Skipper à la mer de nuit, équipiers débutants : bravo à la SNSM !
Un skipper tombé à la mer hélitreuillé de nuit, ses passagers novices sauvés par un plongeur
Bravo au sauvetage,mais,que fait un voilier de nuit avec 3 passagers inexpérimentés dans 4 m de creux..?
Je veux dire,ok on peut etre dehors de nuit seul compétent ( puisque pas d’aide) dans 4 m de creux..mais n’est il pas plus sage de trouver un abris avant la tombée de la nuit pour attendre le lendemain de repartir si les conditions sont correctes..?
Ils ont localisé l'homme dans l'eau uniquement avec les caméras thermiques?
Ils ont appelé l’épouse d’un d’entre eux, qui a appelé les pompiers qui ont appelé le CROSS. L’alerte a donc pris plus de temps qu’un Mayday sur le canal 16.
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Arrivé sur zone à 19 h 23, soit 24 minutes seulement après l’alerte, l’hélicoptère de la Marine Nationale parvient à repérer l’homme à la mer et à réussir son hélitreuillage à 19 h 34
Quelle efficacité! Impressionnant!
Je viens de faire la même navigation en solo pour aller d’Oleron à Royan. J’ai attendu mardi que les vents passent au nord (en cas d’avarie) et que la mer se calme (un peu car elle était forte surtout l’entrée de la Gironde).
Ces marins sont inconscients
Savez-vous quel type de voilier était-ce?
Pour ma part je naviguait sur un Dehler 35 de 1997 et déjà on peut dire que les 7 heures de navigation étaient « musclées«…
super bravo les sauveteurs mais que de leçons a retenir
Je ne sais pas ce qui a poussé ce capitaine à prendre la mer dans ces conditions, mais après tout, F6 ce n'est quand même pas la tempête de l'année, même avec 4m de creux, si on a un bon bateau et qu'on sait le mener.
Par contre, ce qui me chagrine dans cette histoire, c'est l'idée que l'on est surhomme et qu'on ne peut donc pas tomber à l'eau... Avec un équipage compétent, ok on peut prendre le risque de leur donner l'occasion d'un exercice en conditions réelles; mais avec des débutants malades, le bilan c'est possiblement 4 morts.
Mais c'est vrai : nous les zommes-les-vrais-les-durs-les-tatoués, on ne passe jamais par dessus bord.
C'est pourquoi de nuit, quelles que soient les conditions, j'oblige ma skipette à avoir gilet et sa longe accrochée. Lignes de survie sur chaque bord + dans le cockpit.
Si le skipper avait son harnais, si il était attaché, pas de soucis, pas d'histoire.
Content de la fin et sauvetage réussi, mais quand la vie de plusieurs personnes en dépend le minimum est de respecter les règles de sécurité.
C’est tris marrant,ca ..!
Si tu es attaché avec ta longe sur ta ligne de vie,tu n’es pas supposé passer par dessus bord..vu que c’est pour ca que tu portes ce materiel de sécurité..
Si ton bateau se deplace a 4 nds ou plus,et si tu es accroché a une longe trop longue ,que tu passes par dessus bord et que tu traines derriere ton bateau en mode rapala,tu n’as aucune chance de remonter a bord ..seul.( soixante ans ou moins)
Raison de plus si ca piaule,si y’a de la mer,si c’est de nuit,si tu es le seul competent a bord, de t’attacher correctement sur ta ligne de vie.
Je ne juge pas ce skipper,il a fait une connerie ,ca arrive a tous le monde ,mais on peut en debattre et/ou rappeler les gestes essentiels.
a chacun ses limites , limites suivant l'expérience ,suivant le type de bateau et suivant l'équipage embarqué ..
Donc ,perso afin de ne pas me prendre la tête ,ma limite pour partir en mer c'est au dessus de F6 niet et mer forte donc Douglas 5 ..l'un ou l'autre .. donc mer 6 c'est a dire tres forte pas de sortie et celà quelque soit les circonstances .Et une fois j'ai été bien content d'avoir respecté MES limites ...là compte tenu de l'état de la mer je ne serai pas sortie du port.
