Parkinson, chute en mer et prison!

« Je l’ai vu disparaître dans la houle et je n’ai rien pu faire »
Alexander Macdonald, le Néo-Zélandais embarqué à bord d’un voilier dont le skipper est tombé à l’eau entre Cook et Tonga, est rentré en Nouvelle-Zélande. L’homme, qui n’avait aucune expérience de navigation, raconte la tragédie qui a marqué sa première traversée hauturière et les quatre jours passés à dériver à bord du voilier avant d’être secouru.

« C’était dans la nuit du 20 août, soit quatorze jours après notre départ de Rarotonga, et alors que, quelques heures plus tôt, nous venions d’apercevoir une île de l’archipel de Tonga, raconte Alexander Macdonald, un Kiwi de 66 ans. Depuis vingt-quatre heures, le vent soufflait en tempête et la mer était très grosse. Ce n’était pas mon quart, et j’étais allé dormir en attendant ma veille, prévue à 6 heures du matin. Mais, dans la nuit, j’ai été réveillé par les cris de David Parkinson, le skipper et propriétaire du voilier. Il criait mon nom. Je suis sorti dans le cockpit et j’ai vu que Parkinson était tombé à l’eau. Mais comme il s’était attaché, il était tiré à l’envers par le bout du harnais de sécurité. Le bateau avançait vite et le pauvre gars disparaissait par instants sous la surface de l’eau. Je lui ai lancé une autre corde afin qu’il essaie de remonter sur le bateau. Puis j’ai pris la gaffe et j’ai essayé de l’aider dans son effort. Il est arrivé à attraper l’échelle avec une main, mais sa prise a glissé et il s’est encore retrouvé à la mer. Alors, j’ai essayé de le remonter en tirant sur le bout de sécurité, mais après quelques minutes d’effort, il est devenu tout mou. La p…de corde avait cassé ! Tout ce que je pouvais voir, c’étaient des vagues énormes et je n’ai plus jamais revu Parkinson. D’un coup, j’ai réalisé ma situation et je me suis dit, maintenant, il faut que tu survives. »
Alexander Macdonald avait rencontré le Britannique David Parkinson à Rarotonga, aux îles Cook. L’Anglais, un ancien officier de la marine royale britannique, effectuait le tour du monde à bord de son voilier Santana, un sloop de 12 mètres. Il cherchait des équipiers pour la traversée jusqu’à Tonga. Il a proposé au Kiwi de l’accompagner.
« Je me suis dit qu’à mon âge c’était sans doute la dernière opportunité d’effectuer un tel voyage et j’ai accepté, alors que je n’avais quasiment aucune expérience de navigation », confie Alexander Macdonald.

« Je me suis dit que Parkinson avait déjà fait la moitié du tour du monde tout seul malgré sa maladie et donc, qu’il n’y avait pas de problème »

Les deux hommes partageaint un amour commun des motos et une amitié est née entre eux : « Nous ne nous sommes jamais appelés par nos prénoms. Quand je l’ai rencontré, il m’a dit “je m’appelle Parkinson, comme ma maladie”. Alors je l’ai appelé Parkinson et il m’a appelé Macdonald », se souvient le Néo-Zélandais.
Deux équipiers allemands devaient également embarquer sur Santana, mais ont renoncé au dernier moment.
« Je me suis dit que Parkinson avait déjà fait la moitié du tour du monde tout seul, malgré sa maladie, et donc qu’il n’y avait pas de problème », ajoute Alexander Macdonald.
David Parkinson ayant disparu dans la mer et l’obscurité, Alexander Macdonald réalise la précarité de sa situation. Il n’a qu’une notion très sommaire des manœuvres de pont et quasiment aucune connaissance de l’utilisation des instruments de navigation. Il tente tant bien que mal de retrouver son camarade et garde le bateau autour de l’île d’Eua, au sud-est de Tongatapu, l’île principale de l’archipel. Il peint un drapeau où il écrit en lettres majuscules « Help » (Au secours) et tente en vain d’attirer l’attention de pêcheurs. Finalement, au bout de trois jours, il découvre une balise de détresse et son mode d’emploi dans un coffre du carré de Santana. Il déclenche l’appareil et quelques heures plus tard, un patrouilleur tongien prend le voilier en remorque, à destination de Nuku’Alofa.
Le Kiwi se croit enfin sauvé, mais à terre, le cauchemar continue…

