Quelles difficultés voyez-vous de passer d'un 21 à un 34 pieds ?
Bonjour à tous,
Je viens de faire le grand saut et je passe d'un First 211 à un Dufour 34 performance.
Pouvez-vous m'indiquer à votre avis quels sont les points sur lesquels je dois être attentif pour mes premières navigations et manoeuvres aux port lors du passage de l'un à l'autre.
Merci à vous.
Angélus.
L'erre, essentiellement, pour les manoeuvres.
Et le poids : tu n'arrêteras pas le Dufour avec le pied sur le ponton !
Merci Flora,
Déjà avec mon first, ses doubles safrans et son moteur HB c'était pas la joie avec le courant de port ... Est-ce plus simple avec un gros mono safran et moteur Inboard ?
Merci.
ca sera un peu plus musculaire dans les maneuvres,plus de fardage au port.
tu seras etonné de la vitesse à laquelle tu vas t’acclimater a plus de poids,d’inertie ,de ficelles 😳 plus grosses…
je suis passé de 9x3m a 13x7m..au debut tu as un petit stress,pas en nav mais au port .
Faire gaffe aux doigts dans les winchs.
Mettre toujours des gants pour éviter les brulures.
La surface de voile ne permet pas le mêmes erreurs quand tes ecoutes se mettent en tension.
Les pompes à essence sont pratiques port l'exercice, pour éviter le coup la panne.
Commence par t'entraîner hors du port, par temps calme, pour voir comment le bateau pivote, l'espace qu'il lui faut pour freiner et stopper selon les gaz que tu mets, etc., par exemple par rapport à une bouée de corps mort. Ensuite, tu trouves un bout de ponton libre pour peaufiner.
Le D34 se manœuvre très facilement pour rentrer dans les pannes en marche AR si tu veux mettre l’AR à quai.
Suivant l’hélice il chasse un peu au départ, mais une fois lancé il se place au cm près. En général je le lance, puis je reste embrayé sur le ralenti et je passe au point mort bien avant de m’engager dans la place. En marche avant c’est encore plus simple. On peut le manœuvrer très lentement, c’est l’avantage des quillards GTE, il y a peu de dérive.
Le safran est très profond, 1,70m ce qui facilite les manœuvres, mais attention aux seuils sur certains quais, rester à distance ou se placer en marche AV. Le TE de la quille est à intégrer, attention aux pendilles tendues des gros yachts.
Penser à arrêter le bateau un peu plus tôt en arrivant au catway...
Sinon : boum dans le ponton.
Plus sérieusement: faire attention à l'inertie: 4 ou 5 tonnes ce n'est pas pareil que 1.5 tonne.
Merci à tous,
Il n'y a plus qu'à ...
Je vais suivre vos différents conseils, mais rien ne vaut l'expérience je crois.
Angélus
J’ai fait le même saut l’année dernière en passant de 22 à 34 pieds.
Les manœuvres de port sont rapidement plus simples parce que l’inertie du bateau est supérieure.
Pour le reste, meilleure protection en navigation, plus grande plage d’utilisation, plus grande autonomie, plus de performances, plus de confort…
Si une escale est impossible (manque de place, marée qui interdit l’accès), on continue vers une autre.
Tout me semble plus simple.
Seule la gestion de l’entretien me paraît plus complexe et bien plus chronophage, indépendamment du coût largement supérieur.
Pour le reste, passer d’un F210 à un D34, c’est passer d’un beau et bon bateau à un beau et bon bateau, en plus grand, plus vite, plus loin, plus longtemps.
Penser à ne pas (plus) chercher à arrêter le bateau avec le pied (même botté) !
C'est comme changer de bagnole pour un fourgon ou un grand break il faut s'adapter...
Pas de difficulté particulière.
Et finalement je trouve les gros avec leur gros moteur leur barre à roue plus faciles dans les manœuvres de port. Plus confortable en mer.Juste plus physique.
C’est toujours pareil, il faut anticiper, équipements, préparatifs, marée / courant, vent , manœuvrabilité, équipage, voisinage…sans oublier la fatigue ou autres facteurs limitants.