Sinon la pratique à bord , la nuit tout le monde est attaché ,qu'il fasse beau ou pas, il n'y a pas à discuter ,c'est ainsi ..
Autre chose: j'informe tous les debutants dés que l'on sort du port à appuyer sur le bouton "distres" de la VHF qui est toujours allumé.
Apres ...
La première chose que j’ai appris à ma femme lorsqu’elle découvrait la navigation à la voile, a été mise à la cape du bateau si quelqu’un tombe à la mer.(Moi en l’occurrence😉).
Quand on navigue dans les Caraïbes, de temps en temps, je la regarde et je lui dis :
–je crois Que je viens de tomber à la mer arrête le bateau.
Et on débriefe pour voir en combien de temps cela a-t-il été fait et quel geste n’a pas bien été effectué.
Faire cette manœuvre régulièrement, permet de se sentir à l’aise avec la procedure, elle, et moi..
Force 6, bateau de 10m, mer formée conforme au vent, vu comme cela on peut penser que même si c'est musclé, si la météo est stable il n'y a pas de situation dangereuse.
Maintenant je ne connais pas le skipper, ni la position exacte du drame, mais je sais que dans le coin, sur le trajet il y a les bancs de la mauvaise , et qui portent à merveille ce nom.
Ces bancs provoquent, de façon très brutale (avant rien, après l'enfer) des déferlantes particulièrement cassantes. Même les pêcheurs qui connaissent très bien le coin s'y font prendre de temps en temps, car ce banc bouge.
C'est pour cette raison que la passe qui va à Royan "oblige" les navigateur à aller à plus de 10 miles des côtes. Il faut absolument contourner ce piège, PAR TOUS TEMPS, ce qui implique d'être certain de sa position.
Perso, je suis à bord celui qui connait la navigation. Jamais je ne partirais dans ces conditionnions. Je suis un amateur, un "plaisancier' , pas un pro de la course au large. Connaitre ses limites c'est la première chose à connaitre. Après oui, tout le long des côtes il y a des pièges, bien plus qu'en haute mer, et qui nécessitent de se renseigner. En haute mer, les problèmes sont différents.
J’ai passé la mauvaise juste le le de après-midi et je peux vous dire qu’il fallait bien tenir le bateau pendant environs 30/40 minutes le temps de passer l’endroit le plus critique.
Je confirme qu’il ne faut pas s’y aventurer au delà de force 5/6 avec une mer forte sinon c’est casse garantie.
De plus il faut y passer en anticipant l’avarie. Pour mon cas je suis resté au nord du chenal les vents étaient nord et début de jusant à marée de 50… Et c’était déjà impressionnant ; je conseille à tout les marins qui veulent emprunter ce passage de ne pas hésiter à reporter en cas de doute
C'est bien quelque chose qui me fait peur. Me retrouver à l'eau avec un équipage incapable de me récupérer.
Première chose que j'apprends à mes passagers : appuyer sur le bouton de la l'ASN et comment fonctionne la VHF pour si jamais il m'arrive quelque chose. Au moins, eux, seront sauvés, enfin je l'espère. Sur moi, je porte ma brassière avec une balise personnelle, mais si je suis inconscient, je ne pourrais pas déclencher la balise.
Je ne porte aucun jugement sur ce qui aurait pu finir en drame, je n'étais pas à bord, je ne sais donc pas ce qui s'est passé. Juste heureux que tout se finisse bien.
