Mer démontée

Hello les marins,
Vous allez penser que je suis dingue, mais parfois sur mon boat j'aimerai qu'il y ai une mer démontée, être secoué fortement avec une certitude que mon bateau ne se retournera pas et que je m'en sortirai au bout du compte avec une grosse frayeur, un max d'adréaline et me dire voilà, je l'ai vécu et maintenant lorsque ça bouge un peu "mer agitée", j'aurai plus confiance aux réactions de mon bateau et aux miennes (style grands manèges).
Que ce soit en moto ou voiture je suis toujours allé aux limites pour voir déjà la réaction des véhicule et où il fallait s'arrêter avant l'irréparable.
Sur le bateau je ne peux pas aller à cette limite en poussant le moteur car je n'ai pas un offshore pour me faire le frisson et il n'y à que le facteur meteo et là pas de cadeaux, c'est le flou total, je m'aperçois que l'on ne maitrise rien, que ça arrive et que l'on subit.
Qu'en pensez vous, avez vous subit une tempête, avez eu peur et en êtes vous sortie grandit et plus sur de vous pour affronter les éléments ?
Bébin

L'équipage
14 déc. 2011
14 déc. 2011

Tout peut arriver en mer et vouloir chercher les émotions fortes est difficilement compatible avec la sécurité en mer. Il y avait un groupe d'Américains qui recherchaient eux aussi des émotions fortes en mer à la voile. Ils sont partis un jour affronter un cyclone... On n'a jamais rien retrouvé. Pour ça il faudrait s'entraîner à devenir excellent régatier puis trouver un embarquement pour un tour du monde genre trophée Jules Verne... Il paraît que ça calme.

14 déc. 2011

un tour du monde genre trophée Jules Verne... Il paraît que ça calme.

Pas la peine de viser aussi gros...

Même proche des cotes, il y en a plus d'un qui s'est fait peur

D'ailleurs, comme disait j'sais plus qui, "celui qui ne ressent pas de peur est un inconscient"

Sur la route, c'est toi qui maitrise le véhicule
En mer, c'est pas la même

:jelaferme:

14 déc. 2011

Bonjour
Il me semble qu'à part la navigation virtuelle, se faire secouer comme tu aimerais et être certain que rien ne casse...ce n'est pas compatible. La mer est souveraine et a une force incroyable, inimaginable.
De plus la limite des bateaux est souvent celle de l'équipage.
Bref, c'est seulement à la fin que tu peux estimer être allé aux limites et dans ce cas, pendant que tu es sur ton bateau...tu fais de l'huile...
Mais c'est vrai, embarques sur un tri en course qui est fait pour ca...ca doit calmer! Le faire seul Brrrrr!j'en ai des frissons dans le dos.
Enfin, je dis ca mais je n'ai jamais connu de très grosse mer, mais ca me va bien comme ca! question de gout...

14 déc. 201114 déc. 2011

Et puis tout vient à point à qui sait attendre...
Ça m'est arrivé sur un traversée Corse-continent, où ayant femme et (jeunes) enfants à bord j'étais parti avec une couverture météo m'assurant 12 heures d'ennui mortel au moteur quand le coup de vent est arrivé à 20 milles des cotes !
C'est monté graduellement jusqu'à Force 8...
Dans tes propos, une remarque est juste, c'est la confiance en mon bateau qui y a gagné !
J'ai fait de l'école de croisière durant 10 ans avec le même bateau que je connaissais par cœur, que je menais seul quelles que soient les circonstances, une véritable complicité !
Quand j'en ai changé pour raison familiale, il m'a fallu cet épisode pour avoir la même confiance dans ce nouveau bateau.
Toutefois, je ne serai jamais allé de moi-même me foutre dans un coup de tabac "histoire de voir"...
Je ne me sentirais pas moins marin qu'un autre d'avoir toujours navigué par mer belle !
Je ne me souviens plus du titre, mais un couple avait écrit leur histoire (tourdumondiste je crois) racontant leur odyssée sans jamais avoir essuyé un coup de vent...

14 déc. 2011

Je suis donc un inconscient puisque un post précédent précise: "celui qui ne ressent pas de peur est un inconscient"

En effet, j'ai rencontré un certain nombre de situations chaudes j'ai ressenti de l'appréhension mais jamais je n'ai ressenti la peur. C'est aussi le cas d'un certain nombre de copains très expérimentés. Deux l'ont ressenti une fois, et il y avait de quoi ( Fastnet 1979)

14 déc. 201114 déc. 2011

@bebin
Dommage pour toi que ton bateau ne soit pas en Bretagne sud demain jeudi.... :heu: :tesur:

Avec toi dessus bien sûr :mdr:

14 déc. 2011

Le fait de rechercher le risque pour se rassurer soi-même, comprends pas.
En fait, tu voudrais prendre de gros risques mais être sûr de revenir entier ? j'ai un plan pour réussir : sors par 2 beaufort, attache-toi un boulet à la cheville que tu frappes également à la ligne de vie, ou achète une play station...

