La Norvège va mettre en place le 1er ferry électrique...

Le Point, le 10/5/2017 :

La Norvège va lancer en 2018 le premier navire cargo 100 % électrique et autonome au monde, qui permettra d'éviter annuellement près de 40.000 trajets polluants en camion, ont annoncé mercredi les promoteurs du projet.
D'une autonomie de plus de 65 milles nautiques (120 kilomètres), le bateau pourra transporter une grosse centaine de conteneurs, soit de 3.000 à 3.500 tonnes de port en lourd, à une vitesse de 12 à 15 noeuds, a indiqué à l'AFP le responsable du projet, Bjørn Tore Orvik.
Fruit d'un partenariat entre le fabricant d'engrais Yara International et le groupe industriel Kongsberg, il livrera des fertilisants entre les ports de Porsgrunn (sud de la Norvège) et de Brevik et Larvik, à respectivement 8 et 30 milles nautiques de là.
"Tous les jours, plus de 100 trajets de camions diesel sont requis pour transporter des produits de l'usine de Porsgrunn aux ports de Brevik et Larvik, d'où on les expédie à nos clients à travers le monde", a noté le directeur général de Yara, Svein Tore Holsether, dans un communiqué.
"Avec ce nouveau cargo autonome à batterie, nous déplaçons le transport de la route vers la mer et, ce faisant, réduisons le bruit et les émissions de poussières, améliorons la sécurité routière et réduisons les émissions de CO2 et de NOx (oxyde d'azote)", a-t-il souligné.
Ce basculement devrait permettre d'économiser 678 tonnes de CO2 par an, selon Yara.
La méthode est d'autant plus "verte" que l'électricité qui servira à charger le bateau au port est en Norvège quasi intégralement d'origine hydraulique.
Le navire aux lignes futuristes, d'après les ébauches, s'élancera sans équipage à partir de 2020, à condition d'avoir reçu les autorisations nécessaires.
La Norvège, pourtant un important producteur de pétrole, est en pointe dans l'électrification du transport. Elle est le leader mondial de la voiture électrique en nombre de véhicules vendus par habitant, et expérimente déjà des ferries électriques pour la traversée des célèbres fjords.
phy/hh/mdr
YARA INTERNATIONAL

www.lepoint.fr[...]683.php

Plutôt bien ;-)

L'équipage
10 mai 2017
10 mai 2017

Les Norvégiens n'avaient pas de ferry avant que les écolos politiques existent ???

10 mai 2017

C'est quoi le rapport ??? :litjournal: :tesur: :tesur: :tesur:

10 mai 2017

Je ne sais pas ce qu'il en est pour ce navire norvégien, mais le groupe français Saft est en première ligne mondiale, face au canadien Corvus, leader jusqu'à présent sur le marché de l'électrique maritime.

Ca va très vite et il faudra s'attendre à d'autres annonces : un mégayacht de 100m équipé de 3MWh construit chez l'italien Benetti, un futur navire de recherche polaire britannique équipé de 1,5 MWh (développé par Rolls Royce Marine), le navire néerlandais Texelstroom qui combine le diesel, le gaz, les batteries et les panneaux solaires ou encore le norvégien Kystverket, navire antipollution, qui opère dans le grand nord.

En France, huit chalands multifonctions ont été commandés par la marine nationale chez H2X (La Ciotat).

Pour les navires scientifiques ou les supply à l'offshore pétrolier, c'est une avancée considérable notamment pour le positionnement dynamique très énergivore.

www.ship-technology.com[...]-ferry/

10 mai 2017

une petite vidéo du projet :

10 mai 2017

Bonsoir, " s'élancera sans équipage à partir de 2020"!!!
Alors là, va déjà falloir réécrire le RIPAM!
Gorlann

10 mai 2017

Gorlann, des bateaux sans pilote, cela existe déjà ! Voir le robot voilier VAIMOS de l'IFREMER qui a par exemple tourné 485 km en autonomie autour des Açores... Depuis il y a sûrement d'autres projets par-ci par-là.

