Combien de milles aviez vous fait comme chef de bord avant d'effectuer votre première transat?

Bonjour à tous,

Tout est dans la question.

On lit beaucoup de choses sur l'expérience de ceux qui envisagent une transat. Certains partent avec très peu ou pas d'expérience, d'autres en ont beaucoup, challenge pour les uns, formalité pour d'autres...

Et vous ? Quel était approximativement le nombre de milles comme chef de bord que vous avez parcouru avant de traverser.

Je ne pose pas la question de ce qu'il conviendrait d'avoir ou ce que vous jugez nécessaire mais bien, pour ceux qui ont effectivement traversé dans le sens E/O par la route des alizés, le nombre de milles que vous aviez fait avant la première.

Cordialement

Ph.

L'équipage
06 jan. 2014
06 jan. 2014

je ne sais pas vraiment première transat en 86 je faisais de la voile déjà depuis au moins 30ans .
la transat n'est pas l'éverest , souvent la partie la plus dure
c'est d'arriver au canaries ou à madére souvent les équipages arrivent exténues à gibraltar .
si on traverse à la bonne période ce n'est que du portant sauf éxeption .
évidement une transat représente 10ans d'utilisation habituelle d'un voiler de propriètaire .
c'est plus une question de moral que matérielle.
alain

06 jan. 2014

La question étant : "en tant que chef de bord", ma réponse est donc +/- 750 miles, uniquement en Manche et nord Bretagne + la nav. entre Le Havre et les Canaries.

En tant qu'équipier beaucoup, beaucoup plus ...

:oups:

06 jan. 2014

Et je pense que certains ont fait leur 1ère transat sans avoir quasiment jamais mis les pieds sur un bateau. Car dans la question, il n'est pas précisé en qualité de quoi on fait la transat.

06 jan. 2014

ca dépend du bateau également,ma premiere en muscadet dériveur

targaz :pouce:

06 jan. 2014

Comme je n'avais jamais fait de grande traversée, je suis parti par l'Irlande, pour faire une transat à l'envers : je pensais que si je ne me sentais pas capable, il serait facile de faire demi-tour;
finalement, Irlande, Ecosse (Caledonien), Shetlands, Feroë, Islande;
à partir de là, j'ai pu me lancer vers le Canada (St Laurent), puis par les canaux vers l'Hudson et New-york, puis Bermudes, Antilles, Yucatan, Floride, etc...
J'ai même goûté un peu de Mediterranée, jusqu'en Corse, retour par Gibraltar.
Bateau : Ovni 32, solo
juin 98 à Septembre 99.
Mais je n'ai jamais été "chef de bord"...

06 jan. 2014

Merci pour ces réponses.

Je précise que la question est de savoir quelle était votre expérience nautique avant d'effectuer votre première transat comme chef de bord.

06 jan. 2014

D'après ses écrits, dans son livre, A. Kalita parti faire son tour du monde avec seulement une semaine de formation avec un copain auparavant.
@+

06 jan. 2014

Hello,
Transat vers le Brésil prévue en Décembre l'année prochaine...pour l'instant, nav en couple depuis La Corogne.
On compte prendre un peu plus de "métier" cette année...Algarve, Maroc, Madère, Canaries, Cap Vert...et on emmènera 1 ou 2 équipier(e)s...
A suivre, donc...! :heu:

07 jan. 2014

...Et Antoine sans formation aucune. Il a apprit à se servir du sextant au large du Portigal!

Jaloux :mdr:

07 jan. 201407 jan. 2014

antoine est une tache..mais je recommande de faire comme ca

06 jan. 2014

partit de Lorient en juillet sur un cata acheté en mars 2013, ai toujours été équipier sauf sur mon petit corsaire... le "métier" s'apprend tous les jours...
actuellement en sardaigne avant la grèce puis Canaries/cap vert et transat pour le Brésil...
l'essentiel est de pouvoir faire face aux "aventures".... et il y en a toujours de nouvelles !
stef

misterhappy-catamaran.blogspot.fr[...]