J'ai eu le skipper au tel. Je le connais bien, c'est un type serieux avec la sécu. Il s'est décroché du point cockpit pour aller à la tac, et juste quand il enjambait la descente, il y a eu un gros coup de gite qu'il n'a pas vu venir, et sa main a glissé, il s'est retrouvé direct le dos dans la filière la tête plus bas que les pieds, ses jambes ont touché l'eau et il a basculé en une fraction de seconde. Il m'a dit qu'il s'en voulait de ne pas avoir briefé les équipiers sur la vhf avant le depart, un des gars a un petit canot moteur et etait censé savoir utiliser la vhf, apparemment il était complètement malade, ne tenait pas debout, a essayé mais la vhf n'était peut-être pas sur le 16 et il ne s'en est pas depatouillé, et ne connaissait apparemment pas le 196.
Le message est parti avant d'être fini. Enfin, c'est l'histoire qu'il aurait pu me raconter si je le connaissais, hein, vous avez tous deviné 😉
C'est tentant de tirer de conclusions, mais on a quand même bien peu d'éléments.
Oui et non.
Il faut savoir prioriser les actions,comme:
-Appuyer sur mob (action facile)
-Jeter la bouee ( action facile)
-Mettre a la cape ( action apprise et maitrisee)
- utiliser la vhf ( action apprise et maitrisee)
Savoir utiliser la vhf,oui..mais en plein atlantique..personne ne te repondra et le bateau continue sa route et en tres peu de temps on perd de vue la tete( petite ,tres petite) sur la surface de la mer,et par intermittence a cause des vagues , plus facile avec un bonnet rouge de COUSTEAU ( surtout pas en taille M,si..parceque avec bonney M daddy cool..) ,ou la capuche fluo du ciré.
Appuyer sur MOB ,jeter la bouee et Savoir arreter le bateau en 5 secondes sous voile et rester a proximiter de la personne a la mer,me semble prioritaire a appeler au secours.
De travers a pres,une mise a la cape te rapproche en derivant de la personne a l’eau.
Pour etre sure que certains ne se méprennent pas,ceci est un avis..pas une leçon.
Je pense qu'il faut surtout savoir que rien, vraiment rien n'arrive "qu'aux autres" et que dès qu'on largue les amarres, on se retrouve dans un milieu merveilleux mais qui présente toujours un danger.
Ce danger est présent aussi bien par très beau temps calme (c'est à ce moment qu'on n'est pas attaché et qu'on part regarder les étoiles sur la plage avant et merd...... on glisse) que par mauvais temps. Nous sommes tous, absolument tous à la merci d'une erreur, d'une étourderie, de la fatigue, de la trop grande confiance en soi etc.
C'est pour ça que donner des conseils ou des critiques est certes parfois intéressant mais le plus souvent inadapté à ce qui s'est réellement passé lors d'un accident, sauf à avoir été présent à ce moment là.
Et dire qu'on est passé au même endroit une heure avant ou une heure après ne signifie rien non plus. Les conditions à un endroit donné changent à chaque vague.
Bonjour,
en ce qui concerne la possibilité de remonter à bord après être tombé à l'eau en restant attaché par la longe du harnais, j'ai testé involontairement.
Deux à bord en remontant d'Espagne sur Sète en coupant le Golfe du Lion en trace directe, vent de SO 15' sous spi, conditions idéales, le speedo entre 6 et 8 noeuds.
Un banc de dauphins vient jouer autour du bateau.
j'attrape ma GoPro, une amarre sur laquelle je fais un noeud de chaise large et dont je frappe l'autre extrémité sur un taquet arrière. Masque, tuba.
Je rentre le torse dans le noeud de chaise, descend sur la jupe et me mets à l'eau en bascule arrière.
Tout de suite, le tuba part en arrière et j'aspire plus d'eau que d'air. N'importe, je filme les dauphins et aussi les filets d'eau sur la quille et le safran on se croirait en soufflerie, étonnant.
Mais quand même, il faut rejoindre le bateau. Je suis à une dizaine de mètres, et j'essaie de me tracter main sur main sur le bout.
Ben c'est pas croyable l'effort qu'il faut faire et encore, je suis à peu près hydrodynamique sans gilet gonflé qui freinerait en plus.
