tarif du canal de suez

Si ça n'a pas trop changé...
Que tu sois à la pseudo-marina de Bur Fouad pour descendre, ou au mouillage de Suez pour remonter, dès ton arrivée tu seras sollicité par des "agents locaux", intermédiaires volubiles et débrouillards qui connaissent comme personne les méandres de l'administration égyptienne, les manies de ses fonctionnaires, et surtout qui arroser et combien pour obtenir le précieux sésame tout en réduisant les délais.

Ces gars là sont en général polyglottes et bénéficient d'une accréditation pour accéder à la zone portuaire, ce qui en principe les rend crédibles.
Mais nous sommes en Orient, où tout se négocie !
L'art du backchich ne s'improvisant pas, surtout quand tu débarques, discute avec ces lascars, mets-les en concurrence, prends ton temps, observe leur attitude avec les skippers qui sont arrivés avant toi, écoute l'avis judicieux des navigateurs qui ont traité avec eux et choisis finalement ton "agent".

Pour le prix, la taxe d'état compte souvent moins que l'appétit des fonctionnaires et des intermédiaires... Au pif, je dirai quelques centaines de dollars si tu sais "convaincre" avec des arguments sonnants et trébuchants.
Plus un petit quelque chose pour les militaires si tu passes la nuit à Ismaïlia pour descendre à terre, et bien sûr un pourliche raisonnable pour le "pilote".

Equipiers ?
Pas à ma connaissance, j'ai fait un transit solo.
Par contre, obligation d'avoir à bord un pilote, qui la plupart du temps n'a pas grand chose à faire sur un voilier, souvent ne parle qu'un pidgin rudimentaire en plus de l'arabe, mais peut éventuellement servir d'interprète aux postes militaires, surtout dans la deuxième partie après le lac.

Quelques uns se contentent de 20 dollars (après en avoir réclamé 100 !)et te laissent des gateaux au miel et des dates, si tu leur as offert le thé ou le café.
Bref, rien à voir avec Panama où malgré le bordel latino, les formalités, les cautions et les règles de route m'ont paru beaucoup plus structurées.