Question de privilège (ripam)
Bonjour à tous,
Je me pose une question et je n'arrive pas à trouver la réponse.
Quand nous sommes en train de hisser la GV, quel est notre statut en regard des privilèges ?
Sommes nous considéré comme navire à moteur, navire à voile (en regard du ripam la réponse est non), navire à capacité de manœuvre restreinte (maintenir la position face au vent est limitante pour manoeuvrer à ce moment là).
Si vous avez une réponse "officielle" je suis preneur !
Merci à vous !
Tant que le moteur est allumé, c'est moteur. Capacité de manœuvre restreinte c'est pas pour les bateaux de plaisance
Sauf moments particuliers bien identifiés (mouillage, maneuvre restreinte, échoué, incapable de maneuvrer, etc; il n'y a pas de moment particulier spécifique pour "en train d'envoyer des voiles") un navire doit toujours être capable de maneuvrer, ex règle 6 "vitesse de securité".
...
_Tout navire doit maintenir en permanence une vitesse de sécurité telle qu'il puisse prendre des mesures appropriées et efficaces pour éviter un abordage et pour s'ar- rêter sur une distance adaptée aux circonstances et conditions existantes.
_...
"Incapable de maneuvrer" (en anglais NUC, Not Under Command) requiert des "circonstances exceptionnelles" pour pouvoir être appliqué (safran cassé, navire à voile sans moteur en pétole totale, etc) donc pas applicable.
on exclura les régates de l'hypothèse.·le 07 sept. 2023 22:36
à mon avis, un voilier qui n'est pas au moteur et est en train de hisser sa voile se trouve dans des circonstances particulières en limite d'utilisation de son voilier dont parle la règle 2b : "En interprétant et en appliquant les présentes Règles, on doit tenir dûment compte de tous les dangers de la navigation et des risques d'abordage, ainsi que de toutes les circonstances particulières, notamment les limites d'utilisation des navires en cause, qui peuvent obliger à s'écarter des présentes Règles pour éviter un danger immédiat."
C'est cette règle 2b, qui oblige chacun à agir pour éviter l'abordage selon l'analyse qu'il faut de la situation, que l'on parle de privilège, et non pas de priorité.
Perso jamais eu à me poser la question d'être ou non privilégié ou pas dans cette situation car j'essaie de hisser hors contexte de bateaux proches . Mais c'est sur si on à le moteur allumé et bien c'est que le moteur est allumé donc même si on hisse la voile on est au moteur donc non prioritaire sur voilier faisant route...... Jean
Quand on parle de priorité en voilier il s'agit plus d'un code de bonne conduite ou de politesse car en dernier resort le bateau prioritaire est sensé éviter l'abordage par tous les moyen en sa possession.(c'est marque dans le permis côtier)
Avec cette petite notion en cas d'incident meme prioritaire les 2 bateaux sont responsable.....
Bonjour à tous et merci pour vos réponses qui confirment ce qui ressort du ripam (moteur).
Pour ce qui est de l'origine de la question, ce n'est en rien une vexation(dixit Vili Oumo), mais simplement un fait de mer qui amène à se poser cette question dans une situation particulière inédite et imprévisible qui plus est, dans une zone très large et peu fréquenté à ce moment précis.
Bonne journée !
Juliusse, je te suggère de lire avec application l'article g de la règle 3: il y est indiqué en toutes lettres que la liste des navires à capacité de manoeuvre restreinte n'est pas limitative; et surtout il n'y a aucune exclusion des navires de plaisance.
un navire sous voile est un voilier, que la voile soit efficace ou pas.
pour qu'un navire soit à capacité de manœuvre restreinte, il doit en arborer les marques, qui parmi vous peut le faire ?
enfin il y a le ripam ok mais aussi une autre regle : le bon sens ..
lorsque l'on hisse ou affale les voiles la premiere chose c'est de bien veiller à ne pas géner personne et ne pas etre en danger quelconque ..il n'y a que tres rarement urgence en la matiére ou alors on n'a pas anticipé ...
Ben ya pas longtemps, il y en a un qui envoyait sa GV en coupant perpendiculairement l'axe du chenal de sortie et qui s'étonnait d'entendre fuser les noms d'oiseaux...
