Question pour les connaisseur des voilier en alu
Je souhaite acheter un voilier alu de 1990.
Je ne l'ai pas encore visité. Juste vu en photo
Mais en regardant la carène en alu et ces plaques je me pose des questions?
Y a t-il un propriétaire d 'un alu qui peut me renseigner sur la nature de ces traces ?
Voir photos jointe
Merci
En effet, ca me laisse dubitatif, j'ai déjà eu un alu mais avec une carène lisse !
Alors que là je ne sais pas quoi faire
Probablement une conception, construction et soudeur amateur... beaucoup de lisses et membrures, peut-être pour gagner du poids au niveau des toles ? Il faut poser des questions précises et regarder de près côté intérieur derrière le vaigrage ?
C'est sûr que c'est de l'alu ?
Vu comme ça c'est pas beau, il faudrait un peintre pro pour effacer les creux et bosses, si ce n'est qu'une question d'esthétique. En tout cas cette peinture blanche faut ressortir tous les défauts, il faudrait une peinture sombre mate ?
Les côtelettes, comme dit Flora sont assez rédhibitoires pour l’esthétique et la vente … J’ espère aussi que c’est une ÇA … une construction en forme , c’est pas simple et comme disait les frères Garcia dans leur pub « n’improvisez pas, faites appel à un spécialiste »…
En dehors de l’aspect de la coque ,( qui ne nuit pas à sa solidité ) je m’interrogerais sur les dimensions du safran rapport profondeur / largeur (hum hum) un risque que le bateau passe sur sa barre dans du vilain temps…? Faudrait connaître l’historique du canot et aussi ce que tu penses faire avec .
La photo parait montrer qu'on a choisi une construction sur cadre ET lisses dans la même surface
alors qu'on peut utiliser en support dans la longitudinale, les lisses qui vont reposer sur cadres dans la transversale. Apparaissent donc les points de soudures dans les deux directions d'autant qu'il n'y peut être pas eu de travail complémentaire augmentant le coût demandant un certain savoir de correction des tôles suites aux tensions induites par les soudures. On peut aussi imaginer que les tôles ont subi à l'utilisation les claques des flôts.
Pour le gouvernail il faut surtout être certain qu'il ne sert pas d'appui à l'échouage car étant suspendu il n'a aucune protection.
En navigation La vague arrière remontant assez haut le safran doit rester sous l'eau en toutes circonstances et dans tous les cas avec un DI un ne cherche pas les inclinaisons importantes inutiles, se limitant à 20° maximum de gite: un DI ne se conduit pas comme un quillard !
Je remercie les contributeurs à ma question.
Vos réponses m'ont éclairées.
Et donc à l'aune de vos remarques pertinentes, je vais renoncer à l'achat de ce voilier.
"dans le doute, on s'abstient"
Par contre, la jupe est propre. C'est sur que question chauffe de rétreint, il n'y a pas eu. Pour le safran, j'espère qu'il est bien compensé. C'est fou qu'en une seule photo et 4 commentaires on passe à un autre bateau.
Certes les doutes je les avaient . Je trouvais que pour un voilier de 1990 le prix un peu bas. Et dès le premier contact avec le vendeur, il m'indiquait de suite un prix négociable.
Donc vos commentaires n'ont fait que me confirmer dans mon choix de ne pas donner suite.
Il s'agit d'un plaisance alu légende 36 au prix de 32 000€
Merci
celui-ci est pareil, c'est liè à la méthode de construction par le chantier?
pas capable de dire si c'est bien ou mal, si ce n'est coté esthétique
peut être relire le HS Loisirs Nautique de Caroff sur la constrcution alu (il traine en PDF partout)
une bonne couche d'enduit et il n'y paraitra plus rien
c'est moche mais ça ne nuit pas à la solidité
je crois qu'ils étaient construits à Aubagne
M'étant intéressé à ce modèle j'avais appris que les quelques problèmes de corrosion des soudures puits de dérive/coque étaient moins ennuyeux que ceux impliqués par la jonction pont polyester (ou sanwich ?) avec la coque alu.
Pour moi, ces creux (surtout sur de l'alu), révèlent un problème d'échantillonnage :
ces creux sont apparus avec le temps, par les impacts des flots sur la carène.
Cela implique que les tôles sont minces (classique sur de l'acier, plus étrange sur de l'alu), et révèle aussi un trop fort espacement des couples et des lisses.
Ces marques sont une déformation profonde de la coque (pas grave en soi), mais ca ne se rattrapera pas avec un peu d'enduit.
Si c'est un bateau destiné à gagner des régates optimisé au poil de **, (et tant pis pour la casse) je trouverais cela ok.
Si c'est un voilier alu destiné, comme la plupart des voiliers alu, au grand voyage, ce serait ko pour moi, le moindre machin ouvrirait la coque comme un ouvre boite.
Donc, à voir selon le projet, mais pour moi, c'est éliminatoire.
Maintenant, si à l'analyse, vous confirmez que les tôles font au moins leur 5mm d'épaisseur et que c'est juste un propriétaire précédent qui testait ses lances à incendie dessus, ca pourrait se discuter.
En fait, j'aurais aussi peur des autres malfaçons potentielles en voyant ca.
