Cargo hybride à voile pour Ariane, c'est du concret

Ariane 6 transportée par le « Canopée », roulier hybride voile-GNL

source: lemarin.ouest-france.fr[...]ile-gnl

Alizés, nouvel armateur créé par Jifmar offshore services et Zéphyr & Borée, a remporté l’appel d’offres lancé par ArianeGroup avec un navire de 121 mètres qui s’appellera Canopée.

Après une compétition en finale avec le duo Marfret- CMA CGM dans un appel d’offres lancé il y a deux ans, Alizés négocie seul depuis plusieurs mois le contrat signé le 23 septembre avec ArianeGroup, la filiale d’Airbus et Safran qui développe et exploite les lanceurs européens.

Alizés a été retenu pour assurer le service de transport maritime d’Ariane 6 avec un roulier (doté d’une rampe arrière articulée supportant 200 tonnes) de nouvelle généra­tion conçu spécialement pour ce contrat.

16,5 nœuds de vitesse de croisière

Développé en partenariat avec le cabinet d’architectes navals VPLP Design, basé entre Paris et Vannes, ce navire hybride de 5 000 tpl fera 121 mètres de long pour 23 de large et 5 de tirant d’eau. Il sera équipé de quatre ailes articulées (tirant d’air entre 51 et 44 mètres) dotées en tout de 1 450 m² de voiles (4 x 363 m2) permet­tant de réduire la consommation de carburant d’environ 30 % grâce à l’énergie du vent. Économie de CO2 : 7 200 tonnes par an. Le navire filera 16,5 nœuds en vitesse de croisière maximale. « Nous travaillons depuis cinq ans au développement du transport à la voile moderne, il devient évident que l’énergie du vent fait partie du futur du shipping », explique Nils Joyeux , président de Zéphyr & Borée, basé à Nantes.

En complément de la propulsion vélique, le navire sera équipé de mo­teurs diesel-GNL (4 x 2 300 kW sur deux lignes d’arbre) permettant de réduire les émissions de soufre et de particules.

« Compte tenu des enjeux environnementaux actuels, il devient nécessaire de faire évoluer le modèle énergé­tique des navires de transport et des navires de services du domaine de l’énergie qui est notre cœur de marché. Nous sommes fiers d’y prendre part avec ce premier cargo à voile », annonce Jean-Michel Bérud, président de Jifmar offshore services, dont le siège est à Aix-en-Provence.

La Nantaise jusqu’en 2022

Un appel d’offres va maintenant être lancé pour sélectionner un chantier de construction qui sera européen, dans l’esprit du programme Ariane. La signature du contrat de construction est prévue début 2020. Le navire doit être mis à l’eau début 2022.

La première rotation est prévue à la fin du premier semestre 2022. Le navire chargera à Brême, Rotterdam, Le Havre et Bordeaux pour Pariacabo, le port du centre spatial guyanais de Kourou.

En mai, ArianeGroup a annoncé qu’elle passait la commande pour un premier lot de 14 Ariane 6, avec une montée en cadence entre 2021 et 2023. Le tir inaugural de la première fusée Ariane 6 est prévu l’an prochain et réservé par la constellation OneWeb.

Moins de 15 Ariane 5 restent à lancer. La dernière Ariane 5 devrait voler en 2023. La Maritime nantaise qui assure son transport depuis l’origine est en contrat avec ArianeGroup jusqu’en 2022 avec une option possible jusqu’en 2024. « Comme prévu avec ArianeGroup, la volumétrie va baisser à compter de l’an prochain, explique Patrick Gerbeno, PDG de la Maritime nantaise. En conséquence nous n’allons garder qu’un seul des deux rouliers. » Le MN Toucan sera conservé sur la Guyane au moins jusqu’en 2022 pour transporter les lanceurs Ariane 5, Vega et Soyouz. Le MN Colibri sera affecté à d’autres contrats au sein de la Nantaise.

L'équipage
13 oct. 2019
13 oct. 201913 oct. 2019

encore une fois de plus on efface tout et l'on recommence ..c'est des projets vieux de 40 ans ..voir plus ,a chaque crise petroliere ça resurgie … un peu de subvention du ministére de l'économie avec un nouveau ministre qui a une idée lumineuse et ça repart …

et ça reste dans les cartons lorsque l'on attaque le dur qu'est la rentabilité et le retour sur investissement

13 oct. 2019

@calypso : le retour sur investissement suppose un investissement préalable qui, par définition, n'est pas un revenu... Après se pose la question de la durée de la phase d'investissement, mais le monde marche comme ça depuis toujours...

