Puissance d’une voile

Bonjour,

Je cherche à comprendre ce qu’est exactement la puissance d’une voile.

En particulier une question que j’ai : pourquoi par vent fort on aplatit la voile en la bordant pour réduire la puissance alors que sur un dériveur si on est en surpuissance et qu’on risque de dessaler, on choque plutôt l’écoute.

Merci !
A.

L'équipage
26 oct. 2018
26 oct. 2018

En risque de chavirage, tu cherches plutôt à retirer toute puissance vélique.

une voile avec du creux a plus de puissance qu'une voile plate, sa force propulsive est meilleure (avec un creux placé en gros au tiers avant)
quand le vent force au prés on aplatit ce qui permet "d'effacer" un peu la voile, elle prend moins de vent.

on peut faire pareil en dériveur mais cela nécessite un bon doigté du barreur et un oeil avisé scrutant ce qui arrive au vent.

27 oct. 201816 juin 2020

De plus , il est possible aussi de faire varier l'angle d'incidence avec la barre d'écoute mais en gardant l’écoute bien bordée pour conserver le "plat"..
Passer de 15 à 5°C diminue beaucoup le coef de portance et un peu la traînée, donc c'est du réglage fin, surtout si le vent est constant et la mer plutôt plate.
Souvent le vent est assez variable et un peu rafaleux, et la mer pleine de clapot, donc plus qu'un réglage fin, on adopte un réglage moyen ..
(Honnêtement, avec tous les stages que j'ai suivi, j'ai quasiment jamais vu un moniteur faire des réglages fins..)

26 oct. 2018

On fait la même chose en dériveur et en habitable : aplatir les voiles (bordure, guindant/cunningham, cintre du mât) quand le vent force, et éventuellement choquer quand on est en surpuissance trop longtemps, mais pas assez pour réduire ou changer les réglages. Choquer peut creuser un peu le bas d'un foc mais en général ouvre la chute et diminue la puissance. En général on choque la GV (ou la barre d'écoute).

26 oct. 2018

il y a mélange des genres.
tu peux choquer l'écoute et rester plat.

sujet compliqué a résumer en quelques lignes alors que l'on pourrait en faire un livre.

Imagine que tu fais des coupes de ta voile a différente hauteur.

chaque section aura un profil.
Plus ces profils présenteront une flèche importante plus ils seront puissant.

L'écoute va jouer sur le vrillage de la voile, décalage des profils (angle d'incidence) - pas sur leurs formes (dans une certaine limite).

Ce qui va jouer sur la forme des profils c'est le moule de la voile, les lattes, le cintre du mât, les tensions de bordure, drisse, cunningham.

26 oct. 2018

Comme dit cezembre, il y a de quoi en faire un livre ! Et du coup, le mieux c'est de lire : " les voiles, comprendre, régler " de Bertrand Cheret ( peut être il y en a d'autres d'ailleurs, mais je trouve que Cheret est bon pédagogue, en plus de son expertise. Sinon il y a le Manfred Curry mais là, c'est moins digeste !!).
Pour faire au plus simple: la puissance d'une voile est liée à la différence de vitesse des flux d'air circulant sur la face interne de la voile( intrado) et sa face externe (extrado). Donc si la voile est aplatie, la différence de vitesse est plus faible, la voile est moins puissante.
Donc tu aplatiera quand le vent forcit ....mais il faudra parfois choquer ( ou lofer pour " laisser" du vent) dans la risée, même en habitable.

27 oct. 2018

Mais pourtant d’une certaine manière au près plus on borde plus on accélère ? Ou alors on gagne juste mieux au vent au détriment de la puissance ?

26 oct. 2018

Pour essayer de vulgariser un peu le propos.

Imagine une voile de 20 m2 sur un multicoque rapide, soyons fou même volant de 200 ou 300 kg qui va naviguer régulièrement a 25 ou 30 knts.
Et une voile de 20m2 sur un monocoque de croisière de 2T qui dépassera rarement les 6 knts.

La voile du monocoque, devra être plus puissante, que celle du multi.
Sa forme de moule sera plus creuse.

C'est comme tes vitesses en vélo, ou en voiture.

26 oct. 201826 oct. 2018

Une voile creuse permet d'accélérer mais ne permet pas d'aller trés vite car une voile creuse présente une traînée (force qui ralentie) plus grande en comparaison avec une voile plate.

En gros par vent faible il faut creuser la voile pour générer de la puissance. Plus le vent se renforce et plus on aplati la voile car le vent devient suffisemment fort pour générer une poussée velique.

Sinon si tu choques, tu n'avances plus. Comme en dériveur, il faut vriller la voile (on dit aussi faire dégueuler) pour que le vent s'échappe dans les hauts.

27 oct. 2018

Merci, ça éclaire un peu !

Maintenant pourquoi la voile creuse a-t-Elle plus de puissance ? En quoi part petit vent ce serait moins gênant d’avoir plus de traînée (sachant que la traînée ne nous aide pas à accélérer )

La question portait sur le vent fort.

Mais en effet par petit temps avec un bateau fin et léger, une carène bien lisse et un equipage qui ne gigote pas trop on peut essayer de privilégier le cap avec une voile plate, mais la relance sera plus difficile en cas d'arrêt.