Le seul truc que j'ai vraiment trouvé plus lourd en passant d'un 28 à un 38 pieds est le portage et le pliage des voiles en fin de saison. Vraiment. Je ne blague pas. Maintenant il est vrais que je suis passé d'un 28 un poil mal fichu à un 38 trés au point dans le design.
Bonjour,
En passant sur un bateau plus gros, il me semble important d'apprendre à le connaitre sur le plan technique en faisant un tour au fond des coffres pour par exemple observer le système de barre à roue ( les ruptures de certains systèmes arrivent toujours en mer et dans la brise). Changer un câble d'accélérateur moteur est très simple si on sait le faire et si on a repéré la façon dont il est monté etc... il faut aussi connaitre son réseau électrique, par exemple en faire le tour avec un pro (un fil déconnecté sur l'alimentation du guindeau peut devenir un problème qui m'est arrivé il y a peu). S'assurer de l'état des poulies en haut du mat et de l'état des drisses. Faire un bon check de l'enrouleur de foc. Un mécano t'apprendra aussi a démarrer ton moteur avec un fil sans utiliser le démarreur HS.
Bon vent.
Passer d'un first 24 a un kendo 14,90m que du bonheur pour le porte feuille ce n'est qu'un rapport
Moi aussi j'ai fait ce passage de 22 pieds à 34. Dans les manœuvres de ports tout est différent comme ont dit les précédents. Mais ça je m'y attendais un peu. Ce qui m'a surpris et qui m'a le plus mis en difficulté, c'est bêtement la différence de gabarit. Savoir où est mon étrave, le distance entre mon étrave et l'obstacle, etc...
Mais avec l'usage l'aisance vient et ton super tanker redevient un petit youyou. Même cette inertie qui te fera pester au début deviendra un avantage.
Bonsoir,
Nous avons fait pire en passant d'un F 211 à un 40'!
Pas de problème en navigation. Tout est plus grand, plus gros, on met un peu plus de temps à faire les manœuvres et on ne sent plus qu'on peut tout faire à la main, mais on le fait confortablement.
Au port, la plus grosse difficulté (du moins en Méditerranée où la place pour manœuvrer entre les quais est chichement mesurée, amarrage sur pendilles) est de ne pas se prendre l’amarre du voisin dans la quille ou le safran (2,3 m de TE et safran long). Cela complique parfois l'application des bonnes pratiques données ci-dessus. De toute façon, une manœuvre de port réussie reste toujours pour moi, une catastrophe évitée de justesse.
Jacques
« Quelles difficultés voyez-vous de passer d'un 21 à un 34 pieds ? »
S’habituer au confort 😊
La difficulté :
Je rêve , mais le fait , naviguer sur des plus petits bateaux pour plus de sensations.
LA grosse difficulté sera la différence de hauteur du franc bord, pour passer de l'un à l'autre... en fin ça dépend comment ils sont amarrés ;)
De toutes façons, il ne faut pas trop se prendre le chou. Tu as déjà un bateau , de 21 pieds certes, donc tu connais tout ça. Au bout de 2/3 sorties , tu auras apprivoisé ton nouveau jouet et ce ne sera que du bonheur.
