Question pour un champion des guindeaux

Bonjour,
Ma question porte est : quel est le mécanisme du guindeau qui empêche celui-ci de repartir en arrière lorsque pendant la remontée de l'ancre on choisit de l'arrêter pour ménager un peu le moteur électrique ?

Je m'explique :
le barbotin devient solidaire de l'arbre lorsque les "machoires" le compriment suffisamment fortement, mais il m'est arrivé de voir que ces machoires (serrées à bloc) n'empêchaient pas de voir l'arbre retourner dans le sens inverse de la remontée, sous le poids de l'ancre - d'ailleurs elles mêmes tournaient aussi en même temps que l'arbre dans le sens de la descente (donc solidaires elles aussi de l'arbre, donc suffisamment serrées).
Merci !

L'équipage
08 mars 2019
08 mars 2019

Il faut serrer le barbotin avec la manivelle de winch. Si le barbotin lâche quand-même c'est qu'il est surchargé. Je vous conseille de relever l'ancre en faisant marche avant car décrocher l'ancre demande beaucoup d'énergie. Essayer de le faire à la main vous allez vous casser le dos.

08 mars 2019

Ok typhoon, en fait ma question porte sur la mécanique du guindeau qui empêche celui ci de repartir en arrière.
Cette question vient du fait que les arbres moteur, réducteur, et guindeau, doivent normalement pouvoir tourner librement dans les deux sens lorsqu ils sont accouplés.
Il doit donc y avoir quelque chose qui bloque les arbres, mais quoi ?

08 mars 2019

Je pense qu’ il n’y a rien qui bloque, c’est le couple du moteur avec la démultiplication qui fait résistance.
Si on est au mouillage et que l’on a laissé la chaîne sur le barbotin(chose à éviter) en cas de brusque rafale, la chaîne va faire tourner le guindeau à l’envers.
C’est pour cette raison qu’il y a un petit loquet pour bloquer le barbotin.

08 mars 2019

Je dois dire que je n'ai jamais examiné cette question en profondeur. Ceci dit malgré que le guindeau soit bloqué lorsqu'on ne l'emploie pas il est préférable au mouillage de ne pas rester avec la chaîne d'ancre sur le guindeau avec le bateau qui tire dessus. Il faut mettre un filin avec une main de fer ou mousqueton sur la chaîne et revenir l'attacher sur un taquet mais pas sur le guindeau. C'est en fait çà qui nique les guindeaux.

08 mars 2019

Ce ne serait pas la démultiplication trop forte à contrer par un effort "normal" (juste le poids de la chaine sur la hauteur d'eau)?

08 mars 2019

Merci Typhoon, je sais cela, dans mon cas j utilise une patte d’oie. Mais ma question n est orientée que vers la mécanique du guindeau.
Merci Chalkis, mais je t avoue que je suis dubitatif que ce soit le couple qui fasse la résistance, d ailleurs il est possible de tourner très facilement les arbres à la main, guindeau sorti de son logement mais accouplé au réducteur et moteur. Je ne crois donc pas que ce soit la démultiplication qui fait résistance pour une ancre de 32 kg dans mon cas.

08 mars 2019

Mais si, c'est tout simplement la démultiplication du mécanisme qui permet de le faire tourner dans un sens, mais pas dans l'autre...

A quelle vitesse tourne le moteur électrique par rapport au barbotin ? 1000 fois plus vite ? (je ne sais pas...)

Autre exemple de démultiplication, un cric de voiture... :reflechi:

08 mars 201908 mars 2019

Merci Phil pour ton intervention, mais malheureusement ce n est pas ça car à la main on peut faire tourner librement les arbres dans les deux sens, sans que cela soit difficile (donc fable résistance )

Et pour ton info, la démultiplication c est de l ordre de 70

08 mars 2019

Alors avec un autre exemple, tu prends une bonne vielle horloge qui se remonte avec une clé, et tu essayes de faire tourner le mécanisme en tournant les aiguilles...

Ou encore un pilote pour barre franche, il faudra pousser très fort dessus pour le faire bouger, et ce n'est pas bien gros...

08 mars 2019

Bonjour
Il faut savoir de quel modele il s’agit.
Le mien, LofransCaiman, le mécanisme est constitué essentiellement d’une vis sans fin, système qui ne peut pas être manœuvre à l’envers, c’est à dire par le barbotin.
Si l’onpeut faire tourner l’ensemble à partir du barbotin il doit s’agir d’Un réducteur à pignons. Un système d’arret Est donc nécessaire, cliquet genre winch ou autre.

08 mars 2019

C'est évidemment le principe mécanique de la vis sans fin qui empêche le barbotin ou la poupée de tourner ... seule l'action du moteur électrique ( dans un sens ou dans l'autre ) peut faire tourner le barbotin...

08 mars 201908 mars 2019

Voici l'explication:

Généralement, les guindeaux sont mus par un moto-réducteur roue et vis sans fin.
Dans le réducteur, il y a une vis et une roue dentée.
Pour ne pas trop rentrer dans le détail, mais quand même, les réducteurs roue et vis sans fin peuvent avoir des rapports de réduction de 1 pour 7 à 1 pour 100.

Grosso modo, dès lors que l'on a un rapport de réduction minium de 1/45, et au delà 1 pour 60, etc etc, le réducteur roue et vis devient irréversible
Si ce rapport de réduction est compris en 1 pour 7 à 1/40, il est plus ou moins réversible, mais réversible quand même.

