Mouillage sur ancre à vis en Med ?

Hello

Mouiller à l'année sur ancre à vis en Med en attendant éventuellement une place de port, c'est fiable ou ça reste risqué en cas de Mistral ou de fort vent d'est ?
Je lis ici et là que c'est pensé pour les mouillages permanents, que ça peut résister à un cyclone ect mais entre la théorie et la pratique.. :heu:
(j'en prendrai bien une deuxième aussi en fonction des fonds)

Des avis sur la question ?

L'équipage
03 juin 2013
03 juin 201303 juin 2013

Pas prudent pour la majorité des zones : en général, on est bien abrité du Sud, ou du Nord ou de l'Est ; rarement des trois. Hors les branlées hivernales sont impressionnantes !
Je ne vois vraiment pas où ce serait faisable. Sur quelques étangs du Languedoc peut-être, mais faudrait visser profond. Et surtout tenir compte des usages locaux.
Pierre

03 juin 2013

Un stationnement sur corps mort, à vis ou béton, n'est possible en med qui si tu as ton bateau sous ta fenétre.

Et que tu surveilles tous les jours le bulletin météo.

Les périodes les pires vont en gros de mars à mai et de septembre à novembre. C'est les périodes où le mistral alterne avec de l'est ou du sud est, bien pire.

Tu trouveras des zones bien abritées du mistral, qui souffle en gros de mars à décembre, et un peu moins en février.

Mais elles seront alors ouverte au sud est, qui, en plus de souffler à 35 nd, léve une houle de 2 m.

Si tu ne rentres pas au port avant, c'est difficile pendant, et tu as alors beaucoup de risque de perdre ton bateau.

A Bandol, alors que la zone de mouillage est plutôt abritée, avec d'un coté Bendor qui ferme la baie, et de l'autre, la Cride, j'en ai vu une quinzaine aller à la cote en quelques années. Certain y sont même retournés deux ou trois fois.

Alors, déjà sur place, cela peut t'arriver. Le dernier coup d'est, je l'ai par exemple attendu 3 jours au port avant de retourner au mouillage, avant de me faire cueillir dès le lendemain. Des copains m'ont prévenus que cela tournait mal, le temps d'arriver, il y avait déjà plus d'un m de houle au mouillage. Monter à bord depuis le kayak, avec l'eau à 14°, a été sportif, et une heure après, cela n'aurait plus été possible. Il n'y avait pas plus de 20 nd de vent, mais la houle est rentrée du sud.

Bien content d'être rentré au port juste à temps. Mais j'étais sur place, plein de gens savent que c'est mon bateau...

Et hier, j'ai vérifié mes aussières (4, deux par étrave, en 3 torons polyester, diam 22). Une était intacte, une avait un toron coupé, deux avaient deux torons coupés). A chaque fois, sur la cosse coté bouée. Je les avais regardé début mai.

Alors n'imagine pas laisser ton bateau au corps mort si tu ne passe pas devant tous les jours.

Jacques

04 juin 2013

C'est en effet… essentiel

04 juin 2013

Salut erendil,
pas de commentaire en général sauf sur le fait que tes torons soient coupés au niveau de la cosse.
Il s'agit tout simplement d'un défaut dans la réalisation de l'épissure.

04 juin 2013

Pas sur. Les torons pétés se trouvaient tous sur le rond de la cosse, c'est à dire du coté opposé à l'épissure.

Je pense plutot à un frottement.

L'élingue (grosse aussière entre le corp mort et la bouée) se termine par une monstrueuse cosse. Dans cette cosse, j'ai mis quatre grosses manilles, une par aussière. Je pense que le problème vient de là. Ca fait trop de bordel et ce n'est jamais clair (il suffit que le bateau fasse un tour pour que tout s'emmele). Je pense que c'est comme ça que les aussières ont ragué.

Je pense changer ça en revenant à du classique : une grosse manille, un emmerillon, deux grosses manilles et les aussières par paires dessus.