13 oct. 2019

Je crains qu'on ne trouve autant d'épaves chez tous ceux qui ont travaillé sur la voiture, le train, l'avion, etc.... Le premier avion a avoir volé n'était pas le premier construit...

14 oct. 2019

Ça coince probablement du côté économique si on ne prend en compte que les coûts directs. Quoique que le bilan s'améliore sans doute si on envisage le renchérissement des énergies fossiles. Mais ça ne coince peut-être pas si on prend en compte les externalités, telles que les émissions de CO2 et de particules.
Mais qu'en est-il du bilan carbone d'Ariane ? Peut-être est-ce là seulement du
green washing des industries de l'espace ?

13 oct. 201913 oct. 2019

a chaque fois que je voie ce genre de projet je ne peux que sourire ayant moi m^me monté durant ma "carriére" ce type de projet … et finalement ils ont tous fini dans un placard ..

la deuxieme ou troisieme fois que ce genre de projet est sortie j'ai pris une voiture et allé recupéré mes archives poussiereusement dans un placard …

et le destin veux que le mouillage de mon bateau est a 100m d'une épave d'un coque de thonier à voile !! le premier a navigué et vite transformé et le second a été abandonné lors de la construction dans la vasière ; le troisieme signé a juste eu que quelques toles decoupées …

coté propulsion ça marche et encore mais coté économique ça coince …

mais comme dit Darwin c'est des beau projets..

13 oct. 2019

J'applaudis...
Le vrai défi, maintenant, c'est de propulser Ariane dans l'espace de la même façon...
Au boulot !
:acheval:

13 oct. 2019

Merci, beau projet!

14 oct. 2019

1450m2, meme en voiles epaisses, pour 5000 tonnes, cela fait un peu maigre comme rapport surface vélique/poids. :-(

14 oct. 2019

la voilure est un complément, objectif 30% d'économie de carburant.

14 oct. 2019

Ce qui n'est pas rien, comme objectif.

14 oct. 2019

L'industrie spatiale est à la pointe de la technologie depuis ses débuts. Les panneaux solaires, les viseuses sans fil, ... Les contributions à nos vies quotidiennes sont nombreuses.
Je suis convaincu que non seulement ce bateau fonctionnera très bien mais aussi que d'ici une à deux décennies, les cargos assistés par le vent seront nombreux sur les océans.

14 oct. 2019

Heureusement qu'il y avait la NASA pour inventer la visseuse sans fil. Personne d'autre n'aurait pu y penser.
:bravo:

14 oct. 2019

une journée en mer d'un cargo coute une fortune ..de plus a terre il y a une logistique qui ce met en place ,le bateau ne peut etre en retard sur le planning car là aussi ça coute tres tres cher …

donc cette histoire de voiles ,c'est plus ou moins de la com mais économiquement ça ne tient pas la route .

Par ailleurs mais ça c'est du technique , la conception du bateau doit prendre en compte le faite d'etre propulsé aussi par le vent ..et là lorsque l'on attaque la reglementation c'est une toute autre histoire … il faut passer bien souvent pour certains point (angle de 'envahissement entre autre)) par les demandes de derogations et là ..souvent ça coince car on ouvre la porte aux precedents …

Et alors le cout de la fabrication aussi augmente ...

14 oct. 2019

oui dont … il faudrait au préalable mettre a jour la reglementation .Pour l'instant elle est adaptée au navire à moteur et lorsque l'on met des voiles sur ce type de navire ils restent à moteur et non voilier …

donc l'inspecteur lui applique ce qu'il a sous les yeux et alors il faut parfois mettre 1m de plus en largeur ou mettre X tonnes de lest qui fait autant de chargement en moins et pour un cargos c'est embêtant ..

Ayant passer plusieurs mois sur ce type de dossier et a des époques differente,c'est une vraie usine à gaz non rentable … ou alors les voiles sont mises par tres petit temps ,presque pétole ..et donc ne servent pas à grand chose

bon espérons que la chose évolue ..mais jusqu'à present on en ait à l'image que l'on veut donner de l'armement ..

