La co-location nautique

J'en connais deux qui doivent pas de marcher dessus.

Propriété de Larry Ellison, directeur général d'Oracle, et David Geffen, de Dreamworks, le yacht Rising Sun mesure 138 mères.

La suite en suivant le lien.

www.lefigaro.fr[...]es-.php

L'équipage
26 août 2009
27 août 2009

Proposition à

ces Messieurs ...

Je met à leur disposition, comme AXE mon Tringa ... avec moi dedans ... et je m'engage à ne frèquenter le que personnel ... :cheri:

Z'avez déja vu le personnel là dessus ... :langue2:

:mdr:

27 août 2009

Même pas...

J'irais bien faire un tour dessus pour voir comment les ingénieurs ont réussi à réaliser ce qui est certainement une petit prouesse technologique et industrielle.
Ces monstres prétentieux pour des egos sans vergogne (qui pensent que si on n'a pas un yacht d'au moins 100 mètres à 50 ans, on a raté sa vie) font malgré tout avancer l'ensemble de l'industrie nautique à des échelons très divers.
Mais je pense que je n'aurais même pas envie de quitter le ponton.

Quand j'ai envie d'un peu de démesure, je préfère m'échapper une semaine sur un monstre des mers comme je l'ai fait il y a un an sur le CMA-CGM Médéa (350 mètres) et assister de près du haut de l'aileron aux manoeuvres de port réalisées par des as et partager une belle convivialité avec tout un équipage qui, d'un point de vue social, est dans mon périmètre.

A peine construits, ces machins-là devraient être coulés au large pour servir de niche à la faune sous-marine.
En laissant la télé allumée ?

27 août 2009

fastoche :

209.85.229.132[...]/search

et en route pour l'aventure !

27 août 2009

Exactement ça.

Aussi simple que de prendre un billet de train.
Et encore, vu le site de la S.CF, c'était beaucoup plus simple.

Ces bateaux sont prévus pour accueillir du public.
Tu peux même faire un tour du monde, ou faire un aller-retour en Chine en 55 jours.
C'est de l'ordre de 100€ par jour et par tête.
J'ai embarqué au Havre, puis direction Rotterdam (de nuit), l'Elbe (encore de nuit et attente de la marée à l'ancre durant 6 heures), Hambourg et Zeebrugge.
Pour les pros ici, c'était la FAL2 je crois.

C'est fascinant. Les nav de nuit surtout dans le noir absolu de la passerelle avec veille au radar.
Hors de question de dormir la nuit quand le bateau est en route.
Les meilleurs moments.
Dans la passerelle large de 45 mètres, on était 4 dont mon fils et moi.
J'avais un petit coin pour nous sur l'immense table à carte (avec mes propres cartes) et j'en profitais pour expliquer à Antonin comment et pourquoi on faisait le point toutes les heures.
Résultat validé ou rectifié par l'officier de quart: très pédagogique.

Par contre, comme tu restes éveillé pendant les navs pour ne rien louper, tu dors pendant les phases de manutention dans les ports. Et avec le barouffe d'enfer, tu dors mal.
Mais t'es pas là pour dormir, alors... Tu t'en fous.

La cabine était hyper-confortable dans le château.
Quand à la restauration, tu as autant que tu veux ce que tu veux de disponible ce jour-là. Et c'était très bon.
Pour les plus hard, vins blanc et rouge (plutôt très corrects) à volonté également, ça aide à dormir quand tu es au port !!!.

A part le commandant que je soupçonne être de nature très froide (c'est avec lui que j'ai eu le moins de contact, dommage),

l'ensemble de l'équipage était à nos petits soins avec beaucoup de gentillesse et surtout de patience avec mon rejeton qui vivait une excitation permanente (14 ans).

Seul regret bien dérisoire, la petite piscine couverte du bord était vide à cause d'un problème de vanne.
Il y avait aussi une salle de gym.

L'équipage était français pour les officiers et roumain pour les matelots. On était une bonne trentaine en tout à bord.
Pendant une partie de la ballade il y avait 3 experts qui avaient embarqué par surprise pour faire un audit: 2 des affaires maritimes et 1 interne à la CMA CGM.
Tous les trois très sympas, mais dans les documents du bord ou les bureaux des officiers pour "interrogatoire" toute la journée et le soir sur l'ordi pour rédiger les rappots.

Ca ne rigole vraiment pas. Et malgré tout très ouverts avec nous.
Ils préféraient même bouffer avec nous pour couper un peu la journée.

Je réfléchis depuis un mois pour faire l'arc méditerranéen de Malte à Barcelone ou Lisbonne.
Voire plus si affinité....

C'est un peu cher, mais totalement justifié.
Alors si vous avez l'occaze, pas d'hésitation tellement c'est enrichissant.

