Navigation au groenland

Bonjour nous avons pour projet de naviguer au mois d'aout sur la cote sud est du Groenland au départ de l'Islande et retour sur l'Irlande ou l'écosse avec notre feeling 1350 qui est donc une coque en polyester.
On recherche donc des retour d'expérience de propriétaires de bateau similaire ayant navigué et toute information, bon plan technique et conseil qui nous facilitera le voyage.
le bateau navigue actuellement au nord de Tromsø en Norvège et nous comptons passer par les Shetland et les Féroé puis l'Islande et enfin le Groenland ou nous naviguerons jusqu'à fin aout puis redescendre vers l'Irlande ou l'Ecosse.
Merci a tous pour votre attention
bon vent et au plaisir de se croiser au mouillage .

L'équipage
08 jan. 2025
08 jan. 2025

Pense à emmener un pavillon de courtoisie américain, on ne sait jamais^^!


TITIMARIN:fais attention ... tu es en train de parler à l'armée américaine , tu vas les vexer :-)·le 08 jan. 18:37
08 jan. 202508 jan. 2025

voici des infos récentes sur la "Viking Route" à bord d'un HR 40
www.snowbearsailing.com[...]-plans/

Thoé (voilier en sandwich ou strip planking je ne sais plus) est aussi allé au Groenland en 2016 :
www.thoe.be[...]nal.php

Solbad aussi il ya longtemps, sur un Santorin (il est sur le forum).


09 jan. 2025

Bonjour, je suis allé sur la côte Est du Groenland avec mon Feeling 1350... en 1996. Dur, mais des souvenirs fantastiques et la nostalgie de ne pas y être retourné.


