Poids et vitesse

Hello,

J'ai pu constater la semaine dernière sur des Brio, que le nombre de personnes à bord importait peu sur la vitesse. D'où ma question, le poids est-il une gêne, ou pas du tout, si on considère qu'une fois le bateau lancé (peut être plus long à lancer puisque plus lourd), son inertie compense la différence de poids ?
En bref, dans quelle mesure le poids influe t-il sur la vitesse d'un bateau ?

L'équipage
06 juin 2016
06 juin 2016

Plus il ya de poid, plus t'enfonces le bateau, plus tu déplaces d'eau.

06 juin 2016

..plus tu déplaces d'eau, moins t'avances plus vite !

06 juin 2016

????????!!!!!!!!!
j'y crois pas
alain

06 juin 2016

E=MC²

J'ai dis une bêtise là ? :heu:

06 juin 2016

non puisque plus on va vite plus le temps est court ..
alain

06 juin 2016

Ou plus t'avance moins vite ...Surtout sensible sur les petit bateau ,je pense . Pour le nombre d'équipier par vent faible ça se ressent clairement.

06 juin 2016

Et idem dans la brise quand ils sont au rappel ... CQFD

12 mai 2017

Oui mais ça fait plus de bras pour ramer quand il n'y a plus de vent.
Donc tu va plus vite et sans moteur.

06 juin 2016

c'est vrai je l'ai constaté moi aussi mais seulement dans les descentes sur les lacs en pente ..
alain :-p

06 juin 2016

je ne crois pas que la valeur du déplacement influe directement sur la vitesse...
ça influe sur l'accélération, car il faut transmettre plus d'énergie pour mettre en mouvement une masse plus grande, mais comme dit plus haut, une fois fois lancé, non ?
ça peut même être un avantage car avec plus d'inertie on peut par exemple ne pas s'arrêter sur une vague, et donc ne pas avoir à se relancer, donc notamment au près serré

par contre le même bateau, plus tu le charges plus il s'enfonce, donc plus ça fait de surface mouillée, et ça, ça freine ^^
mais comme avec plus d'équipiers tu peux avor plus de rappel.. bref !
comme souvent, ça dépend :d

06 juin 201606 juin 2016

La physique pousse à réduire la surface mouillée, mais un lest mobile est plus utile que pas de lest du tout.

En régate monotype c'est flagrant: le poids au rappel te fait avancer plus haut et plus vite au prés, mais un peu plus lentement au portant.

Sur 3 manches à 4 (au lieu de 7 à 8) en flotte de JOD de 10 à 20 nds sur l'Obelix, plus le vent montait, plus c'était évident, beaucoup moins dans la molle.

Pareil sur le A depuis que je navigue ne solo ou double au lieu des 8 habituels, je rejoins babouch: les réactions sont plus vives, les accélérations plus rapides mais le gain en vitesse est moins évident, sauf peut-être au portant, et encore.

La différence est principalement sur des bateaux très légers et planant (Speed Feet, Open 7.50...) où le poids d'un équipier supplémentaire retarde ou empêche le départ au planning.

Bref, plus que le poids en lui même, je trouve que la répartition à d'avantage d'intérêt.

07 juin 201607 juin 2016

Est-ce que le fait d’être + lourd, donc d'avoir + d'inertie, stabilise plus le bateau en position et permet d'avoir sur les voiles un flux laminaire de meilleur "qualité" et plus longtemps ?

07 juin 2016

ouaisss au moins un truc que j'ai pas compris à l'envers xD

ça s'observe aussi en laser quand tu tournes entre 2 bouées : au près (s'il y a un peu d'air) les grand gaillards gagnent du terrain et les filles sont à la rue
à la descente (surtout si c'est un peu mou) les filles légères filent comme des avions et les grands gaillards trainent de l'eau

07 juin 201607 juin 2016

Au cas où certains ne l'auraient pas compris, j'ai bien intégré que plus un bateau est léger, plus il va vite.....
Mais en observant la capacité de plusieurs bateaux identiques à la même allure, et à la même vitesse, j'ai remarqué que les plus lourds n'étaient absolument pas handicapés. Bien entendu, je ne suis pas allé voir l'état des voiles ni celui de l'antifouling etc, je ne parle que de chargement visuel. Sans parler de rappel également.
Ce qui m'intéresse dans cette question, c'est le point de "rupture" (pas de casse, point de rupture = inversion du problème) sur l'avantage ou non d'avoir du poids. Fendre le flot parce que plus lourd, et donc moins de reprise ni de dévente est un élément intéressant à explorer, je pense. La position des équipiers moins, car dans mon cas d'observation, tout le monde était à la même place, au vent, et dans le cockpit......