27 août 2009

merci gadloo

pour les précisions, ;-)

le capitaine un peu froid, il est peut être un peu déçus de voir son bateau squatté par des "touristes" payant...

j'imagine bien enrichissant l'expérience et rien à voir avec les bateau usines à touriste, c'est clair,

la nuit étoilée sur un bateau stable m'attire beaucoup, car sur ma barcasse plus difficile d'en profiter,

maintenant 55 jours à 100€ pour un A/R chine, j'ai d'autre projet à ce prix, ;-)

sinon ça vaut surement la peine de le vivre,

as tu pu aller en salle des machines ?? voir l'ensemble du bateau ou alors as tu été cantonné au chateau, perso j'aimerai voir tout du bateau...

27 août 2009

Merci Gadloo (bis)

C'est intéressant ton témoignage, c'est aussi un trip que j'aimerais bien m'offrir un jour... Instructif de lire qu'on ne visite pas la salle des machines (ça se comprend), ni qu'on se ballade sur les 300m de pont "librement" (why?).

J'ai ce bouquin dans ma biblio depuis un bail, "Le tour du monde en porte-conteneurs" de Emmelene Landon
www.gallimard.fr[...]don.htm
Au hasard, un petit texte à propos de son voyage à bord de 2 cargos de la CMA-CGM :
blog.cfpj.com[...]landon/

Y'a longtemps... un ex-collègue avait embarqué sur les "petits" cargos qui ravitaillent les îles entre Punta Arenas et Chiloé. Il y a des cabines pour une quinzaine de passagers. D'après ce qu'il m'avait raconté de son voyage d'environ 2 semaines, c'était moins hiérarchisé/cloisonné car les passagers (très peu de touristes étrangers, l'était le seul gringo) prenaient leurs repas dans le carré avec des officiers chiliens, donc les échanges - pour peu qu'on baragouine un peu d'espagnol - étaient plus ouverts, comme la possibilité d'être plus proche du travail de l'équipage.

Plus récemment, une héossienne (carpe diem) a fait un voyage similaire entre les îles polynésiennes, Tahiti et les Marquises. Je n'ai plus son mail où elle me donnait le lien de la Cie avec laquelle est était partie.

27 août 2009

?

comment tu fais pour aller sur un bateau de 350m de cma cgm ? tu frappes à la porte, et "bonjour monsieur,je voudrais faire une balade" ??

27 août 2009

stp

savais pas, j'avais entendu parler de personne squattant légalement une cabine pour cela, mais aujourd'hui c'est organisé vive le business , le blong blong du moteur , les odeurs de fuel, les escales en zones techniques portuaires loin de tout,

mais ce doit être sympa aussi... pas trop longtemps comme un grand yatch, sympa mais pas trop longtemps

27 août 2009

pour l'ancrage à l'entrée de l'Elbe

et histoire de relancer la polémique, ils n'avaient pas empenneler...
:-D :-D :-D :-D :-D

27 août 2009

Réponses à tes questions

Pour le commandant, il est au service de sa compagnie donc il la ferme. :-)
Il y a des gens qui, sans être taciturnes, sont plutôt recroquevillés sur eux-mêmes. Comme dans la vie.
Et l'équipage qui le connaissait un peu semblait en convenir d'ailleurs.
C'était pas le genre à te taper dans le dos dans un éclat de rire.

On a été invités à voir la salle des machines (100 000 chevaux) bien que ce ne soit pas vraiment autorisé.
Port du casque anti-bruit absolument obligatoire et l'officier qui marche derrière toi te surveille. Interdiction formelle ne serait-ce que de le décoller des oreilles. Donc tu t'exprimes par gestes.

Il te montre le piston de rechange qui pèse quelques tonnes (90 cm d'alésage), les culasses, les soupapes (ils peuvent réparer voire changer en route certains organes d'un cylindre. Tout est monstrueux. 2500 tonnes le poids du Tohatsu. 15 m de haut. (2, 50 m de course pour le piston. Moteur 2 temps. 97 tours minute.

Avec toute la palanquée de groupes électrogènes et de pompes diverses, l'ensemble est une véritable usine à gaz avec des tuyaux de bon diamètre et des câbles électriques partout.
Faut pas commencer à demander "A quoi ça sert ça?".

Et puis il y a la salle de pilotage du moteur séparée de l'engin par des cloisons qui isole un peu du bruit.
C'est l'autre univers machine: celui des écrans informatiques de contrôle, d'alarme, de gestion, etc.... un magnifique bureau pour l'officier mécanicien.

On a eu le droit d'aller tous les deux jusqu'à la proue en navigant. La ballade sur 300 m en elle-même est surréaliste. Mais j'avais un talkie walkie et obligation de répondre immédiatement au second qui nous surveillait de près tout en restant à la passerelle. Sécurité d'abord, sécurité toujours.

Essai de largage du canot de survie avec répétitions des tâches ou des rôles de chacun en cas de galère.
Enfilage des combinaisons de survie, celui qui est chargé des vivres, etc...
Par exemple, tu as un officier qui est uniquement chargé d'embarquer les documents du bord. C'est son seul rôle en cas d'évacuation. Ca m'avait impressionné.