« Vous avez tué le skipper ! »
« Lorsque je suis arrivé à quai au port de Nuku’Alofa, la capitale du royaume de Tonga, j’étais attendu par cinq policiers. J’étais crevé, et choqué. Tout ce que je voulais, c’était rentrer chez moi. J’avais le sentiment, un peu amer, d’avoir fait de mon mieux pour sauver un homme, mais d’avoir échoué. »
Mais les policiers tongiens ne l’entendent pas tout à fait de cette oreille... Arrivé le 23 août vers midi au commissariat de la capitale, le Kiwi est placé en garde à vue, et interrogé jusqu’à 22 heures. Des blessures sur les phalanges des mains de Macdonald et des plaies ou des ecchymoses sur son corps attirent particulièrement les soupçons des policiers :
« Vous vous êtes disputé avec le capitaine du voilier et vous l’avez jeté par-dessus bord », accuse un des inspecteurs. « Je me suis blessé pendant le mauvais temps et en essayant de sauver Parkinson », répond le Kiwi. Le soir, Macdonald est logé chez un des policiers. Son passeport est dans les mains de la police.
« Ils avaient toujours l’œil sur moi », témoigne le Néo-Zélandais. Pendant quatre jours le bateau est soigneusement fouillé et les interrogatoires des policiers tongiens continuent dans la même veine :
« Pourquoi avoir attendu trois jours pour déclencher la balise de détresse ? Vous l’avez jeté par-dessus bord n’est-ce pas ? »
« J’étais persuadé qu’ils allaient me mettre en examen pour meurtre », avoue le Kiwi.
Mais sans la moindre preuve, la police tongienne relâche Macdonald le dimanche 30, et lui rend son passeport. Le Kiwi peut enfin rentrer chez lui, à Christchurch, dans l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande.

Alexander Macdonald est enfin rentré chez lui à Christchurch. David, le skipper qui s’est noyé, était atteint de la maladie de Parkinson, qui entravait sa mobilité sur le bateau.

Santana avait quitté Rarotonga le 6 août pour Niue. Mais en raison du mauvais temps le voilier n’a pas fait escale dans cette île où le mouillage est mal abrité.

L'équipage
08 sept. 2009
09 sept. 2009

Tout ceci est très émouvant, mais bon...
- à quoi sert ce genre d'article ?

  • quelle est sa source ?

  • dans quel sens zorba veut-il entamer un débat (ou une polémique ?...)

  • pourquoi romancer alors que l'article www.selfcatering.co.uk[...]/news/ dit que A. Macdonald dormait et qu'il n'a plus trouvé Parkinson à son réveil ?

  • pourquoi l'article surnomme-t-il ce monsieur "le Kiwi" ? Vous aimez quand les Anglais vous disent "mangeurs de grenouilles" ?

  • pourquoi parler de prison dans le titre alors que l'article www.selfcatering.co.uk[...]/news/ dit que les autorités ne suspectent pas Monsieur Macdonald.

Je trouve ce post un peu malsain et sensationnaliste.

Il y a peu de chance qu'elle nous lise, mais condoléances à la famille Parkinson.

09 sept. 2009

Ca a effectivement l'air
de déformations journalistiques.

Néanmoins, ça pose bien le problème que, attaché ou pas, il vaut mieux ne pas tomber à l'eau...

RV

09 sept. 2009

C'est arrivé
il y a quelques mois à mon voisin immédiat de ponton dans le canal de la Dominique, coin réputé pour sa mauvaise mer.
60 ans +, mais encore costaud et surtout, son épouse du même âge au fait des maneuvres.

Bien qu'il ne soit pas attaché, elle a réussi à le ramener à bord.

2 conclusions pour ma part:

face à une situation de grand danger, on est parfois capable de se dépasser

en couple ou avec un équipier, commencer par un minimum de formation.

Quant à mon ami, il s'en est remis, mais c'est clairement un miraculé..

RV

09 sept. 2009

clairement mal barré.
Surtout par mer formée...

