Pilot charts méditerannée

Bonjour,
Je suis à la recherche des Pilot charts de la méditerannée.
Si d'aventure vous connaissez les liens...
Merci d'avance

L'équipage
24 mars 2005
24 mars 2005

la med

est incluse dans l'atlantique nord

pollux.nss.nima.mil[...]ns.html

Didier

24 mars 2005

fiabilité
la fiabilité en med. avec des pilote chart ???? deja la meteo se goure souvent alors !!!!! de toute facon le vent et la mer en med. c est assez merdique, desolé , mais je passe la saison sur l eau ou pas de vent ou mistral fort

24 mars 2005

la Med en résumé !

de avril/mai à octobre c'est tout bon, sauf dans la mer Egée qu'il faut prendre du Nord au Sud en juillet et aout à cause du Meltem.

Plus grosse tempête en janvier février.

ça sort du bouquin de Jimmy Cornell : "routes de grande croisière"

avec un bon moteur pour étaler les pétoles et du temps pour laisser passer les coups de vent...

24 mars 2005

visual passage planner
pour tous les pilots charts il y a un logiciel visual passage planner , le monde entier et tu choisis ton moi

25 mars 200516 juin 2020

mto us
site pas mal fait:
www.nemoc.navy.mil[...]mo/med/

25 mars 200516 juin 2020

le temps en Méditerranée
Y est le problème de navigation le plus intéressant.

Il n'y a pas de marées, ni les courants tournants qui vont avec, la visibilité est bonne, quand elle ne l'est pas ( temps de Sud-Est, facilement prévisible) il vaut mieux rester au port -si l'on ne doit pas mettre en route par obligation professionnelle-.
On utilise:
-la "situation générale et évolution" de la météo,
-les informations (directes, celles des "pilotes" et des "instructions nautiques", celles des pêcheurs professionnels et amateurs locaux, celles des pratiquants de rencontre ou communicant sur les forums de "H&Oh!")

Et on OBSERVE (à l'oeil, au baromètre) les variations de la pression atmosphérique, la rotation du vent, la transparence de l'air, la nébulosité (comme ce sale petit altocumulus insignifiant, mais qui promet un méchant "grain blanc" dont on se souviendra jusqu'à l'année suivante, surtout si on l'a traité à la légère).
A force d'observer les phénomènes et leurs conséquences, on finit par intégrer dans le subconscient un véritable ordinateur de prévisions météo, qui fait vivre des moments extraordinaires,
pa exemple de somnoler sur une couchette en attendant la brise de terre, et soudain bondir sur le pont, alors que le vent est calme et la mer sans une ride, pour avoir senti, ténu dans l'onde de molècules d'air ébranlées par la brise qui commence à refouler l'air immobile, le parfum des fleurs d'oranger.

A la situation générale et au "vents de gradient" se superposent des phénomènes thermiques: "brise" et "ponant" bien connus, "Mistral de Saint Tropez", purement thermique, produit par échauffement de la plaine du Luc, et qui peut monter jusqu'à force 7, tout en restant local;
blocage du Mistral par la brise, qui relâche le vent lorsqu'elle s'éteint, en quelques minutes, ce qui surprend les touristes, vents de vallées (Mistral, Mistral de l'Ebre, courant d'air du Tibre), vents de reliefs: le vent qui butte contre une montagne provoque des remous, voire une dépression localisée sous le vent (ce phénomène intervient également dans la dynamique du Mistral); les vents de "couloir"
(Meltem entre les îles: combinaison d'effets thermiques avec des effets de couloir, vent des Bouches de Bonifacio); vents "catabatiques" (les "chubascos" du Sud de l'Espagne), grands calmes plats qui se traitent au moteur ou, si l'on n'affectionne pas particulièrement le bruit, la chaleur et l'odeur de gas-oil de l'"usine", en utilisant au maximum les effets thermiques le long de la côte (c'est parfois très "pointu": il m'est arrivé de mettre, faute de vent, 11 jours -tout à la voile- entre Gibraltar et Barcelone, et ensuite 5 jours de Barcelone à Sète. C'était la quiétude et la sérénité, le bonheur, qui n'a que faire de "rendement".)

