l’« Emma Maersk » remorqué par l’« Abeille Bourbon » ...

L’Emma Maersk a été remorqué par l’Abeille Bourbon le mardi 1er mars après-midi au large du Finistère lors d’un exercice qui s’est « très bien passé », a commenté un représentant de la préfecture maritime, institution organisatrice de cet entraînement intervenu alors que le porte-conteneurs de 397,71 mètres a quitté la forme 3 du site de réparation navale Damen Shiprepair Brest le lundi 29 février.

www.lemarin.fr[...]bourbon

L'équipage
01 mars 2016
01 mars 2016

conclusion de l exercice bien hative car effectué avec une superbe meteo
les problémes arrivent rarement par mer plate et vent casiment nul

jean paul, c'est ta conclusion qui est hâtive...
:litjournal:
L'exercice consistait à intervenir sur le plus grand porte-conteneur du monde (sans conteneur mais ballasté), dans des creux de 3 à 4 mètres, de stopper sa dérive, de passer une remorque et de le remorquer.
Tout ces points se sont réalisés sans problèmes, sans blessés, sans casse de remorque = c'est donc bien très positif.
C'est le but de tout exercice : se familiariser avec ce type de navire, en cas réel, l'Abeille saura s'adapter !

"effectué avec une superbe meteo"
Creux de 3 à 4 mètres, vent à F5... on ne doit pas avoir la même définition de "superbe météo".
Et cela ne mérite pas forcement une *.
:pecheur:

Je viens de voir la vidéo aux infos du soir sur France3.
C'est vraiment impressionnant cette hauteur...

01 mars 201601 mars 2016

Tout pareil sur FR3 Bzh
:pouce:

01 mars 2016

Un peu plus de précisions sur le site de la PréMar:
www.premar-atlantique.gouv.fr[...]de.html

02 mars 2016

exercice vraiment tres tres loin de la réalité car je pense pas heureusement pour son armateur qu il fasse navigue son bateau completement vide avec juste la satisfaction de transporter l eau de mer de ses ballastes
pour la meteo a voir la video il y a un petit 4
Donc oui pour l exercice mais ne pas en deduire que le remorquage de cette enorme porte container chargé( c est la raison d etre d un navire marchand) et dans une mer formée est possible
Dans ma jeunesse un essai avec un petrolier de 350000 tonnes dans une mer encore maniable s etait soldé par un echec
voila pourquoi la conclusion la conclusion de la premar me parait trop optimiste et de nature a juste rassurer le bon peuple

02 mars 2016

"Dans ma jeunesse ...."
Mon vieux, y en avait des choses qu'on ne pouvait pas faire dans ta jeunesse !

Tiens, par exemple, quelle puissance au croc dans ta jeunesse ? 60 tonnes, 70 tonnes, ???
Ca dépend sûrement du temps qui t'éloigne de ta jeunesse.
Et sans doute loin des 200 tonnes actuelles.

02 mars 2016

Le communiqué de Prémar indique une mer force 4 avec du vent 5B. Je pense que c'est plus fiable que ce que l'on peut voir sur une vidéo.
Tout le monde sait bien qu'une intervention "en réel" se ferait peut être dans du mauvais temps et avec un navire en charge.
Mais ce type d'exercice permet de valider une procédure d'intervention afin de ne pas débarquer en terrain totalement inconnu dans le cadre d'une intervention d'urgence.
Mieux vaut certainement s'entraîner dans des conditions clémentes qui permettent l'erreur pour être prêts.
Quand je vois l'entraînement de la SNSM, notamment avec exercices d'hélitreuillage, cela se fait toujours dans de bonnes conditions météo. Inutile d'ajouter des risques dans un entraînement!

02 mars 2016

non ecumeur pas d'accord ... pour qu'un exercise soit considéré "valable" il faut au moins qu'il y ait un mort voir plusieurs si possible sinon c'est nul et non avenu ... :acheval:

02 mars 2016

On pourrait jouer au billard sur la plage avant du PC.
Mais peu importe, la case est cochée, les néophytes sont comblés, tout va bien.

02 mars 2016

Yves le pb ce n est pas la puissance de traction des remorqueur mais ce que peu encaisser la remorque dans ma jeunesse les remorqueurs de hautes mer avait deja a bord des moteurs de 16000 chevaux

Si vous etes rassurés tant mieux c etait le but il semble atteint
les procedures sont validees tres bien

02 mars 2016

Le but de ces entraînements est de valider et de faire évoluer des procédures et du matériel.
Les pompiers s'entraînent, les médecins du SAMU s'entraînent, les secours en montagne s'entraînent, les secours en spéléo s'entraînent et personne ne reste figé sur un passé révolu en pleurnichant que c'était bien aussi avant durant leur jeunesse.

