Avez-vous déjà passé le Cap Horn ?

Sur YouTube ?

Tout dépend de ce que tu entends par "passé le Cap Horn"?
Il y a ceux qui l'ont passé en course depuis la première Withbread en 1973 avec ceux qui l'ont aussi passé à contre sens (d'est en ouest), parfois pour tenter d'établir un record.

Il y ceux qui l'ont passé au cours d'un tour du monde en croisière soit directement depuis la Nouvelle-Zélande, soit depuis l'Australie.

Et puis il y aussi ceux qui ont aussi passé le Cap Horn mais à partir de Ushaïa après une petit parcours circulaire de quelques jours entre les îles qui compose l'archipel du Cap Horn. Des agences de charter se sont même spécialisées dans ce business.
C'est un peu moins "valeureux" peut-être, puisqu'on attend la bonne fenêtre météo pour passer, mais ils sont aussi des cap-horniers.

Enfin, tu as tous ceux qui montent des expés diverses en planche à voile, en kayak de mer, en dériveur ou en flysurf...

Donc, voilà et ce n'est pas toujours aussi dramatique que ce que les anciens cap horniers ont pu parfois vivre. Rappelles toi le Bounty qui passa plusieurs mois dans le coin sans pouvoir passer en subissant tempête sur tempête. C'est d'ailleurs là que les premiers prémices de la fameuse mutinerie commenceront...

Bonjour Crezig,
Oui, moi je l'ai passé plusieurs fois, mais je ne me souviens plus exactement combien. Je l'ai même passé une fois d'est en ouest.
Je l'ai passé deux fois avec Moitessier, également avec Jerôme Poncet et Gérard Janichon, et puis quelques autres, et la dernière fois c'était avec Alessandro Di-Benedetto à bord d'un mini 6.50, après avoir démâté peu avant le passage, mais p----n que c'était dur, plus jamais je ne recommencerai avec un bateau aussi petit. Maintenant je me fais vieux, et je préfère le passer dans les livres. N'hésite pas si tu as des questions, si je te faire profiter de ma modeste expérience ce sera avec plaisir.

Ps- Content du sextant?

@BWV, Sur quel bateau avec Moitessier?

En 83 a Tahiti , je devais convoyer un voilier acier de 14 m jusqu aux Antilles , j avais mis un panneaux pour la recherche d équipiers , Moitessier est venu me voir ( pas pour etre équipier ) me demandant par ou je pensais passer , et lui il me dit , avec un bateau comme ça je rentrerais par le Horn , le Horn je pense ,est reversé par qq vrais marins dur a cuire ... ( convoyage annulé )

Bon, faudra que je fasse attention, d'autant que c'est la deuxième fois que ça m'arrive. Je me souviens que lors d'une discussion à propos des manœuvres, avoir dans un délire, expliqué que j'avais démoli plusieurs bateaux à l'occasion de manœuvres foireuses, et qu'on m'appelait "démolition man", le post était tellementt outrancier que je n'imaginait pas une seconde qu'il pouvait être pris au sérieux...et pourtant si, comme j'ai pu le constater...
C'est vrai que l'humour, l'outrance, et le second degré ne sont pas toujours bien perçu, surtout depuis la disparition des anciennes binettes du forum qui étaient beaucoup plus explicites, et aussi plus lisibles.

Oui je suis d'accord, continue comme ça, j'aime bien !
La subtilité ne fait pas de mal à beaucoup d'intervenants et elle amène de la gaité !

J'ai pris le ferry qui va de Punta Arénas à Puerto Williams, le bateau navigue un moment le long de la côte Pacifique dans le chapelet d'îlots qui descend jusqu'au Horn.
C'est un monde particulier, pas très sympa...Une fois dans le canal de Beagle les paysages sont superbes !
Une fois par mois ce bateau continue sur le Horn pour le ravitaillement, et c'est gratuit pour les passagers présents à bord.
Sinon de Puerto Williams il y a moins de 100NM jusqu'au Cap, mais ça peut être très cher ou très long pour y aller.

