sujet "abordage evité"
je rouvre le sujet car il est mode "debat" et au bout de 3 reponses on ne peut plus intervenir ,c'est dommage car il est intéressant
-Sur le Ripam ,j'ai deux interrogations :
Le Ferry est en mode rattrapant le voilier .
-certains disent qu'il doit passé sur son td ,je ne voie pas cette regle sur mon RIPAM ..pour moi il peut passer d'un coté ou de l'autre
- par ailleurs Johann78 n'est pas d'accord avec certain avis sur le Ripam egalement sauf qu'il enumere les cas "sauf dispositions contraires" et dans ces dispositions contraires on a le navire rattrapant ,qu'il rattrape un voilier ou un mecanique c'est la m^me chose c'est à lui de manoeuvrer
En effet, ferry rattrapant. Je ne comprends pas du coup pourquoi Benji56 n'a pas gardé la même trajectoire. Lui seul peut nous répondre.
le navire rattrapant doit s'écarter,
là on est au large, pas dans un chenal, pas handicapé par son TE,
il doit éviter.
le rattrapant doit s'écarter mais comment à td ou bd .. pour moi c'est comme il veut d'un coté ou de l'autre il n'y a pas de regle sauf dans un chenal ou chacun doit garder sa "droite"
Qu'est-ce que cela changerait si c'était un croisement et pas un rattrapage ?
ça changerait qu'arrivant face à face, chacun doit s'écarter sur son tribord (rouge sur rouge)
un croisement c'est l'un en face de l'autre chacun va vers l'autre ...on se croise ou l'on se depasse comme sur la route
Pour les dépassements au large, aucune contrainte sur le dépassement qui s'effectue du coté souhaité par le rattrapant. Le rattrapé étant privilégié il maintient sa route et sa vitesse.
rouge sur rouge je comprends pour les bateaux à moteur ou des voiliers faisant route au moteur.
Dans le cas de voilier se croisant ce n'est pas ce qui convient de faire, tout dépend d'où on recoit le vent et si on est au vent ou sous le vent.
Pour un voilier et un bateau à moteur, le voilier est censé être privilégié (sauf cas énoncés dans le post précédent).
Je vais vous raconter une pure fiction.
je suis capitaine de ferry assurant la liaison Barcelone Palma. Il m'arrive assez souvent d'être sur la même trajectoire que des voiliers. D'habitude je les passe sous le vent pour moins les perturber, je navigue aussi à la voile durant mes loisirs.
L'autre jour je rattrape un voilier, je dévie ma route de quelques degrés pour passer à son bâbord, je suis encore à 2nm de lui. À un nm de lui il abat sans raison apparente, je rajoute quelques degrés, il abat encore plus, je ne comprends pas. J'ai eu la frayeur de ma vie.
Ça serait bien de relire avant de dire, le ferry passait sur mon bâbord (sous le vent donc) et à quelques minutes du cpa il "lofe" donc pour se retrouver pile sur moi, l'ais affichait donc CPA : 000. Comme je l'ai dit j'ai attendu un bon 30 secondes avant d'abattre, 30 secondes avec un CPA à 000 et un bordel qui m'arrive dessus à 30 nœuds ! Et pour la suite Il faut bien comprendre que quand tu marche à 5/6noeuds ta manœuvre fasse à un truc à 30 nœuds ça n'a pas grand effet, c'est comme éviter un avion de chasse avec ton parapente.
Il m'est arrivé à peu près la même chose il y a deux semaines, je l'ai juste appelé sur le 16 pour lui demander de quel côté il allait passer, sans changer ma route.
Comme matelot@19001 la semaine dernière en rentrant de Galice ça m'est arrivé:
Je l'ai appelé pour lui demander "qu'est-ce qu'on pouvait faire pour éviter la collision" ... (Il faisait 150m et marchait à 12nds et moi 11,30m à 6nds)
:P
- Il m'a gentiment répondu par cette question: " Souhaitez-vous conserver le même cap ? "
- Moi: "Si possible oui :) "
- Lui : "Ok je me déroute sur votre arrière, bonne navigation."
