trinquette & portique

J'ai une trinquette sur enrouleur sur DI 41'..
Effectivement le changement de bord sous génoa est pénalisé : soit enroulé 1/3 avant virement, soit aller à l'avant pour l'aider à passer. Cela se fait en moins d'une minute, il suffit de l'aider pour les premiers mètres ensuite il y va tout seul.
Mais, en équipage réduit, j'apprécie de ne pas avoir à aller à l'avant pour mettre la trinquette quand le besoin s'en fait sentir, c'est à dire que les conditions ont durci.
De plus, je considère cette trinquette comme mon moteur de secours : vite mis en marche, ne cache pas la vue, vire tout seul, etc...
Franchement : ce fut une découverte pour moi, mais une belle surprise.

Je ne reviens pas sur les avantages/inconvénients des deux formules.
La trinquette "fixe" est effectivement une empêcheuse de virer en rond. Celle qui doit être gréée quand on a besoin n'est pas pratique.
Solution en forme de compromis : un mix des deux : une trinquette sur enrouleur dont le guindant est suffisamment court pour être stockée (voile + enrouleur) le long du mat (ou déportée sur une cadène de hauban). Au point d'amure, sur le pont, une bonne estrope en inox de la bonne longueur pour que le crochet pélican de la trinquette vienne juste là où il faut.
Si cette solution a déjà été proposée sur le forum, excuses pour la redite.
Cordialement
Yves

Bonjour, j'ai toujours du mal à comprendre le langage de beaucoup de gens sur ce site.
Apparemment, ce que vous appelez"trinquette" est en fait une sorte de solent dont l'enrouleur est situé juste en arrière de celui du génois, alors que pour moi, c'est une "petite" voile qui se grée sur un bas-étai, et qui peut s'utiliser en complément d'un Yankee, ou foc ou génois..Dans ce cas, son étai est bien en arrière et ne gène pas le génois lors des virements de bord.
Sur mon Brise de mer 31, j'ai modifié mon gréement pour mettre une "vraie" trinquette sur emmagasinneur. Le bas-étai part des 2/3 du mat jusqu'au milieu du pont avant, et j'utilise cette voile en même temps que le génois(du près au travers gain d'1/4 à 1/2 nd) Dérouler et régler la trinquette prend moins de 5 secondes, la rouler encore moins.
Je viens également de rajouter un étai largable(juste derrière l'enrouleur de génois pour utiliser un génois léger par petit temps et des focs de brise au près si plus de 20 nds de vent.
Je précise qu'après 15000M effectué avec un tel gréement sur mon Armagnac et 5000M sur le Brise de mer, pas une fois le génois n'a "accroché" sur la trinquette lors d'un virement de bord ou empannage.
Gorlann

suis d'accord avec vous deux, c'est un abus de language, ils sont nombreux dans le nautisme
mets donc une annonce sur le bon coin pour un foc nr2: personne
met la même voile avec appellation trinquette: pleins de monde

houlala, t'énerves pas Persil pas fané, j' ai simplement dit que j'avais du mal à comprendre, c'est tout!
Relis donc mon post!
Où ai-je parlé de "nullité des autres intervenants"?
Pour que les choses soient claires, d'après Wikipédia, une trinquette peut effectivement être amurée à l'étrave, mais a son point de drisse au capelage des BAS-HAUBANS, pas proche de la tête de mat.
Gorlann

Tout a fait d accord avec ton post.. et notament ton dernier paragraphe .. un forum c est fait pour faire avancer les choses en donnant son avis dur le sujet propose.. Beaucoup ici se plaignent soit du sujet traite soit des reponses qui ne leur conviennent pas ...Personne ne les oblige a lire le sujet non !!

Tout est dit... Cela dépend du bateau, du style de navigation, et de l'équipage.

On ne raisonne pas de la même façon quand on est 6 équipiers à bord, ou seulement 2.
Pour bien enfoncer le clou : à bord je fais donc le boulot classique de 2 ou 3 équipiers, ma skippette se chargeant du boulot des 2 ou 3 autres.
Dans ces conditions, je suis pour l'anticipation permanente... qu'on appelle "enrouleur" ;-)

La condition physique du capitaine a été oubliée dans l'équation ;)

Gréer un étais larguable, même dans la baston, c'est tout à fait jouable, les fesses sur le pont et et la ligne de vie frappée. On reviens trempé mais heureux.

C'est pénible sans aucun doute mais d'après ce que je lis, aller aider le génois à passer c'est pas terrible non plus en matière de sécurité, surtout si il fait beau et que l'on a rien à craindre...

