temps de nav déterminé et 4 mois et demi de formation théorique alors que le Blue Water Training propose une formation Yachtmaster Offshore valable sur des petits tonnages en 2 semaines : 1 en pratique et une en théorie. Ce qui est peu.

Mais tout le monde y trouve son compte.
Les armateurs car il n'y a pas d'immobilisation longue durée des membres d'équipage.
Par contre, plus délicat quant aux équivalences car il est difficile avec un tel diplôme d'envisager une reconversion dans la Mar-mar.

J'avais entendu parlé, il y adeux ans, d'une formation spécifique Capitaine de Yachts 3 000 UMS, d'une durée de 1 an et dispensée par l'école de marine marchande de Marseille avec à la clef tous les fondamentaux nautique, de sécurité, mais aussi relationnel et commercial.
Je crois qu'à l'époque les effectifs ne dépassaient pas 12 ou 15 personnes.

Si quelqu'un en sait plus.

03 fév. 2011

Capitaine de Yachts 3 000 UMS
cette formation n'est accessible qu'aux candidats titulaires du 500.
Par contre, si la formation est organisée en modules, certains devraient pouvoir être optenus par VAE (validation des aquis de l'expérience), notement l'informatique et la gestion.

Tous les pdf sont ici :
www.hydro-marseille.com[...]dex.php

05 fév. 2011

Gadloo
Le Capitaine de yachts 3000 UMS a Marseille, il faut d'abord avoir un Capitaine 500 validé, et illimité, (cad plus de 365 de nav effective sur bateau de plus de 100 UMS.
Il y a eu 5 a 6 participants qui payent en partie leur formation, et depuis plus rien car pas d'autres candidats.
Avec ce titre, pour travailler sur pavillon Red Ensign il leur faudra en plus passer le Business and Law (pas le UKLAP), l'examen pour prodiguer des soins a bord. (a l'epoque il ne prenait pas le medical III, peut etre maintenant)
Voilà pour le petit plus.
Capt Eric
Master 3000 MCA

26 avr. 2011

Pour suivre le Cpt 3000 yacht il faut deja avoir le Cpt 500 yacht et suffisament de navigation comme Cpt sur un plus de 100 tx
Pour avoir le Cpt 500 yacht il faut avoir le Cpt 500 plus passer le medical III (1200 euros le stage d'une semaine)
Pour avoir le Cpt 500 il faut avoir le chef de quart 500 (6mois de cours) plus le temps de navigation necessaire pour valider
Pour suivre le cours de Chef de quart 500 il faut deja avoir le Cpt 200 ou le 750 kw...etc
Si tu veut suivre la filiere Mar Mar commence jeune car dans ce cas la apres le Cpt 500 ,tu peut suivre le Chef de quart illimité puis le Cpt 3000 (qui lui n'est pas limité aux "yachts")
Mais si comme moi tu est "trop" vieux le brevet eleve chef de quart est une impasse car personne n'embarque un vieux pour valider son brevet de chef de quart et donc tu ne peux te presenter au Cpt 3000
Il faut donc ce "contenter" d'un 3000 yacht
Et d'autres passent des "yacht master" en 15 jours ...
Donc si tu est "vieux " le plafond est le 3000 yacht

28 déc. 2010

Sur le Gepy

Effectivement, c'est maintenant Sylvain Staels, un niçois de 33 ans, qui est devenu président du Gepy depuis cette année.

28 déc. 2010

RIF, Red Ensign, Man et pavillon maltais.

Une contrainte de taille pour le RIF : les yachts doivent avoir une longueur supérieure à 24m.
Un proprio d'un voilier CNB a dû renoncer au RIF en raison de sa longueur.
Le RIF ne peut s'appliquer qu'aux NUC (navire à usage collectif) exploité à usage commercial uniquement.

Trois ans après sa création il n'y a qu'une dizaine de yachts sous ce pavillon.

Les pavillons du Red Ensign qui dominent le marché craignent beaucoup du pavillon maltais qui applique le MCA à la lettre mais dont les experts sont très conciliants.