Ce serait bien de citer les sources ce cette affirmation.
Perso je me réfère à Bertrant Cheret "Les voiles, Comprendre, Régler, et Optimiser" page 352-355
Deux facteurs primordiaux : La qualité de la carène et le rapport surface de voilure/surface mouillée. Donc on avance un peu les lests mobiles, et on force une petite gite sous le vent. Une fois la vitesse acquise, on gigote le moins possible. Le barreur stick entre les doigts pour affiner le cap, et affiner les bords d'attaque des voiles, tendre un peu plus les chutes, pour les écoutes, c'est ouvrir à chaque perte de vitesse. Le cap sera fait que s'il y a de la vitesse.
Il y a 3 pages mais je ne trouve pas une recommandation générale sur l’aplatissement des voiles, certainement à cause de la trop grande spécificité des voiliers dans ces conditions.
En tous cas bravo à Hubert qui a très bien assimilé l'esprit du sujet.

Oui c'est la bonne question Cezembres, le "affiner" je le comprend plus largement comme régler juste ce qu'il faut (le creux ou le plat si augmentation de vitesse au finish) mais en fait on touche le point ou la vérité ne sera que celle expérimentale sur le voilier et dans les conditions ou il se trouve.
Je suis d'accord avec ta réponse, qui ferait penser à celle d'un bon régatier de voile légère.
Amha le but étant de trouver le réglage pour avoir le max de vitesse, c'est la priorité et le cap vient ensuite, il ne doit pas être possible de fixer un "truc" général qui va tout faire à la fois.
Effectivement le Cheret commence à dater, c'est comme les bouquins de Jean Merrien, qui sont superbes, mais si les auteurs avaient du les re-écrire aujourd'hui avec les supports et équipements actuels, le contenu auraient été modifiés. Mais cela reste quand même des supports pédagogiques de qualités, qui amènent une bonne réflexion théorique.
En fait le plus difficile c'est de trouver un bon formateur de "pratique".

27 oct. 2018

Le cheret est peu etre daté, mais le personnage, lui, est toujours redoutable sur un plan d'eau malgré son age ;)

Moins de trainée mais aussi moins de force propulsive, donc si ce n,est pas pour faire du pres, je creuserai un peu.

En fait , c'est justement pour ces questions que je trouve que c'est un sujet plus complexe. Dans le cas du petit temps sur mer plate, trop de creux devrait générer plus de traînée, et pas assez ne pas générer de portance, du coup en cas de vent trop faiblard limite pétole, certains régatiers force la gite pour creuser leur voile par leur propre poids...

Si le blog des foilers qui n'est pas juste, il ne faut pas hésiter à leur signaler, ils ont déjà "amélioré" leur topo suite aux remarques des lecteurs.. Mais perso, je pense que leur exposé est bien pensé, en tous cas nettement meilleur que ce que j'ai entendu dans les stages de voiles..

Ah ok Cezembres dsl, ça s’enchaîne vite, mais c'est bien ça nous fait réviser la théorie..

L'effet de force vélique est amplifié par l'importance du creux jusqu'à un certain seuil, au delà, les écoulements décrochent et la chute de force est inévitable.
L'effet de force est la résultante des pressions différentes, elles mêmes résultantes des accélérations / décélérations des vitesses d'écoulement à cause du profil de la voile. Si une vitesse varie, les lois de conservations de l'énergie font que la pression statique (orthogonale au sens de l'écoulement) varie..

Résumé ainsi cela parait cohérent, mais la réalité est quand même nettement plus complexe, voir l'excellent article du blog des foilers :
foils.wordpress.com[...]nce-13/

27 oct. 2018

Tout ce qui est écrit n'est pas juste ;-)

par petit temps eau plate, la voile creuse n'est pas forcément la panacée.

27 oct. 2018

non avec une voile plate on favorise la vitesse (moins de trainée) pas le cap - par petit temps.

27 oct. 201827 oct. 2018

affiner les bord d'attaque - c'est creuser ou aplatir pour toi ?

petit temps mer plate, on affine pour aller vite, le cap viendra.
on réduit le vrillage au fur et a mesure que ça accélère.
On ré ouvre pour relancer.

petit temps clapot /vague- ça ne fonctionne plus - avec des voiles fine le bateau n'accélèrera pas il n'a pas la puissance pour passer la mer.

Ce qui me dérange un peu dans le "Cheret" c'est qu'il est très daté.
Les théories sont bien abordées, mais il n'y a pas de mise en pratique sur des bateaux modernes.
Les multicoques, et bateaux (très) rapides en particulier, ne sont quasi pas abordé.
Pourtant cela amène a des voiles bien différentes et fort intéressantes.

27 oct. 201827 oct. 2018

Si tu veux caper, tu démarre en creusant ta voile puis tu l'applatit petit a petit pour gagner en vitesse et ensuite tu joue du chariot pour justement travailler l'attaque de la GV.

Cheret est égalemnt ma bible. Toujours d'actualité mais trop axé dériveur léger. L'habitable est quand même un poil different.

27 oct. 2018

@Trebor je répondais a Yulu32 - difficile de s'y retrouver ;-)

27 oct. 2018

Hello,
Pour réduire la puissance d'une voile, on peut:
La rendre plate
Lui faire prendre de l'angle par rapport au vent.
Et c'est dans le sens crescendo d'une perte de puissance.
Sur un habitable à l'abri du dessalage tu peux diminuer la puissance petit à petit. On aplatit puis on ouvre. Sur un dériveur, on ouvre tout de suite en grand le dessalage étant hautement probable, mais il serait illusoire de croire que l'on ne gère pas le creux d'une gv sur un dériveur. Une risée sera rapidement périlleuse sur un dériveur nécessitant pour le coup une réaction en grand.

27 oct. 2018

Je me demande aussi si je ne confonds pas deux actions de l’écoute de grande voile :
- qu’AMD on est pas au près l’écoute à tendance à orienter la bôme
- une fois au près l’écoute tire vers le bas et donc joue plus sur aplatir la voile que sur l’orienter par rapport au vent.