11 mai 2017

@gorlann29 "Bonsoir, " s'élancera sans équipage à partir de 2020"!!!
Alors là, va déjà falloir réécrire le RIPAM !".

Le RIPAM et pas que.
Si on trouve des liens sur les avancées technologiques, en revanche, sur l'évolution du droit maritime, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

J'ai repéré cette phrase de Henrik Ringblom (professeur à l’Institut scandinave de droit maritime d’Oslo et à la faculté de Turku).
«Aucun texte de droit international ne mentionne le fait qu’un navire doit comporter un équipage, mais les Etats du pavillon peuvent disposer de leur propre définition à ce sujet, puisque ce sont eux qui définissent les rôles d’équipage. De même, les Etats du port peuvent faire obstacle à des escales de navires autonomes».

Concernant les conventions STCW et MLC, rien ne dit "explicitement" qu'il y a obligation d'effectuer le quart à bord.

Ce sont les pays du nord qui sont le plus avancés sur le sujet notamment la Norvège et la Finlande.
Il se pourrait que dans un premier temps les textes évoluent de manière locale ou régionale sous l'oeil très attentif de l'OMI.

11 mai 2017

Qui oserait faire une traversée de 30 nautiques avec un potentiel de 120 km? Il faudra bien revenir au port de depart!

Et au bout de la rallonge, ne pas oublier q'il y a une centrale électrique, souvent nucléaire!

11 mai 2017

Tu as lu l'article ??? Electricité d'origine hydraulique... Et d'une.

Tu penses sérieusement qu'à l'autre port, ils n'auront pas une jolie prise électrique prévue ???

Un peu surpris par ton intervention. Un repas mal passé ? Une élection à refaire ? ah ah....

12 mai 2017

il ne fait pas un peu plus froid chez eux que chez nous (l'hiver ça doit compter)

12 mai 201712 mai 2017

La consommation d'électricité y est 7,6 fois celle de la moyenne mondiale et 3,3 fois celle de la moyenne française.
Mais elle est produite à 95% par la filière hydroélectrique, voire 99% selon la pluviométrie annuelle.

Comme elle est très peu chère, elle est préférée à l'énergie fossile par les industriels.
Ce qui explique cette forte consommation ramenée à l'habitant.
Elle exporte aussi l'excédent de production chez ses voisins (jusqu'aux pays-Bas).

@Polmar : pour parler de pollution chez les autres ou d'achat de virginité à peu de frais, faut pas avoir l'esprit habitué à s'encombrer de détails secondaires.

Esprit de clocher ?
Repas trop frugal cause d'un sérieux coup de mou ?
Ou gosier naturellement pentu ?

11 mai 2017

Au temps pour moi. ;-(

Mais quand on regarde le bilan énergétique de la Norvège, il y des progrès à faire.
La consommation electrique nationale est plutôt importante comparée à celle du reste du monde industrialisé; sans doute une conséquence néfaste de l'énergie considérée "pure" disponible.
Enfin la Norvège est un très gros exportateur d'énergie fossile. Pollution chez les autres (not in my BackYard ) avec des possibilités de croissance.

Alors, serait-ce un moyen de s'acheter à peu de frais une virginité?

Mais pourquoi bouder son plaisir d'une démarche dans le bon sens?

Sinon, le dîner fut frugal pour cause d'une petite régate sur un JPK 1010 :pouce:

11 mai 201711 mai 2017

Qui oserait ?
En fait, on est un peu dans la même problématique qu'en aéronautique.
On serait capable de construire des ailes volantes autonomes capables de transporter plusieurs milliers de passagers.
On parle de 2 ou 3 milles.

Mais voilà ...
D'une part, le public n'est pas près d'accepter ce gigantisme.
Le fantasme, sans doute, d'imaginer un tel mastodonte s'écraser et emporter les milliers d'âmes qu'il transporterait.
La capacité maxi de l'A380 (850 passagers) est acceptée même s'il donne le vertige à certains.
Mais le cap symbolique des 1 000 sera compliqué à faire passer.