Pour ma part pour l'instant j'ai un voilier de 9 mètres avec lequel je m'entraîne toujours , quelques navigation de temps en temps ou vie à bord quand c'est possible . Mais en solo ou même en duo je pense que je redescendrai un peu en taille maximum pour mon prochain voilier, autour de 26/ 27 pieds, 8 mètres environ maxi, voire moins, parce que je trouve que c'est largement suffisant, y compris pour vie à bord ou voyages possibles (quand on a des goûts minimalistes et qu'on aime la simplicité, je précise, parce que ça ne semble pas être la démarche actuelle de beaucoup , dans la boulimie consumeriste actuelle). Bien sûr un 9 m ce n'est pas hyper grand, mais en solo pour moi c'est même trop et bien sûr je fais attention à mes frais , j'aime les choses à taille humaine. Sans pour autant aller vers les choix de bateaux de Sven yrvind ou d autres sur micro cuisers , je suis d'accord avec lui sur certaines choses, à savoir que plus le bateau est grand, plus les problèmes le sont aussi, plus il y a de frais et de complexité dans le matériel, l'entretien ou la technologie , plus on depend de chantiers, ports etc. Je préfère envisager un voilier, même habitable, comme je fais parfois mes voyages à vélo/bivouacs, donc un voilier qui reste modeste et qui puisse passer partout ou presque. Pour moi la grosse différence entre 21 pieds et 34 sera le passage du moteur hors-bord à inboard , avec forcément plus de frais en général ou plus d'ennuis potentiels. Et bien sûr pour la maîtrise du bateau, le maniement des voiles, ancre etc, y compris pour le stopper si nécessaire à la main ou a la gaffe, je préfère un bateau plus modeste en taille mais plus simple pour les manœuvres en solo . Ca dépend des goûts et des choix de chacun
Ce qui me paraitrait difficile, ce serait de passer d'un 34 pieds à un 21 pieds.
attention a ton tour de tete.
je m’explique,passer de 21 a 34 pieds,tu vas te la peter grave..tu vas prendre la grosse tete..si ,si ,on l’a tous eut le jour ou on acheter notre nouvelle monture,10 pieds plus grand,15 ans plus jeune,avé la barre a roue et la capote de descente…
le melon.
le problème c'est la limite du cerveau : commander 21 pieds en même temps c'est moins compliqué que 34 pieds.
Et je ne te parle pas des mille pattes... :-)
Désolé ...
A+
Ma femme m’en a raconté une bien bonne récemment :
Elle discutait avec une dame quand celle-ci lui a annoncé :
« Mon mari a un voilier habitable »
« Ah oui, le mien aussi » répond ma femme
« il fait quelle taille, votre bateau»
« 8,60m »
« le notre fait 11m » répond la dame, elle mettait là fin à la discussion sur ce sujet, car bien sûr la messe était dite.
Donc, effectivement, cet aspect « j’me la pête » existe bien.
Quand on fait le choix d’un bateau, et donc de sa taille entre autres paramètres, se pose-on les bonnes questions ?
Quel genre de navigation, avec quel équipage, quel budget veut-on (peut-on) y allouer. On pourrait même y ajouter, quelle empreinte écologique ?
Il n’y a qu’en répondant à ce type de question, ce que font je suppose beaucoup d’entre nous, que l’on peut se déterminer. Pourtant ce n’est pas toujours simple dans les cas où certaines exigences sont éloignées. C’était d’ailleurs mon cas, je voulais à la fois pouvoir naviguer en haute mer et également le faire en Manche parmi les cailloux. Mais aussi naviguer en équipage réduit (aujourd’hui c’est plutôt en solo) ou en famille (6 personnes quand même).
D’ailleurs, pour répondre, il est quand même préférable d’avoir acquis une certaine expérience sur l’eau. De même, si on se pose la question de prendre plus gros, le minimum serait quand même d’avoir essayé ce plus gros auparavant, et de préférence dans des conditions variées.
J’ai moi aussi, depuis que je navigue, été témoin d’une franche inflation dans les tailles. Mon 28 pieds était, au début, considéré comme un bateau de taille moyenne, on ne peut plus en dire autant aujourd’hui !
Cependant, même si parfois je navigue sur des bateaux beaucoup plus grands que le mien, j’ai toujours beaucoup de plaisir à reprendre sa barre ensuite.
Jean
Bonsoir à tous,
je lis avec beaucoup d'attention vos différents messages et je veux juste éviter à certains de répondre à une question qui n'est pas posée.
J'ai acheté un 34 pieds que j'aurais dans une semaine, j'ai fait un choix en fonction de mes critères. La question est de savoir ce qui va changer pour moi entre mon ancien bateau et mon nouveau afin d'anticiper au maximum.
Après chacun est libre aussi d'exprimer son point de vu même si il ne répond pas à la question initiale.
Angélus.
Je trouve ce fil étonnant..