Encore un triste épisode dans la série Fortunes de mer... :-(

J'ai hésité avant de poster, mais ...

[i]et je fais plus gaffe à m'attacher[/i]

Apparament, Mr Parkinson l'était :

[i]il était tiré à l’envers par [b]le bout du harnais de sécurité[/b]. Le bateau avançait vite et le pauvre gars disparaissait par instants sous la surface de l’eau. Je lui ai lancé [b]une autre corde[/b] afin qu’il essaie de remonter sur le bateau. Puis j’ai pris la gaffe et j’ai essayé de l’aider dans son effort. Il est arrivé à attraper l’échelle avec une main, mais sa prise a glissé et il s’est encore retrouvé à la mer. Alors, j’ai essayé de le remonter en tirant sur [b]le bout de sécurité[/b], mais après quelques minutes d’effort, il est devenu tout mou. La p…de corde avait cassé ![/i]

Sans chercher de polémique:

Sangle/bout sur harnais + bout lancé

En lisant l'article, je trouve des choses floues...

[i]en tirant sur [b]le bout de sécurité[/b], mais après quelques minutes d’effort, il est devenu tout mou. La p…de corde avait cassé [/i]!

La sangle/bout de l'harnais

Quid du bout lancé ?

Le disparu n'a pas pu l'attraper ?

J'avoue que lors de mes petites sorties par mer plus formée que d'habitude, je n'étais pas attaché.
Et là, ça me laisse perplexe...

Attaché ok, mais peut on avoir confiance sur les longes ?
Le monsieur en question était attaché comment ?

Encore une fois, je ne cherche pas de polemiques, juste essayer de comprendre...

Je compatis, bien sur, et ai une pensée pour la famille, et dorénavent, je m'accrocherais plutot deux fois qu'une...

11 sept. 2009

tu as tout à fait raison
et encore plus quand il s'agit d'un enfant.
Je ne comprends pas les parents qui mettent un gilet sur le dos de leur enfant rien qu'en sortant de la voiture sur le parking... et qui vont naviguer sans les attacher.

Si d'aventures, un petit bout passe par dessus bord, le gilet ne sera pas très efficace car pour aller le repêcher et le ramener à bord même par temps calme c'est loin d'être aussi évident que ce qu'on explique dans les livres.

Donc, j'ai pour religion de faire en sorte de ne jamais perdre contact avec le bateau. Donc, harnais obligatoire dès qu'on navigue.

09 sept. 2009

Ben ouais
Cette histoire peut arriver à beaucoup d'entre nous, et moi le premier. Je navigue en famille, mais je ne pense pas que ma femme n'arrive à me repécher, ou en solo et la question ne se pose plus.

J'ai pris un peu plus conscience du truc et surtout depuis les fameux gilets et je fais plus gaffe à m'attacher.

Mais j'ai bien compris que, si tu es à l'eau, c'est clairement mal barré.

Jacques

09 sept. 2009

Un bonhomme
dans l'eau, plus ou moins inerte (il était handicapé), traîné à bonne vitesse, ça tire. Très fort. Quasi impossible à remonter seul, il faut être au moins 2 costauds... Le but de la sangle, c'est pas de permettre de te repêcher, c'est d'empêcher que tu tombes par-dessus les filières. Cela dit, difficile d'avoir une sangle de la bonne longueur partout sur le bateau...

09 sept. 2009

question sans réponse
Au vu de tous ces poste je me pose la question suivante : comment expliquer a ma tendre et douce (qui ne comprend rien a la naviguation) une manoeuvre simple qui lui permettrait de ralentir le buut si je passe au jus ! Pas facile de lui expliquer le principe de la mise a la cap.
La seule solution: pas de bain forcé !

09 sept. 2009

pour bigdjo
Loin de moi l'idée de m'immiscer dans ta vie privée, mais moi... je vois une autre solution !

09 sept. 2009

une autre solution ??
Je vois laquelle mais c'est un peu tôt , je viens seulement de me marier !! LOL
:-p

09 sept. 2009

Je dis bien "ne pas tomber à l'eau"
Si tu es dans l'eau, t'es mal barré. Il ne faut pas tomber dans l'eau.

Ma longe est juste taillée pour circuler dans le cockpit, atteindre l'escalier des descentes, et, en déplacant le point d'ancrage, aller sur le trampo jusqu'à l'étai.