D'autre part, le public n'est pas près d'accepter de monter à bord d'un avion sans pilote.
La combinaison de ces 2 axes d'évolution n'est pas pour demain.

Quant au maritime, pour l'instant, les projets ne portent que sur le transport de fret.

Il faut distinguer les navires télécommandés depuis la terre, avec un vrai capitaine aux commandes, et ceux qui seront complètement autonomes, tout à fait possible en théorie et en l'état actuel des techniques connues développées ou non.
Entre les deux, le mode d'autonomie peut être très variable.
Reste à savoir ce qui se passerait en cas de perte de contrôle.

Une première mise à l'eau à titre d'essai aura donc lieu en 2018.
Premier navire opérationnel en 2020 pour des navs côtières.
Première transat en 2030.

11 mai 201711 mai 2017

T'en seras et moi itou, j'espère !
Tu as oublié de préciser que nos déambulateurs aussi, seront autonomes.

A l'heure dite, dès que le montant des pensions aura atteint les sommes cotisées ...
... dans le mur !
Ou direction la rampe d'adieu à l'arrière du navire autonome.

Next ?

Tu imagines :
Tous les papy d'ici, dans 15 ans, le coude sur le déambulateur, la connexion neuronale raccordée au réseau, en train d'effectuer une transat collective avec un bateau télécommandé :lavache:

Quelle ambiance :pouce: :bravo:

Merc'Yves pour cette bonne nouvelle :-D

Il y a belle burette que nous serons embarqués tous les deux à bord d'un navire lui aussi autonome, largement approvisionné en denrées succulentes, , pourvu d'un équipage de soignantes avenantes pour que nous coulions des jours heureux.

Bon, c'est pas tout ça, je crois que je vais revoir encore une fois soleil vert...
:langue2: :mdr:

12 mai 2017

Qui pourrait nous éclairer sur la technologie des batteries, ou autre système d'accumulation ou de conversion, utilisée ?

12 mai 201712 mai 2017

J'y connais rien mais il s'agit de nouvelles combinaisons de matériaux.
Lithium-ion est le plus répandu.
Saft, leader sur le marché du maritime mais aussi de l'espace civil et militaire, a développé des batteries SFLP (Li-ion Super-Phosphate de Fer™).

Et les performance ne cessent de croître en terme de tensions de charge, nombre de cycles, puissance (jusqu'à 1 000 volts), poids, encombrement, longévité.

www.google.fr[...]/url

15 mai 2017

Bonjour,
Du point de vue écolo c'est génial, maintenant que vont devenir les chauffeurs qui conduisaient les camions?
Autrement le projet est beau.

Ils vont pédaler sur des vélos générateurs pour produire de l'électricité.

Rapporté chez nous :
3 500 000 chômeurs. capacité énergétique par tête...disons 100W.

Si chacun pédalait 3 heure par jour ça produirait 383 MW/h par an.

Et, en plus, ils seraient sveltes :litjournal:
Etonnant, non?

Tu as raison : p'tit coup de mou :oups:

19 mai 2017

Némo, un petit coup de mou ?
Puissance en MW
Énergie en MWh

16 mai 2017

383 MW/h = 25% de la puissance de l'EPR.
On est loin des besoins français! :non:

16 mai 2017

Nemo a une vision molle du potentiel.

Un peu de fermeté et on grimpe tout de suite dans les tours.

16 mai 2017

L'autre avantage, en hiver, étant que le fouet réchauffe les fesses en même temps qu'il les caresse.
Un moteur doit rester chaud.

Ch'u prêt à assurer la main tenace maintenance.

Il faut savoir rester social.
Le fouet ne serait réservé que pour les pointes de consommation au cours de l'hiver.

25% peut-être de l'EPR, un jour, à comparer à 25% tout de suite.