27 oct. 201827 oct. 2018

Je te confirme que tu confonds les 2 actions.

quand tu bordes tu joues sur le calages des profils (angle d'incidence) - très peux sur les profils eux mêmes (avec une voile bien réglée).

sur un monocoque "standard" qui a un rail de GV étroit
tu règles le vrillage de la GV avec le hale bas - et l'ouverture avec l'écoute.
Sauf au près et allure proche du près ou l'écoute devient plus efficace (tire verticalement) que le hale bas.

pour essayer d'être visuel et simpliste.

Le braquage c'est l'angle de ta Bome.
Le vrillage c'est l'écart angulaire entre le haut de ta GV et ta bome.
Le creux c'est la profondeur de la courbe que fait ta voile entre guindant et chute.

Tu mélanges vrillages et creux.

Tu peux avoir une chute tendu (pas de vrillage) - écoute bordé fortement tout en ayant une GV creuse.
Mais tu peux aussi avoir une GV creuse en bas et plate en haut - vrillé ou pas, etc ..
Tu peux avoir une chute tendue (hale bas a fond) et une écoute de Gv choquée.

Et là je me concentre uniquement sur la GV, on passerait voile d'avant c'est encore un autre fonctionnement.

Impossible d'expliquer en quelques lignes ce qui demande des années de pratiques pour être maitrisé, et au moins un livre pour être théorisé.

27 oct. 2018

ne pas confondre en gros l'écoute qui te donne l'angle de la voile avec le vent et le réglage de la voile.
Principe d'une voile comme une aile d'avion du prés au travers en gros du moins.
Puissance plus ou moins perpendiculaire à la voile donc on borde pour 'gonfler' la voile en la choquant au max pour que la composante de force soit au max vers l'avant et min à la gite

27 oct. 2018

D'accord avec mosc.Ce que tu dis là yulu ne me semble pas tout juste ...L'écoute sert toujours à orienter la bôme. Même au près :-) tu peux avoir une écoute fine qui te permets de border/choquer subtilement.
Pour aplatir la voile tu utilises principalement la bordure et avec une implication variable d'un bateau à l'autre, la pataras. ( tu peux utiliser le hale bas de bôme mais risque de péter le mat).
Mais il est vrai que l'écoute sert aussi à aplatir la voile sur un mat qui plie...fonctionne mieux sur un moth que sur un dehler 39....

Tu avais écrit un peu plus haut que border sert a accélérer...et là je tique un peu...si tu bordes pour le près au travers...aie... S'il faut généraliser, je dirais que border sert à faire du cap ( fonction d'orientation de la voile citée par mosc).

je n'ai pas encore pu ouvrir le dossier de mosc mais il a l'air très intéressant. Pour revenir à Cherret, il a fait des vidéos you tube, et il y en a une qui traite du réglage. Ce sont les bases, c'est simple à comprendre avant d'aller plus loin car dans le réglage il y a l'angle d'attaque, la forme de la voile, et l'influence de la voile d'avant le cas échéant...un vrai casse tête :-) mais qui permet de s'adapter à chaque situation de mer et vent et de ton besoin du moment ( as tu besoin de relance, as tu besoin de caper pour empêcher le gros de te passer au vent, vent stable ou en rafales etc..)

voici un fil bien intéressant, merci de l'avoir initié
:bravo: :bravo:

27 oct. 2018

et quand je vois le nombre de bateau qui a la place du rail d'écoute ont un point fixe (sur la colone de barre ou sur la table innamovible de cockipt !!je me demande vraiment si certain architecte naviguent !!

27 oct. 201827 oct. 2018

La majorité des architectes, naviguent, et même extrêmement bien pour la plupart.
Simplement ils sont cantonnés au cahier des charges de leurs clients (les chantiers).
Cahiers des charges définis par études de marché.

Le soucis n'est pas au niveau des architectes, ni des chantiers, mais de nous utilisateurs - et probablement de la formation médiocre qui amène a des utilisateurs aussi nuls en moyenne.
Le cahier des charges fait passer en priorité l'ergonomie, le confort, etc .. au détriment des possibilités de réglages ce quoi est adapté au besoin des utilisateurs.

27 oct. 2018

forme de la voile on revient à l'aile d'avion creux = plus de puissance car différence entre entre intrado et extrado ... mais trainée.
Pour atterrir ou décoller les avion mettent des volets pour modifier la forme de l'aile, plus creux plus de portance (puissance pour nous) mais trainée freine. A petite vitesse trainée proportionnelle donc négligeable.

Petit temps voile creuse pour avoir de la puissance.
Utilisation du cuninghan tension de bordure tension de drisse ...
En théorie s'il n'y avait pas de vague et pas trop de frottement (en fait sur un char à glace) une voile plus plate serait plus efficace, mais bon on nous met des batons dans les roues avec la flotte ...

27 oct. 2018

pour une fois que je retrouve ce que je cherche :)
un peu de tout

Avec quel programme ouvres-tu ta PJ ?

28 oct. 201816 juin 2020

Ok voici ce que j'ai après dézippage , c'est lequel qu'il faut ouvrir ?

28 oct. 2018

@trebor.n, sous Linux, directement avec la visionneuse de documents, avec Win, jesépa...
C'est apparemment une copie mal effectuée d'un document *.xps, normalement Micro$oft doit l'ouvrir.

29 oct. 2018

sous windaube visionneuse XPS (par défaut)

27 oct. 2018

Et pourquoi pas tout simplement acheter le nouveau Cours de Glénans et même l'ancien nouveau cours des Glénans qui en quelques centaines de page donne les réponses demandées bien plus pointues que ce que nous pouvons le faire...

