Ports de plaisance : Y-a-t-il un skipper dans le bateau ?

L'enquête nationale lancée par la Fédération Française des Ports de Plaisance (voir le lien) en raconte davantage sur l'état de cette « fédération » que sur l'état social des ports objet de l'étude. Sur les 408 ports de plaisance français (Source – Affaires maritimes, Observatoire des ports de plaisance - 2012), 38 ont répondu soit moins de 10%. Ou bien le sujet n’intéresse pas les ports, ce que je ne crois pas, ou bien l'audience de cette fédération ne porte plus que sur quelques dizaines de port de la méditerranée ce que je crois probable. Vous me direz, cela les regarde et ne nous concerne pas. Personnellement je pense que c'est dommage. Nous avons des tas de sujets sur lesquels nous aimerions discuter et qui reviennent en boucle sur ce forum. La vente des bateaux avec une place dont ils ne sont pas propriétaire est le dernier de ceux-ci. Mais il y a aussi la généralisation du passeport escales, les politiques tarifaires, les contrats avec possibilité de retour, l'alternance à flot à sec sans payer inutilement une place, la gestion des listes d'attente etc.. Chaque port fait sa tambouille sans aucune considération des effets bénéfiques pour nous qu'auraient une coordination de leurs pratiques.
L'UNAN (union nationale des associations de navigateurs) censée nous représenter est d'une discrétion totale sur ces sujets. A sa décharge, on se demande bien avec qui elle pourrait les traiter !
Si tous ces messieurs pouvaient se réveiller, calmer leurs égos et se mettre à travailler dans le sens de l'intérêt général des plaisanciers... Je rêve.

www.boatindustry.com[...]onnelle

L'équipage
06 mars 2017
06 mars 2017

Je ne connais pas 50 ports et je pense que presque chaque port est un cas particulier mais dans ceux que je ou que j'ai fréquenté je n'ai pas eu l'impression que l’intérêt général des plaisanciers soit leur préoccupation première .
Il me semble que leur but soit en premier lieu l'équilibre financier .

06 mars 2017

Bravo pour avoir ouvert ce débat.

Directeur de port pendant 20 ans, j'ai toujours eu comme objectif l'intérêt général et le respect du client, la prise en compte de ses attentes...

Mais il y a les règlements, les politiques, les administrations, les lobbyings des pros, des associations de plaisanciers etc... qui ne sont pas bien souvent orientésou conscient de l'intérêt général...

Combien de pratiquant de la plaisance sont à la direction, à l'animation, à l'exploitation des ports de plaisance?

Le gestionnaire de port est entre le marteau et l'enclume, il peut défendre le monde de la plaisance mais doit aussi respecter la règlementation ...
Et qui fait la règlementation?

Et le monde de la plaisance, c'est très divisé entre les pros qui vendent, ou qui louent et les plaisanciers qui ne naviguent pas mais veulent leur place, et la vendent avec leur bateau, ou qui veulent une escale sympath, ou qui ont besoin d'un port quelques temps.

Je préfère le terme d'exploitant de port plus dynamique orienté vers l'activité (et il y en a peu) à celui de gestionnaire plus administratif et peu inventif.

Dans le Morbihan, il y a des exploitants qui prennent en compte les attentes et cherchent des solutions....

Quant au côté financier, ce sont les retombées globales sur l'économie qui sont à prendre en compte avant le stricte budget du port: la subvention doit concerner l'équipement , les tarifs sont à revoir car il y a inégalité de traitement entre celui qui séjourne en permanence et celui qui passe quelques jours.

La grille tarifaire date de 1969, il fallait développer les ports et l'économie touristique liée à la mer ....Aujourd'hui, les pratiques de la plaisance ont beaucoup changé et les bases du bon fonctionnement fonctionnement des ports ne sont plus l'activité économique d'intérêt général mais le bilan comptable pour les privés ou pour les collectivités....

L'intérêt général c'est de donner le plus de pognon possible à l'état et aux actionnaires ou de trouver des places pour les moins riches ? :-)

06 mars 201706 mars 2017

Si je devais définir l'intérêt général des plaisanciers, je dirais qu'il est de permettre l'accès à la mer à tous ceux qui le désire sans qu'il y ait de discrimination en fonction des revenus.
Pour être concret voici quelques exemples d'actions contraires à l'intérêt général des plaisanciers:
- fermer une cale de mise à l'eau pour permettre l'agrandissement d'un port de plaisance sans la remplacer
- réduire les capacités des ports au bénéfice de l'accueil des grands yachts
- Viser un bénéfice d'exploitation élevé sans réinvestissement dans le port ou le développement de nouveaux services
Toutes les actions engagées par les ports et celles engagées entre différents ports (quasiment inexistantes à ce jour) pour améliorer les services et les rendre plus accessibles peuvent être regardées sous cet angle.
Je rentre d'un séjour en Australie. L'état australien a développé des infrastructures légères et d'accès gratuit à la mer sur tout son littoral, notamment des cales de mises à l'eau. Très rares sont les dinghies inférieur à 7m qui occupent les ports. Au-delà des grands discours, il s'agit là d'une prise en compte pragmatique de l'intérêt général.

06 mars 2017

Chouette, une super enquête auprès de 36 ports sur .... combien dans l hexagone? Enfin, de quoi permettre à gradlon de déterrer son marronnier préféré

07 mars 201707 mars 2017

Bien vu. Il y a trois autres fils en ce moment sur les ports et mouillages et je ne les ai pas lancé. Le marronnier port a de beaux jours devant lui et nous sommes tous ses marrons. ;-)

06 mars 2017

Si on avait du temps on s'amuserait aussi du journaliste : il écrit "Dans l'étude, seul 21% des réponses indiquent une intention de recrutement dans les 6 mois". ça nous fait bon poids 8 ports sur 408. En voilà un vrai scoop !!! ;-)

Québec, le cap Gaspé

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