Tarifs délirants des mouillages sur bouées en Espagne

... navilly est ton ami...

Pour LeMoko: "Le nord, voila une destination".

Exactement, voici en annexe une de mes étapes planifiées pour cet été. On voit pas bien mais il y a un petit port en bas à droite. Je doute que je payerai plus que 20 EUR et probablement le sauna sera inclu dans le tarif...Mais ça se mérite un peu, il faut "think out of the box".

L'Espagne est mon pays préféré, mais pas en bateau.

Cette histoire de mouillage en Espagne ferait un bon cas d'étude pour école de commerce en fait.

Par exemple: Je gère une mouillage dans une "cala" espagnole. Pas définition la place y est relativement restreinte ("Cala"). Cet été 2025, on me demande de remettre la tarification à plat, tout repenser.

D'abord il faudrait que je me situe par rapport au marché, qui sont les clients potentiels ?
Si c'est l'Espagne, spécialement le nord-est, j'ai de la chance car je suis dans le top 0.1% de ce qui se fait de plus chic dans le monde en ce qui concerne le littoral, les destinations préférées des proprios de yachts de luxe ensemble avec la riviera Française, une partie de l'Italie.

Le type qui a un yacht à 100 millions, on le voit rarement sur les côtes du Soudan, par contre Ibiza, Porto Cervo, Cannes, St Trop. la oui.

A quoi on me répond que si on monte trop les prix, tous les "habitués" comme Maximum ne viendront plus...A ça je répondrais que les super-riches ne viendront certainement jamais si ils sont le seul bateau de 30m perdu au milieu d'Océanis 352.

En plus, à terre les restos seront prévus pour les équipages d'Océanis 352. L'infrastructure "luxe" est un peu limitée, à améliorer. En plus ils ont observés que les couple sur les océanis 352, bin un sur trois, ils restent manger à bord... et les autres...c'est souvent plutôt une pizza et une cerveza que du champagne. Pas comme ceux sur leur yacht de 30m l'année dernière, qui ont laissé à terre 3000 EUR à 6 en une soirée...

En temps que jeune gérant, je leur dirais, il faut se faire une image de destination de luxe. Les riches se passent les adresses, ils vont tous aux mêmes endroits comme des oiseaux migrateurs. Si on est dans leurs petits papiers, c'est jack pot, même si ça demande quelques sacrifices et un peu de patience au début.

Donc "moi président" je doublerais les prix de la nuitée en 2025, à terre je jouerais la carte "chabby chic" à mort. Je convraincrais l'alcalde de faire un parking en dehors du village ("village sans voiture", comme Zermatt), travailler sur l'image "authentique" du village. La pizzeria décrépie du front de mer ? Essayer de la faire reprendre par un jeune aux dents longues, Le maire devrait pouvoir nous organiser ça.

La maison de Dali ? Notre carte maîtresse !! quand on a fait forture dans la charcuterie, on achète d'abord un yacht, ensuite un club de foot mais il y a un moment ou l'argent ne suffit plus vraiment, les vrais "beautiful people", ils collectionnent tous de l'art, passent leur temps le nez dans un catalogue de chez Sotheby's. Et voila notre charcutier qui se met à potasser Dali, Miro, Sorolla, Picasso. En plus maintenant il a un but avec son bateau...il peut aller de musée en musée...la prochaine étape, Marbella, la maison d'enfance de Picasso n'est pas trop loin, pas mal de beaux Sorolla dans le musée de Malaga aussi.

CQFD. La place de mouillage à 140 EUR la nuit pi cé tout...:-)

@ maximum : tu as bien fait de nous prévenir, on sait à quoi s'en tenir

Mais pour ceux qui ne rechignent pas à marcher à pied un petit km pour aller visiter la maison de Dali et le joli village de Cadaquès, par un sentier de randonnée, il y a un grand mouillage encore libre, bon abri quelque soit le vent dans la vaste baie de Guillola.
Dans la partie Nord, si le vent est à la tramontane.
Dans la partie Sud, près d'Es Jonquets, si le vent est au Sud.