Quelque part, entre un 21 pieds et un 34 pieds, il ne s'agit vraiment pas du même objet !
Un plus grand bateau va plus vite, plus loin, mais il représente aussi plus de contraintes à chaque sortie...
Tout devient plus lourd, plus fatiguant, plus demandeur.
C'est un peu comme comparer un petit velo et une grosse moto. (bon, on va dire plutôt un petit scooter et une grosse moto)
Du coup, pour répondre sur ce qu'il faut anticiper :
- principalement que le bateau est plus lourd, sur tous ses aspects :
- en cas de choc, il fait plus de dégats (à lui-même, au ponton, au bateau d'à coté, au pied écrasé)
- le bateau ne peut plus être retenu à la main, il faut le passer au taquet bien plus souvent
- mal amarré, il peut commencer à abimer des trucs aussi
- il va probablement falloir plus de pare-battage qu'avant
@ matelot,
j’avais noté la même chose..prendre le petit serait un manque de confort,
ca se discute,il faut juste se detendre un peu.
j’ai un 43 pieds ,ce n’est pas un lupanard..malheureusement 😬
Bonjour,
Je suis passé de 34 à 47’.
Les premières manœuvres ont été stressantes dues à la longueur et largeur
(Bien) plus imposantes. Mais je m’y suis vite habitué.
Pour moi, le plus difficile à été de maîtriser l’erre du bateau.
Avoir des parre battages de la bonne taille et en nombre est important.
Un en forme de boule permet à un équipier de sauver quelques boulettes.
Le D34 est un bateau élégant et performant.
Je te souhaite beaucoup de plaisir à son bord.
Patrice
Bonsoir,
Premier retour sur mon nouveau voilier avec une sortie avec un calme plat au port et entre 5 et 10 noeuds de vent en mer.
Un peu d'appréhension lors de la sortie de la place mais en fait il suffit de ne pas aller vite pour maitriser la bête (sans vent c'est facile). Le bateau est super réactif et on fait un tour complet quasiment sur soi même.
En mer que du bonheur et rien de difficile.
Rentrée au port et dans la place avec plus d'assurance et toujours la même agilité du bateau.
Dès que je peux, j'y retourne :))
Angélus
Nous sommes passés d’un 18 pieds (First 18 pendant 40 ans) a un oceanis 323.
C’est fondamentalement différent au début. Au début seulement. On hésite à sortir pour 2 heures. Mettre ôter les pare battages, vérifier larger les amarres tout est compliqué. Tout est plus lent. L’inertie du bateau et la notre aussi… et puis au bout d’une année, on sort sans pb pour 2 heures de ballade. Juste avant on faisait le tour de Brescou (Cap D’AGDE) avec nos 90 cm sous l’eau maintenant avec 1,80 c’est fini. C’est réellement le seul regret. En passant d’un petit à un grand le seul pb (et regret) c’est le tirant d’eau..
Bonjour à toi.
Félicitation et bienvenue dans le monde du confort.
Depuis la date de ton post tu as sans doute expérimenté.
Une fois sortie du port, la taille de ton bateau ne sera que du bonus.
Ca mouille moins et les mouvements sont plus doux.
Tu auras très vite largement de quoi faire des écarts en toute tranquilitè.
Dans ces dimensions de bateaux, je trouve que les manoeuvres au port sont les plus gratifiantes.
Et très facile à maitriser avec un bon apprentissage.
En règle généréle, ça vaut le coup de monter en gamme par une pratique dense et règulière surtout la première session.
Si c'était à recommencer, je prendrai deux heures par jour pendant une semaine ou dix jours consécutifs pour intègrer des automatismes.
Se mettre dans toutes les situations avec des bonne défenses et des équipiers expérimentés permet de se bonifier.
Faire des manoeuvres sur garde, montante, descendante avec des martyrs.....
Si tu as un ange gardien disponible tu peux aussi essayer les manoeuvres les yeux fermés juste guidé par un équipier attentif.
Bon vent à vous.
la principale difficulté est financière ,pour le reste on s'habitue très bien .
alain