Première Croisière d'un novice

Après six mois de remise à niveau, le 31 juillet le voilier est mis à l'eau direction le frioul pour un mois en mer. Même si la totalité des travaux ne sont pas finis, l'essentiel est là, moteur et inverseur révisé, presse étoupe fait...etc...

N'ayant eu aucune expérience si longue auparavant, les 4 heures de traversée se passent sans encombre un vent portant nous mène vers notre destination.
Arrivé sur l'île, les amis nous accueillent pour un mois. Premiers jours, les sorties sont consacrées à la prise en main du bateau. En effet, je suis passé d'un optimist à un gib sea 106 et j'avoue mon appréhension.
Bizarrement les manœuvres se passent bien, le bateau est plutôt plaisant et indulgent. C'est plutôt les manoeuvres de port qui m'inquiètent avec l'hélice en bec de canard.
Obligé de rentrer à marche arrière, le laps de temps, d'environ 4 à 5 secondes, parait une éternité avant que cette dernière s'ouvre. Surtout quand le vent se lève, un vrai bonheur. Je me souviendrais toujours de ma marche arrière dans le vieux port un dimanche vers 17 h, ou j'ai du perdre environ 2 kilos de part le trafic et les trajectoires serrées.
J'ai aussi apprécié les navettes, qui vous passent à côté.
La vie abord est plutôt confortable, la vie de ponton aussi : "Vous passez ce soir, on fait un apéro..." l'adaptation se passe sans souci ^^. Petite croisière pas loin, la famille n'a pas encore l'âme d'un Kersauzon ou d'un Moitessier^^.
Premier mouillage, près du sémaphore du Frioul, 9 mètres de fond, un coin calme 3 bateaux seulement. A contrario, Morgiret, un samedi j'ai arrêté de compter à 120.

Au bilan, une expérience humaine super sympa, quelques problèmes techniques à remédier, drisse d'enrouleur du génois trop courte d'un mètre ou deux. Changer les écoutes de génois, par une écoute unique(noeuds qui se prennent dans les haubans lors des virements de bord). Installer un lazy bag, et surtout, mais surtout, même si c'était prévu, mettre une vraie hélice. Mais surtout qu'une seule chose à retenir, vivement la prochaine croisière jusqu'à Porquerolles.

Chriss.

L'équipage
29 août 2011
29 août 2011

Bravo Christophe pour cette première croisière.
Tu verras que le Gib Sea 106 t'apportera bien des plaisirs en courtes ou plus longues virées.
J'espère que nous pourrons, à l'occasion, nous voir dans le sud.

PS: Attention a l'un des dangers de la croisière.....la cirrhose du foie !!!!

29 août 2011

gosh tu as la chance d' avoir une bec de canard, garde la !!

29 août 201116 juin 2020

Salut ChrissP, Port du frioul pas chère j'ai passé 1 semaine en 2008.
Pour les marches arrière il faut de l’entrainement, je commence à peine à contrôler
la situation avec une hélice 3 pales , si tu passe un jour du coté de Porquerolles fait moi signe.

Jacques.

30 août 2011

Bonjour,

Frioul pas cher ?!
Aîe ! c'est du passé !
Cette année et déjà l'an dernier il me semble ils ont remonté les tarifs au niveau des autres ports de la côte ou du Var.
Et étant donné les infrastructures, c'est pas donnée.

Ils ont même supprimé la "ristourne" qu'il faisaient avant aux marseillais alors qu'on paie déjà la taxe d'habitation. C'était qq centimes, la tae de séjour je crois, mais c'est un signe.

Mais bon, avoir un petit paradis si près de Marseille, on va pas trop râler.

Amicalement.

29 août 2011

Merci, bien entendu cela sera avec plaisir. ^^

29 août 2011

superbe, bienvenue au club des gib sea 106...

bof :premiere chose mettre une vrai helice !!!!!!!perso j'ai changé ma tripale fixe (une vraie helice )par une tripale bec de canard et j'ai amelioré mes performances a tous les niveau :-)

30 août 2011

Par fort vent d'est, je ne me suis pas du tout senti en sécurité par rapport à une hélice en drapeau sur un bateau identique lors des manœuvres de port. Autant dire que c'est le jour et la nuit notamment en marche arrière.

30 août 2011

et moi qui reve d'une bec de canard....au fait, quel est votre record au speedo avec le 106 ?

30 août 2011

Mon record, au moteur je n'ai pas dépassé 5 noeuds , à la voile je n'ai pas dépassé 7 noeuds. Cette première saison était basée sur la prise en main et j'avoue avoir senti qu'il en avait sous le capot si je peux me permettre. D'ailleurs je me demande quelle est sa vitesse max?

30 août 2011

Au moteur, 7.5 nœuds, ce qui correspond à la vitesse limite de carène. Je tourne en croisière à 2000/2100 tours à environ 5.5 nœuds.

A la voile, au large du cap Creus, par conditions bien musclées et belles vagues, speedo bloqué sur 12 nœuds.

30 août 2011

12 noeuds, d'accord.

Et au portant ?

30 août 2011

Au portant bien sûr ! Extrait du récit de cette croisière 1992, étape Port Camargue - Minorque.