19 mai 2017

nous avons déjà les nouveaux métro qui transportent des des millions de personnes chaque année sans conducteur ..

c'est d'ailleurs assez surprenant de voir le métro s'arrété à la station et repartir sans conducteur

Un jour viendra où on n'aura même plus besoin de passagers....

J'ai bien peur que ça soit sans fin ! En gros, quand je vois que le fin du fin consiste à posséder des objets parfaitement inutiles et laids en y mettant les moyens alors que la moyenne de l'humanité trime sans fin pour assouvir sa faim pendant que des filles anorexiques servent de porte-manteaux à des invertis avides, je me dis qu'il ne reste plus que la dérision et un maroilles convenablement affiné pour consoler l'honnête homme .....

Jusqu'où s'arrêteront-ils?

19 mai 2017

Bonsoir, je ne vois pas bien le rapport entre un métro qui roule sans conducteur sur des rails que personne ne traverse et un bateau qui va emprunter des voies de navigations qui ne lui sont pas spécialement attribuées.
Comment sera assurée la veille sur ce rafiot?
Si ils comptent sur l' AIS, il faudra d' abord en équiper TOUS les engins flottant, y compris les planches à voiles et les pédalos!
Non, vraiment, je trouve ce projet complètement stupide et dangereux!
Gorlann

Je sens que de telles perspectives post-humaines vont me consoler de devoir disparaitre .....et redoubler le plaisir que j'éprouve à feuilleter le vade-mecum des castors juniors ! :heu:

Formidable ! Je cours chez mon spécialiste en matériel médical pour découvrir les dernières nouveautés en matière de fauteuils électriques.... :langue2:

20 mai 201720 mai 2017

"... la veille serait assurée à distance par un poste de commandement à terre.".

Ce sera bien ce qui se passera dans le cas d'un navire autonome.
Entre le mode de conduite actuel et l'autonomie totale (mais sous surveillance à terre), plusieurs options.

La grosse interrogation concernant l'autonomie totale étant la perte de contrôle du navire.

Mais il n'y a pas que la conduite.
Que va-t-il se passer concernant l'équipage machine ?

Les salles de machine sont d'énormes "usines à gaz", des enchevêtrements spectaculaires de tuyauteries.

Les fuites de tuyauterie sont fréquentes même sur les meilleures navires, même sur les circuits à eaux douces, sans parler des problèmes spécifiques qui découlent d'un carburant à faible teneur en soufre (tendance incontournable), les fuites de carburant qui circulent maintenant à haute pression, la gestion de la cryogénie sur les navires au GNL (tendance également incontournable), le traitement des gaz d'échappement, la gestion des déchets acides, la surveillance et le nettoyage des filtres, ...

Fuites, échauffements, ... tous ces problèmes sont habituellement traités manuellement, successivement, selon une logique laissée à l'appréciation des hommes qui en sont responsables et qui connaissent parfaitement leur taf.
Mais ils le seront très difficilement en mer par automatisme.
Et il ne suffit pas de stopper les machines.

J'ai du mal à imaginer la mise au point d'un système-expert pouvant remplacer l'homme en faisant une lecture sans faille de signaux émis au même moment.
Les industriels qui fabriquent les capteurs en tout genre se remuent les méninges mais il existera toujours un risque important sur ces machines complexes.
Sans parler, par exemple, des conteneurs réfrigérés du bord, soumis eux aussi à des pannes récurrentes alors qu'ils transportent souvent des marchandises de forte valeur.

Dernier point : si toutes les maintenances nécessaires qui se font actuellement "en route" doivent être faites en même temps quand le navire est en escale, ... ouille !!!! Ca va coûter très cher en immobilisation.

Comme je le précise plus haut, la première transat n'est prévue qu'en 2030.

Ca laisse du temps pour affiner les paramètres et faire accoucher les experts de leur savoir.