Parce qu'il y a 10 fois mieux :
www.amazon.fr[...]2407677

27 oct. 2018

pour les voiles le Cheret c'est tiptop

27 oct. 2018

c'est ce qui est le top dans la voile, c'est une question d'équilibre surtout dans les petits airs puissance /cap /relance et dépendant des types de bateaux.
Sur un Hobie cat on règle avec le chariot et l'écoute est l’accélérateur en fermant la voile latté sur un UFO on règle et c'est le patara qui ouvre ou pas la gv etc ...
Sur un voilier sans inertie quand on rentre dans une molle on cap plus pour le ralentir (si on abat pour garder de la vitesse le vent apparent va se ressentir comme un refus du coup on fait une double marche vers le bas). Un voiler avec inertie le lof ne vas pas le ralentir donc marche pas ...
Et sur un multi autre chose ...
La/les théories et l'adaptation avec son bateau préféré (et sa sensibilité)

Le juge de paix c'est la régate en mono série. Pourquoi celui-ci fait plus de cap ou moins ou plus de vitesse ... des heures de questions de doutes de choix.

27 oct. 2018

L'aérodynamique scientifique a maintenant plus d'un siècle et est assise sur des mesures très nombreuses et précises quantifiées (cf polaires, catalogues de profils, etc..) avec des unités internationalement admises.
Pourquoi ne pas utiliser ces immenses connaissances aérodynamiques acquises et les termes physiques de base plutôt que des termes traditionnels utilisés avec les voiles, pouvant prêter à confusion (Portance et Puissance sont des notions physiques différentes bien que liées)?
Si on regarde une voile comme une aile (idem pour la fonction antidérive) tout devient beaucoup plus simple à comprendre,
même si cela est un peu plus compliqué quand on marie des voiles.
Les expérimentateurs curieux et patients pourraient aussi couvrir les extrados de penons et voir alors une partie de la réalités des écoulements d'air.

27 oct. 2018

encore faudrait il que tout le monde soit d'accord sur ce qui genere la portance... et la c'est beaucoup moins simple (enfin pour ceux qui se sont frotté à l'aerodynamique des ailes en particulier)

L'aerodynamique, c'est comme la radioactivité ou la meteo, c'est tres complexe et l'immense majorité des vulgarisations sunt fausses par réduction...

27 oct. 2018

Apres en pratique , la "cuisine" et l'expérience sont bien plus efficaces que les équations pour la majorité d'entre nous

27 oct. 2018

Mon propos ne mentionne aucunement de quelconques équations mais plaide au contraire pour la simplicité appliquée.
Avec des notions physique de base bien assimilées et des explications validées bien comprises ont peut facilement passer à la maitrise d'applications pratiques que ce soit en aérodynamique ou en radioactivité.
Le plus important est de comprendre ce qui se passe et ce que l'on fait, particulièrement dans ces deux domaines (ou parfois il peut y avoir un prix fort à payer quand on n'a pas bien compris (ou voulu comprendre !)).
La complexité est certes universelle mais c'est toujours en partant d'idées très simples que les Sciences ont progressé (très nombreux exemples), le plus difficile étant finalement de faire admettre à un autre que ce n'est pas compliqué du tout !

27 oct. 201827 oct. 2018

Dans la question posée me semble-t-il sont confondues deux notions (deux actions) : « border » et « aplatir » qui sont certes liées mais pas identiques.
Comme d’autres l’ont dit avant moi dans ce fil de discussion, aplatir une voile permet de réduire sa puissance lorsque le vent monte. Le regleur dispose pour cela de plusieurs outils, dont la tension de drisse (ou de cunningham), le cintre du mât (sur les gréements souples) notamment grâce à la tension du pataras pour aplatir la grand-voile, la tension de la bordure sur la bôme pour aplatir le bas du profil de la GV, le recul du point de tire pour une voile d’avant. La plupart de ces actions contribuent simultanément à faire ouvrir le haut des voiles (à vriller les profils) et ainsi à laisser échapper de la puissance par la partie supérieure de la voile (accessoirement celle où le vent est le plus fort, mais aussi celle qui contribue le plus - très logiquement - à faire gîter le voilier).
Par ailleurs on peut réduire très significativement (et quasi instantanément) la portance d’une voile en réduisant son angle au vent (en réduisant le « braquage » selon le mot de Bertrand Chéret). En diminuant fortement le braquage, on conduit la voile à déventer, d’abord sur sa partie avant, puis dans sa totalité (et à ce moment-là elle faseye).
L’apparent paradoxe soulevé dans la question à l’origine de ce fil vient me semble-t-il du fait qu’agir sur l’écoute (border-choquer) a dans de nombreux cas une influence à la fois sur la forme de la voile (creuse-plate) et son braquage.
Pour « creuser » le sujet, on peut effectivement s’immerger dans la lecture de Bertrand Chéret, très complet, très pointu, très intelligent, mais peut-être aussi un peu complexe dans une première approche.
On peut aussi dégrossir la question avec divers ouvrages plus généralistes, comme par exemple le Cours des Glénans dont la huitième édition comporte un passage intitulé « les outils du réglage », mais aussi une interprétation du « langage des penons ». J’en parle d’autant plus tranquillement que j’y ai contribué ;-)

Pas lu la 8ème éd, j'en suis encore à la 7 ème. Il n'y a pas un tel passage sur les outils du réglage mais un gros Chapitre 1 "Conduite, Manœuvre" avec les principes de conduite au près par vent faible et vent fort p 108-109. On retrouve ce qui a déjà été énoncé avec un préambule "il n'existe pas de compromis unique, il dépend du bateau et des conditions"

Il y a plus de données "indicatives" sur le guide technique V&V d'Ivar Dedekam, par vent très faible (2-6 kn) il creuse les voiles et aplati par vent faible (6-8 kn)
Pour G Barbanson "Bien Naviguer, Connaitre mieux son voilier) p 100 , il précise de creuser le génois et surtout d'utiliser les penons.
Conclusions, il faut lire un peu de tout mais surtout avoir la chance de pratiquer avec des bons et/ou expérimenter par soi-même. C'est bien là que la plus valu de l'expérience régate se fera sentir (que je ne pourrai jamais avoir, à mon grand regret)..
PS joli ton site Fred avec des belles photos.