A noter que Man (à l'origine du code MCA) est tellement souple qu'il permet de passer de la plaisance à la navigation commerciale autant de fois que le proprio le souhaite.

28 déc. 2010

Concernant l'ENMM

il y a peu de session, peu d'éleves, les cours durent 6 mois.
Concernant les cours Blue Water, il y a des cours qui sont court, mais une préparation avant la séance de cours est importante.
De plus la validation des examens se fait apres un temps en mer, une expérience de la mer est qui est controlée par des "Official Log Book" qui concerne l'embarquement et les sorties en mer. Donc peu de triches possibles.
en France, il y a eu la tendance Capitaine photoshop.... mais grace a l'initiative de Sylvain au GEPY, un carnet "log book" du marin permet maintenant d'avoir un temps en mer correctement tenu pour les marins francais.
le STCW Basic Safety Training de Blue water / MCA ne correspond pas au CIN, il correspond au certificat de base à la sécurité et se passe en une semaine également. le CIN n'a pas d'equivalent par rapport aux Anglais.

maintenant considérons le métier.
- essentiellement des bateaux sous pavillon étranger, beaucoup de Red Ensign.
ce qui veut dire qu'il vous faudra des titres de commandement, ou des livrets de marins sous régime étranger, avec parfois un examen pour avoir une équivalence. CEC . en passant pour les Francais qui veulent un titre MCA, le UKLAP.

travail ingrat, beaucoup de candidats et peu de postes disponibles.

une bonne connaissance de l'Anglais, une bonne experience, une longevité dans les postes.

Concernant le travail, pas ou peu d'assurance chomage (a moins d'etre au régime ENIM) mis combien de bateau francais.....

Sécurité sociale, cotisation volontaire a un régime privé.

mais n'oubliez pas, vous pouvez etre viré en moins d'une demi heure......

apres ce que les uns et les autres racontent ce n'est que ragots de ponton.

Capt Eric
Master MCA

28 déc. 2010

Exact Gadloo

a Plus.

Capt Eric
Master MCA

26 avr. 2011

J'aurais besoin d'une petite précision.

De quoi a-t-on besoin -au minimum- si on veux emmener des passagers payants en croisière côtière en voilier sur son propre bateau ?

A ce que j'ai vu, il y a le coup de l'association, cas dans lequel ce n'est pas une utilisation professionnelle mais une location de son bateau à la dite association. Les revenus sont dans ce cas limités, il n'y a pas de 'salaire' ou équivalent en tant qu'indépendant. Je ne sais pas trop non plus ce que ça vaut juridiquement en cas de gros problème...

Quelle est le valeur juridique des formations STCW ? Peut-on ensuite travailler en tant qu'indépendant en France ? A l'étranger ? N'y a-t-il rien de plus simple que le capitaine 200 ( non pas pour être employable, mais pour être couvert par une assurance et avoir le droit de travailler tout seul) ? Apparemment dans cette dernière formation, il faut dorénavant partir un an en tant que matelot ! Tout ça pour emmener des gogos à 5 milles des côtes...

18 juin 2011

Salut Philus,

Si tu as le niveau requis et un minimum de niveau d'anglais, le RYA YM offshore est probablement une solution à envisager. Ca peut être rapide et relativement bon marché. Si tu as un bon niveau théorique et pratique, 5 jours de préparation à l'exam peuvent suffire. Sinon, il faut une mise à niveau théorique et/ou pratique dont la durée dépend de ton niveau initial.

Le YM, commercially endorsed te permet de travailler sous pavillon anglais. Avec le STCW95 (5 jours de formation sans exam), il te permet de travailler sous autres pavillons.

Bon vent,

Fab:

Web skipper-fabricevauclair.hostzi.com[...]/

03 fév. 201203 fév. 2012

De quoi a-t-on besoin -au minimum- si on veux emmener des passagers payants en croisière côtière en voilier sur son propre bateau ?

YM "commercially endorsed" ou Cap 200

26 avr. 2011

Deux voies très distinctes...
1) Une école de voile donc un diplôme de "moniteur"
Sous tous les pavillon du monde anglo-saxon : tu va vers un Yachtmaster
Sous pavillon français : Le responsable a un brevet d'état (Mais n'est pas forcement à bord). Le CDB est au moins moniteur fédéral
Les gens à bord sont des stagiaires en formation.