Un spectacle dont je ne me lasse pas lorsqu'il se présente est d' assister aux aventures de Monsieur Beauf' . Après avoir négocié pied à pied pendant des mois avec Madame l'acquisition de sa caravane à voiles aperçue sur "Voiles machin truc", arrive le grand jour. Temps idéal: pas un souffle. Monsieur, madame, les deux enfants turbulents embarquent, la belle-mêre très réticente, mais inquiète pour sa fille monte laborieusement à bord, terrifiée par ce "catway" - le bien-nommé qui bouge. En fait d'animal c'est un chien que la famille ne veut pas laisser à terre, qui , désorienté, tombe dans la cabine et ne sachant que faire, y pisse. Soulagé quant à son fonctionnement , il remonte d'un coup dans le cockpit et entreprend d'aboyer joyeusement à tous les échos du port.
Après une laborieuse manoeuvre et quelques contacts apparemment involontaires avec le catway et les voisins, l'embarcation se dirige fièrement vers la sortie du port, au "pout-pout" de son moteur.
Bientôt les feux de l'avant port défilent, et c'est LA MER! La belle-mère est accrochée au rebord de l'hiloire, plus solidement que ne s'est jamais accroché un arapède. Les enfants se disputent, malgré les "Qui va me dire le premier où se trouve l'appartement?". Le visage de Madame Beauf' exprime pour le moins un profond ennui.
Monsieur est rayonnant.
Et voilà le vent (oh, un petit force 1 qui vient du large, I-DE-A-L, cher Monsieur! Et Beauf père confie la barre à sa femme qui s'y accroche comme à une planche de salut. Il perd l'équilibre, manque de tomber sur le roof, puis à l'eau, trépigne, se rattrape aux haubans, au mât, enfin parvient tant bien que mal à envoyer (je préfère ne pas dire établir les voiles). Encore le bonheur, le moteur arrêté -même beauf on ne peut pas ne pas ressentir cette jouissance que l'on éprouve lorsque le moteur s'arrête- le voilier glisse sur l'eau, avec à peine le bruit d'un léger froissement de soie. Madame a fort à faire pour retenir les deux gamins qui se penchent pour voir le sillage. La belle-mère vire au vert.
La brise, l'honnête brise à touristes monte, progressivement, le bruit de l'eau devient semblable à celui d'un robinet qui coule. Le bateau prend une légère gîte provoquant des protestations indignées de la belle-mère. Des vaguelettes clapotent sur la coque, un semblant de tangage commence à se manifester. Poliment, le vent de vacances monte à force 3, pour le bonheur des véliplanchistes et des pratiquants de dériveur. Le bateau de Beauf' prend de la gîte, c'est la quasi détresse: la casquette (blanche à galon doré) du capitaine est tombée à la mer, la belle-mère prend à partie le malheureux skipper (" mais Kevin, pareille folie à votre âge!.. et ma fille, ma pauvre fille...! Et les enfants!... Mais qu'est-ce qui vous a pris !..." elle en oublie de parler du chien qui manifeste sa réprobation à sa façon, de nouveau dans la cabine.L'épouse n'est pas loin de se joindre à la belle-mère, et les enfants s'amusent comme des fous sur ce nouveau genre de balançoire. N'en pouvant plus,Beauf , tendu, crispé sur la barre, se pécipite vers l'avant-port. Sur le "Samouraï" des copains, j'ai viré pour me rapprocher à portée de manoeuvre au cas où il irait dans les enrochements, car sa trajectoire me paraît incertaine.Au lieu d'amener la grand-voile dehors, puis d'entrer -vent arrière- sur le gênois, il enroule celui-ci, passe la barre à sa femme pour aller démarrer le moteur. Le bateau empanne et pivote sur 180 degrés d'un coup. En conséquence, il crie, invective sa femme qui fait une une crise de nerfs, ce qui déclenche une véritable hystérie chez la belle-mère. Les enfants pleurent. Le chien aboie.
Cela sent la promesse d'un sérieux règlement de compte à terre. L' estimant hors de danger, je vire de nouveau et nous sortons faire quelques réglages.
Par la suite, le bateau de Beauf a fait partie des 1.000 bateaux du port qui ne sortaient pas. Parfois, on pouvait voir ses propriétaires ( sans la belle-mère, mais quand même avec le chien ) venir pique-niquer à bord.

Je précise que cette histoire telle qu'en ses faits essentiels est vraie, mais le plus comique ( ou le plus affligeant,tout dépend du temps qu'il fait )est que je l'ai vue se renouveller, à quelques détails près un certain nombre de fois.