Il m'est impossible, attaché, de tomber dans l'eau.

Reste que je ne suis pas souvent attaché, encore moins le jour quand il fait beau. Alors que justement Erendil fonce à 7, 8 ou 9 nd.

Jacques

09 sept. 2009

C'est clair que le premier truc
A apprendre à un passager (je n'ai pas dit équipier, nuance) est de savoir se mettre bout au vent en cas de problème de ce genre.

C'est quand même pas compliqué de désactiver le pilot et tourner la barre dans le bon sens pour arriver, ne serait-ce que 20 secondes face au vent. Ca donne le temps de remonter....

09 sept. 2009

Mouais
Tu navigues à 7 nd. Tu tombes à l'eau. Tu crie. Madame arrive en courrant, débranche le pilote, prend la barre. Il s'est passé combien de temps ? Au minimum 30 secondes. Probablement 2 minutes. Dans le meilleur des cas, le bateau aura fait 100 mètres, dans le pire 400 mètres.

Cela ne servira à rien de tenir 20 secondes face au vent. En 20 secondes, Alain Bernard en combinaison machin aura fait 50 mètres.

Non, pour sortir un gars tombé à la mer, il faut soit revenir vers lui et s'arrêter à coté de lui, soit espérer qu'il puisse nager quelques centaines de mètres sans que tu ne dérives plus vite qu'il ne nage.

J'en ai fait l'expérience avec ma fille qui, en déconnant, s'est foutue à l'eau alors que nous étions sous spi dans la pétole. On devait naviguer à 4-5 nd. J'ai immédiatement largué l'amure du spi. On était arrété vent de travers. Elle était à 300 ou 400 mètres, l'eau était plate. Elle a commencé à nager (en tshirt et maillot). On a affalé le spi pour éviter de dériver trop. Pour lui donner une leçon, je voulais la laisser se démerder. Elle est arrivée complétement claquée et bien sonnée.

Dans des conditions plus musclée, même sans baston, elle n'aurait eu aucune chance.

Jacques

09 sept. 2009

Une autre solution,
que je n'ai jamais testée et ne souhaite pas le faire,
c'est une télécommande radio autour du cou du skipper et des équipiers qui déclenche le MOB dès que l'une d'elles s'écarte de plus de 50 m du boat.
Le bateau se met immédiatement boute au vent et le reste, pas besoin de débrancher le piloto.
Mais cher, très cher.

RV

10 sept. 2009

Jorginho,
c'est pas "il me semble que ça existe", j'en ai une. Fort pratique en solo pour faire des maneuvres à l'avant en guidant le piloto à distance.

Pour la fonction MOB, je l'ai uniquement testée au ponton, ça marche très bien. Dès que je m'écarte du boat, le piloto se met en MOB et déclenche son bip bip. -je ne fais confiance aux équipements qu'après les avoir testés...-

RV

10 sept. 2009

Peut-être
mais il vaut peut-être mieux prendre le risque de casser qque chose plutôt que de voir son boat continuer à filer jusqu'à l'horizon à 6-8 noeuds, non?

Non seulement on perd la vie, mais en plus, on perd son bateau. Tu me diras, quand on en est à ce point là, son bateau et ce qu'il devient, on s'en fout un peu.

RV

09 sept. 2009

Farpaitement....
Comme aurait dit Obelix

09 sept. 2009

Je parlais
de la réponse de NRS.

Le sujet n'était pas attaché ou pas, mais sur le problème de ne pas pouvoir remonter à bord alors qu'on était attaché et à 2 sur le bateau.

Il aurait peut-être suffit au papy de larguer les écoutes our sauver son pote...

10 sept. 2009

En fait
la ligne de vie est là si on doit aller a l'avant.

Si on barre, s'accrocher sur autre chose me parait plus prudent.

ps) Hervé, encore une fois, je me suis mal exprimé pour le système MOB.

En effet, tu en avait déjà parlé sur d'autres fils ;-)

10 sept. 2009

effectivement.
Le must, ( j'ai vu ça quelque part ) deux longes assez courtes sur l'harnais.