Facile
Fañch
il y a une façon simple de savoir si le rattrapant ou autre est en trajectoire collision ..c'est d'utiliser le compas de relevement ..si l'angle ne change pas ce n'est pas bon ... et avec un compas de relevement on voie tout de suite et rapidement ..
j'ai regardé la notice des AIS suivant la vitesse du bateau l'echoc peu mettre jusqu'à 3mn avant de se deplacer sur l'ecran ..alors 3nm à 30Nd ça fait du chemin
Le cas d'un rattrappant qui déboule à 35 noeuds c'est la pire des situations car souvent on a tendance à regarder plutôt vers l'avant.
Que faire dans de pareilles circonstances ? Et bien le mieux qu'on peut, et surtout, il n'y a pas grand chose en fait à part appeler sur le 16 de la manière la plus flegmatique et courtoise possible. Ca peut aider si le type à la passerelle est occupé à mater les dernières photos de Kim Kardashian sur son phone, avec un peu de chance avec l'appel il lève son nez et nous voit.
Comme toujours le bon sens, le bon sens et encore le bon sens. Je ne vois pas trop comment le ripam ou autre va nous sauver des flutes dans un cas pareil. Ca devient un peu comme une secte ici, avec ses livres saints. Le nouveau testatment (Ripam), l'ancien testatment (la div240) qui vont à deux sauver nos âmes de la damnation...
Avec le radar et l’ais je veille à 360 degrés. Si j’ai un doute ( la plupart des cas je vois où il va passer c’est quelquefois à 1 mille et c'est un peu inquiétant mais en principe sans risque) à 10 milles voire un peu moins sur une route probable de collision avec une cible qui se déplace à plus de 20 noeuds ce qui laisse quelque minutes avant collision contact sur le 16 ça répond quasiment toujours à la deuxième tentative surtout qu’avec l’ais car on a une identification. Si pas de réponse ce qui m’est arrivé rarement je prends une route de dégagement à 30/40 degrés de ma route en respectant le Ripam s’il s’applique et en ayant une préférence pour passer derrière lui. Cela m’est déjà arrivé deux ou trois fois en plusieurs dizaines de milliers de milles parcourus notamment en Méditerranée. Bien sûr j’informe sur le 16 de mon changement de cap.
Il semblerait qu avec l Ais les veille à l'extérieur ne sont pas respectées.
Ça montre simplement que des règles existent ,et qu’elles sont plus interprétées que pratiquées...
Mon avis sur la question: l’AIS devrait être obligatoire pour tout bateau voile/moteur ayant l’autorisation de naviguer jusqu’à 6Mn d’un abri.
Je ne comprends pas les VHF avec un AIS récepteur et non émetteur. Avec les deux en cat B tu vois et tu es vu, un clic sur la cible tu la contactes sur le 16, bref, si un bateau te suivant a 30n te fait peur , tu sais qu’il te voit et tu peux (dois) le contacter pour désamorcer une situation potentiellement dangereuse.
(de nuit difficile de voir le nom de navire selon les conditions)
Le bon sens c’est juste de faire les bonnes actions au bon moment, la VHF est obligatoire , ce n’est pas parce qu’elle fait jolie....
Tiens, il y a peu de temps, en voilier de petite taille, pour sortir de l'archipel des Glénan (au moteur, marée basse) nous nous sommes fait rattraper par un voilier qui a failli nous percuter.
Je ne vais jamais vite au moteur, je n'aime pas le moteur, ni le bruit, ni l'usure inutile.
Un gros voilier (12m ou plus?) arrivait très vite derrière nous, mais je regardais devant, forcément, pour respecter les alignement.
Ma compagne m'a prévenu "il nous arrive dessus" !
j'ai dévié de mon cap vers babord, mais il nous a suivi, et à quelques mètres seulement, le gars nous a aperçu et a viré son pilote pour virer ;-)
Il avait l'air pas très réveillé et pas très fier.
Bon, il nous a salué quand même... Et nous de même...
Beau voilier immatriculé en Allemagne.
Pour ma part, j'ai une histoire similaire, mais je ne me suis pas trop posé de questions sur le moment (par contre, à bord, ils ont du avoir les oreilles qui sifflaient, parce que j'ai sacrément gueulé et les ai traité de tous les noms)
J'arrive dans le port d'Arbatax en Sardaigne, de nuit, sachant que je ne connais vraiment pas le port. Je viens du large, et je fais un cap au ~250° à 4noeuds. A noter que j'ai un AIS émetteur : il ne peut pas me rater.