Qu'est devenu le cargo avec son cerf volant à l'avant que l'on voyait partout dans les medias il y a quelques temps ?

14 oct. 2019

Les cahiers des charges s'adapteront au fil des expérimentations... Ca marche comme ça dans tous les domaines.

14 oct. 2019

Disons que ce qu'ils nous montrent est une vue artistique.
Quid d'une propulsion hybride (Diesel ou GNL + Électrique) ?
Voiles + Capteurs solaires ?
Souhaitons leur bonne chance.

Nous serions au début du 19eme siècle, je dirais, peut être, excellente idée.

De nos jour, les navires à "[i]propulsion hybride (Diesel ou GNL + Électrique)[/i]" sont banals. :litjournal:

15 oct. 201915 oct. 2019

Pariacabo, le port du centre spatial guyanais de Kourou ?
Il existe ?

Ok, vu : c'est un simple quai de déchargement sur la rivière, juste avant le pont.

15 oct. 2019

un dossier très complet sur la remontée du chenal de Kourou et sur les bateaux livrant le centre spatial :
www.cnes-csg.fr[...]BRI.pdf

15 oct. 2019

Merci, passionnant !
Les cargos sont adaptés au chenal de Kourou et au quai de déchargement, en fait.

15 oct. 2019

D'après le doc partagé par Quizas, le CSG est responsable de l'entretien du chenal, dragage et nettoyage pour que les bateaux puissent arriver, décharger et repartir !

15 oct. 2019

remarque, c'est quand même mieux quand ça peut entrer dans le chenal.

15 oct. 2019

J'espère qu'il n'y a pas un pont en projet sur le fleuve ;-)

15 oct. 2019

y en a déjà un juste en amont de la ville de Kourou... une seule route principale en Guyane !

15 oct. 2019

En fait le projet est d'envoyer un bateau dans l'espace avec Ariane, mais on s'interroge sur la possibilité de marcher à la voile dans le vide en respectant le chenal :reflechi:

j'ai bon là ? :doc: :pecheur:

15 oct. 2019

On ne s'interroge plus !

www.latribune.fr[...]16.html

Pour le chenal, si on sait faire atterrir un bidule sur une comète pas plus grosse que Paris à des milliions de km d'ici, on devrait y arriver...

17 oct. 2019

toujours sur le même sujet, un projet japonais:

Les japonais Mol et Oshima relancent leur projet de minéralier à voile

L’armateur japonais Mol, en accord avec l’électricien Tohoku electric power, a décidé d’équiper un de ses vraquiers transportant du charbon thermique d’un mât à voile télescopique d’ici à 2022.

Il s’agit de la réactivation du programme de recherche Wind challenger initié en 2009 par l’armateur et le constructeur naval Oshima. Mol et Oshima viennent d’ailleurs de décrocher l’approbation de principe (AIP) de la société de classification japonaise NK.

Ce mât supportant des voiles rigides peut s’étendre sur quatre niveaux de hauteur. Pour des raisons pratiques, son emplacement est prévu à l’avant des panneaux de cale équipant ces grands vraquiers japonais de plus de 200 mètres de long et affichant entre 90 000 et 100 000 tonnes de port en lourd.

Oshima et Mol estiment que cette utilisation automatisée du vent permettra de réduire de 5 % les émissions de gaz à effet de serre du navire sur un voyage Australie - Japon, et jusqu’à 8 % pour un voyage côte ouest des États-Unis - Japon. Ce bénéfice plaît visiblement à l’électricien Tohoku electric power qui compte utiliser ce navire pour l’alimentation en charbon de ses deux centrales électriques thermiques d’Haramachi (deux fois 1 000 MW) et de Noshiro (2 x 600 MW).

source: lemarin.ouest-france.fr[...]ojet-de

22 oct. 2019

vu dans le telegramme de ce jour ..on lit des choses incroyable : on sort un vieux sans doute en retraite qui a passé sa vie dans un placard puisqu'il était protégé par le PDG pour piloté le projet ...j'en suis tombé sur le cul …

là on est vraiment dans la com

22 oct. 2019

Ca me fait penser à Mc Do, qui a repeint les devantures des 'restau' en vert et marron, mais dans ''l'assiette'', c'est toujours la malbouffe.

LESBOS

Phare du monde

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LESBOS

2022