petite histoire de navigation

c'est un joke ...

Oui les Porquerolles sont toujours là (à 10h30) 😀

Alain, concentres toi et viens prendre l'apéro!

On a tous une histoire comme ça.

Juillet 2018, 10H00 du matin un dimanche, départ de Bandol pour les Embiez (comparable de la tour fondue à Porquerolles)
J'arrive, mince, les clés du bateau.
Zou, je remonte dans ma colline, je récupère les clés du bateau, faut se regarer, c'est mois de Juillet, 1H00 s'est écoulée. Je rage

Bref, j'ouvre tout, et là, oups, le coupe batterie était resté sur ON. je mets la clé dans le contact, je tourne......Clac clac clac. Plus de batterie.......ou plus assez.
Bon, je me dis décidément, tout va m'emmerder.
Persévérant, je repars dans ma colline chercher une batterie à la maison, et un jeu de câbles.
Rebelotte, il est plus de midi, ça fait 2H00 que je m'emmerde, rien a bougé.
Le téléphone a sonné déjà 3 fois, mon pote au mouillage depuis le matin qu'on devait rejoindre vers 11H00 m'appele pour me dire, t'es où, qu'est-ce que tu fous, t'étais bourré hier soir ou bien ? Bref, les potes qui branchent au 1/4 de tour.....
Je les rappelle, je leur explique, et je leur dis, j'arrive dans 20 à 30 minutes.
Je démarre avec la batterie et les pinces, je fais tourner le moteur 10 min légèrement accéléré, j'éteins, je relance sur la batterie du bateau à peine rechargée, ça repart au 1/4 de tour.
Par précaution, je garde la 2ème batterie à bord et les pinces.
Il est presque 1H00 moins le quart.
Ouf, on largue les amarres, chérie qui poirote là depuis bientôt 3H00 qui commence à en avoir ras le bol, ça se voit sur son visage qui se durci, pas bon tout ça.
Aller, maintenant, on va au mouillage aux Embiez rejoindre les copains, ça va se détendre.
Je sors du port, et là, je sens ma direction hydraulique qui déconne, je tourne d'un quart de tour, rien, d'un demi tour rien, et dans la bande des 300 M au ralenti, ça ne s'améliore pas du tout, et même ça devient ingérable. Oulala, je dis à ma douce, regarde dans le puit arrière si tu ne vois pas de l'huile rouge. Elle se penche, et sèchement me réponds : non.....j'vois rien.
A l'arrêt avec les fous furieux qui me passent à droite, à gauche dans la bande des 300 M, j'enlève le bouchon de la pompe de barre, bordel, je vois les pistons de la pompe, plus d'huile dedans.
Bon je redémarre, demi tour, direction le port. J'arrive malgré tout à rentrer à ma place.
Là je regarde dans le puit arrière du bateau, " Plan Polmar ", la pompe s'est vidée dans le puit arrière.
Le cordonnier mal chaussé n'aurait pas fait mieux.
Un flexible hydraulique du vérin, s'est carrément desserré. Mais desserré, prêt à tomber de son raccord.
Il est 1H et quart.
Le copain qui me rappelle....Chiotte, y va arrêter de sonner ce p'tain de tel ! Bon....t'arrive ou bien, nous on a pris l'apéro, on commence à manger sans vous....je sens tout le monde qui commence à s'énerver.
J'explique au copain la supercherie du flexible hydraulique, forcément, vu mon job, il se pisse dessus de rigoler.
Bon, je resserre ce raccord mais il faut de l'huile hydraulique !
Ah ben j'ai pas ça à bord. J'ai bien de l'huile moteur, mais pas trop envie d'emboucaner mon circuit hydraulique avec de l'huile moteur.
Hors de question de reprendre la bagnole, je n'arriverais jamais à retrouver une place ensuite.
Alors, je file à pieds vers les gros bateaux à poste, les yachts, sait-on jamais, et puis le bateau à passagers pour les calanques était là, et je leur demande s'ils n'auraient pas un peu d'huile hydraulique.
Le gars revient avec un fond de bidon et me le file, je m'incline 3 fois plutôt qu'une pour les remercier.
Il est 2H00 moins le quart, madame est au bord de la crise, il fait chaud, elle s'est mise à l'ombre et mange toute seule un bout de pain en tirant la tronche de 3 pieds de long, et moi en nage, je brasse toujours avec mes pannes successives.
Comment remettre de l'huile dans la pompe, en dessous, c'est le teck.
Je sacrifie une petite bouteille de produit vaisselle '' bio '' au moins sur l'étiquette, ce flacon est équipé d'un tchitchouillou qu'on lève et qu'on rabaisse pour l'ouvrir et le fermer. Je vide le quart du bidon restant dans l'évier du bateau, sans faire couler le robinet. Pas très écolo, mais si mais si, c'est marqué Bio sur le flacon!
Ca mousse un peu dans le port, bref, je remplis le flacon en entier, en ayant pris soins de fermer le tchitchouillou, je renverse le flacon au dessus du trou de remplissage de la pompe, et j'ouvre le tchitchouillou. Ô miracle, je fais quelques tours de barre, elle redevient dure, forcément, je refais le niveau, zou, je range tout, on est bon.