En même temps, il était sous pavillon belge, ceci expliquant peut-être cela...
Vdb
Certes, mais enfin il me semble que, si on est tatillon, le Ripam dit aussi qu'un voilier au moteur doit, de jour, montrer un cône vers le bas et, de nuit, un feu blanc. Aussi, en l'absence de cône (et j'ai jamais vu ledit cône jusqu'à maintenant), le voilier conserve jusqu'à preuve du contraire ses privilèges. L'observation du refroidissement du moteur n'est bon que pour l'égo tant on a parfois du mal à comprendre comment certain fusent alors qu'ils portent à peu près n'importe quelles voiles, sinon celles qu'on s'attend à voir. En pratique, en eaux libres, tout le Ripam est construit pour donner la priorité aux bateaux les moins manœuvrant et je crois que de manœuvrer les voiles est le propre de la navigation à voile, donc j'ai toujours considéré le voilier prioritaire dans ce cas...
Mon interpretation
Quand on est en train de hisser la GV avec le moteur on est manoeuvrant et au moteur ( c’est tout l’intérêt du moteur)
On peut tout à fait interrompre la manoeuvre pour changer de route et de vitesse.
Si on fait cela dans un chenal les gros sont prioritaires: donc on ne fait pas cela sous le nez d’un gros.
Après il y a le bon sens et l’etiquette marine. On ne casse pas les pieds à un équipage qui manoeuvre tout comme un plaisancier se doit de faciliter la vie d’un navire de travail.
C’est à mon sens l’esprit de ces privilèges qui ne sont pas des priorités.
Bonjour, on peut aussi faire un petit (tri)bord de près pour affaler la voile. Et ensuite démarrer le moteur. Sans cesser la veille pour autant.
Il m'est arrivé d'être dans la situation suivante : moteur à bas régime, face au vent, en train de hisser la GV et, gêné par une bosse de ris récalcitrante, la manœuvre dure un peu. Je laisse la barre à une équipière et vais au pied de mât pour régler le problème. Un autre voilier qui se rendait sur la zone de régate arrive derrière nous et le barreur engueule mon équipière barreuse disant que nous l'avons gêné (obligé à abattre) alors que nous sommes au moteur... Ce qui est vrai, mais lui était rattrapant...
fr.wikipedia.org[...]_la_FIA ·le 11 sept. 2023 13:53
Je trouve la question pertinente, j'avoue ne me jamais l'avoir posée. Effectivement le cas de celui qui hisse devant un gros ou au milieu d'un chenal encombré à tout faux, mais il peut comme souvent en bateau y avoir l'enchainement imprévu qui conduit à la cata : bosse de ris ou lazy qui bloque, rafale soudaine d'une nouvelle direction qui lance le voilier...
J’ai une variante à vous proposer:
Un voilier sort d’un port en empruntant un chenal. Le feu est vert et annonce trafic à double sens.
Alors que le voilier s’éloigne de l’axe du chenal sous voile le vent tombe ce qui rend sa progression lente.
Un navire de commerce sort alors du port.
Le navire de commerce est certes rattrapant mais il est dans un chenal donc privilegié
Le voilier manoeuvre pour ne pas gener et s’ecarter du chenal au plus vite qu’il peut mais sa vitesse faible impatiente le commerce qui corne.
Qu’en pensez-vous ?
Pour répondre au post initiale,
Je lis certains avis disant que Le capacité de manœuvre restreinte à une liste non restrictive de navire.
Mais il est dit avant, que le navire est considéré a manœuvre restreinte si il est limité par la nature de ses travaux.
Ce qui en exclus la plaisance, ou des situations temporaire.
L'équipage d'un voilier en train d'envoyer ou d'amener la toile a des difficultés dans sa manœuvre à proximité d'un port. Dans ma tête je vois St Malo, par habitude. Vu de l'extérieur on peut le prendre pour un cafouilleux... mais à bord c'est un peu la panique car un ferry ou un cargo est en approche...
Moteur ! Merde, une écoute a filé et s'est prise dans l'hélice...
Je pense que les gars à la barre du ferry ou du cargo sauront l'éviter ! en pestant peut-être, mais ils l'éviteront... ou arriveront à limiter les dégâts.