07 juin 2016

Position importante;
Cette discussion fait remonter de vieux souvenirs (merci Babouch), ou étant le plus lourds (63 kg!!! il y a longtemps) il y avait une allure ou je me retrouvais accroupît sur le puit de dérive et au réglage voile d'avant des dériveurs légers; vent arrière...
Et mon équipière habituellement au foc passait à la barre.
Idem je passais au foc et rappel si le vent montait au delà d'un certain point, alors que l'équipière préférait ce poste avec moi à la barre...
Mais les résultats était là, les petits bleus donnaient du fil à retordre aux plus anciens...
Echanger nos place en fonction de nos poids respectifs, de la force du vent et de l'allure avait une influence sensible.

07 juin 2016

C'est combine: le nombre de personne ?

07 juin 2016

Deux personnes VS les autres seuls, les deux allant plus vite que les seuls (au près).

07 juin 2016

Répartition des poids plus importantes que le poids en lui-même:
- Bateau en bois moulé/planking/époxy, déplacement lourd, quille longue, 52 tonnes au peson de la grue à la dernière sortie d'eau (chiffe à prendre avec des pincettes; les pesons ne sont pas tarés régulièrement)...
- La baille à mouillage est quasi aussi grande que la SdB avant, mais depuis que j'en ai retiré le 2eme mouillage lourd (ancre de 80kg + 120m de chaine de 10 gr70, total environ 360kg) et l ai placé au centre juste au dessu de la quille, ainsi que le moullage de miséricorde (fortress 32 kg + 90m de chaine de 10 gr40 environ 220kg) le bateau, malgré le fait que cela soit un déplacement lourd, a complètement changé de comportement...
- Bien meilleur passage dans les vagues dans le gros temps.
- Démarre plus tôt et plus franchement dans le très petit temps.
- Gain de probablement 1 à 1.5 kn dans 15-20kn de vent (c'est absolument énorme et à confirmer plus avant dans le temps)...
- Plus doux à la barre d'après l'Amirauté...
- Et avec 10-12 nœuds de vent, je sors de la toile avec grand plaisir alors qu'avant c'était démarrage de la bourrique....
Je savais que cela influençait sur les bateaux légers, mais je n'ai fait ce "travail de forçat" que sous la très lourde insistance d'un collègue...
Je ne croyais pas aux résultats même en les constatant et le collègue jubile depuis.
Je pense que les formes de carène travaillent mieux même avec la petite différence d'angle (que je suis bien incapable de mesurer, n'ayant pas pris de référence avant) que le déplacement des poids à permis.
........
J'aurais due me souvenir de mes expériences en dériveur léger (Vaurien, 420, 505) au siècle dernier, ou avec la copine, qui était bien plus légère, on échangeait les rôles et places en fonction de la force du vent en priorité et de l'allure ensuite, avec la règle "bateau à plat et poids au centre"...

07 juin 2016

Le poids varie sur la vitesse en fonction de la forme de carène.
Sur les carènes modernes, un enfoncement du voilier augmente la traînée sans augmenter la longueur à la flottaison.
Sur les vieilles carènes obliques aux extrêmes, un enfoncement augmente la flottaison, la limite de vitesse liée à la longueur à la flottaison.
Bien entendu, il faut que la force vélique soit en rapport; vous n'allez pas gagner 1 nœuds en enfonçant la voilier de 10cm par 10 nœuds de vent.