[i] Mais le vent continue à monter en passant progressivement au Nord Ouest. C'était prévu, mais en revanche la météo est maintenant nettement plus pessimiste et nous annonce 35 nœuds de vent pour la nuit ; c'est le double du prévu initialement. Nous n'aurons certainement pas d'excellentes conditions pour cette première étape ! Mais en fait pour le moment, parmi les membres de l'équipage, seule Akéla (la chienne) semble avoir le mal de mer. Heureusement son petit vomi dans le carré est vite nettoyé.
Peu après, il nous faut prendre le deuxième ris et rouler un peu plus le foc. Nous avons maintenant une grosse houle du Nord Ouest, avec des lames qui font embarder le bateau et qui commencent à déferler. Le pilote automatique est mis au repos et Xavier prend la barre, tandis que je fais le point sur la carte. Nous sommes au milieu du golfe du Lion et avons couvert 40 milles depuis le départ ; la terre la plus accessible est... Minorque, à 170 milles au Sud.
Cependant, le soir tombe sous un ciel bien couvert. Il y a alors de grosses vagues qui font surfer KOALA à 10/11 nœuds. Je suis rivé à la barre, en me disant que c'est probablement pour toute la nuit. Le bateau avance bien, mais le livre de bord porte la mention : " Ce n'est pas la joie !". Quelques dauphins vont bien essayer de nous égayer avec leurs cabrioles habituelles ; mais à par le barreur, les autres n'en profitent pas et restent dans leur mélancolie.
Effectivement, à l'intérieur on est plutôt morose ; Xavier tient à peu près le coup, Benoît est pâlichon, Akéla reste couchée sous la table, en glissant à chaque embardée. Quant à Dominique, après s'être gorgée de pilules contre le mal de mer, elle vient faire quelques essais de caméscope. Mais il lui faut se cramponner sérieusement aux mains courantes, car ça bouge dans tous les sens. Dans le cockpit, même s’il commence à avoir mal au bras, le barreur est bien content d'être au grand air !
A 22 heures, le vent se maintient à 27/30 nœuds apparents et la mer est vraiment forte. Sous un ciel noir et sans lune, les déferlantes sont bien visibles et audibles. Je les entends arriver, avec un grondement sourd, prêtes à nous sauter dessus. Mais comme le bateau va très vite, 8/10 nœuds en permanence, elles ne montent généralement pas à bord et se contentent de pousser KOALA en limite de speedo, qui se bloque alors sur 12 nœuds.
Cependant, 3 ou 4 fois pendant la nuit je vais me laisser surprendre, avec le bateau qui fait une embardée et la vague qui déferle sur la hanche tribord. Dans ce cas, l'eau monte sur le rouf et plusieurs litres s'écoulent en cataractes, à l'intérieur. A la lueur des instruments, je vois Dominique et Xavier qui s'activent avec des serpillières. Heureusement l'eau n'ira pas plus loin.[/i]

30 août 2011

Bonjour ChrissP,

C'est bien ton récit de "débutant"
Continue.

Une astuce quand tu t'amarre à cul au Frioul ou ailleurs s'il y a du vent de travers et pas de bateau sur les cotés pour te canaliser et te retenir de partir en travers dans la place.
Tu frappes une amarre à la proue tu la fait passer à l'extérieur jusqu'à la poupe, coté au vent. Elle doit faire disons 5m de plus que la longueur du bateau au moins, histoire d'avoir de la marge.
Le premier qui saute sur le quai la tourne au taquet sur le ponton, et vite tu complète avec l'amarre arrière sous le vent.
Et tu es calé.
Reste tranquillement à
- remonter la pendille
- et mettre l'amarre arrière au vent.

On le fait à chaque fois qu'on en a besoin, surtout sur la panne flottante à gauche en arrivant, ça n'a jamais raté.

Amicalement.
FX

30 août 2011

au moteur, idem 7.5 kts entre 2800 et 3000 trs, a la voile 12.6 kts au large de beachy head au portant, on a du barrer 15 h sur 17 en revenant de porsthmouth jusque Boulogne..

30 août 2011

Merci pour vos conseils! 12 noeuds cela laisse une belle marge de progression. Pour le moteur, j'avoue ne pas trop le solliciter.

30 août 2011

un diesel est concu pour travailler en charge, je suis entre 6kts et 6.3 kts entre 2000 et 2200 trs mais le d1 30 tourne moins vite que la base mitsubishi, pour la vitesse au planning avec une bec de canard on doit pouvoir gagner entre 0.5 et 1kts...aprés il faut de bonnes conditions pour pousser .. j'étais en croisière "chargé", j'échangerai bien ma 18x13 bipale fixe..

10 avr. 2012

Un peu plus de six mois après la première croisière, le bateau est retourné à l'eau maintenant définitivement.
La traversée se passe fin février, un temps magnifique. Calme plat jusqu'au cap couronne, puis, enfin il est là. Le vent se lève, on coupe le moteur, un petit force 2 qui peine à monter à 10 noeuds. Le bateau se réveille, et, c'est parti pour 2h30 de voile. Enfin.

Quelques mésaventures mais rien de grave, pompe refroidissement qui fuit, échangeur aussi.
Joint réparé, changé et c'est reparti.
J'ai eu la joie de redécouvrir les tarifs de nos chers ship.
exemple joint pour l'échangeur 220 euros, je lui ai demandé s'il m'avait pris pour un saoudien avec un yacht.
Donc désormais tous les joints sont réparés avec du silicone haute pression et t° pour 9 euros ^^.
Comme j'appréhendais cette réparation, je me suis renseigné sur le prix de la pompe à eau, et le monsieur me dit : 800 euros. Celle en plaqué or. Conclusion, je sais maintenant, je suis un pigeon de mer.
Je ne connaissais pas la mécanique il y a un an, et bien, je m'y suis mis.
bonne navigation
C.

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

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