Cunningham, pas qu'un trou!

Le trou de Monsieur Cunningham
Cunningham passe pour être l'inventeur du " trou", ou plus exactement de l'oeil permettant de régler le creux de la grand voile voiles au point d'amure. Il fut aussi l'inventeur du système de prise de ris à rouleau appelés ris Cunningham, ancêtre des enrouleurs de foc, dans la première
moitié du 19 éme siècle.
Et moi qui croyais naïvement que l'enrouleur était un pur produit de la compétition; celle qui nous est présentée comme le laboratoire d'où sont issues les modernes trouvailles. Tout au plus une solution industrielle sur un concept très ancien.
Encore une illusion de perdue.
Qui peut nous fournir des détails sur la biographie de Mr Cunningham?

L'équipage
26 avr. 2005
26 avr. 2005

seulement pour ton info

les bomes a rouleaux etaient deja utilisees par le pecheurs hauturiers a la fin du XIX / debut du XX eme siecle sur des voiles auriques.

De quoi reflechir, Hein ?????

r.d.

26 avr. 2005

informations complémentaires

Le dispositif de prise de ris à rouleau de Cunningham était utilisé en Angleterre dès la première moitié du 19 siècle. Bonnefous et Paris dans leur dictionnaire signalent des essais effectués au Havre sur un brig qui s'appelait déjà le Belem.
Mais je voudrais en savoir un peu plus sur Mr Cunningham.Il y a t-il des erudits, historiens de la marine à voile sur le site ?

26 avr. 2005

Briggs Swift Cunningham II

Mort en 2003 à 96 ans, à Las Vegas.
Il remporta la Coupe de l'America en 1958 à la barre de la Columbia, et fut le doyen de la Société Nautique de New-York (NYYC).
Très connu dans le monde de la course automobile, il fut en 1950 le premier Américain à courir les 24 Heures du Mans.

26 avr. 2005

sur mon vieux gréement

construit en 1948 et gréé selon les habitudes des pêcheurs du Croisic de l'époque, j'avais une bôme à rouleau manoeuvrée avec un levier à crémaillère comme les treuils à main que l'on trouvait sur les charettes des paysans pour serrer les câbles de retenue pour les gros chargements.

Sur les unités plus importantes, il y avait un tambour à joues autour de la bôme près du vis de mulet sur lequel on enroulait une chaîne, tirée à l'aide d'un fort palan 4 brins.

Par contre le système à ris existait aussi et l'un des moyens de réduire la puissance de la GV aurique était aussi de "peser le point". Cette manoeuvre consistait à frapper un palan sur le point d'amure croché sur l'encornat pour remonter le dit point d'amure ce qui avait l'avantage d'être beaucoup plus rapide que la prise de ris lors de l'arrivée au port par exemple.

On a perfectionné grâce aux avancées technologiques, mais on n'a rien inventé de fodamental.

26 avr. 2005

le bon Cunningham

J'ai trouvé la description du brevet pris par le capitaine Cunningham.
www.bruzelius.info[...]8b.html
S'il y a des amateurs, on peut continuer le fil.

26 avr. 2005

pas vu

beaucoup d'enrouleur de GV en compétition ;-)

26 avr. 2005

c'est normal

le gros problème de l'enrouleur quel qu'il soit, aussi bien sur le gégêne que pour la GV, c'est la régularité de l'enroulement alors qu'avec la prise de ris, on est sur que la ligne point d'amure, point de ris est toujours correct.

La conséquence est un contrôle très aléatoire du creux de la voile avec l'enrouleur et le risque de défoncer la voile rapidement, notamment pour les focs. Le danger c'est que c'est très commode par rapport au changement de voile.

On peut donc s'interroger valablement sur le fait que les courreurs ont au moins deux sinon trois enrouleurs en tandem.

26 avr. 2005

uniquement

sur les 60 pieds du vendée car brasser des voiles de 250KG en solo

:-(

toutes les courses en équipage sont toujours adeptes des étais creux double-gorge, non?

27 avr. 2005

faudrait peut etre

tout remettre dans le contexte
Relisez navigation par gros temps et vous verrez si les bateaux de courses n'utilisaient pas les enrouleurs de grandvoile.
C'et au cours des annees 70 sous l'influence de quelques puristes que la bome a rouleaux a ete abandonnee au profit des prises de ris plus ou moins rapides et automatique.
Mais, en tout etat de cause, si on parle de croisiere, la bome a enrouleur reste la solution la plus adaptee surtout en equipage reduit

28 avr. 2005

tu me fait vraiment plaisir roro

Avant d'avoir Calypso2 j'ai ne connaissais que la prise de ris classique d'aujourd'hui.D'ailleurs j'avais envisagé de remplacer la bome à rouleau par une bome "moderne".Mais lorsque dans mes premieres sorties j'ai été amené à reduire la voile avec le rouleau j'ai vite changé d'avis.Il n'est plus question de la remplacer, au contraire.Quelle facilité ,quelle securité et rapidité pour prendre 2 ou 3 tours de rouleaux.Et celà se fait tout seul point besoin d'etre à deux et sans effort.Et surtout toute la manoeuvre se fait au pied du mat donc en toute securité vous ne risquez pas le coup d'Eric Tabarly avec la bome.