07 juin 2016

Pour comprendre l'importance et l'utilité du poids il suffit de regarder les bateaux qui ballastent avec l'eau de mer.
Á la base il est le plus léger possible pour le portant; il ballaste au reaching pour donner de la puissance et il ballaste aussi á l'avant pour passer dans la mer au près ou dans certaines circonstances .
Donc le poids est utile s'il est mobile et si on peut le supprimer á la demande, chose difficile á faire avec des équipiers (encore que j'ai entendu parler de régates sous les tropiques oú ils se jettent á l'eau pour alléger...)

07 juin 2016

la surface de voiles est calculée en fonction du poids du bato
si on n'augmente pas la surface mais le poids le bato s'enfonce
la surface mouillée augmente et il ralentit
par contre avec du lest intelligent on peut le rendre plus raide
donc plus puissant .....
alain

17 juin 2016

"... Par contre avec du lest intelligent..."

Merci de ton explication, je comprend pourquoi mon bateau est moins performant lorsque ma belle-mère est à bord. :heu:

12 mai 2017

Mais pourquoi mettre ta belle-mère en haut du mât...
Si elle est si lourde que ça, à fond de cale !
(à fond de cale ça veut aussi dire aller le plus vite possible)

08 juin 2016

au pres:
dans le petit temps = bateau léger, poids sur l'avant et légèrement centré
dans la brise = moins d'importance sur le poids, poids sur l’arrière et avec un fort rappel ou CG tres bas (donc poids au vent ou quille tres basse ou quille avec poids important)

au portant
dans le petit temps= bateau Léger, poids sur l'avant et centré
dans la brise = bateau Léger, poids sur l’arrière et centré

Donc bateau léger aura moins de frottement avec l'eau ce qui va favorise c'est accélération et çà vitesse dans le petit temps.
Dans la brises au prés on sera limité par la longueur à la flottaison.
au portant on va facilité le planning avec un bateau lège.

voila ma philosophie

A+

08 juin 2016

il faudrait pouvoir planer au près comme en 29er
au boulot les architectes !!

Après 10 ans de régates en planche open, j'ai arrété quand j'en eu marre de me prendre des raclées par des gars de 50 / 55 kg moi qui fait 110 kg pour 1,91m ( je me suis mis au laser standard et au Figaro 1 ) et pourtant j'étais mordu de planche open

17 juin 2016

Le poids influe directement sur la surface mouillée.
La surface mouillée sera un des facteurs limitant la vitesse (frottement) en fonction de l'état de la carène.
On peut calculer la variation de surface mouillée en fonction de la variation de poids :
Calculer la surface à la ligne de flottaison.
Déterminer l'angle moyen de la carène par rapport à l'eau.
La variation de la hauteur d'eau (provenant de la variation de poids) projeté sur la carène donne la variation de surface mouillée. (calculer la surface de la bande équivalente à la ligne de flottaison).
Le rapport de la surface mouillée par rapport à la surface mouillée totale donnera un majorant de la variation de vitesse.
Sur mon C32, grossièrement, 100Kgs de plus correspondent à un peu moins de 1cm de TE.
Cela dit, la variation de vitesse est trop faible pour pouvoir être mesurée.
Peut-être faire un essai au moteur à régime fixe, plan d'eau sans vent et sans courant en vidant 100L d'eau ?

17 juin 2016

en régate on démonte tout même les portes ,on vide tout ,sauf la sécu ,à la limite on se rase les jambes ...
ce n'est pas pour rien .
alain

Il fut un temps ( révolu depuis, écologie et budjets serrés obligent ) ou les régatiers jetaient par dessus bord tout le matériel qui était inutile, y compris des voiles de rechange, de la nourriture en trop,
Il y en a même qui coupaient les manches de leurs rasoirs jetables Bic pour alléger leur bateau, ce n'est pas une légende, il doit bien avoir une raison à tout cela

18 juin 2016

mon père se moquait de ses potes coureurs qui coupaient le manche de leur brosse à dent
peut-être que c'est eux qui avaient compris !

11 mai 2017

C'est super intéressant ce fil...
La question du rapport puissance-poids-vitesse m'a turlupiné pendant longtemps.
En effet, la clé c'est le lest "intelligent", positionner et répartir le poids au mieux, en fonction des allures, grace à l'équipage. Il faut du poids dans les filières au près et recentrer le poids au portant.