Reste la variable budget

Charles

Je n'aime pas la solution avec 2 enrouleurs à poste à l'avant sur un sloop car je considère que c'est une entrave à la manoeuvrabilité du bateau sous voiles, et je trouve ça dommage, car j'aime bien manoeuvrer à la voile ! C'est donc très personnel.
Pour ma part, aller à l'avant pour installer l'étai largable en dyneema, c'est une opération très simple et rapide si l'accastillage est bien fait. Si on n'a pas anticipé (pas bien.. :-D) et que ça souffle trop, il suffit d'abattre temporairement pour bien calmer le jeu.
Mais je n'ai que très rarement fait ça, car avec un suivi météo sérieux on peut en général anticiper, c'est à dire partir avec le solent déjà gréé, quitte à la garder sur le pont saisi dans les filières en attendant que le vent monte.
Je comprends tout à fait que pour certains, la plage avant n'est pas un endroit sûr et qu'on peut préférer ne pas dépasser le pied de mât, voire ne pas sortir du cockpit.
.
Une solution de compromis à laquelle je pourrais me faire, je crois, ça serait une trinquette sur emmagasineur équipée d'une bande UV.
On peut la laisser à poste (bien saisie !) quand on ne veut pas prendre le risque de devoir la gréer quand elle devient nécessaire, et alors elle est facile et rapide à mettre en oeuvre. Prévoir un largage sur saucissonage depuis le cockpit si on ne veut pas en sortir..
Mais quand elle n'est clairement pas utile, on peut aussi la ranger : plus de gêne pour les virements, plus de fargade, plus de poids dans les hauts.
.
Pour éclairer mon point de vue, il faut dire mon génois fait 6,55m de bordure, alors que mon J fait 3,68.
Ca fait pas loin de 180% (et encore j'ai retaillé récemment !), donc même le mât est gênant pour virer !

Pareil que Babouch à propos de l'emmagasineur

Pour le reste, mieux vaut partir sous toilé et envoyer plus que l'inverse

Ah les G...... et l'anticipation....

Perso compte tenu de ta place de pont je te conseille l etai largable... une trinquette s etablie avant que le vent ne forcisse ..donc ce n est pas un pb de mettre sur pilote endrailler et hisser .. moi je le faisais systematiquement en nav de nuit pour les nav de pres quand j etait a 15 knts de vent .. reduire la toile perdre de la vitesse c est un gage de securite en mer .. il faut anticiper et grace aux outils meteo on peut le faire avec precision

Hello,

J'ai opté pour une autre solution.

J'ai mis un solent à poste sur l'enrouleur à la place du genoa.
Comme ça je couvre 80% de la plage de vent et c'est une voile facile à utiliser, comme un genoa presque sans recouvrement ( mais pas auto-vireur)

Bien sûr cela fait un trou dans le petit temps, que j'ai comblé avec un Gennaker sur emmagasineur, envoyé sur bout dehors.

Comme ça les manoeuvres d'etablissement de voile à l'avant se font par petit temps, ce qui est logique et sécurisant en solo. Et quand le vent monte, le Gennaker se roule et se range facilement pour laisser la place au solent qui tiens jusqu'à des vents fort.

J'ai même gagné en perfs dans toutes les conditions. Par petit temps car j'ai plus de surface de voile, et par temps soutenu car le Solent est plus efficace que le génois roulé.

Il n'y a guère qu'au près serré par petit temps que je perd un peu en rendement mais c'est pas très significatif.

J'ai fais se choix après avoir utiliser le Solent à poste pendant une croisière en remplacement de mon génois qui c'était décousu. Je me suis rendu compte de la bonne efficacité du solent et du peu de perte de performance même par petit temps.

Merci les voileux!!
donc cette année , portique + panneaux solaires , et 2018 trinquette sur étais largable & emmagasineur.
A+

Gréé en cotre, je trouve cette solution plus facile à mettre en oeuvre, plus "sécurisante" et surtout plus simple en équipage réduit ou en solo.
J'ai le génois sur enrouleur et trinquette autovireuse sur stockeur.
Les virements de bord sous génois ne pause aucun souci, le génois glisse facilement sur la toile de la trinquette.
Pour info j'ai un 39ft soit une taille équivalente à l'Océanis 41.
Perso je recommande fortement cette solution pour des navigations "hauturières" (mais pas que .... ).
Avantages
- Pas de déplacement sur le pont dans la brise
- Pas d'hésitation à établir la voile (en roule et déroule à tout moment)
- Meilleure remontée au vent
- Moins de gite
- réglage simple
.
Inconvénients
- prix (2 voiles, 2 étais, 2 enrouleurs/stockeur)
- Doublement des bouts
- emcombrement du pont (et encore que .... c'est pas la meilleur place pour l'apéro ;)
- après je vois pas

ben oui un cotre sans sa trinquette remonte moins bien qu'avec
mais un sloop avec des voiles adaptées remonte mieux au vent qu'un cotre (en général)
.
ptitlu je n'ai pas lu de travers, il faudrait comparer ce qui est comparable : sous trinquette sur stockeur tu ne remontes pas mieux qu'un voilier qui a sa voile de brise sur étai largable ?
et moins bien qu'un voilier sans enrouleur qui a fait un changement de voile ^^