josé

27 avr. 2005

nouveaux problèmes, vieilles solutions

La réduction du nombre de gabiers ainsi que du temps nécessaire pour la prise de ris était bien la préoccupation de Cunningham.[Porter la toile du temps alors que les haubans en cable métallique venaient tout juste d'apparaitre procurant une bien meilleure tenue des mats.]
Ces progrès techniques, avec la construction acier, mat et coque, virent leur aboutissement dans les mats barques, cathédrales de voiles, avec un équipage réduit en proportion de la toile portée.
Effectivement,cet aperçu historique rejoint les préoccupations modernes de la navigation en solo ou à deux.
Une raison de ne pas oublier le capitaine Cunningham.

27 avr. 2005

Henry Duncan Preston Cunningham

Capitaine dans la Marine Rle britannique mort dans le Hampshire en 1875, à ne pas confondre avec son homonyme américain cité plus haut, déposa le brevet du premier système de prise de ris sur les huniers.
Ce système permettait de gagner du temps à la manoeuvre (quelques secondes au lieu de plusieurs minutes) et d'éviter les chutes de gabiers sur le pont lors des coups de roulis.
Il commença d'être utilisé vers le milieu du XIXe siècle.

Inventé par Briggs Swift Cunningham, l'oeil de Cunningham date du XXe siècle et permet d'aplatir le creux de la grand'voile derrière le mât, en régate notamment.
[Pour l'anecdote, pourtant: Brig signifie Brick-goélette, Swift signifie Rapide, Cunning signifie Astuce. Le mort saisit le vif!]

27 avr. 2005

Tu parles pour la plaisance Roro

A la pêche au tournant du 20è siècle, les deux systèmes existaient selon la région.

28 avr. 2005

Et comment !!!!

sur les dundee de la peche au thon, les deux systemes ont coexiste jusqu'a la fin

27 avr. 2005

incollables!

Chebec-fenec est incontestablement le petit renard rusé, the cunning little fox, du fil. Donc, il y a deux Cunningham qui n'ont rien à voir, sauf d'avoir tripatouillé près du point d'amure. OK et merci.

27 avr. 2005

oye oye

d apres jean merrien, cunnigham a peut etre tout pompe a un francais...oui oui
j ai nomme Beleguic, doit etre breton :-) :-) :-)

27 avr. 2005

Antériorité oui, filiation sais pas

Le sytème de ris Beleguic est signalé dans le Consolin (1859), manuel de voilerie pour l'instruction des éléves de l'Ecole navale. Il supprimait les garcette de ris à poste sur les voiles. Enfin pour les voiles auriques car pour les voiles de hunes c'était cargues et raban de ferlage (jarretières)et la modernité, c'est bien l'enrouleur.
Passionnant. Il va falloir qu'on ouvre une rubrique d'histoire maritime sur le forum

27 avr. 2005

Sur les goélettes islandaises

qui allaient à la morue, le hunier était à rouleau, et se ferlait ainsi depuis le pont comme en témoignent l'Etoile et la Belle Poule

28 avr. 2005

Nos Demoiselles

l'Etoile et la Belle Poule, doivent à l'insistance du maître d'oeuvre d'avoir un hunier à rouleau au lieu des deux huniers simples que la Marine avait d'abord commandés, semble-t-il par un souci d'élégance qui expliquerait aussi la hauteur inhabituelle des mâts comparée à celle des goélettes paimpolaises armées pour la pêche à la morue en Islande pendant la seconde moitié du XIXe, si l'on en croit ce beau site:

perso.wanadoo.fr[...]_01.htm

Le hunier télécommandé utilise le brevet Dosmann de 1875, neveu du procédé Cunningham.
Le principe est comparable à celui des anciens stores. Quand on la hisse, la vergue supérieure (le volant) doublée d'un rouleau, déroule en montant la toile amurée à la vergue inférieure (le fixe).

En fait, ça se passe en deux temps: d'abord des chaînes tirent la voile vers le bas jusqu'au fixe; le volant n'est encore qu'à mi-hauteur de son altitude finale par rapport au fixe; puis des chaînes enroulées autour du rouleau pivotant déroulent la toile à mesure que les balancines hissent le volant en position haute.

Dix ans plus tard, nous apprend encore le même site, Dosmann dépose le brevet du système qui est installé sur le gui (la bôme ronde) de la grand'voile de nos goélettes lancées en 1932.
Là, une chaîne court vers le haut puis vers une poulie, en faisant tourner le gui.
La toile s'enroule tout simplement autour du gui qui fait office de rouleau et qui n'est plus visible dès le premier ris.

Ces goélettes constituent un bien meilleur choix pour apprendre la manoeuvre que les grand bateaux-école préférés par d'autres nations.

Phare du monde

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2022