Mon équipier a dû mettre le spi en drapeau en choquant l'écoute grand pour ralentir le bateau et m'a aidé en tirant sur le bout pour me ramener à bord sinon j'y serais encore.
Et à l'époque, j'étais tout juste sexagénaire.
J'ai tiré de cette expérience les conclusions suivantes:
- Quand on navigue en équipage, au moins un équipier doit pouvoir assurer les mêmes fonctions que le patron et avoir les mêmes compétences, connaissance du bateau et facultés de décision. ( le mot anglais skipper me fout les boules, j'aime pas l'hégémonie anglo-saxonne )
- Personne ne doit tomber à l'eau quelles que soient les circonstances, et pour cela, chacun doit avoir son gilet personnel et sa longe réglés, le gilet selon sa morphologie et sa longe pour ne pas pouvoir passer par dessus bord à n'importe quel endroit où l'on se trouve sur le bateau.
- Des points d'ancrage pour les longes accessibles de la descente pour pouvoir capeler les mousquetons avant d'être sorti.
- Ne pas jeter le pierre à ceux qui ont eu des problèmes, rien ne dit qu'on en aura pas soi-même malgré toutes les précautions prises...
VdB
Quand je naviguais dans les calanques,un des jeux et rigolade que l’on faisait entre potes etait de se laisser trainer par le bateau,oui je ne suis pas le seul a le faire.
Une boucle autour du poignee pour ne pas avoir a tenir le cordage,le but etait de descendre le plus droit possible pour descendre le plus profond pour ensuite se faire remonter comme une balle a la surface tracté par le bateau : sensation garanties.
A 3 kts c’etait possible mais il y avait un bel effort a faire pour rejoindre la jupe,alors j’imagine qu’a plus de 4/5kts surtout si habillé,gilet automatique percuté ,le stress de la situation,voir la temperature de l’eau ca va etre compliqué.
Mon 1 er mono etait un petit scout 27 et quand je naviguais dans les calanques en été et en solo ( sans gilet mais avec un short quand meme) je laissais toujours trainer un bout dans l’eau d’un douzaine de metres en me disant que si je tombais je pourrais toujours le choper..
Et bien en naviguant a 4/5 kts ( avec des equipiers a bord) je me laissais tomber volontairement au maitre bau,pour esperer attraper le bout.
Le temps de tomber,de ressortir la tete de l’eau et de voir le bout et de l’attraper etait realisable,mais plus vite et ,a part avoir 30 m derriere
Mission delicate.
Pour me faire remorquer sans fatigue rien de mieux que des noeuds de chaise (doubles avec leurs doubles, c'est mieux) placés le long du cordage de traîne, avec un noeud de chaise simple en extrémité.
Au lieu de faire travailler les bras, on place un pied dans une des boucles et on est ainsi poussé sans fatigue; et pas tracté. La main ne servant qu'à se maintenir le long du cordage.
Mon propos n'est pas de donner des leçons à qui que ce soit et de porter des jugements.
Nous naviguons souvent la nuit, à deux, et avons pour principe de toujours faire un briefing avant la tombée de la nuit de façon à anticiper les problèmes qui pourraient survenir et engendrer des manœuvres accidentogènes, nous exposant au risque de chute la mer :
Route étudiée afin d'éviter autant que faire se peut les empannages et les passages des rails des cargos aux endroits où le trafic est le plus dense. De même, la nuit, nous essayons de choisir le bord ou le bateau sera le moins exposé à la mer en la prenant le mieux possible.
Bateau bien rangé, pas de bouts qui traînent.
Voilure adaptée aux changements de force du vent dans la nuit. Nous n'hésitons pas à sous toiler le bateau.
Lampes à portée de main.
Et bien sûr, gilet capelés et longes de harnais à poste.
On peut être admiratif du travail des sauveteurs dans le cas présent. En se rappelant qu'une intervention la nuit les met également en danger.