J'aurais donné cher pour pouvoir entendre Beauf pérorer plus tard, à la "Cafétaria" de son bureau:
"Il faut le savoir, la Méditerranée est traitresse, nous sommes sortis en famille avec une très bonne météo,le bulletin se terminait par: beau temps sur toutes les zones. Le soleil était radieux, il n'y avait pas un nuage, même pas de vent. Tout à coup, une tempête nous est tombée dessus sans prévenir, en moins d'une demi-heure; J'ai pu rentrer de justesse, j'étais le seul en état de manoeuvrer à bord. Si vous voulez mon conseil,pou la Mériterranée, achetez un bateau à moteur - avec DEUX moteurs: c'est indispensable pour rentrer très vite dans un abri."

La photo: devant le golfe de Porto (Corse) houle qui annonce un coup de vent de SW. Sur le "Feeling", réglé comme en régate, nous fonçons dare-dare nous abriter à Calvi. N'ayant pas chômé en route, nous arriverons à temps sur le mouillage.
Deux jours après, faisant voile vers l'Ile Rousse dans la pétole, il nous faudra remplacer les écoutes, trop lourdes, par de la ficelle.

25 mars 2005

windjammer
ca domme pas envie de naviguer , deja j aime pas ici ,ca confirme bien de repartir en atlantique

26 mars 200516 juin 2020

Méditerranée
La Méditerranée, c'est la navigation subtile (est-ce-pour cela que les Méditerranéens le sont devenus?)
C'est un plaisir exceptionnel, plein de merveilles, de mouillages extraordinaires, de gens intéressants, de références historiques, d'extraordinaires peits mouillages - si l'on n'a pas un besoin irrépressible de béton -, de "petits plats" pas cher, délicieux et excellents pour la santé, de vins simples, originaux et chaleureux, et , plus que tout, de Méditerranéens. Et d'incroyables Anglais aux escales ou sur les mouillages.

Paisir rare d'annoncer à son équipage "vers Midi, la brise va tourner au Ponant; nous serons à ce moment à l'entrée de la baie d'Almeria. Pour attendre la brise de terre sans nous "prendre la tête", nous allons faire escale à Roquetas de Mar. C'est un petit port de pêche isolé, un vrai décor de cinema, sans touristes, sans béton. Ce soir, paëlla sur place, dans un VRAI bistrot de pêcheurs, puis, vers 23 heures, départ avec la brise de terre. Quarts de nuit comme d'habitude" C'est moins austère qu'en Atlantique (que j'aime aussi , pour d'autres raisons)

La Méditerranée c'est aussi de là que tout est parti. Mettre les pieds dans la trace des Egyptiens, des Assyriens, des Hittites, des Perses, des Phéniciens, des Grecs, des Romains, qui tous ont laissé des témoignages de pierre destinées à durer bien plus longtemps que les colonnes de Buren; naviguer dans le sillage des "Peuples de la mer", des Phéniciens (les inventeurs du commerce paisible, de l'alphabet, des maisons à étage et des ports aménagés), de Hannon, des Grecs (qui en général n'aimaient pas naviguer, mais y étaient bien obligés en raison de la structure géographique de leur contrée)
La Méditerranée d'où tout est parti. Tout pour moi étant la civilisation contemporaine, Platon et Archimède, et les Romains pour l'organisation, Paul et ses successeurs pour l'universalime...
On peut, tête fatiguée, préférer la barbarie; le choix est libre de préférer l'apauvrissement. Ce n'est pas le mien. Je ne crache pas sur mes ancêtres; ancètres biologiques - gallo-Romains et Austro-Italiens - et, plus important, ceux à qui je dois ce que je sais et ce que je pense: je suis eux, et un peu plus, bien sûr. Les retrouver (plus exactement les traces qu'ils ont laissées) me permet de mieux comprendre les choses et la vie (et mieux on comprend, moins on "prend de claques" disait l'une de mes équipières).
L'un de mes "rèves" est de consacrer au moins 3 ans (je dis bien 3 x 12 mois) à sillonner la Méditerranée (au sens large, de Gibraltar jusqu'à l'Anatolie, et en faisant un crochet par l'Adriatique), les escales déja faites et celles que je n'ai pas encore vues. A la voile, bien entendu, en prenant mon temps, et celui de connaître les gens -je m'y entends bien, en général -.Avant de partir, je referai ma bibliothèque du bord, pour relire "sur le terrain" T'Serstevens, Malaparte, Kazantsakis,Lacarrière, Mérimée,Homère, Platon, Hérodote, la Bible et quelques autres...