Sur la ligne de vie ( bien tendue ), au fur et a mesure que tu te déplaces, tu en décroches une ( alors que l'autre reste acrochée ) et ainsi de suite.

Bien sur, par grosse mer...

Faut pas non plus se saucissoner tout le temps.

10 sept. 2009

Celui qui est consternant,
c'est le skipper qui ne fait pas la démarche d'informer son passager...

09 sept. 2009

je pense
que Philus envisageait le cas d'un skipper attaché par son harnais et trainé par le bôt ...

09 sept. 2009

Exact
Il me semble que ça existe.

Mais même si la vie d'une personne n'a pas de prix, ce genre d'apareil coute une fortune.

Une ligne de vie a poste et souvent révisée, et en cas de mer formée, s'arnacher avec une longe digne de ce nom éviterait bien des pertes humaines.

( voir le cas Yann Eliès, s'il n'etait pas arnacher... )

Pareil pour les gilets.
Je ne dis pas tout le temps ( je ne le fais pas moi même ) mais par mer formée, quitte a me faire traiter de trouillard, je le porterais.

10 sept. 2009

j'en ai une
Hervé, une NKE sans fil livrée avec le pilote il y a 6 ans quand le prix était encore raisonnable.

Essayé juste pour voir, en l'emballant dans du papier alu pour couper la propagation radio sans quitter le bord ... résultat impressionnant. Mais dans le vent fort, ça doit faire un sacré distribil quand la barre passe de l'autre côté brutalement.

10 sept. 2009

captain hervé
a dit:
"Tu me diras, quand on en est à ce point là, son bateau et ce qu'il devient, on s'en fout un peu."

Pense à tes héritiers. S'ils te perdent en mer, ils économisent les frais d'obsèques, environ 4000 €. Par contre s'ils perdent Nébula, ils perdent 74000€.
Fais le compte et mets-toi à leur place: s'ils doivent faire un choix...

10 sept. 2009

Encore une autre solution (de Géo Trouvetout)
Cf. le n°d'août du PBO qui décrit un "man overboard DIY self-rescue system" qui :
- met la barre au vent,
- débraye le pilote,
- débraye le moteur,
- agit sur le régulateur d'allure.
Tout ça avec seulement quelques bouts et sandows. Peut-être pas très facile à régler, mais pas dispendieux en tout cas.

09 sept. 2009

Tu as raison
si la version du journal est la bonne, il aurait suffit qu'il choque ou pousse la barre, et le bateau aurait probablement suffisament ralenti pour qu'il ne lache pas l'échelle.

Mais je pense quand même qu'il aurait été mieux que sa longe soit plus courte ou que la ligne de vie n'aille pas jusqu'au tableau arrière. Un harnais, c'est parfait s'il t'empèche de tomber à l'eau en te gardant à bord.

Jacques

10 sept. 2009

Ce qui est important
c'est que les points d'ancrage de la longe, qu'ils soient fixe ou ligne de vie, soit centraux. S'ils sont trop prés du bord, donc pour une ligne de vie, finir à l"étrave ou commencer à la jupe, ou passer à l'extérieur des haubans, ils t'exposent à passer par dessus bord attaché. Dans le meilleur des cas, tu es trainé derrière le bateau. Dans le pire, tu t'assommes contre la coque.

Jacques

10 sept. 2009

sans vouloir en rajouter ...
Comme dit Philus, larguer ttes les écoutes aurait probablement permis de sauver le skipper.
je suis surpris que cet équipier n'est pas eu ce réflexe. Meme novice, quand on embarque pour une traversée, on s'interresse un minimum aux manoeuvres, surtout a celles "d'urgences". C'est une question de vie ou de mort. Cette histoire en est la preuve. Et elle n'est malheureusement pas exceptionnelle. C'est assez consternant de voir le nombre de personnes qui embarquent en "touriste" pour une traversée sans se soucier meme de "comment avance un voilier ..." ...
:-(

10 sept. 2009

en suivant
salutatous

cette histoire est malgré tout un grand classique. on part en mer comme on part aux champignons.

la règle de base quand on accueille un équipier à bord, c'est d'abord de commencer par les consignes de sécurités :
- VHF, GPS pour savoir signaler sa position,
- homme à la mer (arrêt du bateau au minimum),
- incendie,
- voie d'eau,
je n'entre pas dans les détails.

