Marcel Bardiaux

Marcel BARDIAUX

Il y a une excellent article sur les dernières années de Bardiaux dans la revue "Bateaux" n°490 de Mars 1999. Il résume d'ailleurs la vie de ce très grand, non seulement marin, mais homme en tant que caractère et personnalité: pauvre, son père tué à la guerre de 1914-1918,apprenti à 10 ans, compagnon ébéniste à 13 ans! Un bref contact avec Alain Gerbault en 1929 et c'est l'illumination!. En 1930, Bardiaux parcourt 13.000 kilomètres en canoë ( qu'il a construit)autour de l'Europe. Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier; il s'évade. Il est repris, il s'échappe de nouveau.Le reste est plus ou moins connu: seul un personnage doté d'une formidable énergie, qui le rendait volontiers désagréable, pouvait réussi ce qu'il a fait, avec un bateau en bois, des cordages en chanvre et des voiles en coton, des vêtements de mer peu étanches et pas très chauds, un semblant de moteur mais pas de guindeau électrique. Il voulait être le premier à le faire: il l'a été. Il sera le seul: personne ne recommencera dans les mêmes conditions. La navigation d'aujourd'hui n'a réellement rien de commun avec celle des années 1950: l'exploit sportif, très "assisté" par toute une organisation à terre relayée par des moyens marins et aériens, a pris la place de l'aventure.

Il existe une trace de Bardiaux champion de Kayak dans les archives de l'INA (archives mondiales/archives de guerre du 29 Mai 1942:
Canoë kayak
France www.ina.fr[...]fr.html Bourgogne www.ina.fr[...]fr.html
[ Départ de Montsauche de la classique descente de la Haute Cure. Bardiaux, du Kayak club de France, gagne la course. 1 min 35 sec ]

mots clefs : [ BARDIAUX www.ina.fr[...]fr.html ( canoéiste ) ] [ Sports nautiques www.ina.fr[...]fr.html ( Canoë kayak, France www.ina.fr[...]fr.html ) ]

J'ai trouvé un article de journal américain intéressant sur Bardiaux, mais évidement écrit en Anglais.

photo: les Quatre Vents de Bardiaux, c'était, ce n'était que cela.

Joli site et bon article

Merci.
De nouvelles z'avantures en perspective ?

Fausse manip', je disais donc...

De ce que j'en sais, Bardiaux a passé les dernières années de sa vie au Québec, vivant à bord d'Inox, et trouvant quelques ressources tant dans la générosité de ses amis que dans la réédition à son compte de ses anciens bouquins qu'il revendait, personnellement, par du porte-à-porte (descente à descente serait plus exact!)ou lors de conférences plus ou moins improvisées.

Il lui arrivait parfois de devoir venir en France pour régler des affaires personnelles et/ou de droits d'auteur, il laissait alors son ketch à Jersey, et prenait l'avion pour finir le voyage.

Il semblerait qu'on (les zozotorités) lui ait promis, s'il revenait, à la fois le pardon pour sa guéguerre contre l'administration, les honneurs en lui dédiant une salle dans un musée maritime, et une place gratuite à Nantes ou à côté pour son bateau.
Peut-être a-t-il mal compris ce qui n'était que promesse de politicien véreux (pléonasme!)

Mais à bientôt 90 ans, usé par la vie, épuisé par un ultime Atlantique Nord en plein hiver particulièrement éprouvant, sa méfiance naturelle s'est laissée endormir et il est rentré en France.
Aussitôt, tels les rapaces voraces qu'ils sont, les zozotorités se sont jetés avec leur cupidité habituelle sur ce vieillard pour le dépouiller du peu qu'il avait, précipitant probablement sa fin.

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