2) Du transport de passager, donc un diplôme de "Capitaine"
- Sous tous les pavillons du monde anglo-saxon, il faut viser le Master of Yacht
- Sous pavillon français, c'est le CPT 200 avec la validation que tu évoques.
Dans cette hypothèse, le passager : "Ne peut être l'artisan de son propre malheur" donc il ne touche à rien.

Donc sur ton propre bateau, battant pavillon français ... Impossible de faire légalement du transport de passager (adaptation du bateau). Il te reste à passer le BPJEPS et créer une école de voile pour emmener des stagiaires et les faire payer

26 avr. 2011

Un petit plus de ce que dit Olenoyere, pour le BPJEPS, pour enseigner sur habitable, il faut avoir l' option Habitable ( qu il faut payer en plus bien sur...), il aura fallut auparavant avoir validé le BPJEPS ( tous supports donc planche, deriveur et cata ) avec sa formation et ses stages pro, puis passer l option habitable avec sa formation et ses stages pro.

26 avr. 2011

Vous pouvez éviter les acronymes SVP , je comprends rien et donner une idée des prix demandés si c'est pas confidentiel

Merci d'avance

26 avr. 201126 avr. 2011

Idem alcatorda

Quel est l'ordre de prix et de durée des formations ( y compris les contraintes du styles ''1 an à fond de cale sur un cargo' )

Mais les contraintes françaises m'ont l'air - comme souvent - assez nombreuses. Ayant la double nationalité, je sens de plus en plus que mon futur voilier aura un pavillon Canadien...

Par contre, je ne vois pas trop ce que veut dire Olenoyere par 'adaptation de bateau'. Les voiliers de charter sont identiques à ceux de location, non ?

27 avr. 201127 avr. 2011

Version française :
Capitaine 200 > 5 mois, gratuit dans la plupart des cas
Capitaine 200 voile > 7 mois, gratuit dans la plupart des cas

une fois la formation faite, il faut 12 mois d'embarquement déclaré à l'ENIM pour valider le diplôme. Sachant que vous serez la plupart du temps matelot...

En gros, une fois commencée la formation cap 200 ou cap 200 voile, vous pourrez vous en servir pour travailler en tant que skipper qu'en moyenne 3 ans après...

Version anglaise :

Yachtmaster sail ou power, c'est un examen sanctionnant des connaissances théoriques et pratiques. Si vous avez le niveau, vous l'avez, sinon, vous l'avez pas... en régle générale, une petite semaine de préparation théorique et pratique à l'examen ne fait pas de mal..
Pour le coup, c'est payant. En France, plusieurs endroits pour passer le YM à Antibes, chez Bluewater, très cher(environ 2000€), YM non tidal, donc bloqué sur la méditerranée,et uniquement power.
Moi j'ai passé le YM sail chez Bluesailing au Crouesty, ca m'est revenu beaucoup moins cher que d'aller le passer en angleterre (environ 1000€ contre 2000 à 2500€ pour l'angleterre), et Jean-Paul, le formateur, est vraiment très sympa et la semaine de préparation se passe dans une bonne ambiance.

Après, je ne connais pas bien tout ce qui est BE voile...

l'adaptation du bateau, cela signifie le transformer en NUC, en navire à passager si je peux dire ça... c'est valable pour la france.
Chez les anglosaxons, il y a une mise aux normes du bateau à faire aussi et à faire valider par la MCA, mais moins contraignante que la francaise (si je raconte pas de bétises).

Pour la partie Master of yacht, je ne la connais pas.

D'ailleurs il me semblait que le Cap 200 correspondait au Yachtmaster (anglosaxon) et que le Master of Yacht 200 était lui le diplome US... à vérifier....

PS quant à travailler sur pavillon français avec un YM, c'est compliqué, car pour être inscrit à l'ENIM, il faut au moins le CIN... (dixit Aff' Mar' de Nice...)

