Gardienne de phare

24 fév. 2023
24 fév. 2023

Bravo, une pépite de plus !!!

24 fév. 2023

Oui, c'est une belle histoire , on devine que le travail a été dur parfois. J'apprécie le bon sens de la dame qui prend une activité supplémentaire compatible pour subvenir a ses besoins. Finalement elle est très moderne et indépendante, et avec sa propre voiture, elle travaille aussi pour la commune. De la génération de ma propre mère (née en 39) , beaucoup de femmes ne conduisaient pas encore.

24 fév. 2023

De la génération d'avant : née entre 19O5 - 1920. Beau document.

24 fév. 2023

Elle a commencé son travail en 1925 en effet !

24 fév. 2023

Super !
La perspective d'une retraite à 64 ans l'aurait fait marrer … 😉

24 fév. 2023

Belle trouvaille.
Notices wikipédia sur le phare de Kernevest (ou de Crac’h, aujourd’hui musée) et la gardienne Anna Le Bail :
fr.wikipedia.org[...]rnevest
fr.wikipedia.org[...]Le_Bail
Anna Le Bail, au cours du deuxième entretien, affirme : « mon traitement n’est pas toujours suffisant ».
Alors que le SMIG est au 1er janvier 1963 de 313 francs, elle répond à la journaliste que son traitement est de 190 francs, soit 315 euros d’aujourd’hui. Elle précise qu'elle bénéficie d'un logement de fonction et qu'elle ne paie pas l'électricité.
Ses autres activités lui ont permis d’acheter une vieille camionnette Peugeot 201T plateau des années 1931-1933 pour son travail ostréicole, ainsi que, sauf erreur, une plus récente 2CV AZLP (L pour Luxe, P pour Porte de malle) sortie en septembre 1957 au prix de 399.500 anciens francs (un peu moins de 9000 €), soit 27 mois de traitement de gardienne de phare.

Sur la rémunération des gardiennes de phare, voir : Jean-Christophe Fichou, Gardiens de phares (1798-1939), Rennes, PUR, 2002 books.openedition.org[...]r/22078
Les gardiennes hors-classe (§§72-83)

« […] le service [des phares] recrute des femmes, personnel qui accomplit ses tâches docilement et avec une grande régularité. Nous avons déjà souligné que la profession des gardiens de phares connaît une très forte féminisation dès la fin du XIXe siècle. […] Le service des feux d’importance secondaire ou particuliers peut être confié par abonnement à des personnes qui ne sont pas classées parmi les gardiens de phares ; ces emplois peuvent être pourvus par des femmes, choisies de préférence parmi les veuves des agents de l’administration. Elles remplissent leur rôle consciencieusement et elles remplacent même avantageusement les hommes. Pour le Service ces auxiliaires sont précieuses à plus d’un titre car leur salaire reste toujours inférieur à celui des agents de la sixième et dernière classe et… leur tempérance est un atout non négligeable :
" [Nous n’avons jamais] à [nous] plaindre de leur penchant pour la boisson ce qui n’est pas le cas de nombreux gardiens de notre arrondissement. " (Archives DDE Quimper, Personnel, Brest, 16 mai 1908, l’ingénieur Vicaire).
[…]
La consultation du registre des gardiens nommés dans le Morbihan entre 1914 et 1939, montre que […] Un tiers des gardiens sont des gardiennes.
[…]
Plus précisément, les gardiennes hors-classe reçoivent entre 300 et 450 francs par an en 1914 alors que leurs maris gardiens touchent un traitement compris entre 650 et 1 750 francs. Si le décalage entre les salaires masculins et féminins existe dans toutes les professions, on mesure ici combien l’administration pratique une ségrégation particulièrement éhontée à l’encontre d’une population pourtant plus docile et plus minutieuse. […] [L]es salaires versés aux gardiens de phares [sont] quatre, voire cinq fois supérieurs à ceux des femmes. Pour des responsabilités et un travail analogues elles sont moins payées et privées de toute possibilité d’avancement. Enfin, pour les gardiens en couple, quand le mari prend sa retraite sa femme n’a d’autre choix que la démission, sans indemnités ni pension, après avoir quitté les logements administratifs attachés au phare.
Et les Phares et balises ont pleinement conscience de leur intérêt économique en engageant des femmes : en 1975, dans le Finistère, on comptait encore 19 femmes auxiliaires pour 60 agents. »

Et l’âge de la retraite, dans tout ça ?
- Est-ce que vous cesserez un jour le gardiennage de ce phare ?
- Ah oui, je crois que je dois cesser l’année prochaine, à l’âge de 75 ans.

26 fév. 2023

Superbe document qui montre combien le métier de gardien/gardienne de phare était une vocation familiale

26 fév. 2023

Très beau et émouvant document...

Phare du monde

  • 4.5 (69)

2022