Je mets le lien sur ces belles images :
skipper-pro.com[...]/album/
Celle de Graciosa donne envie d'y aller.. Filicudi, je l'ai découvert il y a 2 ans en passant 15 jours à Lipari, et cela m'a aussi donné envie de naviguer en Med..

28 oct. 2018

J’ai plusieurs sites, je ne sais trop duquel tu parles, dans tous les cas ravi que ça te plaise, trebor.n

27 oct. 2018

A outremer, ce n'etait en aucun cas une critique te visant, mais une reflexion plus generaliste sur un point : la vulgarisation de phénomènes complexes mais "bien compris" ie la radioactivité (il n'est pas nécessaire de connaitre l'effet tunnel pour appréhender la radioactivité B par exemple), versus ceux tels l'aerodynamique ou il y a encore des discussions théoriques sur ce qui fait réellement voler les avions (et avancer les voiliers).

Apres tout ce bagage théorique n'a d'intérêt que pour le cerveau, pas pour avancer plus vite ;)

Le cours des Glenans est bien plus adapté pour cela. je savais pas qu'on en etait à la 8e (j'ai la première ;)

Le Cheret pour progresser.

Le M Cury est à mon point de vue obsolète

27 oct. 2018

Etre critiqué dans un contexte de pensée ouverte, curieuse, rationnelle, argumentée et constructive fait avancer la connaissance, les sciences et techniques.
Notons qu'une Théorie aussi brillante soit elle n'est pas, et surtout ne doit pas être une Vérité Divine. L'Homme a été et sera toujours victime avant tout de lui même par la façon d'utiliser son cerveau biologique.
Anecdote aérodynamique: J'ai posé des générateurs de Vortex, technique utilisée autrefois, sur l'aile au profil classique d'un Jodel ULM pour gagner un peu sur son décrochage sur terrain très court.
Mon vieil instructeur avion, très connu, qui a aussi formé des pilotes de lignes me déclare: "Je n'y crois pas !"... Essayez l'avion pour tester la formule…."Non!".

Anecdote marine citée par Antoine: Avant l'époque GPS, Antoine rencontre fortuitement un voileux, bon bricoleur mais a priori sans aucune connaissance pour comprendre la navigation astronomique et n'en voyant pas non plus la nécessité. En une journée précédent le départ de cet aventurier pour une grande transat, Antoine lui a fait ingurgiter ce qu'il devait vraiment savoir et cet homme qu'on aurait peut être trouvé limité est arrivé à bon port.
Bien présenté on peut faire comprendre des choses parfois arides à presque tout le monde à condition que l'auditoire soit ouvert et intéressé directement.
Il est vrai aussi que cette faculté de transmettre un savoir utile demande certaines dispositions.

Un des derniers Nobel de Physique, s'amuse à expliquer que pour savoir si on est devenu un expert sur un sujet, c'est très simple, il suffit de savoir l'expliquer en entier pour un enfant de 10 ans. Il y a des parties ou ce sera facile et naturel, puis d'autres ou on ne trouve pas comment l'expliquer simplement, et bien c'est que ces parties ne sont en réalité pas encore bien maîtrisées...
Conclusions, certains formateurs que j'ai croisé sont très loin de la maîtrise..

27 oct. 2018

Deux façon d'aborder le sujet
- la théorie: Manfred Curry (la bible si tu est matheux, vendu encore par la Fédé.) ou Chéret (tu t'y perd)
- la pratique: faire une bonne école de voile légère pour "sentir" , ce qui donne en gros:
+principe absolu: maintenir son bateau à plat ( le moins gîté possible)= réduction de la dérive
+savoir faire varier le volume de sa (ses) voiles en agissant sur le cintrage du mat, le cunningham, la bordure
+ en gros plus tu as du creux (ne pas dépasser 12%) plus tu as de portance, mais aussi plus de gite.
+ au près contrôler le vrillage par l'action du hale-bas: pas de vrillage= bon cap (améliore l'adonnante de la GV sur le foc), vrillage=bonne vitesse
+ pour un cap ou une direction donnée; régler les écoutes pour que les voiles soient à la limite du fasseyement
+si tu risque de "partir au tas", tu choque les écoutes.
+ si le vent forcit trop pour rester dans les équations précédentes: tu réduit la taille, tu aplatit, tu choque ou déborde.

Si tu ne peux pas faire le cap ou la route que tu souhaites, bords plat par exemple: tu rentres te mettre au chaud.
Bonnes nav!

27 oct. 2018

Bonjour,
Il est intéressant d'avoir un profil plat car la traînée est moindre. Cependant, il faut aussi voir la différence avec une aile qui est sur un avion...les mouvements du bateau vont faire que l'écoulement de l'air est fortement perturbé sur le profil et que la voile fonctionne alors bien moins: vent faible, profil pincé optimal car pas de décrochage des filets d'air. Vent fort, profil pincé permet une perte de puissance car les filets d'air décrochent constamment. Un profil plus creux permet aux filets d'air de rester d'avantage collés au profil.