Jacques

04 juin 201304 juin 2013

Salut, en effet 4 manilles sur le même anneau, c'est vite le paquet de nouilles !
Pourquoi pas simplifier en installant seulement 2 fortes aussières, une par coque, terminées au raz de l'étrave par une épissure en patte d'oie pour frapper un bout sur chacun des 4 taquets?
Et les deux fortes manilles de liaison avec l'élingue, tu les relies ensemble pour qu'elles ne se fassent pas d'auto-ragage ?
Bon, ce n'est qu'un idée . :reflechi:

05 juin 2013

Salut et merci pour tes conseils.

Je n'ai qu'un taquet par étrave. les deux aussières de chaque coté sont frappées sur le même taquet. Si j'ai deux aussières de chaque coté, c'est dans l'idée que si une pête il reste l'autre. C'était pour ça aussi que je mettais une manille par aussière, dans l'idée que si l'une se dévisse, il reste l'autre (elles sont bien évidement assurée par un fil de fer). Mais des fois, le trop est l'ennemi du bien, et ce tas de nouille créé plus de problème qu'il n'en règle.

Je garde l'idée des 4 aussières, mais je vais les assembler par deux. Cela évitera le paquet de nouille. Et je retiens ton idée pour les manilles.

Jacques

04 juin 2013

Je vivrai sur le bateau. Par contre devoir plonger ou appeler des plongeurs pro pour dévisser l'ancre à chaque fois qu'une mauvaise météo est prévue... ça a l'air d'être un plan foireux en fait..

04 juin 2013

Non non, la vis, tu la laisse au fond. En fait la vis remplace le bloc de béton du corps mort traditionnel.

C'est effectivement une bonne solution. Le problème des blocs bétons, c'est qu'ils sont impossible à retirer. Le jour où tu n'as plus besoin de ton corps mort, il reste au fond et, avec le temps, les fonds des criques se trouvent couverts de blocs de bétons. Alors que la vis peut être retirée et réutilisée ailleurs.

Donc dans ton cas, le plongeur posera la vis le jour où tu installera ton mouillage, il fixera dessus l'élingue qui se termine par une grosse bouée blanche, sur laquelle tu t'amarres. Si tu dois partir, c'est les amarres fixées sur la bouée que tu laches, le mouillage reste en place.

Jacques

04 juin 2013

Une dernière chose, pour vivre au mouillage, il te faut une totale autonomie électrique (donc en pratique des panneaux solaires) et une annexe qui te permette de trimbaler tes courses et tout ton barda.

Jacques

04 juin 2013

Je pensais que ça fonctionnait comme une ancre normale qui opposait plus de résistance au vent et au courant.

Donc c'est pas plus fiable qu'un bloc de béton en fait.
Merci.

04 juin 2013

La bonne solution en Med si tu es en attente de place est le trio "contrat d'hivernage - corps mort - navigation".

Tu trouveras trés facilement une place pour l'hiver à un tarifs possible. Tous les ports proposent des contrats d'hivernage, et il y a toujours de la disponibilité ici ou là.

Généralement, ces contrats couvrent la période du 1er octobre au 30 avril.

Les 5 mois qui restent, tu les passes à naviguer ou en stationnement sur le corps mort. Et tu iras 5 ou 6 fois deux ou trois jours dans le port pour t'abriter en cas de mauvaise météo.

Vivre l'année entière au corps mort, c'est dur, surtout sur un petit bateau. Les nuits sont longues en hiver, ca caille, et tu es trés isolé.

Jacques

04 juin 2013

Je peux parler d'expérience… puisque c'est sur une telle ancre que mon bateau actuel est mouillé… et le précédent l'était aussi.

Mon bateau précédent a rompu ses amarres coupées dans les chaumards, plus de 2m de creux d'une houle cyclonique au bout de près de 24h de ce régime… la vis n'a pas bougé d'un cm, pas une égratignure, le bateau faisait ses 8 tonnes…

Depuis j'ai déplacé ma vis (gros avantage, tu peux la retirer pour la saison ou déplacer ton mouillage), elle était comme neuve quand on l'a sortie de l'eau. la Vis fait près de 1m80, la section fait près de 15mm d'acier galvanisé, la résistance est donnée de 20 tonnes.

Catapléïades en a une pour son Bélize, nickel idem après vérif cette année.

Attention à quand même prévoir de la chaîne en rab pour amortir les coups de houle, quitte à mettre des petites bouées au fond qui la soulèvent, afin qu'elle ne rague pas les herbiers.
Ce système est à mon sens quasi parfait :
Peu d'impact sur l'environnement
Déplaçable
Enlevable
Recyclable

04 juin 2013

Pour le ragage, nous avons une solution imposée par la DDTM dans le Var.