09 jan. 2025

Bonjour,
Comme mentionné par Méaban, (Ola Pascal, plus de 15 ans déjà !) nous avons navigué d’Islande – Isafjordur- vers la cote SE du Groenland – Tasiilaq – puis caboté jusqu’au Prins Christian Sund que nous avons emprunté pour rejoindre Nanortaliq, cote SO. Nous avions quitté La Rochelle le 2 juin 2009 à bord d’Iléna, un Santorin, et avons navigué le long de la cote groenlandaise de fin juillet à mi-août avant de descendre sur Terre Neuve.
Après avoir atterri sur Heimaey, iles Vestmann, nous avons navigué au Nord jusqu’à Siglufjordur avant de revenir sur Isafjordur préparer notre départ.
Départ d’Isafjordur, cap sur Tassilaq, le 25 juillet après avoir attendu quelques jours que le vent du Nord chasse une descente d’icebergs vers le Sud. Le commandant du port d’Isafjordur nous avait ouvert son bureau depuis quelques jours pour recueillir toute information et nous éclairer.
La veille, il avait déjà neigé sur les hauteurs
Cette traversée d’environ 2 jours et demi s’est faite sous un agréable vent de NE. Premier growler rencontré à mi traversée. Les premiers icebergs peu nombreux et dispersés ont été observés aux alentours de 3h du matin le 3ième jour.
La cote groenlandaise s’est révélée à 70 NM. Pour les 20 derniers milles, navigation grandiose au couchant au milieu d’icebergs et growlers plus nombreux, sans que notre progression soit cependant remise en cause. Nous touchons Tasiilaq vers 22h.
Nous avons dans les jours qui ont suivi rejoint Isortoq à 35M à l’Ouest d’où nous souhaitions partir pour rejoindre d’une traite l’entrée du Prins Christian Sund (pariant sur son accessibilité) et passer rapidement sur la côte Ouest du Groenland.
Après avoir repoussé notre départ d’Isortoq en raison de la conjonction de brouillard et d’icebergs nous nous sommes mis en route. Cependant la première nuit, celle-ci brièvement revenue, nous avons été pris dans un champ imprévu d’icebergs très nombreux. Halos blanchâtre et sensation de froid plus vif accompagnent l’approche d’un iceberg. Cette expérience nous a détournés de poursuivre les navigations de nuits.
Nous avons alors caboté le long de la côte Sud Est jusqu’à l’entrée du Prins Christian Sund qui était libre de glace. Nous avons donc pu l’emprunter et après une escale à Aappilatoq, gagné Nanortalik, cote SW. A l’entrée du Christian Sund, nous n’avons pu faire escale car le ponton de la station météo était déjà occupé. Heureusement nous étions au bon horaire pour continuer avec le courant significatif dans le goulet Qornoq.
Sur la cote SE nous avons fait escale à :
- Caroline Amaliès
- Timmiarmiut
- Qutdleq
- Qajartaliq
- Kuugarmiut
Mouillages ou amarrages aux pontons d’anciennes stations météo, Loran ou autres. Amarrages très risqués ainsi que nous avons eu la preuve, mais heureusement au mouillage, à Qajartaliq.
« Résumé - Nous étions déjà couchés, lorsqu’un bruit de nage s’est fait entendre. Sortant dans le cockpit (avec quelques moyens à but d’apeurement dont les fusées), j’ai vu un ours polaire s’éloigné. Retourné dans la couchette, le bruit est revenu. Lorsque je suis ressorti dans le cockpit, la tête de cet ours émergeait du tableau arrière. Nos regards se sont croisés… par-dessus le roof de la cabine arrière. Venait-il jouer, interagir comme l’on dit maintenant ? Ou se mettre à table ? Les choses en étant restées là et n’ayant pu verbaliser notre échange, il s’est remis à l’eau cap au large, j’ai retenu le terme de visite. »
Nous avions à bord les IN de l’Admiralty et le guide RCC Faroe – Iceland – Greenland de Willy Ker.
A l’entrée des mouillages, notre trace sur une carte Navionics, a souvent été terrestre. Ce qui n’enlève rien à son intérêt pour ressortir du mouillage en cas de visibilité devenue restreinte ou de chenal encombré pour savoir où est l’eau profonde.
Quotidiennement des icebergs échoués à la cote qui poussent à l’interrogation avant de pénétrer dans un abri mais nous n’avons rencontré aucune difficulté excessive. Faire attention à la nature des fonds qui peuvent ne présenter que peu de sédiments nécessaires à l’accroche de l’ancre.
Une partie de cette navigation s’est faite par vent de NE le plus souvent très faible avant qu’un régime d’Ouest se remette en place. Mais jamais fort.
Départ de Nanortaliq le 12 aout. Deux dépressions de moyenne importance s’annonçaient, nous incitant à mettre de l’Ouest dans notre route pour les laisser passer devant nous.
Traversée finalement sans difficulté et arrivée sans vent sur Terre Neuve. Vision du dernier iceberg arctique à quelques milles des côtes.
Nous avons eu de bons échanges, même si brefs, dans les villages soit en anglais soit par gestes et sourires.
A cette époque, l’accès au Groenland était extrêmement facile, sans aucune formalité. Les commandants des ports représentaient toutes les autorités.
Depuis 2010, les choses ont changé.
Voir le nouveau site gouvernemental : expeditionsgreenland.gl[...]/ ouvert fin 2024, encore incomplet, qui suscite des interrogations.
En pj, carte avec régions sans ou avec permis.

Philippe


Elpeyo, le poisson rouge:Bonjour Solbad ; à quoi sert la liaison entre tes haubans, d'apparence en tube Inox ?·le 12 jan. 19:30
10 jan. 2025

Salut Philippe,
on va nous aussi essayer de suivre tes traces dans quelques années. La bateau sera à l'eau fin mars.
Cote Ouest à ce que je lis il ya beaucoup moins de glace. as-tu eu le temps de remonter un peu au delà de Nanortaliq?
Je retiens que le timing est important : pas trop tôt pour arriver au Groenland Est, pas trop tard pour repartir sur Terre-Neuve avec les dépressions d'automne...Et les queues de cyclones. Groenland - Terre-neuve, même si pas très long, me semble un passage très délicat.