Costa Brava, San Feliu, voilier de 8 m, en Mai 2016. On me demande pour 1 nuit 68 €. Je pense qu’il y a erreur. La préposée me montre la feuille des tarifs, c’est malheureusement exact.

Plus bas sur la côte, marina de Burriana Nueva. Même année, même bateau. Presentation des papiers du bateau :
- holá señor. Una noche ? 8 €
- ...??
- si. Ocho metros, ocho euros

Alors l’un dans l’autre...☺️

Holà
Qu'il y ait des bouées hors de prix et des gens pour s'y accrocher c'est une chose, mais qu'un endroit en soit saturé et qu'il n'y ait pas une zone réservée au mouillage c'est ça qui est gênant.
L'autre jour en Corse devant Porto Pollo c'en est farci mais à la plage à l'est c'est possible de poser son ancre heureusement.
Aussi devant Galeria ils étaient en train de préparer la saison et il y avait une cinquantaine de bouées posées en attente devant le port,et les bouées jaunes des 300 m à même pas 100m de la plage, histoire d'en mettre un maximum.
On a pu trouver un trou de souris pour mouiller la nuit.
Cette façon de plumer le touriste et de faire le maximum de pognon dans une saison de plus en plus courte n'incite qu'à bouger ailleurs et prévenir les gens "normaux" du piège.
Je dois revenir en Corse début Août et je crains un peu ça, même si ça n'est pas moi qui paye ces frais là.
Je recommence à rêver de mes voyages passés,de ces endroits paisibles où on est accueillis avec le sourire,avec juste quelques voiliers au mouillage.
Il en reste encore...

Il faut s y faire la plaisance est devenus un loisir de riches
Les plaisanciers dans l ensemble sont des gens riches il n y a qu à voir la taille des bateaux dans les ports
Il est loin le temps des corsaires muscadets sangria
Les tarifs des ports sont faits pour cette clientèle et pour faire partir les moins riches clientèle peu intéressante
Certains diront que je me répète mais l augmentation de 23 % cette année me fait réfléchir à la vente de mon bateau ça me fendra le cœur mais ma retraite elle n à pas augmenter de 23%

Bonjour,
j'ai connu la Costa Brava quand les ports étaient minimalistes, on s'amarrait à La Selva avec une ancre à l'avant et deux amarres arrière à terre, et une fois sur deux on remontait la câble d'alimentation électrique de la grue en remontant l'ancre.
Je suis rentré en force dans un méchant coup de Tram alors que le marinero faisait la sémaphore avec ses bras pour m'interdire de rentrer, ils étaient en train de couler le béton pour les nouveaux quais. Je me suis amarré à couple d'une Menorquina et on a bien copiné avec le propriétaire pendant les six jours que ça a duré.
J'ai aussi connu l'Estartit quand tu arrivais le soir et qu'il y avait encore trente places libres sur les pontons, les sanitaires étaient dans un Algeco et une dame versait un seau de javel dès que tu sortait des chiottes.
Il y avait aussi un tableau dans la capitainerie où étaient affichés le nom et la nationalité des bateaux qui étaient partis sans payer, et tous étaient français.
L'escala, c'était déjà un peu plus aménagé, pas comme maintenant, mais au niveau des sanitaires c'était un cran au dessus . Pour les prix, déjà à l'époque ça piquait un peu, mais bon, il y avait le bar-restaurant Els Pescadors qui te faisait des calamares à la plancha une vraie tuerie pour peanuts, le change francs / pesetas nous étant nettement favorable.
Tous ces ports se sont développés, aménagés, sans subsides de l'état ni des régions, uniquement sur leurs fonds propres.
N'essaie pas d'expliquer ça à un gestionnaire de port français, tu lui ferais péter un câble.
Alors qu'ils rentabilisent leurs investissements, quoi de plus normal.
Sur les bouées en calas, là, je suis un peu plus réservé sur la justification officielle: en effet, les études montrent qu'une ancre qui laboure un peu les posidonies crée des boutures qui contribuent à la régénération des prairies.
Je continue quand même à être attentif à ce que mon ancre croche sur une zone libre de posidonies, on ne se défait pas facilement de quarante ans d'automatismes et on chasse moins.
Mais à Cadaquès, mon bateau sur une bouée, je peux aller passer la soirée à terre l'esprit tranquille, je sais que je le retrouverai à la même place quoiqu'il se passe au niveau météo pendant mon absence, ce qui était loin d'être le cas quand je mouillais sur mon ancre. Et donc je paie, et je bénéficie en plus d'un service de rade qui me dispense de me faire chier avec mon annexe.
Et puis bon, à mon époque, on avait des bateaux pour se faire plaisir, parce qu'on aimait la mer, les bateaux et naviguer à la voile, confort minimaliste on s'en foutait, juste du plaisir.
Maintenant, un voilier ( ou une vedette ) est devenu un marqueur social, et si tu n'as pas de clim sur ton premier bateau, de préférence au dessus de 40' tu es un peigne-cul.
Alors que les catalans fassent payer une bouée 70€ à un gars qui se balade sur 300 ou 400 000€ de plastique, moi ça ne me choque pas.
Ce qui me choque, c'est qu'on vienne s'en plaindre...
VdB