14 déc. 2011

Oui oui j'ai conscience du danger et je serai le premier à avoir peur mais comme le dit si bien Anacharsis, il a vécu des passages durs et je pense que ça lui a apporté plus de confiance en lui et en son boat et une bonne expérience.
Moi la première impression que j'ai eu lors de ma toute première sortie,c'était ça y est je sors et j'y vais mais je me disais aussi qu'avec le peu d'expérience que j'avais et avec mon équipage qui me faisait confiance, que se passerait-il si tout d'un coup le temps virait et que nous nous retrouvions dans une merde monstre.
Car avec un permis tout frais tu n'as aucune expérience et lorsque tu passes ton permis bateau il y a rarement de mer formée et on ne t'apprend pas comment affronter les vagues, dans quel sens etc etc et là c'est dommage.
Je pense que dès que j'aurais un peu plus de sous, je vais me louer un voilier avec un bon squiper et ce pendant au moins 15 jours pendant une saison ou il y a du mouvement pour me rendre vraiment compte du phénomène et de la grandiosité de la mer.
Bebin.

moi c'est le contraire :plus je vis des tempetes et moins j'ai confiance en moi :-)

15 déc. 2011

non, c'est "plus je vis des tempetes, plus je connais mes limites :-) "

15 déc. 2011

NON, JUSTE AVANT..
c'est ce qui est le plus délicat à apprécier.

15 déc. 201115 déc. 2011

ça vaut une bonne poignée d'étoiles pour Pierre et Rodrigue (qui a du cœur évidemment),
très bonne analyse, il faut savoir rester humble et ne pas vouloir aller au-delà de ce que l'on peut maîtriser. :bravo:

15 déc. 2011

La Limite c'est la casse

14 déc. 2011

Etrange démarche!
Je comprends que tu pratiques le bateau à moteur avec un permis récent qui, c'est vrai, n'apprend pas la mer.
Sans doute à cause de cette méconnaissance de la mer, ta démarche est exactement à l'opposé de ce que commande la prudence, me semble-t-il.
Je ne pense pas me tromper en écrivant que notre apprentissage à nous tous qui ne sommes plus depuis longtemps des poulets de l'année, se fit progressivement.
On commence par des sorties par temps maniable, en école de croisière de préférence ou avec un skipper pédagogue et on s'enhardit progressivement.
Lorsque ça piaule dehors, on reste tranquillement au port, mais il arrive que nous nous fassions plus ou moins surprendre par du mauvais temps. Dans ce cas, on capitalise sur l'expérience acquise pour adapter la conduite du yote aux circonstances. Je ne connais personne d'expérimenté qui irait se mettre volontairement en situation extrême pour se tester et/ou tester son bateau.
C'est la meilleure méthode pour aller nourrir les poissons!
Alors, si je puis me permettre un conseil, offre toi pour commencer un stage dans une école de croisière à la voile sérieuse, tu auras déjà une première approche de ce milieu.

14 déc. 2011

petite question car je ne comprend pas ecumeur stp, tu ecris tu pratique le bateau a moteur avec un permis recent qui, c'est vrai n'apprend pas la mer, je comprend pas, et les pecheurs alors???

14 déc. 2011

merci m'sieur.mais comme tu dit un peut de pratique avec pourquoi pas des gars d'ici, ce serait deja pas mal, encore merci pour ton explication que je n'avais pas bien comprise au depart.

01 jan. 201201 jan. 2012

salut ecumeur et meilleurs voeux
je suis sur un bateau moteur ( comme tu verras sur mon blog) je n ai aucune experience de la mer, ni calme, ni pas calme, j ai 60 ans presque et ma femme aussi... nous faisons quelques corrections a notre bateau et ensuite, nous avons l intention de rejoindre le golfe d aqaba et le golfe de suez
MAIS
1/ en prenant notre temps, si cela dure 1 an et bien tant mieux, et si ca dure deux ans tant mieux aussi
2/ je veux rester humble face à la mer, elle est de toute facon plus forte que moi
3/ en plus des bulletins météo, je regarderais ce que les pecheurs font... EUX, ils savent
4/ TOTAL RESPECT pour les voiliers, jeles envie presque

Voila

amitiés

chris

chrislecaptain.skyrock.com[...]

14 déc. 2011

Bonjour Geo!
Notre ami évoque son "permis récent" dans son second post.
Simple question : penses-tu que quelqu'un qui vient d'obtenir son permis moteur est armé pour sortir du port et affronter même un temps simplement moyen. Il appris les règles de navigation ainsi que quelques manœuvres dans les eaux calmes du port. C'est à partir de ce moment qu'il commencera à apprendre réellement, dès qu'il aura franchi le musoir de la jetée.
Quant aux pêcheurs, dans leur quasi totalité, ils ont commencé par un apprentissage comme matelot avant de devenir patron, avec évidemment le permis obligatoire. Mais ils connaissent déjà la mer.
Et lorsque la météo annonce du 8B, je constate que les navires de pêche de mes côtes normandes restent au port. Alors à plus forte raison les plaisanciers!

14 déc. 2011

Pour flirter avec les limites il faut avoir des sous ...
par ce que il faut s'attendre à de la casse

14 déc. 201114 déc. 2011

Sinon tu peux demander à Wunderbra, si tu la retrouves sur ce forum, elle a des plans formation skipper :-D :-D :-D

14 déc. 2011

bonsoir, perso la tempête de 2003 le l'ai subi entre Minorque et port Camargue, la météo commencé à me casser les couiii, et je suis parti.Non j'ai pas eu peur dans l'action ta pas le temps ,de l'inquiétude de perdre le mat oui , de couler ,non, que le moteur cale oui qu'aurai je fait? j'aurais fait de toute façon, je ne panique pour l'instant jamais,j'ai eu une voie d'eau par force 6/7 suite à la tempête j'ai étanché par l'extérieur sous la ligne de flottaison.André

14 déc. 2011

@ Bebin

pour les débutants :

www.dailymotion.com[...]rt_news

l'adrénaline sans se mouiller...

