[retours d'expériences sur le dériveur lesté en particulier le Sun Odyssey 389]

Bonjour, je serai intéressé par tous retours d'expériences sur le dériveur lesté en particulier le Sun Odyssey 389 (mon coup de cœur du moment). Stabilité et comportement par mer formée, couple de redressement, manœuvre de port (bisafran), effet "cloche pied" atténué ou pas, voilier de long voyages ou pas, merci ++ d'avance.

L'équipage
03 oct. 2016
06 oct. 2016

bonjour,
Notre jurançon est un DL aluminium et je peux juste donner des retours sur celui-ci:
- un DL a une sorte de "saumon" sous la coque qui a certains effets d'une quille longue. Par exemple, d'augmenter le rayon de giration dans les manœuvres. il faut donc mieux anticiper et savoir bien jouer de son pas d'hélice si on a besoin de fait un demi-tour dans peu d'espace. Ca risque d'etre encore plus le cas avec un bi-safran (ce que nous n'avons pas)
- en matière de stabiité de route, la quille longue aide et en plus, la possibilité de modifier le plan de dérive est un réglage de plus, aux allures arrivées, pour doser l'ardeur et donc la dureté de barre et donc faciliter le travail du régulateur, en plus du réglage des voiles.
- en grande croisière, les immenses avantages du DL sont d'une part la possibilité de réduire le tirant d'eau ce qui donne accès à des mouillages ou amarrages plus proches du rivage, donc plus abrités, plus sécures et d'autre part la capacité à échouer sur le sable, ou sur le gravier, à flanc, là où il n'y a pas de quai , de grue ou de fond suffisamment dur et plat pour béquiller.
- dans le très très gros temps, il est avantageux de pouvoir remonter la dérive, ça diminue le risque de retournement en cas de vague trop par le travers. notre expérience est que remonter la dérive, lorsque nous sommes la cape, réduit les mouvements du bateau (encore plus que ce que la cape elle-même apporte)

isabelle, de Skol

06 oct. 2016

La réponse de Skol a du combler babar : il est déjà parti ! :lavache:

06 oct. 201606 oct. 2016

Non, non, me revoili me revoilà ! Merci ++ pour cette première réponse. (oui je sais, le sujet a déjà été traité ++fois ;-))

Un site intéressant: www.boat-specs.com[...]/fr/ pour comparer des surface de voile au près / déplacement, surface de voile au portant / déplacement, rapport déplacement longueur (DLR), rapport de leste, vitesse critique.
Valeurs qui ne sont pas dans les flyers glacés des vendeurs !
Babar

06 oct. 2016

Le DL...
1. c'est très bien pour faire du rase-cailloux, mouiller et se poser "là où les autres ne vont pas"
2. c'est un peu moins bien pour marcher vite et bien à la voile (centre de gravité haut, épaisseur du saumon)
3. c'est beaucoup mois bien pour manœuvrer si la dérive est relevée

A part ça... c'est juste un compromis entre le DI et le Quillard, pas toujours judicieux à mon sens.
Au delà de 30 pieds, et depuis quelques années, il y a bien souvent 2 safrans pour pouvoir poser sans béquilles (encombrant, fastidieux). Attention au jeu dans les bagues et aux potentiels chocs sur les "semelles". Pour les manœuvres, il ne faut pas hésiter à avoir de l'ère!
Voilà ce que je retire de mes quelques jours passés sur un Océanis 311 (bi-safran / dérive lourde= sensible au talonnage!) et 20ans sur un Kelt 760 DL (béquilles / dérive en tôle= fusible en cas de talonnage).
:alavotre:

06 oct. 2016

PS: pardon... "de l'erre"... :litjournal:

06 oct. 2016

J'ai eu trois dériveurs lestés, de 6,5 m à 10,5 m, qui m'ont comblé, mises à part, la remontée au vent dans la mer agitée et la manipulation des béquilles.
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j'ai cru trouver le compromis idéal avec le biquille : erreur. Ce n'est mieux ni au près (je parle de biquille à petit tirant d'eau, pas de RM ou bateaux du genre), ni pour poser (je passe les détails qui ne sont pas le sujet).
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Finalement, je trouve qu'avec son saumon de lest écrase cailloux protégeant parfaitement la coque, et intégrant tout ou partie de la dérive, c'est un bon compromis.
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J'aime les DL du genre Sancerre ou Hood 38, dont la dérive est gigantesque, portant le tirant d'eau à plus de 3 mètres, sans encombrer les aménagements.
Mon DL de 10,5 m calait 1,10 / 2,60 m. C'est pas mal.
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malheureusement, je crois que ce n'est la cas d'aucun Jeanneau, dont la dérive est une petite tôle rectangulaire ne rentrant pas dans la coque.

06 oct. 2016

Lest en fonte, dérive en composite verre/polyester pivotante dans le saumon. 2.25m en position basse....

17 mai 2021

Bonjour,

je viens d'acheter, il y a 2 mois, un SO 389 DL. Mes premiers retours sont basés sur peu de navigations : le tour de Bretagne (Crouesty-Lézardrieux) en solo durant le we de pâques, et quelques navigations côtières.
Concernant les manœuvres, il tourne sur place, même sans dérive, pour peu qu'il avance, ne serait-ce qu'au ralenti (- de 2 nds). J'ai un propulseur d'étrave, je ne suis pas sur que cela soit nécessaire, mais bon, c'est sécurisant lorsqu'il y a du vent ou que la manœuvre part un peu en cacahuète.
Je confirme ce que dit Babar, c'est une dérive en stratifié, profilée, qui porte le TE à 2,25m. Au début, je la mettais à toutes les allures, mais elle se met à vibrer au dessus de 6,5 ou 7 nds. Je la relève donc dès que je ne suis plus au prés, et le bateau marche très bien.
Je l'ai posé à l'ile d'Er, impeccable sur un sol plat et dur, et au fond de la chambre à Brehat, sur un sol qui est recouvert d'une petite couche de vase (10cm), avant de toucher du sol dur. Je pense que le principal risque est de se poser en travers de la pente, ce qui n'etait pas un pb avec mon DI ... Donc un sol plat ou un mouillage arrière pour rester perpendiculaire à la pente. Je pense qu'il n'aime pas la vase molle, surtout au niveau des safrans : je pense que l'angulation les fait mal travailler.
Voila me premiers retours.
Christophe, sur Hobby Wann

Phare du monde

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2022