Bonjour babouch, "meilleure remontée au vent en cotre"?
Dans mon cas, ayant un petit génois sur enrouleur(22m2 alors que le médium standard devrait faire 30m2) et lorsque j'y ajoute ma trinquette de 6m2, le cap ne change pas mais la vitesse augmente bien.
Gorlann

merci pour toutes ces infos , en fait voila je vais en 2018 poser un portique + panneaux solaires 2X100, en 2019, une trinquette à poste sur enrouleur . la Méditerranée lève souvent une mer dur avec des rafales qui ne sont toujours pas bien prévue...le génois même bien enroulé ne me satisfait pas , voilier déséquilibré , perte de cap ...ect
La trinquette permet aussi de réduire la surface quant sa chauffe dur ....
A+

Bonjour,
J’ai un trinquette sur enrouleur qui part du 2ème étage de barres de flèches, donc avec bastaques, sur un bateau de 13 m.
Ce n’est vraiment pas pratique pour les virements de bord avec le génois, il faut aller à l’avant ou rouler. (Génois 150%)
Et la mise en service de la trinquette n’est pas si simple, bien qu’elle soit sur enrouleur, car il faut installer les bastaques, généralement par vent fort et mer formée.
Si c’était à refaire je n’aurais acheté pas acheté ce système. En plus elle empêche de mettre l’annexe sur le pont devant le mât. Un système amovible aurait été plus pratique pour mon usage.

ne pourrais tu pas supprimer ton baby stay puisque tu as mis un étai de trinquette ?

Si on ne veut avoir que les avantages du sloop et pas les contraintes du cotre on reste en sloop. Si on grée en cotre c'est qu'on a des raisons de le faire et qu'on en vise plus les avantages que les inconvénients sinon pourquoi se compliquer la vie et de façon couteuse?. Comme d'habitude on anticipe sur le temps et que ce montage est justement fait pour le mauvais temps qui arrive les bastaques liées à la trinquette sont nécessairement pré positionnées et il suffit de tendre sur un bord et de détendre sur l'autre . L'implantation de l'étai de trinquette raccourcit la plage avant que ce soit avec enrouleur ou étai largable en place.
Effectivement un deuxième enrouleur fait un peu remonter le CG statique mais on peut noter en utilisation que son centre vélique est nettement plus bas avec une efficacité très bonne, que celui, très haut, d'un génois en partie enroulé et avec une efficacité désastreuse. Au pire si on anticipe on pourrait descendre le génois et le ranger, et ne marcher efficacement que sur trinquette avant de passer au TMT.

attention au poids conjugué d'un deuxième enrouleur et sa voile et d'un portique avec accessoires.
Voir avec l'architecte la faisabilité de la chose.

Quand j'avais mis un solent sur enrouleur le voilier avait questionné l'architecte qui avait répondu oui en précisant que c'était la taille mini de bateau pour ce genre de chose.
on avait précisé que le bateau n'avait pas de portique;

Bonjour, ma modeste contribution pour avoir eu les 2, etai larguable et enrouleur.
Sans aucune hésitation enrouleur de trinquette. Tout se fait à partir du cockpit , plus besoin d’aller faire le zouave a l’avant dans le baston et qui dit baston, dit vagues ! Nous naviguons à 2 en couple. De plus ma femme est responsable du mouillage et la trinquette ferlèe sur pont gêne l’acces a la baille. Enfin mon génois est utilisé a 100% jamais enroulé, à partir de 18/20nds au prés, trinquette directe en 3min. Pour les virements j’enroule partiellement le génois pour virer, ça fait de l’exercice. Pour les écoutes je me sers des avales tout du génois. Mon canot : Oceanis 393. Surface trinquette 28m2 soit 55%du génois.

Pour info pour, mon DI 38' pieds 13T acier, l'étai + enrouleur de génois (60m2) va de la proue à la tête de mat. l'étai de trinquette (17m2) + enrouleur (point d'amure trinquette nettement surélevé pour laisser passer une déferlante) va de l'arrière de la baille à mouillage de secours à la pointe (les mouillages sont déportés plus en arrière et bas situés), en avant du guindeau au 2° étage de barres de flèches avec les bastaques. L'étai largable de TMT (6m2,sans doute inutile) part derrière le guindeau vers le 1° étage de barres de flèches. Les montages sont tous à cardan aux extrémités. Les écoutes de chaque écoute voile ont leur chariots respectifs. Le spi monté éventuellement fait 98m2.

Un mât alu peut flamber. Quel intérêt à voir ce que cela donne quand on peut facilement équilibrer les forces appliquées. Les principes de mécanique ont l'âge de l'univers.

Chaque cas mécanique doit être étudié et si possible solutionné.
Ce qui est nécessaire dans un cas ne l'est pas pour un autre
L'histoire de la mécanique regorge jusqu'à aujourd'hui d'idioties phénoménales, par mauvaise connaissance des matériaux, défaut d'analyse correcte, paris aventureux, ou pure malhonnêteté.
Cela est particulièrement vrai dans le domaine maritime.

Merci pour la réponse !
Bon vent aussi...