en cas de pépin, la justice va demander au chef de bord si il a fait passer les consignes de sécurités et fait des exercices pour savoir si les consignes sont bien comprises (chef de bord professionnel comme plaisancier).

dans cette histoire, et comme dit par d'autres, si l'équipier avait au moins arrété le bateau, son collègue aurait pu remonter à bord.

il faut savoir qu'un homme à la mer (qui tombe non attaché au bateau) à partir de 5/6 B établi a pratiquement aucune chance d'être retrouvé

le port du gilet de sauvetage et du harnais sont obligatoires. de plus, un gilet auto-gonflable est mieux en cas de chute inconscient à la mer (il faut 1 minutes pour se noyer). la nuit, toujours attaché.
paradoxalement, on tombe plus souvent à l'eau par petit temps que dans la tempête car dans un cas on est insouciant alors que dans l'autre on est très concentré

ça me rappelle une histoire tragique d'il y a 2 ans à peu près. 2 plaisanciers rentrent dans le bassin d'arcachon en voilier un jour de mer un peu houleuse (mais c'était pas la tempête); dans les passes une déferlante mets les 2 équipiers à l'eau = 2 noyés. le bateau a été retrouvé échoué et en parfait état sur une plage à l'intérieur du bassin. moralité, si ils avaient eu harnais et gilet, ils seraient toujours en vie et même si ils s'étaient contentés de s'enfermer dans le bateau et laisser le bateau dériver tout seul, ils seraient encore en vie. c'est trop bête.

cordialités maritimes
larent le hareng

10 sept. 2009

Bravo, mais
ça se complique dès lors que le skipper est atteint de Parkinson et l'équipier d'Alzheimer. Mieux vaut dans se cas-là naviguer uniquement sur OV.
Pour redevenir sérieux, je dirais que compter sur l'autre c'est bien, ne compter que sur soi c'est mieux.
L'installation d'une centrale de navigation avec télécommande du pilote est hors de portée financière de certains d'entre nous, et hors de portée technique de nombre de voiliers, ce qui est fort dommage. Par contre installer sur cadènes articulées, une ligne de vie bien tendue, qui part juste en dehors du cockpit frotte le rouf et s'arrête à 1m environ de l'étrave, installer un cadène articulée dans le cockpit et capeler presque toujours harnais et gilet, sont à la portée de chacun de nous.
Pour ma part et c'est un tort, je ne m'attache jamais par beau temps bien que naviguant souvent en solo. Par contre dès que le vent monte, je m'harnache et croche 2 longes l'une d'1,5m dans le cockpit, et l'autre de 2m sur la ligne de vie. Si je dois me déplacer à l'avant, je prends le temps assuré par les 2 longes.

10 sept. 2009

Et puis
Il n'est pas très onéreux d'installer 2 bouts de ficelle et un sandow pour débrayer le régulateur d'allure en cas de tension forte sur la ligne de vie.

Cf. mon post Géo Trouvetout ci-dessus.

10 sept. 2009

en suivant
pour moi, l'équipier de l'histoire de zorba devrait être comdamné pour non-assistance à personne en danger

il n'a pas tué son collègue mais il n'a rien su faire pour l'empécher de mourrir, c'est très grave

cordialités maritimes
larent le hareng

10 sept. 2009

"l'équipier de l'histoire de zorba devrait être comdamné pour non-assistance à personne en danger"
Heureusement que la justice ne fonctionne pas comme cela , en condamnant sur la présomption d'obligation de compétence :heu:

Elargis un peu : tu vas te baigner avec un pote à 200m qui de la plage, il fait une hydrocution, et tu n'es pas assez baraqué pour le ramener avec les bonne techniques de secouriste ... et hop, en taule :lavache:

10 sept. 2009

Ce qui est grave,
c'est de porter un jugement sans appel sur une affaire dont l'énoncé lui-même est sujet à caution...

10 sept. 2009

j'ai été obligé
de regarder un de mes proches bruler dans sa voiture sans pouvoir rien faire.
J'aurais été content de ne devoir qu'être condamné.