Je repars, cette fois, ça y est. Pas de précipitation, on est cool, c'est de la plaisance. On arrive enfin aux Embiez, on se met à couple avec les copains.
Le dimanche aurait-il décidé de devenir agréable ?
On boit un coup, et sans plus attendre, ayant transpiré comme un boeuf, voir deux, je décide d'aller faire quelques brasses. Je sors l'échelle de bain, la douchette.
Je fais mes brasses, je reviens au bateau, sur la plate forme arrière tout trempé et salé, je dis: chérie, appuie sur le bouteau de la douchette s'il te plait.
Je me douche, et là piiiiichtvliiiich........La douche se fend en 3 morceaux, et me voilà comme un con avec un tuyau qui débite et une douchette explosée.
Ma chérie éteint la pompe de douche. Je ramasse les bouts de plastique de la douchette, expertise la chose. Bon, aujourd'hui, on a plus de douchette. Mon copain me dit: heureusement que je suis là, j'en ai toujours une d'avance. Je lui répond: ah cool, bon, on verra ça toute à l'heure, j'avais l'estomac qui commençait à me chatouiller les talons.
Et puis pour éviter de se prendre les pieds de dedans, je rentre le tuyau de douche en laissant 20 cm dépasser de la trappe. Je reviens au carré pour manger, et en passant de la plate forme arrière au carré, j'entends un petit bruit sourd. Je me retourne, le tuyau parti, descendu dans le coffre ! Et là connaissant mon bateau par coeur, je me dis " oh merde, le tuyau, va falloir aller le chercher maintenant ".
Après le repas, l'affaire avec mon copain nous a occupé au moins 1H00 à aller récupérer ce tuyau au fond du bateau, pas d'accès, bref, on a fini par y arriver avec tous les stratagèmes du "Rémi Bricole tout"
La journée s'est enfin finie paisiblement. Avec ma douce qui au retour m'a dit " tu ne me fais plus jamais ce coup là ! "
D'ajouter, " je ne comprends pas, tu passes un temps fou sur ton bateau à bricoler, pi y'a rien qui marche " . Tient prends ça dans les dents, mets toi la sur l'oreille, tu la fumeras demain..........LOL

La vie c'est l'inverse, Alain, non ? Les gens heureux ont plein d'histoires.

dejà premiere remarque : remplacer les clefs par un bouton poussoir 😊

j'ai lancé ce fil pour avoir des histoires comme la tienne .
mais malheureusement ça dérive encore comme toujours .

Vive les bateaux simples, sans électronique sophistiquée, sans hydraulique, sans pilote, sans douchette, sans WC, etc. ! 😊

Enfin des gens sont d'accords avec moi ! Pas de matos pas de panne !j'ai jamais vu une rame tomber en panne

Ah mais, si si si !
Championats de France de rame traditionnelle il y a quelques années, un rameur d'un bateau (je tairai son identité, ainsi que son équipage) se donne du courage en lampant une gorgée d'une fiole protégée par du papier d'alu. Il en propose à son comparse de banc, qui refuse vigoureusement de la main. Autant vous dire que ça devait être du bizarre !

Départ de la manche, oh-hisse !
Au deuxième coup de rame, son aviron pète. Je sais pas ce qu'il y avait dans la fiole !..

C'est pas une panne d'aviron, ça ?😂

Pour l'anecdote, notre ami s'est retourné pour ramer avec le voisin de derrière (enfin, de devant dans le sens de la marche), et le bateau a même gagné la manche sur 3 pattes.
Ils on même gagné le champoinnat en battant les sétois, qui étaient verts de rage !

Surtout que la casserole, chaude, fait un excellent fer à repasser...