15 déc. 2011

autre forme de suicide?

15 déc. 2011

Pas du tout, j'ai conscience du danger et c'est vrais que je vais faire comme tout le monde prendre des cours de plaisance avec un skipper et que je vais apprendre comme tout le monde au fur et à mesure afin maitriser gentillement les éléments, mais la seule chose qui me turlupine, c'est et je pense pour beaucoup comme moi, n'ont jamais affronté une mer bien formée de se retrouvent malgré tout devant un imprévu, une meteo qui vire d'un coup et dans ce cas de figure, ne pas savoir quoi faire ou ne pas faire si ce n'est d'envoyer un appel au secours car complètement débordé et perdu et il y en a plus d'un soit disant voileux qui ont eu cette facheuse position, qui ne s'en vante pas et qui auraient bien aimé lors de leur apprentissage avec un marin confirmé être tombé sur ce cas et au moins pouvoir prendre les bonne décision le jour J où ça leur arrive.
Voilà c'était uniquement pour ça que je voulais lancer ce fil, quand au lien ci-dessus, vu le niveau (no comment).
Bébin.

15 déc. 2011

C'est justement après que tu as accumulé de l'expérience que tu sais plus ou moins bien extrapoler et réagir dans ce genre de situation difficile. On fait ce qu'on peut!

Mais si tu veux vraiment expérimenter, je te suggère le secteur du raz Blanchard demain, dans le sens sud nord à mi marée de jusant. Tu auras vent contre courant avec du 8/9 + fortes rafales qui pourront donc atteindre quelque 60N.

Je ne suis pas sûr qu'aucun bateau puisse s'en sortir! Mais tu pourrais nous expliquer de ton petit nuage là haut!
:mdr:

15 déc. 2011

Tous les navires et tous les équipages ont un jour ou l'autre rendez-vous avec le mauvais temps. Ce n'est pas la peine d'aller le chercher. Il faut seulement préparer son bateau pour ce rendez-vous, "au cas où..." et en ayant une idée juste de la puissance destructrice de la mer. Je l'ai vu de près, heureusement sur de grands navires de la "compagnie des tuyaux gris". La peur était à bord. Alors avec mon petit canot à voiles, je veille à bien prendre la météo, laquelle est de plus en plus fiable.
Ne pas négliger qu'une fois dans le mauvais temps, on ne peut pas arrêter le "véhicule" comme çà...Il faut étaler et survivre.

15 déc. 201115 déc. 2011

tu dis vrai.
Cela m'est arrivé et je dois dire que j'aurais préféré être ailleur.
Ce n'est pas le vent car ce n'est pas soudain (40 nds), mais c'est la mer qui lève inexorablement avec des abrupts que je ne connaissais pas.(bien au dessus de la bôme il fallait lever la tête.
j'avoue avoir l'estomac qui s'est resserré quand j'ai subit une déferlante qui m'est passé dessus.
Mais bon, de toutes façons, je n'avais pas le choix,je pense que j'avais fait ce qu'il fallait, 7 m² de toile, j'étais attaché, et le bateau faisait sa route sans broncher . "il connaissait peut-être lui ?".
voilà cela a été mon mauvais temps.
JJ

15 déc. 2011

ce fil montre à quel point le permis voile est inutile voire contreproductif, bebin a passé un permis et se pose naturellement la bonne question : et après ? il lui manque des pages et non des moindres au mode d'emploi de la navigation ! il réagit sainement en se posant la question et en osant la poser ici, mais combien , le permis dans la poche et le chéquier à peine refermé vont prendre le large en toute inconscience ?

15 déc. 2011

L'avantage du permis c'est qu'il faut au moins une fois avoir appris la réglementation.
Pour la pratique, c'est comme en voiture. On se frotte aux autres. Pas de trop près si possible.

Prendre le large c'est facile. Le plus difficile c'est d'en revenir. Entier !

15 déc. 2011

Originaire de haute savoie, et ayant pratiqué le ski hors-piste à mes heures, je peux te dire que les secours risquent leur vie chaque hiver pour ramener des gars inconscients du danger perdus sur des pics dans la tourmente. Les gars de la SNCM doivent vivre la même chose, et s'ils acceptent de risquer leur vie pour la notre, par respect ne les obligeons pas à sortir quand personne ne devrait sortir...
Je me rappelle l'une de mes premières sorties sur un 8,50m avec moniteur, je me suis fait dessus à 6 beaufort.

Patience, fais-toi peur déjà à 5, puis 6, puis 7 beaufort, le coup de chien viendra bien assez tôt...
FC

15 déc. 2011

quant à ceux de la SNSM, n'en parlons pas...

15 déc. 2011

obliger les gars de la SNCM à sortir ? tu galèges ! :tesur:

15 déc. 201115 déc. 2011

Hé bien moi je ne déteste pas un peu de baston, avec un bon bateau, un bon équipage, et une solution de repli à portée... Mesurer la force des éléments, sans prendre de risque inconsidéré - et surtout ne pas obliger d'autres personnes à prendre des risques pour moi. Mais savoir jusqu'où je peux remonter au vent ou quand il faut mettre en fuite, et comment le bateau se comporte dans ces conditions peut être utile le jour où...
Sans trop grever le budget, car comme l'a dit alexthecoolman si ça casse il faut des sous...
On ne peut pas toujours naviguer avec des conditions idéales...