03 fév. 2012

Salut,

Pour répondre au PS de Ugo.f. Un YM, "comercially endorsed" et STCW95 peut travailler sous pavillon français. Il peut se déclarer dans le systeme général de sécu etc (oublie l'ENIM) comme par exemple auto-entrepreneur. L'important est que les assurances RC pro reconnaissent le diplôme et oui, elles le reconnaisse.

A +

27 avr. 2011

Merci pour ces informations complètes.

Donc en résumé, si on veut pas y passer des années, le plus simple est de faire un yatchmaster au Crouesty et de prendre un pavillon canadien.

J'ai lu par ailleurs que le pavillon canadien apportait pas mal d'avantages: pas de droit annuel, administration moins tatillonne. Seul petite contrainte: sortir de l'ue tous les 18 mois maximum.

18 juin 2011

Dans ces conditions autant travailler avec un pavillon Français sans yakmonster.

JP

18 juin 2011

POur le yachtmaster au Crouesty compter 1000€ de la semaine plus 500€ pour l'examen.

Je suis intéressé mais il faut pouvoir tomber dans les dates fixées!

18 juin 2011

@Clarivoile, je t'ai laissé un MP.

18 juin 2011

merci

03 fév. 2012

Et personne ne parle de la possibilité de passer sous "pavillon Belge Commercial" qui en théorie permet de se passer de toute qualification ?
Légalement, même pour exercer en France.

04 fév. 2012

Pas si simple le pavillon belge commercial, certificat de navigabiltée, et lettre commerciale obligatoire pour l obtention du pav commercial belge

Le certificat de navigabiltée s obtient apres inspection rigoureuse du bateau et a une validitée de 5 ans

La lettre commerciale ne s obtient qu avec le certificat de navigabilitée,valable pour le transport de 12 personnes max, pas de transport de bien et d annimaux!
Ensuite faire la demande de pav commercial belge

Peut etre brevet STCW ad-hoc ou avoir à bord un skipper qui en dispose, à verifier pour des nav en dehors des eaux belges
plus d’infos www.mobilit.fgov.be[...]dex.htm

Apres il ne faut pas perdre de vu, que certes il faut passer un diplome, qui a un cout, et prend du tps, mais il s agit d un metier, et donc il faut bien une formation, meme si en nav, l experience peut etre gage de securité!

08 mars 2012

Gilles Archer souhaite user de son droit de réponse :


Dans le message --- Le marché et le métier.
"Selon Gilles Archer, secrétaire général adjoint du syndicat professionnel du secteur...bla bla bla...."
www.hisse-et-oh.com[...]ers-pro

Tout est erroné... Nous n'avons pas de secrétaire général adjoint, mais un vice-secrétaire général, qui a les mêmes pouvoirs que le SG (en l'occurrence c'est moi).
Il n'y a pas "Un" mais 2 syndicats professionnels : l'UNAPPRO dont je suis le SG et le SNAVPRO, avec qui nous collaborons souvent d'ailleurs.
La plus grosse sottise à effacer, et que je n'ai jamais dite ni écrite, mais que j'ai effectivement vue dans un document fantaisiste exhibé par un cabinet de communication à la rencontre qui s'est tenue au lycée maritime du Guilvinec en 2010, est la mention de "1150 capitaines de yachts dont la moitié sont titulaires du brevet de patron à la plaisance voile (remplacé par le capitaine 200)"

Personne n'est en mesure de donner des chiffres fiables : pas même l'administration des affaires maritimes centrale, encore moins les quartiers d'affaires maritimes depuis qu'ils sont devenus "DML", pas même l'enseignement maritime, qui ne tient pas même de statistiques sur ses propres lycées maritimes et en sait bien évidemment encore moins sur les pléthoriques établissements privés, associatifs qui sont hors de son contrôle, malgré l'agrément qu'il lui a accordé.
C'était pire encore à l'époque du PPV, qui s'est obtenu par équivalence et par examen, sur lequel aucune statistique n'était tenue non plus et où "l'ordre dispersé" régnait plus encore qu'aujourd'hui.

Celui qui lance un chiffre est certain de dire une énorme bêtise.
La vérité est que personne n'est en mesure de donner des estimations fiables, et encore moins de dire qui navigue à titre professionnel parmi eux.