A environ 1 mile de la jetée (je suis au moteur, en solo, légèrement défoncé après avoir passé 7jours en mer pour la première fois de ma vie), je vois un énorme ferry (taille paquebot) qui arrive du sud avec un cap au ~20° (donc, il passe sur mon arrière)
Je ne capte pas immédiatement que le port l'intéresse, pour moi Arbatax est une petite marina de plaisance, et depuis le Costa Concordia, je sais que c'est un peu le jeu à qui va raser les côtes au plus près. A ce stade, je pense déjà pas beaucoup de bien de ce géant.
Puis le bateau se met à virer doucement, pour faire un cap plein nord, donc droit sur moi. A présent, je le maudis un peu plus, mais vu qu'il est sur mon travers, je me dis que j'aurais le temps d'avancer pour qu'il passer sur mon arrière.
...
Mais il continue à virer bâbord, avec un cap genre 320°, et là je comprends qu'il va droit sur l'entrée du port. Je ne suis pas super lucide, mais inconsciemment, je réalise qu'il ne va pas très vite. Par contre, je sais consciemment qu'il ne peut pas virer davantage, d'ailleurs je me demande sérieusement s'il ne va pas déjà se prendre la jetée.
A ce stade, je le traite sérieusement de con, vu qu'il va longer la jetée à moins de 100m, et qu'il cherche à passer au moment où moi-même je croiserais la jetée (on est tout à fait en route convergente à présent)
Depuis le début, je n'ai fait aucune manoeuvre, sinon peut-être une légère accélération quand je pensais qu'il allait me raser les fesses.
Mais quand je réalise qu'il va passer en force, je fais un grand cercle (sur tribord) à 0.4 mile de la jetée, et je stoppe le moteur, pour le laisser passer totalement devant.
Si j'avais pu dessiner un doigt d'honneur sur la trace AIS, je l'aurais fait. Au lieu de ça, il aura eu un trait tout droit avec un petit rond au bout... Au moins, ca montre clairement mon message : "passe devant coco, je suis à l'arrêt"
A noter qu'à ce stade, je pense qu'il va simplement dépasser la jetée, et continuer tout droit pour aller se perdre quelque part dans la baie, où un bateau pilote l'attend.
Il passe à 300m, et je le hais.
Ensuite, j'ai le temps de le voir faire un demi-tour sec derrière la jetée (hein ?) et rentrer exactement là où je penser aller, à savoir dans la marina (hein ?)
20 minutes plus tard, quand je me décide enfin à passer la jetée à mon tour, il est déjà amarré, en train de charger/décharger dieu sait quoi. Et je n'ai compris comment était foutu le quai des ferry que le lendemain.
Pour notre défense respective, aucun de nous deux n'a eu une manoeuvre peu claire : je n'ai pas bougé tant que sa manoeuvre n'était pas claire et que nos routes soient convergentes, et lui a très ostensiblement voulu me faire des bisous. J'imagine qu'il était évident pour lui que je ne dormais pas à l'approche du port, sinon, il me passait dessus.
A noter que je suis conscient que le ferry était privilégié, et donc que les choses se sont passées comme elles devaient se passer. Si j'avais su depuis le début que le ferry allait faire cette manoeuvre, je l'aurais laissé depuis le début, sans le maudire, ni lui, ni ses 75 générations.
J'applique ma version personnelle du Ripam : si vous voulez bien me laisser passer, c'est très gentil, sinon, après vous avoir laissé le temps de réagir, je ferais une grosse manoeuvre bien explicite pour vous montrer que je vous laisse passer. Grace à ce fil, j'apprends en plus qu'il faut privilégier les manoeuvres à tribord, merci !
(et si l'autre bateau fait 2 virements de bord opposés pour conserver sur une route convergente, j'envois sa trace AIS aux affaires maritimes, avec mes amitiés)
Rien à voir, mais j'ai eu une péniche qui m'a croisé dans un canal, en se mettant totalement au milieu du chenal sans se pousser d'un iota, pendant que je suis tanqué dans les roseaux.
Cette gentille péniche m'a appris un truc : c'est passionnant de filmer avec mon smartphone les bateaux qui font une manoeuvre dangereuse juste à coté de moi. (alors, évidement, la péniche, elle le voit, c'est amusant d'ailleurs de voir la péniche suivante faire tout plein d'écarts pour se pousser un peu au dernier moment ... Evidemment, en mer, mon enregistrement sera moins explicite avec la distance ... Pas plus mal d'ailleurs, les pêcheurs ont probablement l'humour encore moins développé que les péniches)