20 mai 2017

Salut Némo, je suis bien d' accord avec ta belle théorie et sur l' aventure technologique.
Le seul "petit" problème, ce sera "seulement" la gestion des pannes, et qu' on ne vienne pas me dire que çà ne peut pas tomber en panne, et si il n'y a personne à bord, faut qu' on m' explique ce qui va se passer.
Un pilote automatique a le "droit" de tomber en panne, à condition qu'il y ai quelqu’un pour reprendre les commandes.
Et sur un navire automatisé à ce point, il y a une multitude de choses en attente de tomber en panne.
Sinon je comprend parfaitement le pieds qu' a pu prendre la flopée d' ingénieurs qui ont bossé sur le projet.
Gorlann

20 mai 2017

Ce que tu dis est probablement vrai, mais il faudrait alors m' expliquer CLAIREMENT pourquoi autant de bagnoles "modernes" bourrées d' électronique(soit-disant de sécurité) tombent aussi souvent en panne, alors que je n' ai AUCUN problème avec ma "vieille" BX surkilométrée, mais pas d' ABS, clim etc...
Gorlann

20 mai 2017

Je partage ta vision dans l'ensemble mais avec un peu plus de réserves qui complètent mon post de ce matin.

  • Si une grande part des accidents sont imputables à des erreurs humaines, il est difficile de connaître le nombre d'accidents évités grâce au savoir faire humain.

  • J'ai cru comprendre que les professionnels évaluent à la louche 20% le gain en terme de coût obtenu par l'E-navigation (qui désigne le concept de navire autonome inhabité), il est donc bon de savoir combien coûtera l'automatisation des navires ?

  • que penseront les compagnies d'assurance d'un départ d'incendie maîtrisable par un équipage à bord alors qu'il pourrait conduire à la perte totale d'un navire autonome ? Quelle sera la conséquence sur la prime d'assurance que devra payer l'armateur ou l'affréteur ?

  • Comment ajuster ces primes par le fait qu'il n'y plus d'intervention humaine à bord ?
    Ca peut être un avantage car l'élément humain doit coûter très cher (indemnisations) et représenter une part importante des primes.
    (J'avais lu dans un numéro du Marin sur les assurances maritimes qu'on était pas loin de la moitié).

  • Quel sera le coût des maintenances qui aujourd'hui se font en route au fur et à mesure et qui devront se faire en escale technique dans le cas de l'E-navigation (immobilisation longue et coûteuse du navire).
    Les équipages sont capables de changer un piston au cours d'une escale commerciale et même en navigation en débrayant 1 ou plusieurs cylindres.

  • J'avais aussi lu qu'il y a vit des problèmes liés à la disponibilité des bandes passantes de communication pour transmettre les informations.

  • Une grande partie des défauts dus à l’électronique, et donc précisément à l'automatisation, est aujourd'hui effectuée par les ingénieurs machines.

  • Sur le largage du mouillage auquel tu fais référence, quelle masse de chaîne monstrueuse (fois 2) faudra-t-il embarquer pour mouiller par 3500m de fond et, du coup, combien de conteneurs en moins pour respecter la jauge ?

On peut être enthousiaste sur le concept, mais c'est la monnaie qui fera la différence.

21 mai 2017

En Norvège tu as couramment 1500 m de fonds à moins d'1 mille du bord...

21 mai 2017

Salut Nemo, je te suggère de regarder de près une carte marine de Norvège, et tu verras que "ta" solution du largage de mouillage n' est pas envisageable.
Gorlann

20 mai 2017

Pas sûr non plus que ce soit pertinent de comparer l'E-navigation à l'aviation civile ou aux fusées.
Les lanceurs non habités connaissent toujours des échecs.
Quant à l'aviation, en théorie on peut faire voler un avion sans pilotes.
Mais, en cas de défaillance technique, ce sont les pilotes qui reprennent la main sur l'automatisation et non le contraire.

La fiabilité incomparable d'un avion est due à des opérations de contrôle et de maintenance fréquentes et très strictes.
Ces opérations ont un impact considérable sur le prix d'un billet passager ou sur la tonne de fret transportée.