Oui par 6 noeuds de vent d’Est (en partant de Puerto William!)

voilà qui est rassurant !

Ainsi que l’a écrit Rouletabille, il y a plusieurs façons d’être Cap Hornier. Et sans doute la plus respectueuse de l’image associée à ce franchissement est celle qui voit le passage du Horn comme la marque de la fin d’une longue traversée, le plus souvent du Pacifique.
Cependant si virer le cap après l’attente d’un moment favorable à Puerto Williams ne relève pas de la grande aventure, l’approche de la Terre de Feu pour les voiliers qui descendent en navigation “côtière“ par l’Atlantique peut être, à partir de l’Argentine, la vraie mesure de la difficulté de cette quette du Graal.
Et je garde le souvenir des deux équipages familiaux qui quittaient Puerto Deseado cap au Sud alors que nous y entrions en provenance, au portant, de Puerto Williams.
Pour notre part, c’est via Panama et les canaux coté Pacifique qu’ à bord d’Iléna nous avions gagné la Terre de Feu.
Au moins en partant de Puerto Williams a-t-on le choix de se faire du mal ou pas. Selon que l’on veut perpétuer la légende ou pas.
Car rencontrer des conditions difficiles dans cette région, et plus particulièrement autour du Cap Horn, n’est pas une fatalité. Et comme nous n’avons aucun pouvoir sur la météo, comment voir autre chose que de la chance dans la bienveillance que celle-ci à montrer au cours de notre navigation alentours.
Alors en effet quoi de mieux que d’aller tenter sa chance et voir par soi-même ?
Après une escale à Puerto Toro (non la photo n’a pas été prise au ponton de Port Cros), Iléna a emprunté le Paso Bravo entre les iles Freycinet et Wollaston puis le canal Franklin avant de déboucher dans Bahia San Francisco et de doubler le Cap Horn.
A l’approche du cap, dans l’après-midi, le vent S/SW a varié de 6 à 12 nds. Grande houle d’Ouest.
Pas de quoi se régaler à la voile ! Mais la météo, et des échanges avec Jean et Brice, pour le passage du Drake, à suivre, a décidé du jour de notre passage du Cap.
Le vent est venu à l’Ouest 20 nds en soirée alors que nous nous engagions dans la traversée du Drake.
Au retour, à la latitude du cap, le vent était également d’Ouest 20nds après un épisode plus venteux, la veille, pendant la traversée (15h avec WNW 30/35 nds).
A chacun de choisir sa voie !
Philippe

Une petite remarque malgré tout : Solbad a depuis changé de bateau pour Lusiades, ketch acier !

On a fait à peu près la meme route dans le sud, mais j'arrivais de Polynésie via puerto mont et les canaux....ce qui est plus facile que la voie Atlantique. Tres bons souvenirs....

Il fait toujours du charter dans le coin ? Aux dernières nouvelles de son ex compagne, il est pas mal occupé dans sa finca en Uruguay

Bonjour

Un roman parle très bien du passage du Horn à l'époque des grands navires à voile: "Les Mutinés de l'Elseneur" de Jack London. Voilà un très grand écrivain qui sait de quoi il parle puisque qu'il a lui même navigué sur ces navires.
J'ai découvert assez récemment cet auteur. J'ai trouvé sa lecture chaque fois captivante. C'est bien plus qu'un romancier de l'aventure, c'est avant tout un formidable psychologue qui réussit à creuser les tréfonds de l'âme humaine en rendant le récit passionnant.

Et aussi "le loup des mers", absolument grandiose !

Ne pas oublier les nouvelles de Coloanes : Tierra del Fuego et Cap Horn !

Le dernier membre de ma famille à avoir passé le cap Horn est mon grand père maternel, dont j'ai raconté les affres de l'enfance en haute mer dans les histoires de mer.

Mais je n'ai pas raconté son premier passage du Horn à l'envers, sur un des derniers grands clippers, pour aller à San Francisco.