J'ai souvenir de quelques descentes de vagues en planche où les limites étaient...brrr. Grisantes.

A propos, qui va remonter la mer ??? je voudrais y aller ce week-end !

15 déc. 201115 déc. 2011

Baston je reste à la maison, mais surpris en mer que sommes nous sur nos fêtus de paille bour bomber le torse???? parfois la vie ne peut tenir que par un fil , une déferlante ,une avarie,une erreur d'appréciation,une faiblesse et c'est Manu rêva ???? pour les intrépides : faitez un tour et voir les exvotos à StAnne d'Auray .Personne n'est supérieur à la mer . Un vieux loup de mer est un marin prudent :litjournal:

15 déc. 201115 déc. 2011

... "un marin vivant" on aurait pu dire aussi.

15 déc. 2011

Rafales à 51n dans le Golfe de Gascogne, en fuite, impossible de dormir, obligé de se pisser dessus dans le cockpit (mais comme ça mouille on est rincé). Au début je me suis dit que si je m'en sortais je passerai au jardinage et puis on voit que le bateau tient et que l'on arrive à maitriser alors on attends que cela passe. Et puis le beau temps est revenu...
N'empêche que j'ai été longtemps un peu anxieux lorsque je voyais que cela forcissait.
Maintenant ce qui est certain c'est que s'il y a risque de gros temps je reste au port pour voir les mouettes voler à reculons.
Voili voilou

16 déc. 2011

Bon ce fil tient bien la route et les avis sont pertinents, c'est sur que de sortir par gros temps il faut certainement débrancher le cerveau et moi je ne m'y risquerai certainement pas, mais j'ai la réponse qui justement dit que lorsque tu n'as rien prévu et que cela te tombe dessus tu dois savoir quoi faire.
Eh bien ge.phe décrit formidablement bien le scénario qui peu intervenir et ses réactions ont été dictées par une compétence évidente et une grande lucidité.
La remarque de Ponton est très juste, j'ai tout à apprendre et j'ai hate.
Super discussion de tous, mais je me demande combien d'entre vous et apparement peu on dû subir ce genre de mésaventure et en être resortie plus fort car même si ge.phe à pensé tout laisser tomber et retourner au jardinage, je suis sur qu'au fond de lui il doit être très fier d'avoir passé ce moment difficile avec succès.
J'admire les gens humbles qui font des exploits.
Bébin

16 déc. 2011

la peur, la difficulté, les efforts et la fatigue ne sont pas nécessairement liés aux conditions météo : dériver par pétole vers les cailloux sans moteur, zigzaguer entre des ferries à 35 knts de nuit, entrer dans une brume épaisse au lever du jour en approche de la cote, passer de nuit au milieu d'une flottille de pêcheurs tous feux éteints...peuvent se révéler plus stressant que d'être contraint de mettre en fuite à minuit devant le Béar par force 9.

16 déc. 2011

Notre jeune collègue Bebin nous écrit: "J'admire les gens humbles qui font des exploits".
Lis donc mon article qui s'intitule :"400 milles en MANCHE sur un Cognac par force 8 à 10".
En recherchant des récits de "Jaoul", tu trouveras aussi de beaux récits de navigation en Manche.
Il y en a d'autres mais il faut utiliser la fonction "rechercher".

16 déc. 2011

Ben moi j'ai peur tout le temps, pas besoin de tempête.
Peur de ne pas y arriver. Peur que le matériel lâche. Peur que la météo change. Peur de me prendre les pieds dans un bout et de tomber à l'eau. Peur de la bôme (j'ai vu une fois par beau temps deux équipiers fauchés par la bôme s'en aller au-dessus de l'eau...). Peur des OFNIS. La liste est longue.
Remarquez, en voiture, c'est pareil. Un engin de mort, la voiture, je me le dis chaque fois que je monte dedans.
Ce qui fait que je roule à 160 quand je peux (jours de semaine, heure creuse), ou bien... au-dessous des limitations de vitesse (c'est moi qui juge si c'est raisonnable ou pas, non ?), et jusqu'ici je n'ai jamais eu d'accident, en 40 ans et quelques centaines de milliers de km. Mais même si on est sûr de soi et de son véhicule, il suffit d'un animal qui traverse, d'une branche qui tombe, d'une courroie ou un contact qui lâche, ou de quelqu'un d'autre qui perd le contrôle de son véhicule.
En mer, le simple fait d'embarquer représente une prise de risque colossale, je ne comprends pas qu'on l'oublie. Tout ce qui est petit problème mineur à terre peut être une question de vie ou de mort en mer.
Alors il faut s'assurer que tout ce qu'on peut maîtriser est sécurisé au maximum, et puis... à Dieu vat.
Mais s'en aller, en plus, chercher la tempête ? On est tous fous (puisqu'on court de pareils dangers pour le plaisir), mais pas suicidaires ! Le jeu, c'est tout de même de tout prévoir pour tâcher de revenir, non ?

16 déc. 201116 déc. 2011

@CARTHAGE

"je roule à 160 quand je peux (c'est moi qui juge si c'est raisonnable ou pas, non ?)"

Une façon de penser vraiment déraisonnable. :whaou:

.