Le capitaine 200 n'a d'ailleurs pas "remplacé" le BPPV, c'est bien plus complexe que ça...Un capitaine 200 "tout court" n'a aucune prérogative à la voile s'il n'a pas passé le module voile...et je fais abstraction des qualifications radio-SMDSM et médicales...

Je vous remercie donc de bien vouloir enlever cette partie du message dont l'auteur ne se nomme pas et ne cite pas ses sources...

Il est regrettable que nous n'ayons pas le temps de participer à ce forum où l'on peut lire bien d'autres erreurs, non formelles mais d'appréciation sur l'exercice de nos métiers qui sont à la fois sinistrés, surpeuplés par des personnes sans expérience, avec une concurrence sauvage, souvent déloyale.
Très peu de personnes arrivent à vivre de cette activité qui n'a plus grand chose à voir avec la plaisance. C'est en fait un métier très contraignant sans aucune période de "loisir" pour le capitaine, et très peu rémunérateur...

Quelques erreurs formelles toutefois... je découvre par hasard la possibilité d'alerter, je vais donc le faire sur les messages les plus récents...

Je vous invite à indiquer le cas échéant notre site web et, hors saison, inviter les personnes qui se posent des questions à nous les poser par téléphone, ce qui est plus rapide que d'écrire.

Je vous prie d'agréer, Cher Monsieur, l'expression de nos salutations cordiales.

Gilles Archer
Secrétaire-Général de l'UNAPPRO (Union des Navigants et Armateurs à la Plaisance Professionnelle)
06 20 25 85 39
Capitaine armateur
et ancien site

10 mars 201210 mars 2012

bonsoir,

je dois corriger les erreurs que je lis par ci par là ... cf skipfab

je suis Yachtmaster offshore endorsed (validé par les MCA, coast guards anglais), diplôme passé en Angleterre, modules STCW95 (marine marchande) passés à Concarneau plus radio (CGO certif général d'opérateur) bref le module complet reconnu professionnel sous pavillon anglais, également par d'autres pays dont la Belgique.

Contrairement à ce que disent certains, dont les vendeurs de formation de Yachtmaster, cela n'est pas suffisant pour travailler comme skipper sur un bateau battant pavillon Français. La France ne reconnait pour les bateaux français que les diplômes de la marine marchande (capitaine 200) qui existe d'ailleurs en Angleterre (Master 200) et qui permet de continuer la formation marine marchande (capitaine 500 ... 3000 ... unlimited).

J'en parlais aujourd'hui avec les Affaires Maritimes en Bretagne qui me disait clairement qu'ils ne laisseraient pas travailler un voilier sous pavillon étranger dans les eaux territoriales Française avec un Yachtmaster de façon durable si c'est juste dans l'optique de ne pas passer le capitaine 200 et surtout de ne pas le valider par l'année de navigation comme marin qui cotise à l'ENIM, entre autre sous le prétexte de la concurrence déloyale envers les pavillons Français.

Bref tous les amoureux de la mer qui souhaitent bosser sur leurs voiliers ou ceux des autres et qui travailleront proche des côtes Françaises n'ont d'autres choix que de passer le capitaine 200 et de le valider !

Je n'ai ni actions ni intérêt mais je vous met juste en garde. Si vous avez l'opportunité de travailler sur un voilier étranger alors le problème est tout autre, mais les places sont chères et les armateurs regardes plus l'expérience à vrai dire que le diplôme.

Bon vent à tous ...