27 oct. 2018

Effectivement. C'est problèmes sont connus depuis longtemps en aviation pour les mêmes raisons quand les profils ont évolués d'épais à mince pour pouvoir gagner en vitesse.
Voler en atmosphère turbulente est très désagréable et un peu stressante car cela fait travailler nettement la structure (rupture heureusement très rare) avec aussi des risques de décrochages, très dangereux près du sol.
La différence aérodynamique fondamentale entre un avion un voilier est la très grande médiocrité de l'ensemble vélique, pour ce qui concerne l'énorme majorité des voiliers.
Je suis désespéré sur ce point à chaque fois que j'utilise mon voilier, mais je ne fais pas la course. Des publications nautiques très anciennes proposaient déjà des solutions aérodynamiques efficaces. A l'époque un opuscule de Vulgarisation intelligente pour construire un système vélique efficace pour voilier d'eau calme avait pour titre " Construit ton Aile".

28 oct. 2018

Petite confusion. L' Aile à construire dont parle Outremer est un très joli petit quillard d'eaux intérieures, dessiné il y a bien longtemps, mais qui fait encore le bonheur d'amateurs passionnés. Étonnant qu'il n'y en ait pas ici pour en parler.

Dans la vulgarisation avion on parle beaucoup des molecules d'air qui vont plus vite sur l'extrados courbe que sur l'intrado plus plat,

Ce n'est qu'une partie du problème car on peut faire voler une planche !

Car il y a un deuxième facteur : l'angle d'incidence.

Plus on augmente l'incidence plus la portance augmente .... jusqu'au décrochage où elle diminue.

Une anecdote : vent très régulier, bordé plat vent de travert on loffe doucement et tout d'un coup grosse gîte : l'écoulement est passé de turbulent (décroché) à laminaire donnat une portance plus forte.

Pour bien le sentir il faut être en dériveur avec un vent bien régulier.

28 oct. 2018

Ok apres toutes ses explications je fais faire un stage d'aviation ...comme Tabarly

28 oct. 2018

André TURCAT ...

28 oct. 2018

Certes le fait de commencer la voile dès 3ans lui a facilité les choses
mais on peut penser que l'énorme expérience du remarquable et regretté Eric Tabarly, comme pilote de l'aéronavale sur différents types d'avions militaires ,dont hydravion, pas forcement faciles, n'a pu que le pousser ensuite à tirer techniquement le maximum de ses bateaux de course et a chercher à mettre en œuvre des solutions innovantes. Comme il avait

28 oct. 2018

Tabarly était copain avec Lurça chef pilote d'essai sur concorde, ça arrangeait bien des choses...

28 oct. 2018

Chéret ne dit pas cela. Il parle plutôt de pression et dépression, ce qui crée une poussée. (ou je me gourre!! Ça fait longtemps que je n'ai plus lu son livre et vu le bonhomme). Il a fait des vidéos sur YouTube.

28 oct. 2018

Tout le monde peut réaliser une expérience très simple, visuelle et fondamentale, qui devrait être montrée dès la maternelle supérieure:
1° Tenir tendu devant ses lèvres, le bord tendu d'une feuille de papier assez léger et souple.

2° Souffler seulement la face inférieure: la feuille libre à tendance plutôt à se soulever. Cela peut paraitre logique et attendu.
3° Souffler à raz seulement la face supérieure: la feuille libre se soulève AUSSI. Les explications demandent cette fois de sérieuses cogitations.
Une aile, une voile marchent ainsi en combinant les deux phénomènes.

28 oct. 2018

comme dit hubert Dans la vulgarisation avion on parle beaucoup des molecules d'air qui vont plus vite sur l'extrados courbe que sur l'intrado plus plat. et la conséquence de cette différence est une différence de pression entre les 2 côtés, d'ou la dépression qui tire notre voile.
Tout ça à partir du travers.
Un demis effet venturi.
Mais bon plus que la théorie c'est bien d'essayer et de sentir. Et si possible comparer. Au travers je borde trop,ça gite ça brasse oulala que je vais bien et là on voit le voisin nous laisser sur place, on choque on gite moins, moins d'écume ... mais on arrête de ce faire déposer :)

Il y a une autre expérience encore plus curieuse :

Prendre
- une bobine de fil à coudre
- une épingle
- un disque en bristol d'une douzaine de cm de diamètre

Fixer l'épingle au centre du disque et poser le disque sur la table
Placer la bobine sur le disque avec l'épingle dans le trou central de la bobine

Si on soulève la vovine le disque reste sur la table

Maintenant tenez le disque à plat dans la main la vobine au-dessus

Soufflez par le trou supérieur de la bobine : vous pouvez enlever votre main, le disque tient !

Il est facile de comprendre pourquoi.

28 oct. 2018

ce qui est utile, c'est plus que l'avion, apprendre sur un planneur...

on saisi mieux les subtilités aérodynamiques et en plus ca apprend à lire l'atmosphère

Enfin, quand on arrive au niveau des réglages fins, amha c'est le total des heures de pratiques qui fera les progrès.. Les support réactifs à faible inertie type surprise et J80 doivent être bien adaptés. Dommage qu'il n'existe pas de stages solo et duo en flottille ou on est sur un support, l'instructeur en moteur rapide, et on part pour des heures de manœuvres et réglages.. Ça serait plus utile que ces stages à la con à 6 dans un 32 pieds..

