Auprés de mon arbre...

&lt&ltAuprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux &gt&gt

Moi c'est le mien qui voulait foutre le camp.

Au NO des minquiers, c'est la bague du presse étoupe qui l'a empeché de se faire la malle; mais
quand il a ravancé sur un coup de marche avant à cause de la pétole, la bague en graphite de touchait plus la bague solidaire de l'arbre...

Glouglou voie d'eau, frayeur, pompage, colmatage, réglage de la bague et remise en route, vitesse lente...

On etait presque rendu en face des corbières lorsque ce putain de cable d'anode moteur qui avait bougé lors de l'avarie précédente a eu la trés mauvaise idée de s'enrouler autour de l'arbre.

Re-glouglou, résultat; ce coup-là le soufflet du presse-étoupe est déchiqueté, nouvelle voie d'eau, pompage, tentative de colmatage infructueuse,on ne pouvait plus y arriver tout seuls, évacuation envisagée, appel sauvetages de jersey...(4.5 heures de pompage à bras tout de même en tout !)
soulagement à leur arrivée, z'avaient de belles motopompes, remorquage et grutage en urgence sur le terre-plein de la Collette.

Trés trés pros et un grand merci à eux !!
ben ensuite, et cela a duré une semaine, réparation, remise en place de l'arbre et changement du presse-étoupe.
tiens, celui-ci n'a pas de bague sur l'arbre, mais est relié au circuit d'eau.
retour...

On est content, on rentre.
on est content pendant 10 milles.
après on est moins content.
l'arbre se fait carrément la malle.
c'est le saumon qui l'arrête !

Re-re-glouglou, y en a marre !!
c'était neuf au départ !
c'est fraichement remis à neuf !
et ca remet ça en pire !

Ce presse-étoupe là, sans la présence de l'arbre, est bouché d'une belle pinoche,
pas besoin de beaucoup pomper cette fois-ci
mais contraints de revenir tout à la voile par pétole encore...

Le peu d'air qui s'est levé était dans le nez, bien sur, nous obligeant à tirer la nuit des bords des minquiers au plateau de barnouic ( si si !) pendant... en tout 26 heures !
restait la cerise sur le gateau,

L'arrivée au légué sans moteur avec le vent dans le nez, parce que bien sur, c'est à ce moment qu'il s'est levé.
j'en avais marre et j'était décidé à gérer ça un peu "border-line"
Ne pouvant pas tirer des bords dans ce chenal,
on a tout affalé et j'ai misé sur le courant montant, en plein milieu du chenal, à gratter le dos des crabes...l'ancre à la main, pagaie inutile dans l'autre.
mon pote me disait que je suis un grand malade !
ma skipette épuisée faisait de la bannette.
moi je comptait bien rester planté en plein milieu et obligé le premier passant par là a me remorquer jusqu'aux écluses !
bingo !
il a ralé un peu le pêcheur mais m'a effectivement remorqué !
les éclusiers sympas ont téléphoné au employés du port de plaisance qui me connaissent, et qui sont venus avec leur youyou prendre le relais jusqu'à mon emplacement...
ouf !
merci à ceux qui nous ont tendus la main.
à charge de revanche !

je n'ai aucune prétention ici, notez bien.
alors les matelots...surveillez vos arbres !!
et surtout, surtout,
la différence entre une situation préoccupante et une situation dramatique; cela peut être juste le fait de ne pas paniquer, d'être préparé moralement et matériellement, et de parfaitement savoir où est rangé le matériel de secours toujours accessible TRES RAPIDEMENT !!!

voila, maintenant j'attends l'expert !
si déjà dans ma tête, je me dis..."quand est-ce qu'on y retourne ?", c'est bien sùr parce que cela s'est bien fini.

jacques rode son biloup