16 déc. 2011

Chacun peut penser que c'est raisonnable ou déraisonnable, puisque dans ce cas, on est tous concerné par le comportement d'autrui.
Il ne s'agit pas de sa propre sécurité, mais bien celle de tous. Et là obéir sans réfléchir aurait été mieux avisé.....

On fait tous des bêtises, des excès, par négligence ou manque de vigilance, mais c'est dommage de sciemment se les autoriser.

16 déc. 201116 déc. 2011

"Et je ne vois pas de différence entre ma sécurité et celle d'autrui. Elles sont indissolublement liées !"

C'est exactement ce que disent tous les chauffards qui hantent nos petites routes de campagne si paisibles.

Et ce n'est pas tronqué. :non:

16 déc. 2011

sur autoroute je roule à 128 ou 129 quand il s'agit de doubler un véhicule qui roule à 100 ou110 je double avec un coup d'oeil dans le rétro et tant pis pour celui ou celle qui se pointe au loin a 160, il ralentit .....
PS j'habite la campagne à 10km du premier super marché et je ne peux me permettre de perdre des points et mon permis :pouce:

16 déc. 2011

Oui, je suis navrée. Mais vois-tu, plus la révélation aurait tardé, plus le choc aurait été rude.
J'ai donc préféré dévoiler mes turpitudes (ti'punch chaccras et excès de vitesse) rapidement.
Je note avec intérêt que le ti'punch ne t'a pas paru diminuer ma rigueur morale ?

16 déc. 2011

C'est pas beau de faire des citations tronquées ! J'ai dit "je roule à 160 quand je peux ou bien... en-dessous de la limite autorisée (c'est moi qui juge si c'est raisonnable ou pas, non ?)"
Déraisonnable ou pas... c'est une façon de penser... quand il s'agit de ma propre sécurité, j'aime mieux réfléchir qu'obéir...

16 déc. 2011

Le problème, en réalité, c'est qu'à 130 sur autoroute j'ai tendance à somnoler. Je trouve ça dangereux.
J'ai aussi remarqué que certains jours mes réflexes sont bons, d'autres moins. Dans le deuxième cas, je préfère rouler plus doucement.
Et je ne vois pas de différence entre ma sécurité et celle d'autrui. Elles sont indissolublement liées !

16 déc. 2011

eeeeeeeh là ! Sur route c'est pas pareil !!! Je ralentis pour éviter les papillons quand je les vois à temps, sinon je pleure !
Et je suis généralement en-dessous des limites, là... ça me paraît plus raisonnable.

17 déc. 2011

C'est vrai que selon la réglementation tu es dans ton droit.
Personnellement, quand je vois, dans mon rétroviseur, quelqu'un qui roule manifestement plus vite que je ne roule à ce moment-là, ou bien je risque d'être coincée par lui derrière un véhicule lent : alors, si j'ai largement le temps, j'accélère un max pour doubler, sans l'obliger à ralentir, et pour lui laisser rapidement le passage ; si je n'ai pas le temps, c'est moi qui ralentis, estimant qu'il est plus dangereux de l'obliger à monter sur ses freins que de perdre deux minutes.
Mais comme je sais que des tas de gens réagissent comme toi, je ne double jamais sans garder un oeil sur les gens qui roulent à la vitesse réglementaire... Ils ont tendance à ne pas trop penser aux autres, vu leur bon droit.

16 déc. 2011

C'est une grande déception.
J'étais persuadé que CARTHAGE était une femme d'une rigueur morale à toute épreuve.

Tout s'écroule à quelques jours de Noël.
Triste fin d'année.
Quel dommage.

Enfin, ... n'en parlons plus ! :heu:

16 déc. 2011

tiens en parlant des chaccras, on en est où avec ce ty-punch ??
Aliguen, tu dors ou quoi ?.... :coucou:

16 déc. 2011

160!????c'est 30 de trop!

16 déc. 2011

Par rapport à ma sécurité ? Non. Je roule à 160 quand je peux rouler à 160. Et qu'il n'y a pas de radar en vue !!!

16 déc. 2011

Des fois, elle fait des petites lumières (pas vertes comme celles de Jacques), et elle t'envoie un gentil courrier.
Je survis avec onze points depuis des années (des fois plus, une seule fois moins).

17 déc. 2011

Ah, c'était toi ? Je t'ai vu à plusieurs reprises, avec tes plaques de divers pays... Tu ne peux pas savoir ce que ça agace !!!!!
Tu dois bien rigoler.

16 déc. 2011

mais que fait la police ???? :policier: :policier: :policier:

17 déc. 201117 déc. 2011

HA HA HA

Moi quand je vois un radar, j'accélère.
Ben oui j'ai des plaques étrangères.

Il est vrai que c'est rare , en général je respecte la vitesse.
Mais quand on me colle trop près et trop longtemps à 130, ben alors...
y a photo ! :policier:

16 déc. 2011

Ponton en fuite devant Béar par F9... je te laisse la barre... :-D
parce qu'après Bear t'auras Creus à passer...

9 à Bear ça fera surement 10 à Creus...en gros belote et rebelote...
pas pour moi !!!

16 déc. 2011

autre solution, la planche de fun, un bon moyen de s'éclater a la limite en prenant pas trop de risques... un bon f7 avec une 3.5m c'est l'éclate..les bras prennent 5 cm en deux heures :-D

16 déc. 2011

"Vous allez penser que je suis dingue, mais parfois sur mon boat j'aimerai qu'il y ai une mer démontée, "

Ca s'appelle un fantasme... la folie commence quand on veut que ça devienne réalité.