06 jan. 2014

Environ 4700 milles avant de traverser en solo du Cap-Vert jusqu'au Brésil. Voici les logs détaillés depuis l'achat du bateau (sans connaitre la voile) jusqu'à la transat en solo:

www.batothon.com[...]ion.php

www.batothon.com[...]ion.php

Raphael

06 jan. 2014

:pouce:!super...!

06 jan. 2014

dans les 25000, enfin c'est un ordre d'idee, mais c'est trop et inutile; le seul frain au voyage lointain c'est les sous
philippe

07 jan. 2014

J'ai jamais eu de loch, ni traversée l'atlantique, je dirais que de descendre ux Canaries doit suffir comme expérience.

07 jan. 2014

Merci pour vos réponses qui sont finalement très ouvertes...

07 jan. 2014

Je pense qu'il suffit d’être passionné, de bien préparer et connaître son bateau et d'avoir confiance en soi...

07 jan. 2014

Bonjour,
Avant notre première transat (en 2007-2008 sur un Ovni 32 acheté en 2000) :
- 30 ans de croisière côtière sur Mousquetaire (4 ans) puis Chablis (12 ans),
- de l'Angleterre du sud (4 traversées de la Manche) à l'Espagne du nord (10 traversées du golfe de Gascogne),
- environ 10000 milles parcourus,
- 5 ans de préparation : financement, équipement du bateau, congés, ...
Tout cela pour 11 mois mémorables !!

Très bonnes navigations.
Christian.

07 jan. 2014

Eh!! Bêê Gwennidell, t'embarques la remorqueuse quand tu pars fair un tour en bagnole !!! Pour faire les courses. (a prendre au second degré).

Effectuer une "transat" c'est :
1°) naviguer pour trouver son chemin
2°) faire marcher son navire pour suivre ce chemin
3°) longtemps
4°) de manière autonome

Naviguer pour trouver son chemin sur un terrain de jeu de la dimension de l'Atlantique, sans kâyou, sans banc de sable, sans courant ne pose rigoureusement aucun problème de nos jours.
La navigation côtière est très nettement plus complexe.

Le terrain de jeu transatlantique étant très grand et sans embuche, il est possible de choisir son allure (et sa météo grâce aux prévisions disponibles via le net et le tel satellite).

En général, on favorise le portant et faire marcher un navire (ou une armoire normande) au portant c'est tout sauf difficile.
Cerise sur le gâteau, si on se débrouille bien avec la météo, on peut conserver le même réglage durant des jours entiers...
Là encore, la navigation côtière est très nettement plus complexe.

C'est le longtemps qui pose plus de question : il faut imaginer devoir rester en milieu clos durant 3 ou 4 semaines sans aucune possibilité de s'échapper.
Pour cela, pas besoin d'expérience de skipeur, il faut juste savoir si tu sais accepter la solitude si tu comptes naviguer seul ou la promiscuité avec tes équipiers.

Reste l'autonomie, tu faut assumer et rendre acceptable tous les soucis qui viennent occuper les journées et savoir se démerder ne s'apprend pas en étant skipeur.

En résumé :
Si tu te sens à l'aise pour les navigations côtières, tu es surcompétent pour naviguer en transat, c'est plus ton expérience humaine qu'il faut acquérir : savoir accepter d'être seul, savoir se démerder, savoir vivre en vase clos.

Les seules compétences nécessaires pour faire une transat c'est d'en avoir le temps, de savoir que l'on va passer le plus clair de ce temps à ne rien faire et d'en être capable.
Ton plus grand ennemi, c'est toi.

:litjournal:

07 jan. 2014

pour adrien.pierre je sais pas, mais pour moi ce que tu écris me rassure pour la suite et me donne très envie d'en faire une ! reste plus qu'à prendre un max d'experience en bord de cote bretonne alors.....

07 jan. 2014

Tout à fait d'accord avec Nemo1
Gorlann

07 jan. 2014

synthèse parfaite de Némo1; j'en viens et le plus délicat est de gérer la journée du jour qui n'est autre que celle qui suit celle d'hier et celle qui précède celle de demain......a part çà grande culture intérieure nécessaire (musique et livres) grosses capacités contemplatives nécessaires aussi
coté navigation : le golfe du Morbihan ou de Gascogne sont bien plus durs !!!!!!!