Les situations catastrophiques auxquels ils auront ensuite à faire grandeur nature, seront forcément différentes.
Elles seront peut-être même plus simples à gérer (pétole ?), peur-être à la limite de la rupture des compétences.
Et alors ? Faut-il rester sous la couette et brûler des cierges ?

Il ne s'agit pas de participer à une tombola ou à un chamboule-tout.
En 2013, ces équipes avaient déjà participé à un entraînement de ce type avec le CMA CGM Marco Polo.
Les conditions étaient différentes, plus clémentes encore : houle longue de 2 mètres, 15 à 20 noeuds de vent mais le bateau chargé déplaçait 250 000 tonnes et avait un fardage de 12 000 m2 et il dérivait à une vitesse de 2 noeuds.
Le but était de ramener le navire dans le lit du vent et stopper sa dérive.
Tout s'est fait comme cette fois avec une relative facilité pour l'Abeille Bourbon en filant une remorque de 950 mètres (exceptionnel en entraînement), un pic de 110 tonnes de traction puis 80 tonnes pour le remorquer à 6,8 noeuds.
Mais il n'y a pas que les moyens maritimes dont dispose l'action de l'état en mer qui sont testés.
Il y a aussi les équipements des cargos dont le fameux Emergency Towing Arrangement dont sont dotés ces navires modernes (système d'urgence de remorquage de type Smit Bracket) qui ont donné toute satisfaction lors de ces entraînements (avec 100 tonnes de traction, le remorqueur aurait arraché les bittes d'amarrage du PC).
Du coup, l'état français milite (avec d'autres) pour faire pression sur l'OMI afin de généraliser ce système sur tous les navires.

Donc, entraînement = validation de savoir-faire, de procédures, de matériel mais aussi évolution de la législation internationale même si je ne doute pas un instant que ce dernier point va te rendre encore un peu plus boudeur !

02 mars 2016

il y une chose aussi , c'est que les hommes ayant un savoir faire et une experience partent aussi se reposer et sont donc remplacer par d'autres qu'il faut bien à leur tour formé et quoi de mieux qu'un exercice ...?

02 mars 2016

Pourquoi boudeur yves ? Je comprends la nécessité de faire un exercice

J espere qu on aura jamais a faire cette manoeuvre en vrai grandeur
Je suis beaucoup moins serein que toi et j espere que ce ne sera pas un petrolier
Un dynosaure de la marmar

02 mars 2016

Boudeur, c'était avec le sourire. Un peu par provoc.

Bien sûr, personne ne souhaite revoir un jour un Erika.
Je ne sais pas s'il s'agit d'être serein ou pas, ce qui est clair c'est que le risque industriel existe.
Les assureurs jouent même à se faire peur en se demandant quand arrivera le Big One, le scénario au cours duquel 2 PC de cette taille, chargés à bloc, entreront en collision avec perte totale des marchandises, des deux navires, de quelques centaines de km de côtes souillées qu'il faudra indemniser.
Sans parler d'éventuelles victimes.
Combien de milliards d'€ ?
Les compagnies ont beau être réassurées, elles commencent à freiner des quatre fers devant les délires d'architectes et d'armateurs.

Côté autorités nationales, je pense qu'après l'Erika tout le monde a pris conscience.

Donc, vigilance, contrôles, surveillance, tu dois en savoir quelque chose. On entre plus dans la zone maritime européenne comme on le faisait il y a 20 ou 30 ans.

Le COM de Brest est le lieu de surveillance pour l'entrée en Europe du trafic maritime et tous les bateaux sont surveillés avec une attention particulière pour certains : matières chimiques, inflammables, explosives, etc .... mais aussi tout mouvement suspect par rapport à sa route initiale est immédiatement repéré par informatique (changement de cap, de vitesse, ...).

Je ne suis pas serein car le risque est malgré tout bien là et que je suis plutôt de nature pessimiste dans ce domaine, mais je suis rassuré qu'en cas d'alarme, il faudra moins de temps à des équipes préparées pour partir de jour comme de nuit, en été comme en hiver au coup de sifflet, pour enfiler les combis, les casques, les gilets, ... bien moins qu'il nous en faudra ici pour en parler.

Il suffit de se rappeler le professionnalisme avec lequel les espagnols et les français sont intervenus sur le Modern Express.
Ca aurait pu très mal se passer.

Cette qualité de prestation et de coordination requiert un savoir-faire qui ne peut s'acquérir qu'au cours d'exercices comme celui-là.

02 mars 2016

Petite question: ce genre d'essai est-il financé par l'IMO? l'armateur? l'UE?
Qui sais?

02 mars 2016

L'Abeille Bourbon est affrétée à l'année par la Royale.
L'armateur n'est pas indemnisé pour les heures passées durant l'exercice.

03 mars 2016

Chaque armateur paye donc sa part intégralement? Il faudrai alors voir ça comme un investissement pour Maersk. Une garantie supplémentaire pour son assureur que le navire est "secourable"...