28 oct. 2018

Tout à fait d'accord! Et je rajoute le Neptune 6,25 !!! Dommage que tu sois du "grand nord" ; ) , cela exist(ait?) à carqueiranne dans le var. Si notre président de club ne nous a pas encore exterminés, et que tu passes dans le sud envoie un message en mp...on continue à chercher entre monotypes...encore et encore.On joue avec le génois réglable en 3D, pataras, bastaques...et même réglage de la quête en dynamique . Et quand on nous laisse vivre, on organise des entrainements avec la sympathique participation d'un entraineur qui a connu mieux que nous dans sa carrière ( campagnes olympiques...) ! En effet c'est formateur...et comme on a un super lièvre qui ferait avancer même une coquille de noix, on se fait reprocher notre rating....c'est dire si ça paie l'entraînement en monotypie :langue2:

28 oct. 2018

cela existe plus au moins (4 ou 5 par bateau) au crv à Dunkerque mais comme il faut déjà être "autonome" le serpent se mort la queue... (quoi que selon le moniteur je sois déjà sorti en autonomie).

Sinon en voile légère tu es toujours 1 max 2, d'où l'intérêt de faire la voile légère mais si les principes sont identiques, les actions sont tout de même différente du fait qu'en voile légère on gère l'assiette du navire, de plus la notion de surpuissance ne se vit pas de la même façon.

28 oct. 2018

super bons les gars,
Mais qui vous empêche devant tant de savoir d'écrire le nouveau cours de navigation HEO ?

28 oct. 2018

La modestie ????

28 oct. 2018

Sûrement !!!

Perso, je trouve que l'idée est bonne, si des Héossiens se sentent de lancer un travail de synthèse à fin pédagogique , je suis partant pour participer.. Il y a des bons sur HEO avec Vicking, Ric 56, Olive 44, Hubert, ex motu etc ....
Il y aurait une synthèse bien sympa à faire sur la partie réglages à faire, mais savoir faire n'implique pas savoir transmettre . ..
Une petite citation d'un certain Frank Zappa :
L'information n'est pas la connaissance. La connaissance n'est pas la sagesse. La sagesse n'est pas la vérité. La vérité n'est pas la beauté. La beauté n'est pas l'amour. L'amour n'est pas la musique. La musique est la meilleure des choses

29 oct. 2018

:pouce:

28 oct. 2018

La citation de F. Zappa est assez belle. Toutefois sa chute n'est pas dans la logique du discours qui précède en terminant sur une simple affirmation personnelle sans chercher à suggérer implicitement une définition de la Musique (à titre perso plus les années passent en pratique musicale moins je suis capable de pouvoir définir ce qu'est vraiment la Musique)

Oui la citation "dérive" sur la musique car c'était l'essence du personnage, mais globalement elle est bien pensée.
Curieusement les marins sont assez orientés sur les arts, de la littérature aux arts graphiques et à la musique, on a déjà eu des supers fils sur le forum sur les livres et les albums audio.

28 oct. 2018

Merci pour toutes ces réponses passionnantes à lire !

En vous lisant donc je me demande la chose suivante :

Si on est au près par bon vent et qu’on veut accélérer on aplatit sa voile pour réduire la traînée. Mais en même temps je lis dans certaines des réponses que ça réduit la puissance de la voile. Est-ce que ce n’est pas contradictoire ?

28 oct. 2018

En aplatissant les profils, on va pouvoir réduire l’angle d’incidence. Et donc gagner en cap.

28 oct. 201828 oct. 2018

Il faut comprendre une chose importante à mon sens, c'est que la puissance de la voile ne fait pas la vitesse du bateau.

Ce qui fait la vitesse du bateau, c'est l'orientation de la force vélique.

Exemple 1: je viens bon plein avec un spi asymétrique bordé au max. La voile est pleine puissance (portance+ trainée avec trainée très faible), mais la force vélique ne fait pas avancer le bateau, elle le couche (et par effet de carène le fait lofer).

Exemple 2: Je suis au près dans la brise avec une voile creuse (drisse mollie et bordure choquée par exemple), la GV génère une force vélique (portance +trainée) mais l'augmentation de la trainée relativement à la portance oriente la force vélique par le travers du bateau et à tendance à le coucher.

Après je ne suis qu'un petit équipier avec seulement quelques centaines d'heures de voiles au compteur et quelques lectures.

ce que j'en ai retenu:
On privilégie toujours la vitesse sur le cap: sans vitesse pas de cap possible.
Le réglage d'une voile, c'est la limite du fasseyement.

1) par vent faible, pour le réglage des voiles on maximise la puissance de la voile: creux important ( drisse pas trop étarquée, bordure choquée, patatras molli, voile éventuellement vrillée)
D'autant plus si la mer ralenti le bateau: il faut de la puissance pour passer le clapot.
2) Par vent établi: on diminue, la puissance de la voile et on maximise sa portance (orientée vers l'avant): creux réduit. (Drisse et cunningham étarqués, bordure étarquée.

On peut aussi diminuer la surface de la voile qui travaille prise de ris ou faire "dégueuler le haut de la GV" en cintrant le mat et en ouvrant le chariot de grand voile ce qui ouvre la chute au portant on choque le HB.

Sur un cata de sport par exemple on resserre les lattes par vent fort et on descend le chariot.

Après il me semble pour bien gérer tout cela il faut accumuler de l'expérience et visualiser les effets de ces réglages dans diverses conditions.

C'est pourquoi en général dans les écoles de voiles on nous donne des réglages types.

Par exemple, je ne sais toujours pas trop comment interagissent le HB et le chariot de GV.

