Questions sur la quille des bateaux Amel (principes et fonctionnement)

Bonjour,

J'ai lu ici, à moins que je me trompe, que la quille de certains voiliers Amel serait creuse et utilisée comme réservoir d'eau.
Je présume que lorsque l'on utilise cette eau en cours de navigation, la quille s'allège donc.

Est ce que le comportement du bateau en est modifié?
Lisant leur fichet technique je me demande si le rapport déplacement/ballast des Amel est donné "quille pleine"?
Est-il possible de nettoyer ou changer ce réservoir inséré dans la quille?
Est-il possible d'utiliser ce réservoir pour de l'eau potable?
Est ce une technologie spécifique à Amel, ou d'autres constructeurs utilisent-ils aussi ce principe?

Merci d'avance pour vos réponses.

L'équipage
19 avr. 2018
19 avr. 2018

Je ne connais pas spécifiquement les Amel, mais le principe du réservoir dans l'amorce que quille était très courant sur les construction polyester et acier / alu

Eau potable ou plus souvent gazole.

Sur mon précédent bateau, j'avais deux réservoirs d'eau, pour un total de 550 L, dans l'amorce de quille (avec retour de galebord, donc de volume important)

Pour un lest plomb de 1600 kg, cela changeait très significativement le comportement du bateau.

Il devenant franchement trop raide à la toile, avec des mouvemet de rappel assez brusques dans les vagues.

Mais c'est une configuration transitoire, puisque les réservoirs sont rarement pleins. Je n'utilisais les deux réservoir qu'en grandes traversées. Sinon, un seul des deux suffisait.

19 avr. 2018

"Si le bateau est , comme chacun sait , en Polyester , mais la quille est en effet en acier et est constituée de deux parties : le lest en bas ( of course ) ... et le voile de quille ( partie intermediaire entre le lest et la coque ) en acier et sert de reservoir de fuel...Ce reservoir a été sujet à de frequents problemes de corrosion l'idée originale n'était pas idiote car les fonds de SO 51 sont tres plats et peu volumineux : il était donc impossible de mettre le reservoir de fuel sous les planchers...Pour la meme raison cela a été un probleme pour les reservoirs d'eau situés dans les fonds: bilan 8 petits reservoirs qui se desamorcent vite car peu profonds et plats ... tuyauterie à n'en plus finir etc...Je n'ai jamais compris pourquoi l'architecte , Bruce Farr , en dehors de l'evidente question de centrage des poids , s'est obstiné sur cet objectif et n'a pas decidé de les loger plus classiquement sous des couchettes ? Si le SO51 est un bon bateau...cela reste avant tout un bateau de croisiere...et quelle galere ces reservoirs....!"

Dans ce commentaire de "Kea" Tu as déjà une petite réponse ... Je t'invite à regarder ce post : www.hisse-et-oh.com[...]-creuse et éventuellement de publier ton message dessus, si tu n'as pas de réponse d'ici là :) comme il parle déjà de cela...

19 avr. 2018

La construction des Amel est assez particulière , les demi coques étant assemblées par l'axe médian longitudinal puis recouverte par le pont .
Ainsi , le voile de quille présente un volume important et il est stratifié en conséquence ( échantillonnage important et gelcoat alimentaire ) , le réservoir d'eau que j'ai nettoyé hier et cloisonné en 3 parties ( Avant , médian et arrière , communicantes pour éviter les balans ) . Au fond de ce réservoir , on voit trés bien les contreplaques inox et les boulons de quille largement dimensionnés .
Les avantages , l'eau du réservoir ( 1000 litres ) est toujours fraîche puisque à température de la mer , la torpille du lest est située à 2,2 m pour une efficacité maximum .
Il y a eu un fil sur le rapport de lest faible , selon le rapport poids du bateau / poids du lest , mais c'est une mauvaise approche de la raideur à la toile car nous sommes en présence d'un bateau de voyage , trés confortable et trés équipé , et si la raideur à la toile et certes raisonnable , je n'ai pas entendu parler de retournement d'un Amel et pourtant ils ont navigué tout autour du monde de nombreuse fois .
Pour en finir avec le lest , le fait de naviguer avec le réservoir d'eau vide ne change pas fondamentalement le comportement du bateau , et il vaut mieux veiller au poids dans les hauts du mât (les enrouleurs électrique + le radar + le gréement de ketch et les échantillonnages généreux des mâts ) pour être sûr d'avoir un comportement sain et sûr .

19 avr. 2018

@safioran,

comme toujours une réponse détaillée et technique de ta part !
juste un truc

"
La construction des Amel est assez particulière , les demi coques étant assemblées par l'axe médian longitudinal puis recouverte par le pont .