Ce qui rend le coût des bateaux plus élevé, c'est que ceux qui les achètent aujourd'hui veulent avoir le même confort à bord que dans leur appart. Sortir en mer, c'est secondaire, et même parfois ça fait peur quand elle fait des bosses... VdB

Chacun son choix, selon ses moyens et ses envies. Ou presque: si ce sont les séquelles du dernier accident et des limites physiques qui m'ont fait finalement choisir un "petit" 37", j'avoue m'en féliciter rétrospectivement tous les jours. Manœuvres plus faciles, navigations aisées même en solo, acceptable en mode "camping-car" en couple 6 mois sur 12. Et surtout, des frais de port et de maintenance acceptables. Là ce sont plutôt mes envies d'avoir un voilier "au top" et les besoins de compenser nos muscles défaillants qui plombent la note. Mais si tous ces gadgets finalement me rassurent et s'ils sont dans mon budget, pourquoi m'en priverais-je?

Rien de ce que j'ai fait subir à mon voilier ces deux dernières années n'était indispensable. La preuve: les premiers 9 mois de vie à bord, je m'en passais aisément. Mais ce sont des éléments qui nous apportent du confort, moralement comme physiquement. Le winch électrique, par exemple, je pouvais m'en passer. Mais la première fois que j'ai dû envoyer un gréeur dans la mâture, j'ai compris que ce simple exercice m'amenait physiquement à mes limites et qu'il serait plus sage d'y suppléer avec un petit moteur. Qui nous offre paradoxalement plus d'autonomie puisque ma femme peut désormais m'envoyer en tête de mât par une simple pression du pouce sans l'aide des voisins.

Les prix en Algarve sont à mon goût quelque peu excessifs en saison, avec des places à 52 euros la nuit à Portimao, voire 56 à Lagos pour un voilier de 11,25 mètres? Qu'à cela ne tienne, en 2023 j'avais attendu début octobre pour remonter de Porto Santo et bénéficier des tarifs basse saison. Et en allant à peine plus loin, les tarifs sont plus raisonnables (VRS, Ayamonte, Alcoutim...)

Après tout, un voilier permet de voyager, non ? ;-)

La plus grande unité en 1976 du chantier Jeanneau, le Gin Fizz. Un 37 pieds Fabriqué jusqu’en 81. Il s’en est vendu 450. Aménagé aux standard de l’époque : pas d’enrouleur guindeau manuel 170 litres d’eau. Un seul wc/douche collé à la cabine avant. 11 couchettes ! Qui dit mieux. Winch non st évidemment. Moteur de base 30cv ou Perkins 40cv refroidissement direct. Pas d’eau chaude. Électricité en 6volts. Etc et cher pour l’époque

J’ai été aux baléares il y a deux ans par la côte jusqu’à Barcelone.
Je confirme c’est nous les pigeons. Je ne suis pas près d’y retourner. On m’a même proposé une bouée à 100€ !
Mais il faut y aller avant début juin, j’ai pu mouiller à PortLLigat gratuitement et visiter la maison de Dali sans réserver à l’avance !!
Deux jours après c’était payant.