16 déc. 2011

C'est à dire qu'à 160, le moindre accident a de fortes chances d'être le premier et le dernier. Et ce, autant pour celui qui roule à 160 que pour le piéton qui surgit ou la voiture qui croise...

16 déc. 2011

En quoi le fait de conduire à son idée depuis quarante ans, sans avoir jamais eu le moindre accident, implique-t-il un manque de respect pour mon concitoyen ?
J'ai un profond respect pour ma sécurité, qui implique forcément un profond respect pour celle des autres !

16 déc. 2011

A part se mettre des angoisses comme pas permis, le gros temps n'a jamais servi a autre chose, encore moins de démontrer les limites d'un bateau ou d'un capitaine...

Chaque fois que je sort d'un coup de vent (le plus gros étant 45nds à la cap) je me dit que plus jamais je n’emmènerais mon boat la dedans.

après je dit pas nom pour une petite viré en ciré :)

16 déc. 2011

Voilà, je peux me tromper, mais même s'ils ont eu très peur, ceux qui ont affronté le coup dur en pensant que plus jamais ils se remettraient dans la gueule du loup s'ennuis peut-être sur une mer d'huile et au plus profond d'eux même aimeraient une petite baston de temps en temps sans trop prendre de rique.
Bon je suis d'accord on va rentrer dans de la psy et là tout est ouvert.
Allez je relance le débat.
Bébin.

16 déc. 2011

Pour moi, NON ! La pétole c'est mon trip... Mais si on va sur l'eau, on sait bien que des fois ça peut danser, et qu'on ne se débrouille pas toujours pour éviter...
Ce qui est vrai par contre c'est que chacun a des limites très précises et très individuelles.

au contraire la petole j'adore ,c'est la que l'on comprends le mieux la machine a vent :-)

16 déc. 2011

Ben moi j aime bien quand ça brasse un peu et que le bateau avance, mais faut les conditions : Un bateau fiabilisé, un équipage qui tient la route et une solution de repli si vraiment ça devient trop chaud. En régate dans du vent fort, c'est assez grisant.

J'ai aussi plusieurs fois eu du baston sans l'avoir chercher en Med en novembre (40kts établi, rafales à 50+ en sud Sardaigne, 35 noeuds, rafales 40+ en arrivant à Gènes). Les 2 fois on était en double (Dufour 385GL et Romanée) sur des bateaux préparés grand voyage (étai larguable, bon pilote...), je me suis jamais senti vraiment dépassé en portant la toile du temps avec le bateau qui faisait route tranquillement. On a aussi eu 45 noeuds avec 5-6 mètres de vague pendant environ 15h y a 1 mois en traversant vers les Canaries, c'était au portant donc plus confortable, mais j'ai pas senti non plus qu'on était aux limites du bateau (vieux gréement 27m, 85T). Je suis peut être inconscient comme annoncé dans un aute filo, mais jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais eu peur en mer, en tous cas pas sur le moment, c'est plutôt parfois de l'appréhension avant de savoir à quelle sauce on va être mangé en écoutant la météo, mais une fois que t'es dedans tu penses surtout à sauvegarder le matériel.
J'ai eu peur une seule fois sur l'eau, mais c'était sur le lac Léman, à bord de mon bateau, en solo, je me suis fait surprendre par un coup de Joran (c'est un vent lémanique qui descend du Jura, parfois de façon tempêtueuse et de façon extrêmement brusque). J'étais en train de rentrer tranquille sous spi, j'ai eu juste le temps d'affaler, mais me suis retrouvé sous GV haute au portant avec plus de 35 noeuds, bateau non manoeuvrant, GV impossible à border ou choquer et bateau en route sur les cailloux de l'entrée du port. J ai fini par penser à sauter sur le hale bas de GV'et après l'avoir choqué j'ai pu enfin loffer en grand, sauter sur la drisse et affaler la GV, à moins de 100m de la rive, c'est mon plus grand coup de chaud à ce jour. Retrospectivement je pense que j'ai surtout eu peur de perdre le bateau, sur le moment tu ne penses pas à ta sécurité et c'est probablement là qu'est le risque majeur selon moi.Dans l'urgence on oublie souvent les règles de sécurité élémentaire.

17 déc. 2011

Je crois que tout est dit ; "J'ai eu peur une seule fois sur l'eau, mais c'était sur le lac Léman, à bord de mon bateau,"

Avec son bateau c'est tellement plus flippant... En tant qu'équipier? ma fois il y a toujours une issue : le radeau révisé, le téléphone satellite ou la balise de détresse.

Quand on est avec son bateau l'histoire est bien différente

16 déc. 2011

Désormais
On le saura il faut être de gentils plaisanciers bien dans le moule. :non:

17 déc. 2011

c'est bien le fun, sortir par gros temps c'est pas mal, n'est ce pas, c'est la mode de vouloir aller chercher le danger, c'est la mode aussi de pleurer après.
je ne sais pas ou va le monde, mais je vois une chose, la connerie humaine elle continue à augmenter.
je gros temps quand on le prend on le subit on va pas le chercher, on rêve pas non plus, quand on est dedans souvent on a envie d'être sur le plancher des vaches.
mais si vous voulez vraiment ça, laissez votre VHF, votre tel portable à la maison, mettez vos système pyrotechnique à la poubelle, et sourtout oubliez la SNSM, la Marine Nationale pour simplifier oubliez les sauveteurs, ils n'ont pas lieu de risquer leur vies pour des inconscients, et je suis poli

cordialement

17 déc. 2011

a mon avis ,je pense qu'il devrait avoir un bareme ,et faire payer les intervensions de la SNSM en fonction de l'incompetence ,voir de l'inconscience de certains plaisantiers...il y aurait peut etre etre moins de PAN.PAN pour tout et pour rien ,surtout l'été .notement pour les voiliers ... en panne moteur .....