"

Ce type de construction peut etre utilisé sans qu'elle crée obligatoirement un réservoir ... ne me demandes pas de quel bateau il peut s'agir
:mdr:
mais pour une coque frégatée il était quasi obligatoire d'avoir deux demi coques ... sans voile de quille polyester épais
:reflechi:

19 avr. 2018

Bonjour Jean , merci du commentaire . Ce qui est remarquable dans la conception du SM , c'est le volume créé par le creux du voile de quille , pas favorable pour la traînée , mais ce volume qui permet de stocker 1000 litres d'eau sans encombrement dans le volume du bateau , et donne une autonomie appréciable .
Nous tenons ainsi , sans problème , 1 mois en autonomie totale ( électricité et eau ) sans se priver , à 2 personnes , sans toucher un port ou un ravitaillement . Nous consommons 50 l d'eau par jour ( douches , toilette , cuisine et vaisselle ) et je fais 80 l d'eau de déssalinisation de temps en temps en navigation au moteur dans les calmes .
Dernier point important , la solidité de ce voile de quille , de nombreux témoignages rapportent que des SM , posés sur des récifs peuvent talonner des heures durant sans risquer de déchirement de la coque ou autre dégâts de structure . Bon , je n'ai pas essayer mais cela semble véridique et comparativement à d'autre chantiers , cela rassure .

19 avr. 2018

Oui bien noté, mais vous buvez cette eau ?
Vous mettez les produits qui vont bien pour la conserver potable, je sais que tu as toutes les compétences dans ce domaine !

19 avr. 2018

Pour rendre l'eau potable, il faut ajouter du pastis, c'est bien connu.

19 avr. 2018

j'ai toujours bu l'eau des réservoirs de quille, recouverts de gelcoat alimentaire. Je mettais simplement des sels d'argent de temps à autre.
L'eau n'avait aucun gout.

Des trappes en plexis épais transparent et les gelcoat blanc permettaient de parfaitement voir l'état de surface des réservoir avec une lampe torche (et le niveau d'eau aussi, même si j'avais un compteur)

19 avr. 2018

Nous buvons l'eau avec un filtre à charbon actif monté d'origine , preuve qu'ils pensent à tout .

19 avr. 2018

faut changer la cartouche from time to time
:alavotre:

19 avr. 2018

J'ai viré le filtre à charbon... jamais eu de soucis.

20 avr. 2018

Bonsoir
Moi aussi je bois l’eau de ma cuve, sans traitement, ni filtre...tant qu’elle n’a aucun goût .... en Grèce, en principe l’eau est potable,
J’essayé d’avoir toujours au min 300l mais je ne constat pas de différence de comportement sous voile, cuve pleine ou vide. La grosse différence vient de la cuve mazout qui se trouve TB el là, pleine ou vide la différence se marque.
Amicalement
JP

20 avr. 2018

Je posais la question à Safioran car il navigue dans des zones ou l'eau n'est pas forcément potable
:non:

20 avr. 2018

l'alisio d'amel à dans sa quille une vache à eau cette quille communique avec la mer par deux petits trous ,ce qui permet de ne pas modifier pratiquement le poids du bato de plus de 30gr par litre d'eau consommée ...
alain

20 avr. 2018

malheureusement, ils n'ont pas repris le concept sur d'autres Amel..pourquoi?

20 avr. 2018

T'as vu la taille de l'Alisio !

Amel n'a pas construit que ces gros machin actuels il à commencé petit, (comme tout un chacun)
(Voir le Copain, le Super Mistral, etc...)

www.bateaux.com[...]Cnab4x4 ,

20 avr. 2018

d'ailleurs c'est curieux, Amel n'a pas construit un seul bateau de moins de 14m depuis trente ans...le dernier étant le Fango construit entre 85 et 90...
Depuis, à l'exception du santorin de 14m, uniquement des bateaux d'au moins 16m... je me demande ce qui a motivé cette stratégie commerciale.

20 avr. 2018

La demande des clients.

20 avr. 2018

On peut supposer qu'il y avait une volonté de la direction de se concentrer sur le moins de modèle possible et d'etre ainsi meilleur en qualité . Le Super Maramu a été construit à 490 exemplaires de 1987 à 2005 , ils étaient ainsi parfaitement maître de la qualité de production , modifiant ce qui pouvait présenter une fiabilité moindre . Ainsi peu à peu une image de marque s'est construit et vérifiée .
Aujourd'hui il existe à ma connaissance , que 2 modèles produits , le 64 et le nouveau 50 . Ce 50 doit permettre de pérenniser la marque face à la dispersion du marché .
Perso , j'aurais bien aimé voir Amel se lancer dans un catamaran de 40 a 45 pieds , bateau qui correspond à la tendance actuelle des bateau pour retraités aisés .
je vous rassure je ne serais pas client potentiel vu le montant de ma retraite .

21 avr. 2018

Le Fango n'a pas eu un grand succès. Pas vraiment prévu pour la vie à bord, d'après ce que j'avais lu à sa sortie.
Pourtant, ce plan avait de l'allure est de bons arguments pour la nav hauturière.

D'ailleurs, mon Ne Qui Nimis, de la même taille que le Fango a été aménagé par Amel, avec tous les éléments d'aménagement et d'accastillage de ce dernier, mais des couchettes en plus et une grande cuisine. Il était destiné à un responsable du chantier...

30 ans après sa construction, et après de nombreuses traversées océaniques, l'intérieur est toujours dans un état impeccable.

La qualité, ça dure.

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

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