un tourmentin pour notre Gib'Sea 472
Bonjour à tous,
Nous équipons notre Gib'Sea 472 pour un grand départ prévu ce printemps. Nous allons affronter le Meltem grec et son caractère capricieux. Qui pourrait me renseigner sur la taille idéale d'un tourmentin pour ce voilier de 13,80 m de long & 11 tonnes, avec 2 m de tirant d'eau ? D'avance merci.
Fabienne
Yorfelis, c'est une discussion à avoir avec ton voilier.
tu en attends quoi de cette voile? tu as 3/4 ris dans ta gv, une trinquette, un étai largable, quel programme, plutôt tempête ou confort, position des rails? autant de questions qui vont t'amener à réfléchir sur le rapport/surface.
un bon voilier va t'aider à trouver le meilleur compromis, même si tu ne passeras bien évidement du simple au double, qui le jour ou te rassurera pendant l'utilisation de ton TMT.
on voit déjà pas mal de bateaux qui ont un TMT dont ils ne peuvent se servir (pas d'étais dédiés) alors une suédoise!!!
un quatrième ris ça peut s'envisager (à mon avis), une trinquette, un TMT et on peut pousser le bouchon déjà pas mal loin.
si c'est un programme de navigations engagées, c'est tout le bateau qu'on va devoir préparer.
Merci de vos réponses. Alors voilà : on se lance dans l'aventure et nous sommes au tout début : on prépare le voilier. départ programmé ce printemps, on se donne plusieurs mois sur l'eau, et plus si affinités. Première direction la Grèce, où j'ai eu la chance de vivre quelque 20 ans. Je connais les vents et surtout la traitrise du Meltem qui souffle des jours durant. Notre voilier est équipé d'un grand-voile sur enrouleur et idem pour le génois. L'idée n'étant pas de faire la course, mais de tenir dans des mers balayées par des Beaufort qui ne font pas de cadeaux. Sûr que je peux prendre des ris, rien de plus simple sur voiles sur enrouleur. Mais si ça souffle vraiment fort, doit-on embarquer un tmt ou on peut s'en passer ? ce n'est pas tant dans l'idée de m'en servir, mais plutôt de me dire qu'il est là si le vent mauvais se lève.
Je ne connais pas la voile suédoise... je vais me renseigner.
Merci de vos réponses. toute inspiration est bonne à prendre.
premier truc, dans du vent fort avoir de bonnes voiles est primordial, pour sa sécurité.
deuxièmement pouvoir réduire la surface facilement est indispensable. l'enrouleur de GV peut présenter des risques de blocage à l'enroulement; mauvaise utilisation ou pb matériel. c'est globalement beaucoup moins sur qu'une gv classique.
troisièmement le TMT n'est pas une option, vous devez en avoir un à bord et il doit être fonctionnel.
un étai largable avec une trinquette serait nécessaire.
je m'excuse mais j'ai l'impression qu'il va vous falloir prendre ça au sérieux, désolé si je me trompe mais c'est l'impression que j'ai en vous lisant.
L'idéal est pour moi le montage cotre avec génois sur enrouleur + trinquette sur enrouleur.
La trinquette est vraiment LA voile passe partout retardant fortement la nécessité d'installer un TMT. A défaut de montage sur enrouleur la trinquette à endrayer sur étai (largable) , bien avant le TMT est une voile insispensable sur un voilier d'autant plus que le génois réduit devient rapidement très mauvais dès que le vent monte notablement alors que la trinquette est alors idéale. (je citais la suédoise remplaçant la grand voile presque pour plaisanter mais la suédoise est philosophiquement associée au TMT).
La GV sur enrouleur dans le mât et non la bôme présente un risque théorique majeur de blocage
qui peut être catastrophique si le vent monte beaucoup et qu'on ne peut plus réduire.
(J'ai vécu en Med en pleine nuit une situation d'impossibilité de réduction de la grand voile en montage classique bloquée par un montage transitoire d'un messager de réserve à la c.. monté par le loueur et ficelant la GV. J'en avais nettement sous estimé le danger. Heureusement que le vent à fini par se calmer car monter au mat en pleine nuit par mer agitée et vent forçant pour débloquer la GV est une situation peu enthousiasmante !!)
Bon, la mode actuelle est à l'alarmisme et à la trinquette super renforcee etc... Tous les sabbatiques surassures ont 2 enrouleurs (c'est comme ça qu'on les reconnait). On a toujours eu notre génois enroulé, dans des coins scabreux et aussi dans nos années de charter en Grèce. T'inquiètes pas trop, a part dans le plein centre de la mer Egée, ta voilure normale tiendra très bien la route. Le meltem, tu ne le remontes pas. Tu descends jusqu'à Rhodes par le milieu et tu remontes par les bords, turc ou grec, ou t'as 15 noeuds.
Il y a la solution du TMT ATN ( vendu chez Croix du Sud Marine) qui se grée sur le génois enroulé ou mieux la trinquette enroulée ou l'équivalent plus cher et surtout pas facile à replier du Stormbag de chez DeltaVoile
Merci Ed. Le hic, c'est qu'on va justement flirter du côté des îles cycladiques les plus ventées : nous serons à Andros (Korthi) en juillet. Un peu au début de la saison du Meltem. Ensuite on improvisera. Si tu as des conseils sur la nav cycladique, on prend !
Avant la mode de l'enrouleur de génois tous les voileux du monde admettaient que pour gérer toutes les situations d'emporter et d'utiliser la voile il fallait impérativement disposer des voiles du temps. Le remarquable film de Jean du Sud faisant le tour du pôle sud en solitaire sur son petit 9m montrait très bien au jour le jour la gestion de la voilure.
Le problème de l'unique génois sur enrouleur est que cette solution de facilité parait tellement simple et facile qu'elle fait accepter sans critique une dégradation nette du rendement vélique et une remontée néfaste du centre vélique quand on est obligé d'enrouler notablement.
Ceux qui admettent car l'ayant testé, comme les anciens voileux, que l'utilisation d'une voile du temps du style trinquette apporte de réels avantages, disposent donc sur leur bateau d'un étai largable. Le problème est que l'étai largable représente une nette contrainte quand on veut prolonger au maximum la marche en Sloop, et peut conduire donc à trop retarder la décision de sa mise en place alors que la sécurité et la recherche du confort relatif devrait l'avoir anticiper.
Perso, ayant vécu ces situations j'ai donc fini par faire un montage cotre à deux enrouleurs (+ étai largable pour le TMT, presque inutile) d'autant que la transformation était assez facile sur mon bateau. Ce n'est pas de la surassurance c'est simplement une démarche pratique véliquement logique si on ne veut pas revenir à tout sur étais d'autrefois.