Je retiens aussi d'emmener un drapeau USA 🤣. En plus il servira à nouveau dès Terre neuve...


10 jan. 2025

Bonjour
Merci pour toutes ces informations et récits de navigation je vais étudier ça avec grand intérêt et me préparer un carnet de route avec tous ces bon plans.


10 jan. 2025

Regarde the world face youtube Florent defay


Bonjour Pascal,
Nous ne sommes pas montés au Nord de Nanortaliq (ce que je pourrais bien faire en 2026 ou 2027)
En fait, le Groenland n’était pas un réel objectif du voyage. Mais lorsque l’on est en Islande, on en est si près que nous avons estimé au fil de nos préparatifs qu’il serait dommage de ne pas faire le détour.
L’idée initiale était après l’Islande de descendre sur les Açores puis via les iles de l’Atlantique gagner le Sénégal et la Gambie avant de transater. Nous étions partis initialement pour 3 ans avec, dans un premier temps, la Patagonie en point de mire. Mais alors l’Antarctique est si proche…
A priori, faire un détour rapide par le Groenland ne remettait pas en cause ce projet initial.
Sauf que…
Revenons au départ début juin. Cette date a été fixée en fonction d’impératif de fin d’activité professionnelle. Sinon nous serions partis dès début avril pour gagner au Nord au plus vite au gré de la météo. Prenant en compte une montée en Islande possiblement régulièrement interrompue par la météo, nous aurions vraisemblablement gagné 1 mois sur notre calendrier. Temps que nous aurions pu consacrer au Groenland, d’autant qu’à postériori, traverser sur Taliisaq n’était pas un bon plan pour passer ensuite sur la côte Ouest. Tirer directement sur l’entrée du Christian Sund était une option bien meilleure.
(En tout cas dans ces régions, Nord ou Sud, je pense que l’essentiel est d’être le plus tôt possible en standby au port “de base“ , au plus près de la “cible“, pour profiter autant que possible des opportunités météo qui permettront de déjà rejoindre l’objectif de croisière. Et celui-ci atteint, de naviguer au jour le jour)
Arrivés plus tôt en Islande, nous aurions en conséquence anticipé notre départ du Groenland. Ce qui aurait surement modifié la suite de notre navigation. En effet dès mi-aout, ce n’est pas une découverte, le temps est susceptible de se dégrader sérieusement sur le Nord de l’Atlantique Nord. Ce que nous avons vérifié lors de notre traversée vers Terre Neuve. De même qu’en approchant de Terre Neuve, il faut être attentif à un éventuel cyclone venu mourir dans les parages Est de Terre Neuve, comme tu l’as mentionné.
Ce qui nous a, entre autre, incité à traverser depuis le SO du Groenland vers le Détroit de Belle Isle (Ouest de Terre Neuve) pour rester à l’Ouest de la route de ces queues de cyclone. C’est ainsi que c’est bien à l’abri à Corner Brook que nous avons attendu la fin complète de Bill venu soufflé des vents encore à 60nds sur St Pierre et Miquelon. Vent à 20nds à Corner Brook.
Sauf donc que … (si vous projetez de rejoindre la Nouvelle Ecosse) la saison continuait d’avancer. Et nous devions gagner Halifax pour un retour obligé en France de ma compagne.
La traversée de Cabot Strait entre Terre Neuve et la Nouvelle Ecosse s’est faite en catimini, départ au petit matin, l’échine courbée pour une traversée de 90NM entre deux dépressions.
Un premier départ de Port aux Basques s’était soldé par un demi-tour, mes observations météo ne concordant pas avec les prévisions. Dans la nuit suivante, les rafales ont atteint 53 nds sur les iles de la Madeleine. Et lorsque nous sommes arrivés dans Bras d’Or Lake, le vent était remonté à 35 nds.
Finalement nous voilà à Halifax dans les délais. Je n’ai pas renoncé à traverser vers les Açores. J’embarque 2 équipiers. Et le 7 septembre nous quittons Halifax.
Ce n’est pas encore l’automne et pourtant, les dépressions se creusent et s’enchaînent. En même temps que les cyclones vivent leurs vies. C’est ainsi que me méfiant de Fred qui finalement meure en pleine Atlantique, j’apprends qu’un puissant phénomène dépressionnaire va bientôt pénétrer sur l’océan avec potentiellement une mer devenant grosse. Nous pourrions nous dégager de ce système avant qu’il soit sur nous en faisant route au Sud Est. Mais j’ai avec moi 2 équipiers que je ne connais pas. Je décide de faire demi-tour pendant qu’il est encore temps. Nous rejoignons Lunenburg.
La suite ? L’Afrique attendra. Nous passerons l’hiver aux Etats Unis. Ce que nous ne regretterons absolument pas. Et nous y rencontrerons, alors que l’hiver n’est pas encore officiel, les conditions de froid les plus dures de tout notre voyage Nord - Sud avec neige abondante en escale sur le DC canal dont les eaux gèleront sur quelques centimètres d’épaisseurs et que lors de notre navigation vers Baltimore, les embruns gèleront sur le bastingage et les écoutes.
Voilà l’expérience vécue à bord d’Iléna. D’une année à l’autre, voire parfois à quelques semaines près, certains rencontrent des conditions plus clémentes. D’autres auraient affronté les vents forts que j’ai préféré éviter.
L’essentiel est d’y aller si on en a envie !
Bonnes navigations
Philippe


