navigation mini transat 6.5

À l époque où le gps était interdit, on utilisait la gonio, le sextant , les documents nécessaires et ses méninges...
Parfois des "points cargo".
Quelques uns cachaient un GPS pixys dans leur linge sale.

Tu quittes pas des yeux le premier...😊😉

Quelqu'un pourrait m'expliquer comment on ce sert de la météo et du baromètre pour tracer sa route
Je suis débutant et j'aimerais connaître le pourquoi du comment, pourquoi on choisit telle ou telle route ?
Vos expériences me serait d'un grand aide pour comprendre tout cela
Merci

Sur un mini en course, il n’y a pas d’électronique mis à part le GPS sans carto.
Ceci dit, des petits malins (et ce n’est pas interdit) rentrent un très grand nombre de points GPS, jusqu’à se faire un trait de cote par exemple. Sur des nav de grand large, ils rentrent avant des points pour tracer l’orthodromie et éventuellement le routage qu’ils ont préparés à terre. C’est autorisé (ou à défaut pas interdit). Maintenant, il faut ruser en nav pour attraper des METEO (cargo en vhf, blu, ondes courtes …) et savoir l’interpréter, et être assez lucide pour en tirer des conclusions cohérentes. Bref, c’est quasiment un métier.

Si bien sûr, mais ça ne fait pas une route

Les participants reçoivent les bulletins météos par VHF/BLU, lors des vacations obligatoires, surtout lors du début de la course ou ils restent a portés.

Une vacation est simple:
- A l'heure dite, ils jouent une musique pendant plusieurs minutes, pour que les concurrents puissent régler le récepteur et avoir la meilleure réception possible.
- Bulletin météo Français puis Anglais sur toute les zones de course J+2.
- Classement protos.
- Classement séries
- Message important de course

Certains glanent aussi par VHF aux cargos qu'ils croisent.

Les plus gros écarts en mini se forment lors des premiers jours de course, car c'est le moment ou ils mettent en place leurs stratégies établis lors de l'escale. Ensuite c'est les alizées, il n'y a pas trop de stratégie, tu fonces vers les dépressions si elles sont proches de l'ortho et pas trop forte (le baro t'aides a faire la différence), sinon t'attends que ça passe.

C'est beaucoup de portant, c'est long, c'est fatiguant, dans l'ensemble tu suit le premier en essayant de moins dormir que lui pour grappiller des milles pendant qu'il dort.

Après c'est le skipper, en fonction de ses qualités, de son intuition, de son état de fatigue et aussi de sa chance, qui prends la décision de telle ou telle route.

Le bateau y est pour beaucoup aussi. Il y a très peu d'agréable surprise lors des minis. Les maxi6.5 dominent largement le classement série, suivis des pogo3. Pour les protos c'est plus aléatoire, entre ceux qui ont beaucoup de pognon et un proto bien conçu tout neuf, et les autres.

Le baromètre peut aussi servir a anticiper le changement des voiles et l'arrivé des fronts frais. Mais dans les faits un ministe n'a qu'une façon d'utiliser ses voiles = tout mettre.

Ensuite, ils utilisent aussi les pilots charts pour établir des stratégies, ça permet d'avoir une idée de ce qu'on fait. Même si ça reste d'un intérêt limité.

L'ambiance de la mini, fait aussi que les concurrents sont des vrais pipelettes pendant la course, et partage beaucoup sur la météo.