Question pour Galvatest

Bonjour,

J’ai acheté une électrode galvatest pour tester mon bateau en aluminium suite aux interventions de Galvatest sur HEO.

Les mesures du bateau AVEC les pendanodes effectuées dans une grande marina (220v débranché) se situent autour de -.950 donc tout est ok.

MAIS quand je retire les pendanode la mesure tombe à -.870. Est-ce que cette mesure est dans la zone rouge de destruction de la coque ou elle est suffisamment proche de seuil des -.900 de ne pas causer des soucis ??? Car si la mesure est dans la zone rouge cela signifie que quand je suis en navigation ma coque est détruite, ou cette mesure basse peut-elle être dépendante du fait que j’ai fait les mesures dans un grand port ?

Merci pour vos réponses.

Bien à vous,

Cyril

L'équipage
05 avr. 2013
05 avr. 2013

Des réponses ci dessous.

www.plaisance-pratique.com[...]tection

Franck.

05 avr. 2013

extrait de se site :

www.caroff-duflos-architecture-naval.com[...]/ Techniques&page=1

COUPLE GALVANIQUE.

C'est un ménage à trois qui tourne mal !
De l'alu dans l'eau de mer, et il ne se passe rien.
De l'alu au contact de bronze, par exemple, et il ne se passe rien hors d'un électrolyte.
L'eau de mer est un excellent électrolyte, comme l'acide dans une batterie.
Dans l'eau de mer des métaux peuvent attaquer l'alu qui est en bas de l'échelle des potentiels et est anode. L'autre métal est la cathode. Elle aspire la matière de l'anode qui se dissout dans l'électrolyte.
Les métaux qui risquent de nuire à une coque en alu sont le cuivre, le bronze, le plomb. L'inox aussi, après ragages ou sciage. Un axe inox peut attaquer des joues de poulie ou une cadène en alu.
On évitera donc soigneusement ces cohabitations !
On évitera tout autant les fuites d'électricité qui augmentent et accélèrent les échanges galvaniques au détriment de l'alu.
Comment ?
Simple !
*. Installez un voltmètre pour mesurer " en permanence " les éventuelles fuites de courant.
*. Pas de passe coque ou vanne contenant du bronze, laiton, cuivre, à moins de 20cm au dessus de " la flottaison en charge ". En fait pas de tels accessoires du tout ! Mieux vaut être radical ! Choisissez des vannes à noyau inox et corps plastique ou inox. Optez pour des passe coque plastique ou des passe coque en tube d'alu soudés. Je conseille vivement un passe coque plastique en entrée de la prise d'eau du moteur. La colonne d'eau est conductrice et son captage est obligatoirement sous la flottaison.
*. Pas d'hélice en bronze. Oui, je sais que bien entourée d'anodes en zinc et isolée, ç'est possible ! N'essayez pas! Pas d'arbre d'hélice en bronze. Pas de presse étoupe en bronze sur l'arbre. Pas de bague hydrolube baguée laiton !
N'utilisez que des hélices en alu, des arbres en inox, des bagues uniquement synthétiques.
*. Choisissez un moteur à isolation bipolaire (+ et - isolés). Insistez auprès du fournisseur pour que l'isolation soit bipolaire car sur un même modèle d'une même marque il existe des moteurs à double isolation et d'autres pas, selon leur destination ! Moteur d'occasion : soyez vigilant. L'accouplement doit être isolé. On dit parfois " rapide ". Les silent blocs doivent être isolés !
*. Isolez toute l'installation moteur et électrique. Aucun contact métal/alu. Le bois mouillé est conducteur. Montez les commandes moteur (etc.) sur des platines plastiques.
*. Pas de pompe de cale automatique en charge permanente. Un bateau restant longtemps sans surveillance au mouillage peut être un cas incontournable où on laissera le contact permanent. Ajoutez un interrupteur et coupez le courant après pompage dans tous les autres cas.
*. Sur mes bateaux je fais isoler les fixations des réservoirs inox du fuel et fais mettre le réservoir lui-même à la masse d'une des deux mèches de safrans pour évacuer les décharges d'électricité statique.
Autant dire que je suis furieusement opposé aux réservoirs bâtis à même le bordé. Ils font gagner de la place, mais on ne peut s'autoriser à dire qu'ils font double coque. Ils font courir un danger de fuite de fuel qui parfume si bien un bateau et impliquent une continuité conductrice permanente. Sur des bateau professionnels avec installation en 50 volts le raisonnement peut être conduit différemment. Sur un bateau de plaisance aucun membre de l'équipage n'est assez qualifié pour mener un suivi de l'équipotentialité !
*. Les matériels de radiophonie et électronique récents sont à la masse de leur boîtier. On ne met pas le matériel électrique, électronique, radio, téléphone, à la masse de la coque en alu de nos bateaux de plaisance qui ont des installations en 12 ou 24 volts.
C'est pourquoi, en plaisance, on monte rarement des plaques de masse bien qu'elles soient d'une mise en place très simple. Isolées de la coque, elles permettent la mise à la masse d'équipements pour lesquels c'est nécessaire : radiotéléphonie de grande puissance, etc. En trente ans de métier je n'en ai fait monter que trois fois.
Aménagements
R A S. Faire de façon que la surveillance soit facile. Pas de recoins inaccessibles.
Pour plus de prudence, pas de visserie laiton dans les fonds. Seulement de l'inox 316. Tel quel l'inox 316 (18-10 ou 18-12) est passif. Sous le pont, et bien au-dessus de l'eau vous pouvez utiliser de l'inox 304 (parfois appelé 18-8 ou 17-8).
Le coup de la pièce de quelques centimes, en cuivre ou laiton, qui fait couler le bateau est bidon. Théoriquement possible, elle ne peut s'avérer qu'au bout d'une quasi éternité d'un coupable manque total d'entretien...