Ah les jeudis passés au parc Monceau !
C'était du temps où le portrait du Maréchal s'accrochait aux murs de nos mairies ? :tesur:

21 mai 2017

"Très objectivement, les contraintes techniques d'une navigation d'un bidule comme celui-ci à une vitesse modérée et dans un environnement défini et connu est sans aucune comparaison avec celle rencontrées par un aéronef qu'il soit spatial ou atmosphérique.
".

Très objectivement itou, dans le "Safety and Shipping Review 2015", l'assureur Allianz dénombre 75 navires en perte totale.

Côté "aéronef atmosphérique", 2 avions au tas en 2015 : celui de la Germanwings pour un crash/suicide et l'avion russe frappé par un attentat au dessus de l'Egypte.
A ce stade, on n'est même plus dans l'erreur humaine.

Le nombre de navires de commerce et d'avions de ligne en mouvement est sensiblement le même : autour de 30 ou 40 000 pour l'un comme pour l'autre, à 10 000 près.

Il n'y a effectivement aucune comparaison !
Il est nettement plus facile de faire voler un avion.

Un peu comme nos vies quoi ! Beaucoup d'automatismes un peu de réflexion et à la fin ça se finit en naufrage.... :heu:

21 mai 2017

D'accord, mais, du coup, on en revient au coût des automatismes et donc à la rentabilité.
J'ai cru comprendre que, pour l'aviation civile, il y'a 3 classifications quant à l'automatisation.
A chaque niveau d'automatisation supérieur il y a un niveau de réglementation plus stricte et donc plus coûteux.

Le transport maritime doit rester bon marché.
Quels seront les impacts économiques successifs pour passer de l'équipage complet (comme aujourd'hui) à l'équipage réduit et de l'équipage réduit au drone entièrement autonome ?

Autrement dit, s'il sera possible de faire avancer un cargo en complète autonomie, est-ce que ce sera souhaitable d'un point de vue économique ?
La réponse est déjà entre les pattes des armateurs, des assureurs et de l'OMI.
Et ils n'ont pas l'air pressé d'y répondre.

La conduite autonome en milieu ouvert existe déjà depuis plusieurs années sur la route.

De nombreux engins sont capables de circuler sur route ouverte, dans un environnement variable peuplé de piétons, de voitures de vélos, d'obstacles multiples et variés sans problème.

Des voitures à conduite automatique roulent dans les pays qui l'autorisent (cf. accident Tesla aux US : www.lefigaro.fr[...]que.php ).

Il m'a semblé relever dans l'article sur ce navire autonome que, au delà de ses automatismes, la veille serait assurée à distance par un poste de commandement à terre.
Il y a fort à parier que le fait qu'il soit a terre garantira une veille effective bien meilleure que sur le navire lui même.

En règle générale, la sécurité objective assurée par un automatisme "intelligent" est bien supérieure à celle obtenue sous la conduite de l'Homme et j'ai bien plus confiance en un système qui veillera sans un clignement d'oeil, sans une seule envie de pisser et sans jamais être ébloui ou aveuglé qu'en un équipage humain d'une navire sous pilote qui assure avec lassitude une liaison de routine.

Ce qui pourrait poser plus de problème intellectuel, c'est le conflit entre la décision froide objective et réaliste d'une machine et la subjectivité des décisions humaines.

C'est sur ce point que portent réellement les interrogations des concepteurs en matière terrestre.

Quand une machine devra choisir entre tuer à coup sûr un piéton ou tuer à coup sûr le conducteur, sur quels critères choisira-t-elle?
Une fois ces critères définis in abstracto comment les faire admettre à celui qui va acheter la voiture?

Dans le cas de ce navire, il sera inhabité et donc, en cas de doute, il se sacrifiera ce que ne fera jamais un être humain.

L'avantage, c'est que tu pourras bientôt le feuilleter en conduisant :pouce: :mdr:

Une belle aventure technologique.

Un défi.

Je ne sais pas où tu vois une quelconque "théorie".