La voici, en quelques mots.
Il a passé le Horn aux fers, dans la cale du navire, avant d'être jeté en prison à San Francisco, à la demande du capitaine.

Les raisons m'échappent, qui ont créé un conflit de personnes entre le matelot Auguste, et le second du navire, lors du très difficile passage, par coup de vent au près. Les bords carrés ont duré une bonne semaine, ça je me souviens très bien que grand-père me l'a raconté.

La punition, donc, fut que le matelot dut monter au mât en plein coup de vent pour passer du coaltar sur la vergue de grand voile.

Je m'imagine fort bien le tout jeune charpentier de marine chargé de l'entretien à bord, forte tête autant que taiseux, serrer les dents et grimper avec son pot de 5 kg de goudron brûlant et son pinceau en pensant : "tu ne perds rien pour attendre, mon gars".

Car oui, la grand vergue était pile au dessus du gaillard arrière, où se tenait l'officier l'ayant puni.
Pas malin de sa part. Il aurait mieux valu envoyer le charpentier sur l'avant du gréement, mais sans doute voulait-il l'avoir à l'oeil.

Toujours est-il que dans un coup de roulis, le pot échappa aux mains calleuses de mon grand père... Du moins, c'est la thèse qu'il défendit plus tard devant un juge ! Et le malheureux officier qui reçu le pot et son contenu fumant sur le crâne mourut dans les heures qui suivirent...

"Bien joué mon Pépé", ne pus-je m'empêcher de m'exclamer, lorsque Auguste me raconta, à moi seul, les "zones blanches " de sa vie de marin et de sa guerre, au crépuscule de sa vie. J'avais tout juste 15 ans et lui 83.
Mais, bien que l'unique petit fils dans la confidence, je ne pus savoir si le geste était volontaire.

J'aime à le croire, 90 ans après les faits. Et c'est bien l'idée que c'en fit le capitaine, puisque le charpentier passa plusieurs semaines en prison à San Francisco, avant d'être Shanghaïé sur un autre navire.
En effet, la main d'oeuvre était tellement nécessaire, que le juge statua que la peine serait un embarquement contraint, mais celui-ci le ramena en Europe, où Auguste put se marier.

J'étofferai éventuellement cette aventure dans "vos histoires de mer", car cette mort si particulière n'est pas la seule qui, au long de la vie de marin de mon grand père, a fait se tourner les regards vers lui...

À ne pas confondre avec le "k porn" ,site anglais porno...
Mes clients anglais étaient toujours morts de rire quand je leur parlais du Cap Horn avec mon accent à couper au couteau; j'ai mis un moment à comprendre pourquoi...

Et à propos du courant, est-ce qu'il est suffisamment fort pour empêcher un voilier de passer dans le sens est-ouest par 15-20 nœuds de vent ?

lire de vague en vague de daniel hadjag qui l'a passé dans le mauvais sens avec un caroff de 10M salambo son épouse et son chat ,et a été jusqu'en nouvelle calédonie ou il l'a vendu .
en plus c'est un très bon guide pour l'amérique du sud des deux cotés ,bien détaillé .

Je ne sais plus si le livre de Daniel est trouvable...mais daniel est un voisin de ponton a hyered et je crois qu il lui en reste quelques exemplaires...

On dit que les cap-horniers peuvent uriner face au vent....c est la seule chose que je me sens capable de faire concernant le cap

Le vrai problème est de faire la chose proprement, entre deux bourrasques. Mais je crois qu'il y a au départ une erreur de traduction phonétique anglaise. EN effet, quand nous disons "fesse" , ils entendent "face". Il est logique de pisser "fesse au vent" et jambes écartées. Quant à uriner face au vent,

Meme si j'etais cap hornier je ne pisserai jamais contre le vent !

@pierre2 the minimalist
Tss, tss, ça dépend de l'âge du cap hornier, un jeune cap hornier pourra se le permettre; ce sera plus problématique pour un vieux cap hornier à la mixtion faiblarde 😕...

j'ai déjà passé le Cap Horn, nu

Non