11 sept. 2009

Encore une fois, le seul responsable est le skipper.
Le passagers occasionnel ignore tout des risques liés à la "conduite" d'un bateau, on ne peut pas lui demander de les appréhender, alors que le skipper n'en ignore rien (à part le skipper occasionnel dont parle Philus, qui relance là un débat qui va de nouveau nous opposer ;-p). Encore que même aux plus expérimentés il peut survenir des situations qui les désarment !

Moi je refuse de condamner un type qui a certainement paniqué (c'était la nuit, il dormait, et il se retrouve d'un coup à devoir gérer une situation dramatique et urgente dans un monde qu'il ne connait pas) sauf bien sûr s'il a déguisé un crime en accident, mais là c'est pas à nous de juger !

11 sept. 2009

tu as raison Hi
qu'on porte des jugement un peu hatif sur cette histoire .
Mais reconnais qu'il y a beaucoup de blaireaux qui embarque pour une traversée sur un bateau en s'imaginant qu'il y a juste a poser ses fesses, et "a nous l'aventure !"
c'est a mon sens plus "compliqué" que ça ...
:-(
et si l'histoire est véridique et qu'elle s'est passé comme telle, je fais partie effectivement de ceux qui pensent que le gars qui a embarqué aurait du etre condamné.
C'est une question de responsabilité que de savoir quoi faire quand le seul skipper a bord tombe a l'eau .
C'est quand meme le minimum !!!
C'est mon point de vue ...

11 sept. 2009

C'est évident.
Bien d'accord avec toi, Hi.

T'es skipper, t'embarque un mec donc il apparait vite qu'il ne connait rien à la nav. Alors soit tu lui explique quoi faire en cas de pépin et tu fais les exercices qu'il faut jusqu'à ce que tu vois qu'il ait compris, soit tu ne viens pas te plaindre.

C'est le skipper qui est responsable de son bord, pas l'équipier qui est responsable du skipper.

A part ça, si on reste dans la version décrite par le journal, ca servirait à quoi de mettre l'équipier en taule ?

Jacques

11 sept. 2009

Allez, je vous sort une anecdote
C'est amusant, car cela ne porte pas à conséquence (au moment où j'y ai assisté), mais çà fait rétrospectivement TRES peur.

Cet été, j'était en escale à Sète (un peu moyen comme cadre, mais ambiance sympa).

Je revenais des WC (passionnant) et v'la t'y pas un petit voilier d'à peu près 8m50, mat couché sur le pont qui débarque au quai de passage avec papa, maman et trois enfant d'environ 1, 3 et 5 ans (à la louche)

Le type arrive, ne sait pas qu'on doit demander une place, qu'il faut payer et qu'il y a du personnel au port; ils choisissent une place, passent à fond la marche arrière, écartent les autres et viennent taper le quai.

Le type, content de lui, dit à sa moitié 'Ben voilà, on est arrivé' et descend du bateau pour attacher les amarres arrières.

Un péquin présent sur le ponton leur demande s'ils n'ont pas prévu d'attacher l'avant. Réponse: 'ah, ben si'. Mon bonhomme remonte sur le bateau, va à l'avant, prend l'ancre, déroule 10m de chaine sur le pont et jette le tout - pardon, lâche le tout - à l'avant de l'étrave. Il se relève et lance, souriant un 'C'est fait !'.

Stupeur générale. Un type du port arrive heureusement et lui dit qu'il y a des pendilles - 'des quoi ?' - des petits bout de ficelles que l'on prend au bord et que l'on tire pour attacher l'avant.

Le sieur 'remonte' donc l'ancre, prend la pendille et l'accroche au taquet avant, pendille tendue vers l'arrière... 'Ah ben les amarres pendent, je vais les retendre'.

Bateau plaqué au quai, tout va bien, ils font à manger et changent le dernier sur le dessus du capot, le laissant en équilibre 20 secondes pour aller chercher une couche. Ils mettent un taud - 'Il faut être prudent avec le soleil' -. ( Vu qu'il n'y avait pas de gréement, le taud était un peu bas ;-) )

Leur voisin, inquiet lui propose gentiment de lui montrer comment on utilise une pendille, ils éloignent le bateau du quai et remontent le taud car les sandows étaient pris sous les amarres.