28 oct. 2018

Pour répondre à ta question finale. Près du vent, et dans la limite du débattement du chariot de GV, c’est la tension d’ecoute qui va déterminer la tension de la chute (le réglage du chariot intervenant plutôt sur le braquage des profils). Le hale-bas ne sert alors à rien (il est bien moins puissant et efficace que l’ecoute). Il prend le relais lorsqu’en ayant abattu on arrive en butée de chariot de GV.
L’approche est un peu différente en dériveur ou en habitable avec un mât très souple : le Hale-has cintre le mât en le poussant vers l’avant à hauteur du vit-de-mulet (par le truchement de la bôme). Blinder le hale-bas contribue alors à aplatir la GV.

28 oct. 2018

Merci c’est très clair

28 oct. 2018

Merci pour ces deux exemples éclairants !

28 oct. 2018

et une chose a ne pas perdre de vue nos deux voiles (ou 3) doivent etre reglé l'une par rapport à l'autre

28 oct. 2018

@trebor.n, tu demandais comment ouvrir un fichier *.xps, sous Win, je ne sais pas, sous Linux c'est automatique. Mais j'ai converti le fichier que donnait mosc en fichier PDF, il sera plus facilement lisible pour toi :

28 oct. 201816 juin 2020

Merci Philippe, je t'en retourne un autre pour compléter :alavotre:


28 oct. 2018

J’essaie de reformuler alors ce que je lis sur l’histoire de la puissance dont on a besoin par vent faible mais qui devient superflue par vent fort : par vent faible, on aurait besoin d’accélération donc d’une force de portance élevée => on creuse donc (et en théorie on devrait faire ça pour chaque relance par vent fort mais comme le vent est fort on changerait le réglage pour trop peu de temps). Par vent fort, une fois la vitesse établie on sait qu’on n’a plus d’accélération possible purement par la force vélique donc on cherche plus à limiter la traînée ce qui implique de réduire le creux.

Complètement à côté de la plaque ?

28 oct. 2018

Non ce n’est pas vraiment cela

C’est difficile à expliquer sur un forum ...il faut des schéma avec les vecteurs force associés on trouve cela dans les livres spécialisés

La force développée par une voile se décompose en portance et traînée leur orientation dépend de la forme du profil (creux) et de l’incidence

Dans le petit temps (et de surcroît avec du clapotis)on préfère développer une force vélique maximale mais qui n’est pas orientée au mieux car on a besoin de cette puissance maximale pour faire bouger le bateau. Cela se paie par un cap moins bon (et une augmentation du vent vitesse bienvenue mais c’est une autre histoire...) par contre la faiblesse du vent en dépit de la mauvaise orientation de la force vélique ne génère pas de gîte excessive

Par vent plus fort on cherche à orienter la force vélique au mieux donc à maximiser la portance et à minimiser la traînée
La resultante des force est moins grande (on s’en fiche) mais elle est bien orientée

Pour prendre une image réductrice si tu passes 100cv sur de la neige tes roues patinent et tu n’avances pas alors que si tu en passes 5cv réellement sans patiner ta voiture avancera

29 oct. 2018

@tiktak à vent égal, même allure avec une voile plate la force vélique sera à peu près la même mais orientée vers l’avant ?

29 oct. 2018

La force vélique d’une voile plate est mieux orientée pour la raison qu’on peut l’ouvrir plus. Pour un même angle de vent apparent, tu peux soit la choquer davantage, soit loffer davantage.

29 oct. 2018

Hello,
Une voile en fonctionnement, c'est:
Un profil avec une forme concave.
Un écoulement laminaire (comme un beau profil en soufflerie: la belle fumée qui suit le profil sans tourbillon)

Par vent faible.
Le bateau est stable, ne modifiant pas l'écoulement de l'air sur la voile.
On cherche un profil fin (c'est plus efficace, pas de traînée) mais pas aplati! On tire pas partout au max, donc on a l'impression que l'on aplatit la voile mais ce n'est pas le cas.
Si le vent est très faible, on cherche une légère gîte pour que la voile par sa masse donne une forme un peu concave sinon c'est un machin qui pend.

Par vent fort, si on peut tenir le rafiot.
Les mouvements de celui-ci perturbent l'écoulement. On creuse la voile pour que les filets d'air puissent se recoller rapidement au profil en cas de perturbation. Y'a de la traînée, mais la voile fonctionne bien: on a l'impression que la voile est puissante parce qu'après un bon plantage dans une vague, elle refonctionne rapidement (les filets d'air raccrochent facilement) et donc relance la bête rapido alors qu'une voile avec profil plus fin ne se remet pas à fonctionner aussi rapidement.

Par vent fort, si on ne peut pas tenir le rafiot:
On peut agir sur le profil.
On retire de la concavité au max, donc on a une forme plate: ce n'est plus un profil, c'est une planche. La voile ne fonctionne pas, on est content.
On peut aussi vriller pour que cela dégueule. Bref, tu modifie la forme du profil pour qu'il fonctionne moins bien.
On peut agir sur l'écoulement. On met le profil plus en travers de l'écoulement que prévu. Ce n'est plus laminaire, la voile fonctionne moins bien, on est content.

Angle d'incidence: chariot de gv
Concavité: cintrage, bordure
Déformation du profil: hale-bas, chariot de gv centré.

09 jan. 202109 jan. 2021

je suis désolé ,mais je n'ai rien compris au rafiot ...ni dans les réglages ,ni dans l'éxplication
il y a de très bons traites sur la mécanique des fluides .
les consulter www.voileevasion.qc.ca[...]ile.htm
le terme rafiot me gène un peu .
alain

Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

Phare du monde

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Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

2022