J'en viens à la conclusion qu'un bateau de régate, donc prévu pour étre mené en équipage, ne peut absolument pas étre compétitif en solo. Et l'argument qui dit qu'en reduisant plus tot la voilure on compense le manque de raideur d'un voilier ne devrait pas être tenu car du coup on se prive de puissance.

Quand je lis qu'il suffit de reduire la voilure par exemple d'un first 310 ou 31,7 en solo pour compenser le manque de raideur, ca m'énerve car cela revient à conseiller l'achat d'une voiture dont la course de l'accélérateur serait bloqué à mi-course. et c'est plutot frustrant....

Pour une navigation en solo, il doit donc y avoir un optimum concernant le rapport déplacement/moment de redressement/voilure.... Est ce correct?

Au delà de l'ergonomie pour les manoeuvres, quel serait le bateau (habitable) le plus performant que vous conseilleriez pour des navigations en solo pour une taille allant de 25 à 30 pieds?

Merci!!
Désolé pour ceux à qui j'ai donné mal à la tête :jelaferme:

12 mai 2017

Merci Daniel, le 30 est génial est solo, tout sous la main, bateau tolérant, barre douce
sécurité du petit cockpit ou on est bien calé

12 mai 2017

Il correspond à la description faite et lui on peut le poser sur sa quille sans refaire les varangues ou meme le garder quille suspendue pour travailler sur ladite quille

:mdr:

12 mai 2017

F 30

12 mai 2017

Dans cette taille, en solo, il faut un voilier raide, équilibré. la taille du cockpit a peu d'importance, Jean à la solution...

12 mai 2017

Je savais que j'y aurais droit!!!! :pouce:
Je pense que Jean a une touche "30" sur son clavier. :mdr: :mdr: :mdr:
C'est tout à fait juste mais je trouve le 30 un peu vieux et le cockpit vraiment trop petit. Et le pb du moteur sur un tel voilier me fait peur... Faut vraiment trouver la perle rare.

Il me faudrait un hlaf toner des années 2000 avec le cockpit du 27.7 et son ergonomie :-D :-D :-D

12 mai 2017

dans les bateaux modernes il y a le X 302 avec 40 % de lest mais c'est plutôt une exception

11 mai 2017

Le brio n'est pas un bateau typé course d'aujourd'hui. Le poids influ énormément par rapport au déplacement et augmente la longueur à la flottaison et aussi l'inertie.

12 mai 2017

Nous régatons avec un 40 pieds plutôt lourd et pourtant quand nous le pouvons, nou régatons à 9 bien que nous n'avons que 8 couchettes...
Du poids bien utilisé est positif.

12 mai 2017

ce n'est pas pour rien qu'on matosse
alain

12 mai 2017

J'ai souvenir du First Évolution (1980 de mémoire).
Fut champion du monde des half tonners (en équipage) mais n'a jamais rien fait en solo.
Il faut dire que la finesse de l'étrave et ses énormes fesses exigeaient du monde derrière le barreur quand le vent montait.
Par très petit temps, c'était plutôt sympa.

12 mai 2017

En 1980, tous les halfs avaient cette configuration et le First Evolution n'était pas le plus extrème. Observe les St.Jones...

12 mai 2017

Bonjour
Il faut sans doute rajouter le facteur dessin de la carène. Certaines seront très sensibles au poids, d'autres beaucoup moins. Entre en jeux les paramètres que l'architecte à choisis et je dirais même les "effets de mode" (chaque époque a les siens)
L'augmentation de la surface mouillée freine surtout par petit temps. Au fur et à mesure que le vent monte le facteur "déplacement" prend son importance.
Augmenter le poids sur un déplacement léger aura bien plus de conséquences que sur un déplacement lourd.
Comme déjà dit la répartition des poids est très importante, c'est sans doute ce que nous devons le mieux surveiller.
Cordialement
Yves

12 mai 2017

Au prés le poids donne de l'angle et de la puissance mais pénalise au portant, surtout en retardant les départs au surf/planning.
L'idéal ce sont des ballasts.

Phare du monde

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2022