02 mars 2016

Donc, si je lis bien certains, le Premar aurait mis sur pieds un exercice entre un petit vapeur et une compagnie de pédalos pieds nickelés juste pour épater la galerie par calme plat.
Sans parler d'usure ou de consommation, avez-vous la moindre idée du prix de la minute d'immobilisation de ce genre d'engins...
Ce sont des professionnels qui ont mené ici des tests raisonnables permettant de valider des procédures et des matériels. J'ai tendance à penser que les gens qui joue à ce niveau sont de grands professionnels qui savent ce qu'ils font et peuvent faire.
Aurait-on idée de risquer un tel navire et sa cargaison + un remorqueur (plus d'un milliard d'euros ensemble) sans parler des vies des équipages pour faire un exercice par gros temps en risquant en plus, d'éventuellement créer une pollution majeure...
D'autre part, il y a aussi des incidents par temps maniable (panne moteur, avarie de barre, ...) qui peuvent nécessiter des moyens importants pour protéger les côtes et les vies.
En aviation, on fait plutôt les exercices de catastrophe dans une zone technique d'un aéroport plutôt qu'à flan de montagne accessible uniquement à pieds après 6 heures de marche. Et pourtant ces exercices sont utiles.

03 mars 2016

En aviation: les exercice S.A.R. ne sont pas toujours en Z.A. (zone d’aérodrome) ou Z.P.A (zone de proximité d’aérodrome) parfois beaucoup plus loin, voir
même isolés.
Un exercice réussi doit permettre de soulever le maximum de problèmes plutôt que de les cacher sous le tapis (Communications, accès, météo, moyens ...).
Un RETEX (retour exercice ) chargé est pas pour moi synonyme d'une manoeuvre
utile. Le "tous vas bien madame la marquise " est du temps perdu.
Les réalités + la loi de Murphy font les cas comme: le mont saint Odile ou encore celui vol 9525 au pieds des Trois-Évêchés ...

Il en est surement de même dans le milieu maritime.

Il est évident q'un exercice n'a pas vocation a devenir un cas réel.

02 mars 2016

Pour avoir participé à des exercices organisés par des Premar, je peux t'assurer que tous les moyens sont mis en oeuvre pour que l'exercice réussisse en apparence, même s'ils n'ont rien à voir avec la réalité.
Dans le cas présent, on sait à présent que le plus PC peut être remorqué aux abords des côtes française, mais sans savoir si c'est possible en toute circonstance.

03 mars 2016

non mais l'on sait que c'est possible dans la circonstance ou les essais ont été fait , c'est déjà pas mal ...

et si j'ai bien lu ,ils ont compliqué un peu les choses en ayant un bateau lege avec donc une grande prise au vent

03 mars 2016

ce n'est pas ce qui était expliqué dans l'article de presse pourtant . Il disait qu'un grand fardage ne facilitait pas la mainoeuvre pour mettre le bateau bout au vent

03 mars 2016

l'article ne parlait pas du passage de la remorque mais du remorquage lui-m^me pour mettre le bateau bout au vent

03 mars 2016

Lège, c'est surtout beaucoup moins lourd.
La prise au vent, c'est le dernier des soucis au large.

03 mars 2016

L'article a été rédigé par des journalistes avec les informations données par la Premar, pour moi c'est poubelle.
Lorsqu'on intervient sur un navire de cette taille, on se met à l'abri du vent et/ou de la houle, comme on peut le voir sur la vidéo pour le passage de la remorque.

03 mars 2016

J'espère que la réserve de nourriture est conséquente si les vents restent longtemps d'Ouest. :reflechi:

03 mars 2016

@yves je vois que tu connais ton sujet on est pas de la meme generation
Parlant d accident qui aurait pu etre majeur te souviens tu du methanien pavillon norvegien me semble t il qui a eventre sa coque en faisant une erreur de nav a gibraltar heureusement les cuves n ont pas ete touchees car il me semble que c etait un 125000 m cube de GNL

Je pense que les betises qu on faisait il y a 40 ans ne sont plus possible il y a les rails la surveillance radar ect de mon temps on passait le fromveur avec nos gros cargos et pourtant il y a eu le costa concordia

03 mars 2016

Comme dans tous les domaines industriels, on vivra d'autres catastrophes maritimes qui n'auront rien à voir avec celles déjà vécues et les erreurs humaines presque toujours en cause n'ont pas fini de faire parler d'elles.
L'évolution et le renforcement de la législation contraignante aideront à les diminuer comme à chaque fois mais ne les élimineront jamais totalement.
Il n'en reste pas moins que quand un navire part au tas, quelles qu'en soient les causes, il faut bien intervenir pour en minimiser les conséquences.
C'est le but de ces exercices.

Québec, le cap Gaspé

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