Nous n'avons pas droit de mettre une chaine entre le corps mort et la bouée, mais une élingue textile avec une bouée à mi hauteur. Comme ça, la partie basse de l'élingue ne frotte pas sur les fonds.

Double avantage, ni l'élingue ni les fonds ne sont abimés. Et la bouée contribue à l'amortissement des à-coups sur l'élingue.

Jacques

04 juin 2013

L'inertie de la chaine joue un rôle par petit temps. Dès que ça souffle ou qu'il y a de la houle, ça insignifiant.

05 juin 2013

J'acquiesce (testé avec un pogo 850 en Méd. l'été dernier).
Le risque est plutôt ds la pétole où les mouvements des bateaux au mouillage diffèrent souvent selon leur poids respectif (le mien tournait svt plus tôt, et plus largement), d'où davantage de risques de chocs si l'évitage est mal calculé.
l'étrave a aussi tendance à raguer contre la bouée ds ce type de temps (à protéger donc).
un bon inconvénient qd même pour la vis: pas évident à planter ds le sable soi -même manuellement (dure à enfoncer à 100% ce qui est indispensable sinon, elle se tord; sondages à faire au préalable, en plongée, ce n'est pas évident).
j'ai aussi remarqué que le sable avait tendance à se tasser au niveau de la tête de vis (qui ressort donc un peu petit à petit).
L'idéal est en fait de faire appel à un bateau équipé d'une sorte de grue (obligatoire d'ailleurs pour certain type de vis) qui l'enfonce en force (hydro ou pneumatique je pense). mais c'est cher bien évidemment (> 1000€ je crois...hors prix de la vis en plus...).

06 juin 2013

oui c'est la technique que j'ai employée (vis galva aussi). Mais, souvent la vis ne s'enfonçait pas totalement alors qu'il s'agissait bien de sable (genre 3/4, puis impossible d'aller plus profond);
d'où les sondages à faire avant de planter la vis; je prenais une tige de fer à béton, mais ce n'est pas franchement évident; et évidemment, l'endroit où le sondage s'avérait positif, décalait souvent le rayon d'évitage (et la plage comprenait pas mal de corps-mort soit abandonnés, soit retirés pr l'hiver); une vis s'est tordue suite à 2 mois de mouillage car elle n'était enfoncée qu'à 80-90% (l'équivalent d'une main au dessus du sable).

04 juin 2013

Très bonne solution, mais qui a quand même un inconvénient, c'est le rayon dévitage qui n'est plus freiné par l'inertie de la chaîne… il est donc important de s'éloigner des voisins davantage.
Dans mon cas, sortie de "marigot" (rivière qui n'est pas toujours libre d'accès à la mer à cause d'un ban de sable), donc pas de végétation au sol, sable dur, j'ai laissé la chaîne au sol.

04 juin 2013

Bah oui, mais c'est justement par petit temps que l'évitage peut être exotique si la chaîne ne traîne pas au fond… selon que tu as un dériveur/multi/quillard et les courants tu pourras faire la toupie… donc là ça peut cogner si on y a pas fait attention… quand ça souffle… tout le monde tire dans le même sens…
Je suis confronté régulièrement à ce soucis depuis que j'ai un petit tri ultra léger… les gros qui viennent mouiller long à proximité ne tournent pas toujours en rythme avec le mien, ce qui m'a causé quelque frayeurs. Et encore, ma chaîne joue son rôle au fond… ce serait bien pire si elle était libre entre deux eaux.

05 juin 2013

Dans mon cas, vis acier galva… il faut un plongeur bouteille et une barre à mine… et tourne… aucun risque de torsion vu la section

04 juin 201304 juin 2013

Sensément, d'après les tests publiés le corps-mort à vis a une très bonne tenue, meilleure que le suçon en béton, et un impact environnemental moindre.
Et au prix où est le sable pour le béton...

09 juin 2013

Une étude approfondie sur les mouillages de ce type, pdf sur le site de l'île du Levant :

www.portcrosparcnational.fr[...]ony.pdf

:litjournal:

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