Peuwi!! Tu m'as l'air expert, surtout sur internet. Ce genre de construction est classique en bateau de commerce. Plus il y a de soudure, plus ça fait travailler les tôles. J'ai eu un Shark 47, en alu, de l'intérieur on voyait bien les chauffes de rétreint faites à la baguette à souder!! Côté extérieur et peint, nickel...
Cet état de bordé bien souvent est dû à de la navigation fréquente dans une mer très formée... Mais en ce cas cela concerne seulement les zones les plus exposées aux chocs des vagues.
Sur ces photos cela concerne toute la coque (sauf la jupe qui n'a pas de structure). On voit très nettement chaque soudure du "chenillage" des lisses comme des couples.
Ma conclusion, les cordons de soudure ont probablement été exécutés avec un peu trop d'intensité (courant électrique un poil trop fort) !
Café noir, on pourrait le penser, mais le principe même de bordé sur lisses et couple(sur le même plan), avec des tôles relativement fine donne ce résultat, et il n'y a pas besoin d'avoir naviguer. Regarde les cargos et autres ferrys.
Bonjour
Les cargos qui étaient fait dans les règles de l'art, au neuvage n'avaient pas ce genre de résultat. Lorsque j'ai fait un neuvage en Corée il y a bien longtemps, ils avaient cette tôle ondulée, puis avec le temps et l'experience, ils arrivent à sortir des carènes acceptable. on peut ajouter que les formes de carène des PC actuels, c'est quand même pas la ligne du France.
au bout de sa carrière 15/20 ans les coques sont ondulées à force d'opérations commerciales, de manoeuvres contre les défenses de quai, et les remorqueurs pousseur et aussi les bastons.
Personellement, pour avoir moi même une coque alu, je fuirais ce genre de carène.
Il faut mettre en rapport l'apparence et le prix et surtout, le reste.
Bonsoir,
et entre l' alu de la coque et la magnifique peinture bleue... combien de kg d' enduit pour "gommer" les défauts?
Gorlann
Ceux qui se souviendront du voilier de course "RAPH" alias "33Export" dans la 1ère course autour du monde en 1973, surnommé "la maudite épave jaune" par nos chers compétiteurs anglo-saxons, se rappellerons son aspect squelettique, les côtes saillantes et les tôles concaves entre les membrures.
Au vu de la photo, il semblerait que les membrures soient soudées au bordé en continu. De plus les soudures lisses/bordés sont trop longues et visiblement trop chargées avec une forte intensité.
Une épaisseur de tôle de probablement 4mm et tout cela donne le résultat que l'on vois.
Dans la plaisance, il n'y a pas de normes de soudures( pas d'obligation de soudeurs agrées non plus..) comme pour les bateaux professionnels qui sont tenus de suivre la réglementation du bureau Véritas. D'où les déformations importantes sur les bateaux a passager , ou militaires ou les lisses et membrures sont soudées en continu.
Les déformations peuvent venir également de tôle non préformées qui sont plaquées en force sur la structure. Dans ce cas, au moment de la soudure, la forte chaleur provoque un "casse" ..
Dans la partie ou sont les déformations sur la photo, ça ne peut pas être les chocs des vagues.
J'ai un bateau en aluminium en forme fait par un chantier professionnel dans les années 1980. Il a été enduit epoxy sur toute la carène et j'ai trouvé une epaiseur de plusieurs mmm lors de meulage pour réparation locale de l'enduit. Après soudure la surface ne devait pas être belle! Mais le résultat est superbe et l'on ne se doute pas que la coque est metallique. Il a fallu un sacré coup de main pour le passage de l'enduit et des heures de ponçage!
Je ne m'inquieterais donc pas de cette coque du point de vue structurel.
Il n'y a aucun problème sur ce plan là : on voit ses cotes et c'est complètement normal ; c'est une question d'âge et d'utilisation.
Ce n'est peut-être pas très esthétique mais ça ne remet aucunement en cause la solidité.
Si on veut faire jolie, il faut mettre un manteau d’époxy mais c'est cher, c'est lourd et ça demande pas mal de savoir faire (on utilise des grands racloir arrondis à la forme de la coque.
Ça fait plus de 20 ans que je navigue sur des voiliers en métal. Le premier était en acier et j'ai pu constater, après plus de 10 ans d'utilisation, le même phénomène d'apparition de "côtes".
Après avoir, notamment, navigué dans les 40éme l'hiver pour rallier la Polynésie au départ d'Auckland et essuyé des vents assez costauds dans lesquels le voilier en acier tombe du haut de la vague de tout son poids (12 tonnes) pendant des jours et des jours, je n'ai pas été autrement étonné de voir, au moment du carénage suivant, qu'entre les lisses et les couples, la tôle était légèrement enfoncée.
Avec mon 2éme voilier en aluminium de 20 mètres et de 28 tonnes, et après croisé plusieurs cyclones en mer, le même phénomène s'est produit. C'est d'ailleurs l'avantage du métal sur le bois ou le plastique : la coque se déforme mais ne se casse pas car l'acier ou l'aluminium ne sont pas plus solide qu'un autre matériau, il sont simplement plus élastique et je ne suis pas sûr que j'aurais pu finir les navigations que j'ai pu entreprendre, avec un autre voilier en plastique.
Pour moi, ce n'est pas un problème et en terme d'esthétique, je ne suis pas sûr que les poissons aient à s'en plaindre...