17 déc. 2011

C'est pas ce qui se fait déjà ?

17 déc. 2011

n'empêche que sans exagérer, il est utile de se confronter à la force de vent au dessus de ce que l'on pratique en permanence.
sans entrer dans la démesure où l'inconscience.
Je connais bon nombre de propriétaires qui ont rarement pris 1 ris et 2 c'est très rare sauf ceux qui sortent souvent.
JJ

17 déc. 2011

cher bebin, il te reste à lire "navigation par gros temps" d'Adlar Coles.
Ensuite, si tu en as toujours envie, prépare ton coup et lance-toi.
Les pères la prudence te diront que tu es inconscient, à toi de décider.
Une chose, assume ton choix et ne compte pas sur une aide extérieure, tu n'en sera que plus satisfait.
On a tous pris un coup de vent sur le coin du crâne en le voulant ou pas.
Je t'avoue avoir pris du plaisir dans la baston, sans pour autant rechercher ce type de temps à présent.
Bon vent

17 déc. 2011

Justement, c'est peut-être la solution, la SNSM: on apprend à pratiquer des mers et des vents (relativement) forts, avec des bateaux adaptés. On fait des entraînements, pour savoir négocier les déferlantes, aller chercher les "portes", les endroits où la vague ne déferle pas. Mais il ne faut pas se leurrer, 90% des inter sont faites par temps calme, pour aller remorquer des c... qui ont oublié de faire le plein avant de partir (ou autres pannes bénignes) Heureusement!
Donc, si tu veux du stress, des sorties où ça bastonne, tu t'engages à la SNSM, tu essaies d'être de garde le plus possible, surtout en hiver. Et si tu es de garde en moyenne 1 jour sur 2, tu as des chances, en 3 ou 4 ans, d'avoir satisfaction 1 ou 2 fois. Mais, en ce qui me concerne, en 5 ans, je n'ai jamais eu 1 sortie vraiment musclée. Tant mieux!

17 déc. 2011

Oui je suis ok avec tout ça, mais je le répète je ne veux pas me jeter dedans mais c'est au cas ou en plein milieu je me retrouve dedans et avoir les mauvaises réactions avec le bateau.
Bebin.

17 déc. 2011

bonjour monsieur , je suis en panne pouvez vous mayday .
le cross bien sur monsieur ,ou étes vous ?
je suis sur mon bateau .....
je me suis mal exprimé :quelle est votre position?
HE BIEN JE SUIS ASSIS DANS MON COKPIT ...
véridique et par tempête de beau temps ,qu'en serait'il arrivé par coup de mistral 8 ou 9

alain

17 déc. 2011

On a beau palabrer, je suis sûr que ces temps derniers, sous la couette que c'était bon !
jj

17 déc. 2011

bonjour a tous, le mauvais temps je connais un peu, je navigue depuis 35 ans et je ne me suis jamais senti grandi apres un coup de tabac (10 jours de tempete entre les kerguelens et Crozet avec des vents moyens de 50 60 noeuds, des pointes a plus de 100 noeuds et une mer enorme )quand on sait que l'abri le plus proche est a 8jours de route, vous ne savez pas comme on peut se sentir minuscule . personellement je ne vais jamais le chercher(le coup de vent)mais il arrive souvent a me trouver...si j'ai un conseil a donner :toujours esseaye d'anticiper tout verifier tout saisir avnt que ça fraichisse trop et comme disait les vieux:montre lui toujours ton front plutot que ton c.l (toujours la cap jamais la fuite) c'est d'ailleurs ce qu'on nous enseigne a l'ecole: toujours presenter la partie la mieux defendue du navire ,surtout avec les voiliers modernes et leurs c.ls ouvert (c'est vrai qu'ils courent tres vite) c'est d'ailleurs leur seule defense....a+

01 jan. 201201 jan. 2012

Je crois comprendre un peu ce que veut dire l'auteur de ce fil, à mon avis, c'est d'arriver à connaître quelles sont ses propres limites. Et tant qu'on n'a pas affronté de gros coups de baston, on ne les connait pas. Ce qui peut entraîner des réactions de pusillanimité.

Il m'est arrivé de me sentir en danger et, à chaque fois, je me disais:
"jusqu'à présent, ça tient". Et puis le vent et la mer continuaient à monter et je me redisais la même chose.

Tenir la barre près de 12 heures, un masque de plongée sur la tête, parfois des incidents mécaniques -drosses cassées-. Et, à chaque fois, ça a tenu.

Aucun plaisir ou satisfaction personnelle là-dedans, instinct de survie simplement, sauver sa peau et celle de sa famille ou de ses équipiers.

