Là où certains ne voient que du sable et des cailloux, d'autres y contemplent l'imaginaire

J'ai hésité avant de poser le textequi va suivre dans la rubrique poésie.
Car ici, ni rimes ou prose.
Simplement une poésie de l'âme.
Un regard sur le monde qui est différent.
Simplement un esprit rêveur.
Certains n'y verront peut-être qu'une naîveté ou la candeur imbécile d'un adolescent.
Moi, j'y ai vu aussi autre chose.
C'est ce qui m'avait frappé dans ce petit récit qui démarre banalement sur une blague où certains se moquent et rient et puis...si on veut pénétrer, faire ce petit effort pour franchir la frontière entre la réalité et la féérie.
On arrive à se demander qui est finalement dans le vrai ou le faux.
Et pour ma part, savoir qu'il y a des esprits qui peuvent voir un autre monde, un monde qu'il ressente avant tout dans leur propre imagination....cela me rassure quelque part. C'est qu'il y a encore un espoir ...d'humanité.

( extrait du site de Claude Aube lorsqu'il était moniteur aux Glénans )

TEXTE

Un jeu abondamment pratiqué sur la base des Glénans est de faire des blagues aux nouveaux arrivés. La plupart du temps la farce est rapidement éventée mais, parfois, il suffit d'un naïf pour faire rigoler l'ensemble du stage durant la semaine.
Ce fut le cas d'un lyonnais, au demeurant ingénieur en informatique dans le "civil". Pendant le topo d'accueil, j'avais informé les nouveaux arrivants que les goélands étaient, à cette saison, particulièrement chapardeurs et qu'il fallait donc se méfier de bien attacher serviettes et gants de toilette sur le fil à linge si on souhaitait les retrouver. La plupart des stagiaires avaient éclaté de rire devant cette joyeuse plaisanterie mais, à l'issue de ce topo, un garçon était venu me trouver, désireux d'en savoir plus.
Voyant que la facétie était prise au sérieux, je lui expliquai donc la chose, ajoutant que les oiseaux se servaient des effets volés pour garnir leurs nids.
Quelques autres plaisantins s'étaient déjà joint à moi dans cette blague et nous en reparlâmes donc régulièrement. Au fil de la semaine, les mouettes se mettaient à deux pour voler une botte, puis on apprit qu'on avait même vu, un jour, plus de quinze goélands enlever un canot pneumatique mais, bien entendu, sans moteur (tout de même !).
Nous avions cette semaine là, perdu un mouillage complet, ancre et chaîne. J'indiquai donc qu'à la fin de la semaine, grâce aux grands coefficients de marée, nous pourrions récupérer notre mouillage en plongée. " Mais comment allez-vous le retrouver ? " demanda-t-il.
Une nouvelle idée venait de germer : " Pas de problème, nous avons des bars apprivoisés au bout de l'île et c'est eux qui retrouverons la chaîne " lui répondis-je.
Il me fallu donc expliquer comment on dressait des poissons à aller chercher quelque chose au fond de la mer. On pêchait donc des bars que l'on plaçait dans un bassin au fond duquel se trouvaient des morceaux de chaîne, des ancres, des manivelles de winch et divers autres objets de la vie courante. Lorsque le bar allait vers un objet qu'il nous intéressait de retrouver, nous lui donnions en récompense un morceau de pain.
Si, au contraire, il se dirigeait vers un objet sans intérêt, nous envoyions dans l'eau un courant électrique à l'aide d'une pile de lampe de poche. Ce garçon restait ébahi de notre ingéniosité et, la semaine suivante, il suivait un stage sur une autre île.
C'est ainsi qu'il a rapidement propagé la légende des goélands voleurs et des bars chercheurs au plus grand plaisir de tous.

L'équipage
06 mars 2006
06 mars 2006

c'est vrais qu'il y a tjr un couillon

je serais surement celui là, parce que trop confiant mais bon c'est pas sympa :-( enfin .....faut de tout pour faire un monde ;-)

06 mars 2006

Ben oui, comme Géo

moi aussi j'aurais marché, mais quand même, j'aurais eu des doutes avant les bars apprivoisés...

Ton histoire serait presque triste: a-t-on laissé ce pauvre homme repartir idiot ?

06 mars 2006

Ben j e crois que Amha !!

Tu aurais( pus)hésité plus lontemps !!et méme t abstenir de (posé) ce texre !!la farce aurait été totale , si tu l avais mise dans la rubrique poésie !! :-( :-( :-(

06 mars 2006

ca me rapelle

les "bizutages" (je devrais plutot dire les blagues) que l'on subit lorsque l'on embarque dans la marine, c'est une tradition mais c'est toujours bonne enfant et ca sert aussi à faire connaissance.
mais comme on dit, les plus courtes sont les meilleures ! demandez à vos epouses messieur ;-) ;-) ;-) :-D :-D :-D

06 mars 2006

C'est mignon

le coup des bars apprivoisés :-)

On peut en rire bien sur, sans oublier qu'on est toujours le naif d'un autre à son tour. :-)

07 mars 2006

très jolie histoire...

et très jolie lecture...
Mais le bar ne s'apprivoise pas.
Pas plus que le congre.
"Le congre, que le bar abhorre
car le congre est barivore.
Le bar est fermé au congre par le seul fait que le palais des congres est ouvert au bar..."

Par contre le loup est parfaitement domesticable !

:-)

07 mars 2006

à travers l'autre oeil du candide

Il est évident que si le texte avait été écrit partiellement ou totalement à travers l'esprit du candide, il en aurait été peut-être encore plus "savoureux".
Mais j'ai comme principe incontournable de ne jamais remainier une écriture qui appartient à autrui.
C'est une question de probité.

08 mars 2006

bha quoi!

Vous n'avez jamais vu un gus sur le sable à marrée basse trainer un baton à l'horizontale garnis de brins de laine pour pècher des huitres?

Il faut un sacrès coup de main!

;-)

Eglise de Talmont  en Charente France

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