La réalité, c'est que c'est le rendement statique du réducteur qui le rend irréversible. Un réducteur roue et vis sans fin a cette particularité d'avoir 2 types de rendements: le rendement statique et le rendement dynamique.
Dès lors que le rendement statique est inférieur ou égal à 50 %, on considère que le réducteur est irréversible.

Sur un guindeau avec réducteur à vis sans fin, s'il est équipé d'un réducteur dont le rendement statique (strictement lié au rapport de réduction de vitesse), est supérieur à 50 %, alors, le guindeau bloque, à l'inverse, il peut tourner si on force dessus.

Mais..car il y a un mais......un réducteur de vitesse roue et vis sans fin n'est pas fait pour tenir un bateau à l'ancre, or, c'est un détail qui passe par dessus la tête de certains plaisanciers. En théorie, on devrait toujours prendre la chaîne de mouillage avec une main de fer sur un bout qu'on frappe sur un ou deux taquets d'amarrage en laissant un mou de chaîne entre la main de fer et le ou les taquets, précisément pour soulager le guindeau , donc le réducteur au mouillage.

Dans d'autres cas, sur de plus gros, voire notoirement bien plus gros guindeaux, on peut avoir d'autres technologies de réducteurs, comme des réducteurs épicycloïdaux (planétaires), auquel cas, ces réducteurs sont généralement équipés de freins manuels, ou de frein à manque de courant sur le moteur électrique. Mais dans ce cas, le réducteur en tant que tel est totalement réversible.

A dispo pour plus de détails

08 mars 201908 mars 2019

Génial ! Merci à vous tous pour vos interventions !
Et bonnes nav !

08 mars 2019

sur le net on trouve des éclatés de guindeaux ,avec on comprend mieux ce qui se passe dedans ,par exemple le système de vis dit d'artillerie qui est autoblocant le sytème mécanique 'chaine folle"
alain

09 mars 2019

Autrefois les petits garçons sages jouaient au célèbre Mécano et si on avait été vraiment sage le Père Noel amenait une merveilleuse boite d'engrenages, où entre autre il y avait une vis sans fin. A noter que Peugeot utilisait une vis sans fin pour le train arrière.

11 mars 2019

En accord avec "maril 083" en precisant que c'est tout simplement l'angle des engrenages entre la vis sans fin et le volant d''entrainement qui rendent ,ou pas l'irreversibilite du systeme, angle aux environs de 8* si j'ai bonne memoire
Cet angle joue evidement sur le rapport de reduiction, par l'encombrement su systeme dans le volume du guindeau

11 mars 2019

Question aux savants de mouillage...
Au port je prends la pendille avec le guindeau. Je me force pas le dos et elle est tendu a volonté.
Mon dernier guindeau a duré 15 ans avec cet méthode...
Bien sur dans les calanque au mouillage je mets le main de fer...

11 mars 2019

Moi je choque les amarres arrières et je remonte la pendille sur le taquet légèrement tendue et ensuite un coup de marche arrière et je reprend les amarres et c'est parfait.
Surtout en Grèce vu le diamètre des pendilles, elles font souvent 50 ou 60 mm. En général elles ont été prévues pour les grosses unités.

11 mars 2019

Et quelle est la question ?

11 mars 2019

Moi je hisse ma femme avec une chaise en tête de mât en utilisant le guindeau .

11 mars 2019

@tycoz77
C'est une bonne idée mais comme la poupée du guindeau n'est pas self tailing il faut faire attention à ce que le bout ne se libère pas. Je suppose que la drisse que vous utilisez passe par un spinlock.

11 mars 2019

Elle est assurée Avec un autre bout qu'elle contrôle.Et c'est Pas Tous Les jours ..

11 mars 2019

L'idée, c'est de ne pas tout le temps tenir la charge avec le réducteur. Surtout au mouillage. Prendre la pendille avec le guindeau pour que ce soit moins dur, c'est possible.

Le problème de ces guideaux avec moteur à courant continu, c'est justement le courant continu, qui en pointe (fonction de la charge) peut atteindre des valeurs jusqu'à concurrence de ce que peut donner une batterie, un parc à batterie, dans certains cas....beaucoup...beaucoup de courant.
Alors, j'entends déjà ceux qui me disent, oui mais il y a le disjoncteur thermique. Ce à quoi je réponds par anticipation: oui, mais avec quel temps de réponse ?

Soulever sa femme ou quelqu'un d'autre avec un guindeau....why not, si ça ne dépasse pas la force nominale du guindeau.

Après, on est sur de la mécanique, si jamais le couple roue et vis du guindeau lâche.......bah...faut assurer madame quand même manuellement, sinon, à part Lourdes, je ne vois plus que Lisieux pour pleurer.

11 mars 2019

Mon épouse pèse 56 kg ????Et je me sers du winch avec 3 tours

13 mars 2019

En mécanique on démontre que les frottements (dans un mécanisme) sont multipliés par la démultiplication suivante. Dans une multiplication ça ne peut pas bloquer. Mais dans une multiplication (vitesse de sortie plus grande) alors les frottements en bout de chaîne sont multipliés et on calcule qu'on arrive ainsi à un blocage simple.
On le voit assez bien si on essaie de faire tourner une vis sans fin à l'envers (et surtout celle du mécano - moi c'était plutôt légo). Un guindeau est justement une vis sans fin.
Mais c'est valable aussi pour des poulies : le frottement de la dernière poulie impose une certaine traction sur la suivante qui, par son coefficient de frottement, impose une traction proportionnelle sur la suivante, etc... Si votre génois est dur à enrouler, enlevez une poulie sur deux, c'est magique!

Tranoy, Norvège

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2022