05 avr. 2013

Merci, sur la base de l article je suis en sous protection de 30mv, donc limite mais pas affolant... Je vais faire des mesures en dehors du port pour voire la difference
Cyril

06 avr. 2013

Attention ,malgres ce que certains essayent de faire croire , une telle mesure n'indique pas que la coque est en train de se detruire.... La pluspart des bateaux alu concus par Harle ,par exemple le Maracuja , ne possedent pas d'anodes et les mesures effectuées donnent toujours aux environs de - 780mV....et ceci sans aucun soucis depuis plus de vingt ans ..
La pose d'anodes fera descendre ce potentiel ,mais n 'est pas indispensable sur un bateau alu bien conçu...mais bien sur c'est une securité en plus en cas de pepins ...
Dom

06 avr. 201306 avr. 2013

@DOM
1) Personne n'essaye de faire croire quoique ce soit. La corrosion des métaux est une discipline de l'ingénierie assez bien maîtrisée puisque, tous secteurs confondus, ses conséquences ont coûté près de 2 trillions de dollars en 2012. Et un potentiel élevé indique bel et bien une corrosion en cours, ne vous en déplaise et même sur un bateau de plaisance. Celà s'appelle de l'électro-chimie, pas de la magie noire...
2) Tous les navires métalliques du monde se réfèrent aux mesures communément admises pour assurer leur protection. La sécurité et les enjeux financiers d'une réparation sont bien trop importants dans ce cas.
3) Les bateaux conçus par Harlé - architecte naval, métier pour lequel aucune qualification n'est requise - l'ont été il y a plusieurs dizaines d'année. Ce sujet ne lui paraissait sans doute pas, et à l'époque, préoccupant. La connaissance qu'ont les constructeurs de bateaux de "petite" plaisance de la corrosion reste généralement très sommaire. Je vous laisse en deviner les raisons...
4) Ce n'est pas parce que votre bateau n'est pas atteint, qu'il ne le sera jamais ou que celui de votre voisin ne l'est pas. Si le pire n'est jamais certain, le meilleur non plus...
5) Vous faites ce que vous voulez. -870 mV n'est pas préoccupant. - 600 mV commencerait à le devenir.

@ ghost11
"Sur un bateau de plaisance aucun membre de l'équipage n'est assez qualifié pour mener un suivi de l'équipotentialité".
Celà peut changer... Ne serait-ce qu'en installant les contrôleurs idoines (tout le monde dispose bien de 10 GPS...). Et au final, c'est votre portefeuille qui en subira les conséquences...

Explications (gratuites) : www.galvatest.com[...]que.pdf

04 juin 2013

Je cite:
"3) Les bateaux conçus par Harlé - architecte naval, métier pour lequel aucune qualification n'est requise - l'ont été il y a plusieurs dizaines d'année. Ce sujet ne lui paraissait sans doute pas, et à l'époque, préoccupant. La connaissance qu'ont les constructeurs de bateaux de "petite" plaisance de la corrosion reste généralement très sommaire. Je vous laisse en deviner les raisons..."
Un peu à la bourre pour la réponse, mais il y a bien longtemps que l'on s'intéresse à la corrosion, et Monsieur Harlé a conçu d'excellent bateaux, il y en a un à 10m de moi, et la prévention de la corrosion était évidemment en première ligne.
Vos propos indiquent que vous ne l'avez certainement pas connu.
S'il fallait un diplôme pour chaque secteur d'activité, aucun progrès n'aurait jamais été réalisé.
Et ce n'est pas parce qu'un bateau n'est pas atteint qu'il le sera un jour, quelle manie de chercher à effrayer les gens!
J'ai l'impression que vous avez quelque chose à vendre...

08 août 2017

Très gentiment, le bénéfice du doute est une bonne valeur humaine, car qu'on ait quelque chose à vendre ne signifie pas qu'on est malhonnète et incapable de faire la part des choses.. Toujours cette méfiance par rapport à l'argent... Y'a pourtant bien pire: ceux qui n'ont rien à vendre et pensent à votre place, en vous souriant. ;-) Je préfère les "vendeurs" dont le discours est clair, et qui donnent un max d'infos, vous permettant d'apprendre et de choisir: l'honneteté paie, à très (très très) long terme.
(je fais la morale à personne, juste de prendre une position inverse, compenser un peu, pour que galvatest continue à prodiguer son point de vue, voire son savoir)
Merci pour les infos, galvatest.
"Le monde change quand on cesse de pointer du doigt"
Merci à tous pour la mine d'infos de ce site, inclus les bêtises probables, et oblige à réfléchir, cela évite de les refaire soi-même.

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

Phare du monde

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