Le côté positif de ces expériences est que je sais que ce genre de situation peut arriver et que le bonhomme peut tenir. Donc, je relativise beaucoup plus maintenant face à des coups de chien. Ce qui ne veut pas dire aller se mettre dedans délibérement, au contraire, cela rend beaucoup plus prudent.

RV

01 jan. 2012

1 nuit force 8 je t'assure que ce n'est pas de tout repos et comme anxiété c'est pas mal,comme montée d'adrénaline il y a mieux, en moto ou en voiture tu arrétes quand tu veux pas en mer.la tempête faut pas la chercher il faut juste être prêt à la subir.

01 jan. 2012

Tout à fait d'accord avec les 2 derniers fils. C'est le genre de situation ou tu prends la décision de passer au golf. Et puis tu oublies ta décision mais tu cherches vraiment vraiment à éviter le gros temps. Encore faut-il préciser ce que l'on entend par gros temps.
Un grain qui dure 20 minutes avec des rafales à 40n ça fait un vent moyen de 25 - 27 noeuds (force 6) pas plus. C'est déja respectable sur nos petits voiliers. La mer n'a pas le temps de lever, donc c'est maniable. Le gros temps c'est autre chose. Une grosse dépression avec grand frais, coup de vent voir plus pendant des heures et des heures (un vent moyen de 34n, donc limite basse force 8, est accompagné de rafales à 50n. N'en déduisez pas que vous avez eu force 10). La mer lève progessivement, faire route au près devient de plus en plus problématique, les lames déferlent, risque d'être capelé...bref tu fais pas le fiero. Ah le golf...Oui tu subis, et c'est long, long, long. Après ce genre d'expérience tu abandonnes cette idée que le gros temps c'est super. Non, c'est pas super du tout. C'est dangereux, très, très inconfortable, seule la cape te permet un peu de repos, encore faut-il avoir de l'eau à courir. c'est fou ce que l'on peut dériver à la cape. On fait 60, 80 100 milles de dérive. Vent arrière, il faut encore plus d'eau à courir, faut aller très vite pour éviter de se retrouver pris par une déferlante travers à la lame, barres de flèches dans l'eau, limite retourné (ça m'est arrivé). Les 60 pieds open, les VOR sont taillés pour courir très vite vent arrière avec beaucoup de stabilité de route pour éviter autant que possible ce genre d'ennui.
Enfin, c'est vrai qu'il faut préparer en conséquence son bateau (étai largable, tourmentin) prévoir de doubler les saisines sur le pont, verrouillage des coffres et des planchers en bas. Batteries parfaitement maintenues. Panneau de descente verrouillé. Gare aux boites de conserves et autres objets qui peuvent s'avérer être des projectiles mortels en cas de chavirage, même partiel. La préparation psychologique aussi est importante. Réviser mentalement, ce qu'il conviendrait de faire en cas de gros temps. ça peut éviter de cafouiller au dernier moment ou bien de ne pas savoir ce qu'il convient de faire. Nos capcités cognitives sont fortement réduites, stress, fatigue voir épuisement physique et ou psychologique ont des effets redoutables (je ne parle même pas du mal de mer). Bref on agit un peu en automate avec peu de capacité de réflexion.
Alors, c'est toujours super le gros temps...Très peu pour moi, j'aime bien le medium.

01 jan. 201201 jan. 2012

bonjour et bonne année .
je navigue depuis l'age de 14 ans sur deriveur puis professionellement pendant plusieurs années et je continue pour mes loisirs ,j'ai ramassé des coups de vents en méditerrannée
quelquefois en fuite ,mais en decembre 2005 entre madère et graciosa je crois que je n'avais jamais vus ça j'avais un hood38 .nous sommes partis avec une meteo normale
aprés 18h de mer le ciel est devenu tout noir du sud est le baro est tombé dans les chausettes ,le temps d'affaler de mettre le TMT sur l'etai laguable ,d'assurer le genoa
avec une sangle pour qu'il ne se deroule pas et la java a commencé l'anemo c'est bloqué a 60nds et la mer a commencé à se creuser nous avons tenu 7h à la cape,quand mes deux équipiérs se sont retrouvés collés au plafond nous avons décidé de prendre la fuite ,nous sommes retournés sur madère en 12h ,à l'arrivée les équipages des autres voiliers sont venus nous embrasser ils nous croyaient morts ,la patinoire installée sur la plage pour les fetes de noel avait disparu ,des batos de pecheurs le long de la digue avaient coulé , nous avons appris plus tard qu'il y avait eu 4 morts à grand canarie et des blesses dans le port de las palmas .
en 50ans de nav je n'avais jamais vu ça ..
nous avons nettoyé le bato et nous sommes repartis le surlendemain si nous n'avions pas fait ça mes équipiers m'auraient abandonné et moi j'aurais vendu le bato .
nous n'avons absolument rien cassé ni perdu meme pas le moral .
je ne le souhaite à personne de rencontrer des conditions semblables ,le voilier j'avais fait environ 20000mn avec il etait bien préparé ,
quand nous sommes arrivés un mois plus tard à las palmas après etre passés par graciosa et lanzarotte nous avons rencontré deux skipper porfessionnels qui etaient partis deux jours avant nous de madere avec un bav 44 ils attendaient un cargo pour remonter le bato neuf
qui avait eu une rupture de renfort de cadene le pont s'etait souleve avec une ouverture de 1m dans la liaison coque pont je ne sais pas ce qui serait arrivé avec un neophyte .
donc prudence ,prudence ,prudence .
alain

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