07 jan. 2014

ma 1 iere en 81 sur mon 9 m , expérience que du dériveur et jusqu aux canaries a l estime , appris le sextant sur la digue de las Palmas et hop Cap Vert /Martinique

08 jan. 201408 jan. 2014

Ah!! le mythe de la transat, ça tiens à quoi ? (historique ? Tabarly en course ?).

08 jan. 2014

Manifestement Nemo 1 fait l'unanimité... A lire et relire donc pour garder en tête ses fines observations, ses insistances sur la gestion de l'autonomie, celle de la solitude et de la répétitivité des jours...
Merci à tous...

08 jan. 2014

Bonjour,
Pour moi, c'est vrai que Némo 1 a en grande partie raison. Au moins deux points méritent cependant d'être repris.
Côté technique tout d'abord avec la prévision météo dont l'appréciation n'est pas du tout la même en croisière côtière (de quelques jours) qu'en croisière hauturière (plus d'une semaine). Sur une traversée de quelques jours (3-4), il est possible d'avoir une bonne prévision avant le départ sur tout le parcours et ainsi d'attendre le créneau favorable (si on a le temps !). Par contre sur une transatlantique de 2 ou 3 semaines, au moment du départ il n'est guère possible de connaître la météo qui nous attend plus d'une semaine après, même si le satellite nous donne des prévisions en permanence.
Côté humain ensuite où il peut être angoissant de s'imaginer au milieu de l'Atlantique, à 1000 milles de tout abri, sans possibilité de replis ou de secours immédiat. Certains n'ont pas osé se lancer uniquement à cause de cette angoisse qui n'a rien à voir, à mon sens, avec la vie en solitude ou en groupe restreint dans un volume limité, en mer ou ailleurs.
A+
Christian.

08 jan. 2014

Ce côté humain/angoissant fait la fortune des organisateurs de Transats en flottille, voire en flotte.

08 jan. 2014

en effet, nemo1 fait unanimité pour moi aussi (voir mon profil...)

08 jan. 2014

Je rejoins Némo1 et Gwennidell dans leur raisonnement.

En grande traversée, la seule difficulté est dans le fait que pendant plusieurs semaines on ne devra compter que sur soi-même pour gérer le quotidien et résoudre tous les problèmes qui pourront survenir.
On ne se lance pas sans un minimum de confiance en soi et dans le matériel. Et là, chacun met le curseur à sa façon.
Il y en a qui seront très à l’aise avec une toute petite expérience et très peu d’équipement.
D’autres seront bloqués par l’angoisse, même avec un bateau sur équipé. Ça ne se commande pas.

Généralement, la navigation jusqu’aux Canaries est un bon rodage.
Le matériel est validé, on a corrigé ce qui n’allait pas, acheté ce qui manquait et surtout, on a eu le temps de trouver ses marques sur le bateau.

Après, c’est le grand saut. On va lâcher la main rassurante de la société pour se retrouver quelques semaines face à sois-même, responsable à 100% de sa vie et de celle de ses équipiers. Je ne dis pas qu’en croisière côtière on est moins responsable, mais que là
on prend réellement conscience de cette charge morale. Et ça peut encombrer l’esprit.

Personnellement, je me rappellerais toujours du soir qui a précédé notre départ pour la traversée.
Franchement, je n’étais pas fier. J’avais beau voir tous les points positifs, le bateau et l’équipage au point, ma petite famille heureuse de vivre à bord... il fallait que mon esprit me glisse quelques images de catastrophe.
Et si l’un de nous se blessait, et si on tapait un OFNI, et si on rencontrait du gros mauvais temps, et si, et si, et si...

Combien de milles parcourus faut-il pour se lancer sereinement ?
Un minimum, biensûr, mais chaque cas est différent et l’expérience “terrestre“ joue aussi son rôle. Chacun, selon son histoire, a sa façon d'appréhender les problèmes techniques ou humains, les peurs, etc...

Philippe

08 jan. 2014

Hello,
Je rejoins également l'analyse de Némo1 et de toutes les autres qui en découlent...
Le choix de notre équipier(e) se fera surtout sur ses qualités humaines...on vient d'ailleurs de rencontrer une très chouette candidate ici à Porto!
A suivre...il reste pas mal de temps d'ici-là!

Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

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