Pas d'antifouling en Med ?

Bonjour SailingFroggy,

pour se passer totalement d' antifouling, LA règle est de ne pas attendre que la carène ne glisse plus pour la nettoyer.

Selon l' endroit où "stationne" le bateau, c' est plus ou moins facile.

J' ai la chance d' être dans un port à échouage en eau saumâtre, où le bateau pose sur sa quille environ à mi-marée, ce qui fait qu' il n' y a absolument aucune différence au niveau salissure de carène entre mon bateau et ses voisins qui utilisent tous de l' antifouling.

Par contre, à seulement deux miles de là, les bateaux qui sont embossés dans le courant du fleuve (il est petit mais c' en est un) se salissent à vitesse grand V, tout comme ceux dans le golfe du Morbihan, La Trinité, et tous les autres fleuves de la région.

En Med, comme ton bateau sera à flot tout le temps dans des eaux chaudes, je pense que tu seras probablement contraint de brosser ta carène tous les 8 à 15 jours.

Si tu n' as pas la possibilité de nettoyer ta coque suffisamment souvent, tu risques de vraiment galérer (comme pour tout, c' est un compromis, çà a des avantages et des inconvénients).

Sur un bateau de la taille du tien, il y a plusieurs façons d' opérer:
- en apnée
- avec une brosse type Lulu (c' est ce que je fais maintenant quand je navigue dans des eaux comme en Espagne/Portugal/Açores) composée d' un demi wishbone de planche muni d' une brosse et d' un flotteur (très bien pour la coque, mais pas l' idéal pour la quille/aileron/safran/étambeau)
- en abattant en carène (tu t' amarres par ex à un corps-mort solide par ta drisse de spi, tu fais un peu giter ton canote et tu winches jusqu’à ce que ta quille affleure l' eau).

En tous cas, après 5 ans d' expérience "sans antifouling", je ne suis pas prêt de remettre de la peinture sous une coque, et ce quel que soit le bassin de navigation, et en sachant très bien que c' est beaucoup plus de travail dans des eaux chaudes comme en Med qu' en Ecosse ou autre contée nordique.

Je pense que si je naviguais beaucoup dans des eaux chaudes, j' installerais probablement un système à ultrasons pour limiter la fréquence des nettoyages (mais pour l' instant, je m' en passe très bien).

Gorlann

Pas d’AF du tout en Méditerranée, je n’y crois pas beaucoup. 
Avec un AF pas très agressif comme le VC17 j’ai plongé très régulièrement en navigation de mai à septembre pour enlever les mousses qui s’installent dès 3 semaines, à un mois il faut déjà frotter plus fort et à un mois et demi c’est fichu tu peux ressortir le bateau et le Karcher.
Si le bateau est au port et ne bouge pas les petits vers calcaire s’installent très rapidement.
Effectivement le dernier Hempel (assez cher) est un revêtement très lisse sans aucun biocide qui devrait faire l’affaire à condition de plonger régulièrement, tous les 15 jours maxi pour enlever le gras sans efforts.
Ça doit être la même base que le vc 17M mais sans cuivre et à mon avis l’efficacité ne doit pas être très différente.
Castellano, je l’avais essayé en AF érodable la dernière année avant de passer au VC17.
C’est très efficace, la coque était assez propre après un hivernage à flot, mais après passage du Karcher ça laisse une carène qui ressemble plus à un vieux crépis qu’à une peau de dauphin.
Donc ma conclusion qui n’engage que moi, c’est qu’il faut mettre un revêtement le plus lisse possible pour minimiser les efforts en plongée type Hempel ou VC17, GTI 30 de Seatec et plonger toute l’année si le bateau n’est pas au sec.
Mais si tu laisse traîner ne serait-ce qu’un mois tout est à refaire..

Voici la fiche technique Hempel et la brochure, afin d’être sûr de parler du même produit :

media1.svb-marine.fr[...]68a.pdf

Cherchant ce qu'est un antifouling biocide, car c'est un peu antinomique, je suis tombé sur ce site:
anr.fr[...]SM-0002

Il reste à attendre que les 36 mois depuis février 2020 soient écoulés, en espérant que le projet ait des suites pratiques et efficaces.

Merci pour toutes vos réponses.
Ça va donc se jouer entre la hempel TF et la Seatec GTI 30 : je regarderai ça après les vacances. 😉

Et que pensez vous du covering spécial sous marine ?

Outre qu'il ne faille pas l'écorcher bien entendu, bien que ça se répare.

Hello
toujours a tortiller pour trouver la formule la plus onereuse ✌️✌️
pour la med , se rapprocher des méthodes des locaux ( grecs turcs )
leur mixture dure deux a trois saisons de quatre a cinq mois de navigation, un coup de brosse a la sortie de l eau et ca repart
ca coute une misère comme si les pêcheurs ici pouvaient se lâcher sur des produits hi tech qui coutent un bras
pour les ecolos et assimiles commencez par vous préoccuper des rejets industriels et des plastiques
loulou

il me semble qu en tant que plaisancier , nous nous devons d'être exemplaires avec la mer .
certains sont prets à mettre n importe quoi sur leur coque afin de ne pas payer le prix de notre passion.

et ensuite on va venir se plaindre ici des restrictions qui nous sont imposées à cause de quelques uns, un peu de respect pour la mer et nos amis grecs.

Navigant de mai à juillet puis septembre à fin octobre (mise à terre le reste du temps) en Grèce de 2017 à 2020, donc avec une eau entre 22° et 30° je n'ai plus mis d'antifouling et la coque (polyester) était très propre à chaque fois. J'ai juste passé une "éponge qui gratte" de temps en temps dans les mouillages. Mais ce n'est que ma petite expérience personnelle...

Mon expérience avec l'antifouling à ultrasons est que oui, ça marche. Mais il y a des difficultés de mise en place, notamment le positionnement du ou des émetteurs, qui reste empirique. Pour être top, il manque encore le développement d'un outil hydrophonique qui optimise les emplacements.
Ce qui serait redoutable, c'est le couplage d'un AFU avec un revêtement hydrophobe. Il reste à le trouver, cela fait partie du projet PAINTS dont j'ai pu m'entretenir avec l'étudiante qui faisait la partie recherche sociétale en Bretagne. Mais avant qu'un revêtement qui résiste aux frottements et autres sangles de levage, à l'échouage tout en assurant une mise en œuvre par un honnête bricoleur et finalement à portée de bourse d'un retraité, et ben comme disait Safioran, on sera un bon paquet ici à manger les pissenlits par la racine.