Sur le plan des pannes, c'est simple : en calcul de sûreté de fonctionnement, un être humain, c'est de l'ordre de 1% d'erreur sur une opération répétitive élémentaire. Un processeur, (en tout cas chez Intel, il y a une dizaine d'année) c'était 1 chance sur un million d'avoir une erreur en 10 ans...

Je n'ai jamais vu une caméra avec interprétation d'image cligner de l’œil ou fatiguer sous une lumière trop forte ou trop faible ni un boitier électronique penser à sa jeune épouse mariée de la semaine dernière ou à la rougeole du petit.

Le point faible d'une machine c'est l'homme, ses faiblesses, ses vanités, ses carences : tout ce qui fait qu'il est humain.

J'ai travaillé récemment sur un véhicule autonome qui est déjà en service partiel dans quelques pays. Il totalise déjà une bonne expérience d'utilisation.
100% des incidents sont consécutifs à des erreurs humaines en mode manuel.

Sur les pannes de commande, la redondance (2 systèmes en parallèle, un arbitre qui compare les résultats et arrêt et mise en sécurité en cas de désaccord) répond à toutes les questions (sur les avions, les fusées...et les véhicules autonomes).

Je ne sais pas quelle est la solution trouvée, mais il me semblerait assez simple et primaire pour cette application norvégienne de disposer d'un propulseur surnuméraire autonome de secours et d'un dispositif de largage du mouillage pour le dernier ressort.

Je suis persuadé que tu n'imagines même pas les nombre de dispositifs de surveillance et de contrôle automatique que tu as à ton service tous les jours, depuis l’ascenseur que tu prends pour monter chez toi aux freins de ta voiture en passant par les lectures intelligentes d'images :mdr:

Ton exemple d'incendie est très significatif.

Si, effectivement, il est complexe de contenir un incendie dans une zone technique occupée de personnel, c'est d'une simplicité biblique et d'un coût miniature dans un volume inoccupé : il suffit de remplir le volume avec un gaz neutre qui éteindra immédiatement tout début d'incendie.

Cette méthode est inapplicable si le local est occupé, du fait qu'en plus feu on éteindrait aussi le personnel.

Pour ce qui est du mouillage de secours, si tu as 3500m de fond, tu n'est pas à distance dangereuse de quoique ce soit, il suffit de laisser le bateau dériver. :mdr:

Ce qui est incontestable, c'est que l'introduction des automatismes impose une adaptation du raisonnement.

On ne conçoit pas une lampe à pétrole comme une lampe à LED mais, putain, ça éclaire mieux, plus longtemps et de manière plus sûre.
Il y aura toujours des néandertaliens qui diront : "mais quand il y a une panne de courant comment tu fais, hein?" il suffit de répondre : "comme quand il n'y a plus de pétrole" :mdr:

Ce n'est pas "ma" solution.
C'est juste une idée lancée , je n'y connais rien et je ne connais la Norvège que par la terre.

Mon seul propos est de défendre cette idée de navire autonome contre l’archaïsme ambiant :mdr:

Très objectivement, les contraintes techniques d'une navigation d'un bidule comme celui-ci à une vitesse modérée et dans un environnement défini et connu est sana aucune comparaison avec celle rencontrées par un aéronef qu'il soit spatial ou atmosphérique.

Dès mon plus jeune âge, au siècle dernier, je parvenais sans trop de mal et pour ma plus grande fierté à réussir des traversées du bassin des Tuileries en voilier inhabité.

Mes différents essais d'aéroplanes à élastique en vol autonome et, lui aussi, inhabité, se sont tous soldés par des détériorations irréversibles et définitives des engins.

Tu tournais aussi sur la piste de patin à roulette?
On s'y est peut être rencontré :lavache:

Une autre lecture : la conduite des avions repose sur beaucoup plus d'automatismes que celle des navires... :mdr:

Il me semble obligatoire qu'une évolution des critères, des méthodes et des habitudes aille de pair avec cette évolution technologique.

visite au phare des Roches Douvres

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