Je me fais une règle de ne pas dévoiler les "petits paradis peu fréquentés", pour ne pas contribuer à leur destruction, et à celle de la qualité de la vie de leurs habitants.

Ils se méritent, et c'est bien ainsi. Ils doivent rester à leurs habitants d'abord, et à ceux qui les cherchent patiemment, et les abordent en invités, avec respect: respect du site, et surtout respect des gens. Aux Beauf' le béton: ils aiment ça; ils y trouvent tout ce dont ils ne peuvent se passer: prises de courant et d'eau, super-marchés, boîtes de nuit et "animations" indispensables à ceux qui ont peu d'âme. Le Beauf (ou le "touriste moyen") cette altération dégradée, inculte, du "Bourgeois" salit tout: le site par le béton,les ports dits de plaisance et leurs bateaux de M... qui ne naviguent pas , l'espace par les serviettes jetables, les gobelets en plastique, la richesse intérieure des gens en les transformant en larbins, et même les filles.

26 mars 2005

que c'est beau tout ce...
...prechi precha du grand découvreur !

C'est avec un stock de bible qu'il faut partir, pour essayer d'évangéliser la majorité des côtes méditerranéennes qui ne sont pas catho...

Comme c'est un peu longuet, je lis en diagonale et trouve ceci :
"Je me fais une règle de ne pas dévoiler les "petits paradis peu fréquentés", "

et au début :
"nous allons faire escale à Roquetas de Mar. C'est un petit port de pêche isolé, un vrai décor de cinema, sans touristes, sans béton"

Il y a comme une contradiction entre "je garde pour moi" et "je vous parle d'un authentique port de vrais pêcheurs".

...??? mais la "urbanizacion" à côté de Roquetas n'est-elle pas du bétonnage, à 500 mètres de ce petit port qui n'aurait certainement pas connu son essort sans les touristes, car si les vrais pêcheurs ont effectivement un bistrot, c'est chez eux qu'ils mangent la paëlla pour laisser la place à tous les anglais (que je respecte) qui ont colonisé toute cette côte, pour son développement et faire que les voiliers de plaisance aient de quoi s'arrêter, pour que leurs équipages jouent aussi aux touristes.

26 mars 200516 juin 2020

Une tof des environ de ce décor de cinéma...
et en cliquant sur :
personales.com[...]quetas/

on voit beaucoup mieux...

26 mars 2005

Réponse à Windjammer
Salut,
C'est à croire que tu es collé à ton clavier;putain...
J'apprécie généralement tes "papiers" et pense comme toi de la Med, peut-être études et lesctures communes...
Mais dans tes deuxième partie tu exprimes tes désillusions et mépris, qui peut nous être commum, mais gardon le mot de Talleyrand à l'esprit, si nous en avons, "Je garde mon mépris, il y a tellement de nécessiteux...".
A+ de te lire avec intétêt.
JPh

26 mars 2005

Pour Attalia
Il serait de pure hypocrisie de penser qu'il y a quelque chose de nouveau sous le soleil; les mecs qui font de la politique c'est pour:
prendre du pognon à l'aise
et pour assouvir leur ego:
Talleyrand avait juste une supériorité sur eux il était intelligent,et il avit un esprit qu'on ne trouve pas chez nos hommes politiques même à l'état de trace.
A+
Jph

26 mars 2005

Talleyrand... quelle girouette !
Je recopis le "petit Robert"

"Supérieurement intelligent et cultivé, mais âpre au gain et apparemment peu encombré de srupules moraux..."

je n'en ferai donc pas une référence.
Et vivons notre époque comme elle est, pas comme une vision de ce que les "bien-pensants" du 19 ème siècle l'auraient voulue...

26 mars 2005

Salut Cata...

Je lis sur ta fiche :

"pour parler, voyages, équipements et autres sujets, sauf mise en cause des personnes etc..."

Bref ! La charte de Hisse et oh demandant de ne pas aborder certains sujets comme politique ou religieux, certainement parceque ces deux mondes sont très proches, je m'abstiendrai de tous commentaires qui seraient peu élogieux...

Le XVIII ème a été le siècle des lumières, le XIXème des révolutions, le XXème de l'industrialisation.

Le XXIème sera peut-être celui de la dépolution, après l'avoir transférée dans les pays encore vierges de notre confort.

Phare du monde

  • 4.5 (55)

2022