Sur ce, le skipper papote avec tout le quai, en vieux marin limite pipe au bec et casquette de pêcheur, en expliquant qu'il est content d'avoir fait Aigues-Mortes / Sète en bateau en UNE étape (par les canaux) et demande comment on fait pour remettre le mat en place vu qu'il aimerait bien aller durant ses vacances de deux semaines en Espagne.

TOUT CECI EST ABSOLUMENT VERIDIQUE !

J'ai toujours été contre le permis bateau (qui n'aurait rien arrangé en ce qui le concerne) pour les voiliers, mais là, je doute. Je me demande si on ne devrait pas demander un minimum, du style un stage d'une semaine en école de voile pour apprendre quelques notions de base.

11 sept. 2009

Et qu'est qu'il est devenu ?
Cela aurait pu, ormis quelques exagérations, être moi à ma première croisière. On avait loué un Karaté à St Mandrier par le CE de mon père. On devait avoir 18 ou 20 ans. Par chance, le moteur du Karaté n'a pas démaré alors on s'est rabattu sur un Aloa 27. On était quatre, aucun n'avait fait d'habitable, aucun n'avait navigué en mer. Nous étions des cadors locaux à Monteynard en 420 et laser.

Gag en gag. Il n'y a probablement pas une connerie que nous n'avons pas faite. Au final, après une nuit de délire, on a atteri à Carqueirane, et il a fallu aller lire le panneau de la capitainerie pour savoir où on était.

Alors, pour moi, avant de parler de permis, il est important de voir ce que les débutants ignares sont devenus. L'expérience est aussi une bonne école.

Il y a quand même un truc qui m'a surpris. Il y a une vingtaine d'année, j'étais au mouillage à l'Alycastre. Il y avait un peu de vent d'ouest. On voit un petit bateau de 7-8 mètre arriver voile en ciseau. Il va droit vers la plage. On regarde ça, mi inquiet, mi amusé. Il y a deux gars à bord. Tout près de la plage, on voit un des gars aller ouvrir la baille à mouillage et balancer l'ancre. Oui, comme ça, plein vent arrière.

Arrive un moment où il est en bout de chaine. Le bateau s'arrête net, pivote sur place, empanne. Evidement un des gars se prend la bome. Bon. Au final, ils sont venus nous demander de les aider à rentrer à Porquerolles. Bateau de loc, décision impulsive de visiter les iles etc etc.

Si je raconte tout ça, c'était que c'était pour nous pendant des années l'exemple même de la connerie de l'inexpérience, le truc absolu, inimaginable.

Sauf que cet été, j'ai revu cette scène des dizaines de fois. Notamment les bateaux à moteur. Les mecs arrivent droit sur la plage. Quand ils trouvent que le fond est à bonne hauteur, ils balancent l'ancre et laissent faire la suite. Mais aussi en voilier, et même des gros. Vous imaginez le carnage. La chaine qui frotte sur le bordé, le demi tour sur place. Il y aurait donc clairement une baisse du niveau, qui irait de pair avec l'accroissement du nombre de gars qui partent avec un voilier.

Ils finiront bien par apprendre.

Jacques

11 sept. 2009

ou tous simplement que les loueurs
arréteront de leur louer des bateaux.

Au début, on devait louer Erendil pour payer les frais. Je ne mettais jamais bien longtemps à comprendre le niveau de l'équipage. Tu discutes sur les dernières croisières, tu montres l'équipement, l'accastillage, et tu vois vite si le mec comprend ce dont tui lui parles.

Il m'est arrivé quelques fois de partir avec eux la première journée pour fignoler la formation.

Je penses que les loueurs en auront un jour marre de se faire détruire des bateaux.

Jacques

11 sept. 2009

Et s'ils n'apprennent pas,
ils arrêteront quand ils en auront marre de claquer leurs thunes en réparations, quand leur assurance refusera de les assurer, etc, etc...

11 sept. 2009

au sujet initial
dés que c'est le proprio qui meurt, il y a bcp plus de suspicion car l'H a le cerveau vénal....

un truc auquel j'adhére est la perche avec flash-light plus bouée à mon avis elle triple les chances de retrouver qqu'un...

Phare Saint-Louis, situé sur le musoir du môle Saint-Louis à Sète

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