05 oct. 2013

"J'en parlais aujourd'hui avec les Affaires Maritimes en Bretagne qui me disait clairement qu'ils ne laisseraient pas travailler un voilier sous pavillon étranger dans les eaux territoriales Française avec un Yachtmaster de façon durable "
.
.
Hmmm..peut être en Bretagne, mais sinon donc les AffMar n'ont aucune connaissance du nombre de YM qui travaillent stablement depuis des années et des années sur des unités UK en Cote d'azur ? :heu:

05 oct. 2013

Bonjour à tous.
Après demande directe auprès des affaires maritimes, il m'a été affirmé que, je cite "Bonjour, votre brevet ne vous permet pas d'embarquer en tant que patron sur un navire français.
D'autre part, il n'existe aucune équivalence avec le brevet de Capitaine 200. Cordialement"

Le brevet dont il était question est le YACHMASTER COASTAL+COMMERCIAL ENDORSEMENT+modules STCW

En conclusion, il y a quand même beaucoup de contradictions quand on va chercher l'information à la source, à moins que les afmar fassent preuve de mauvaise volonté à ce sujet? Quelqu'un aurait il un exemple concret et officiel pour valider ce fait, ou l'infirmer?

05 oct. 2013

C'est un peu à la tête du client je crains.. J'ai connaissance directe de deux unités ex-sous pavillons UK qui ont demandé de passer sous pavillon français, mais tiens "comment je fais avec l'équipage ils ont tous des titres UK"?
Et bien on doit avoir trouvé l'exception à la règle, tel était le désir d'avoir les navires sous pavillon français que ils ont converti tout de suite tous les titres UK.
Il y avait le capitaine qui avait un Master500 donc c'est plus immédiat, mais tous les autres avaient le YM et ils sont devenus Cap200 en un clin d'oeil (donc cela réglait tout ce qui est l'équipage minimum obligatoire, etc)
.
Va savoir

05 oct. 2013

Oui, donc on est devant un cas où la législation dépend de l'interlocuteur qu'on a en face. Il faudrait trouver un texte, ou un expert en la matière avant de se lancer... C'est assez exceptionnel que les doutes subsistent alors qu'on parle de diplôme d'état.

05 oct. 2013

En comparant les 2 formations, il semble avec un peu de discernement que la France ait 20 années de retard sur ce point. Je trouve que le système du CAPITAINE 200 se mord la queue: comment peut on justifier de 12 mois d'activité pro pour valider un brevet alors qu'il faut justement ce brevet pour exercer une activité pro? Servir des cafés ou faire des transfert en annexe n'a jamais démontré quelqu'aptitude que ce soit, même sous contrat. Le YM lui fait l'objet d'un vrai test pratique, enfin ça n'est que mon point de vue.
Pour reprendre les unités UK en côte d'Azur, on ne peut même pas parler d'évasion fiscale puisqu'elle doivent s'acquitter du droit de passeport. Je ne vois donc pas où est l'autre but que de surprotéger un diplôme qui a besoin d'un sacré lifting.

05 oct. 2013

"Pour reprendre les unités UK en côte d'Azur, on ne peut même pas parler d'évasion fiscale puisqu'elle doivent s'acquitter du droit de passeport. Je ne vois donc pas où est l'autre but que de surprotéger un diplôme qui a besoin d'un sacré lifting."
.
.
Tout à fait, en plus je ne vois aucune base légale pour les AffMar de dire "on ne va pas tolérer que vous exerciez votre mêtier légalement sur un pavillon non français", ils peuvent ne pas être d'accord mais "ne pas tolérer"... :non: sauf preuve du contraire il y a un Etat de droit

05 oct. 2013

Oui, un état de droit qui au travers de ces incohérences décourage d'entreprendre et invite à l'activité non déclarée. Mais ça n'est pas propre au nautisme chez nous! :(

Le Yachtmaster (RYA/MCA) peut-être converti en Master 200GT (MCA) par un examen oral. Et même la France, qui reste le seul pays au monde à ne pas vouloir reconnaitre le YM en tant que tel, devrait reconnaitre le Master 200GT MCA. En tout cas, c'est ce que je comprends.

Je ne suis pas sur que les autorités Française aient jurisprudence pour pouvoir "ne pas tolérer que des YM travaillent dans les eux territoriales Françaises" si le pavillon est étranger. Si c'était le cas, il y aurait un bon nombre de Skipper illégaux sur super yacht sur la côte d'azur opérant sous pavillon "Red Ensign".

12 oct. 201516 juin 2020

Comment travailler sous pavillons Français avec un titre étranger? Voici un document intéressant.

www.dirm.mediterranee.developpement-durable.gouv.fr[...]nce.pdf

Fab


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