Je crois qu'ils font une répétition une fois par semaine après avoir demandé l'autorisation à la direction du port qui doit être avertie.
T'as l'impression d'être sur une citadelle (tu domines les ports et les habitations à 45 m de haut) et quand cet exrecice s'enclenche tu te dis que les 115 000 tonnes de port en lourd ne pèse rien en mer et que tu es bien fragile et tu regardes la mer sous un autre angle. Parce que l'exercice ne fout pas la chocotte mais te rappelle que le danger est bien là, à chaque instant.
Petit frisson pendant la démonstration.
On avait eu droit à l'attribution d'une combine chacun.

Et sur l'eau ça bouge: si tu te mets à l'extrémité de la coursive principale qui va de l'avant à l'arrière du bateau, sous le pont principal, au port c'est absolument droit et tu vois le bout.
Dès qu'il y a de la mer, le bateau se vrille tellement que tu n'en vois que la moitié.

C'est une très belle usine. en plus le bateau était de 2006.
Pas d'odeurs de fuel. Très propre dans la salle machine. on est à l'autre bout du cargo du capitaine Haddock.

On ne s'en lasse pas du tout. En quittant le bord, je me suis retourné 20 fois. Antonin voulait repartir avec eux.
Il a fait des portraits photos de chacun d'eux, eux ça les faisait marrer.

J'ai un pote qui écrit, pas du tout sur la mer, et qui part comme ça de temps en temps pendant plusieurs semaines pour finaliser ses ouvrages.
Il se coupe complètement de sa famille et du monde (téléphone, internet, etc..). A chaque fois il piaffe pour un prochain départ.

Sans rien faire, que de regarder ce petit monde s'agiter avec professionnalisme, je n'ai pas connu un seul instant d'ennui ou de lassitude en 8 jours. Tout le monde te fout la paix alors que tu es au milieu d'eux.
Alors tu t'évades devant cet horizon mystérieux.
Tu te laisses aller, tu te laisses porter, tu rêves...

27 août 2009

Euh, je me suis peut-être mal exprimé

Que ce soit pour la visite de la machine ou pour la ballade sur le pont, les officiers n'ont qu'un seul soucis, c'est la sécurité.

Laisser un mec et un enfant se balader jusqu'à la proue n'est pas une chose banale et je dois dire que ne les connaissant pas plus que ça, j'hésiterais un peu et ça se comprend.

La crainte quand tu te balades, c'est qu'une boite se casse la gueule sur le touriste en question.
il n'y a aucune raison en temps normal, mais ce n'est pas exclu qu'une pile s'effondre.

Ce n'est effectivement pas le Queen Mary, mais un véritable site industriel. L'équipage a l'extérieur porte toujours le casque et le gilet et nous aussi. Incontournable.

Ils craignent tout: en dehors du désarrimage qui ne peut guère avoir lieu qu'avec une mer un peu trop houleuse, ils craignent aussi l'explosion ou l'incendie spontané d'un conteneur pour une raison x ou y. Ou la fuite d'un conteneur citerne chargé d'acide.
Imagine-toi responsable d'un tel bazar. En temps normal tout l'équipage est regroupé à l'arrière du navire.
Un incendie se déclare au milieu du navire, et tu te rappelles qu'il y a à bord plaisancier avec son môme quelque part.
Mais où????

Dans ce genre de situation, un bateau de 350 sur 45 ce n'est pas pareil qu'un cargo de 100 par 10.

Ils transportent de tout et comme les affrêteurs ou les clients cachent parfois des choses pas toujours avouables...

D'ailleurs le chargement des boîtes est un vrai casse-tête dont le second est chargé. (je peux vous en parler si ça vous intéresse).

Pour le reste on était tout le temps très proche de l'équipage puisque tout le temps à la passerelle, lieu cerveau du canot et nous prenions nos repas dans le carré des officiers.
Il n'y avait aucun cloisonnement.
Nous faisions ce que nous voulions où nous voulions dans la limite non négociable de ce qui touchait à la sécurité.

Rappelons pour info, que le pavillon français fait parti du top 3 ou 4 des pavillons en matière de sécurité selon les compagnies d'assurance.

Je crois même qu'en 2008 elle est passée au 1er rang.

Y a sûrement des mar-mar ici qui pourraient confirmer ou infirmer.

28 août 2009

ce n'est que la partie visible de l'iceberge en terme de securite

et sur un porte-container...pas un methanier !

HAZID, HAZOP, risk assessment, JSA, Tool Box meeting, HSE, anomalies card et autres near misse report et tout le toutim...sans oublier, tout une culture.

28 août 2009

c'est sûr

et c'est d'ailleurs pour ça qu'on peut embarquer sur un porte-conteneur et pas sur un méthanier.

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

Phare du monde

  • 4.5 (186)

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

2022