tdm2023:Pour information, et sauf erreur de ma part, le pont visible sur la photo numéro 4 est en maintenance en ce moment.·le 12 jan. 16:09
6j6j

Merci Philippe, je me sens 100% en phase avec ton approche. Tu tiens compte de tes équipiers que tu ne connais pas bien, face à des mers difficiles. Bravo.
Décider de revenir face à l’adversité ce n’est jamais un échec.
Je pense aussi que passer quelques mois au Canada et USA (bientôt le même pays 😂?) c’est super, On a beaucoup apprécié leur accueil y a déjà quelques années.


ED850:Oui, la chaleur de l'accueil des nord americains nous a étonné. On est arrivés aux USA avec un a priori relativement negatif (violence , grosses bagnoles, armes, etc..) et nous avons été chaque jour accuellis, invités, choyés avec gentillesse et bienveilance.·le 11 jan. 14:11

Une remarque.
Mon fils a fait en juillet/août 2024 une balade en kayak (13 jours en autonomie) au Groenland.
Moustiquaire (similaire à l'équipement des apiculteurs indispensable).


Solbad:En effet le Groenland comme l’Islande et le Labrador sont réputés pour l’importante présence de moustiques. Nous avons eu la chance ni au Groenland ni en Islande d’en être victimes. Nous n’avons pas eu besoin des moustiquaires de visage dont nous étions équipés.Dans quelle région du Groenland se déroulait cette navigation en kayak ?·le 12 jan. 21:36

@ Elpeyo
Bonsoir,
Cet arceau en tube inox permet l’installation du tangon en 2 parties. Ce tangon est destiné à tangonner soit le génois soit le balooner voire les 2 simultanément, les bateaux étaient livrés avec 2 tangons. Ce système qui surprend à priori mais se révèle très pratique, est tout à fait dans l’esprit Amel de l’époque de faciliter la navigation en couple. En résume, il évite la manipulation à répétition d’un long et lourd tangon. Lorsqu'il n'y aplus besoin du tangon pais que son usage est de nouveau prévisible, le tangon est replié sur le bastingage prêt à être déployé de nouveau. Les bouts de manoeuvre sont préréglés et il suffit de n'en larguer qu'un seul pour replier ou renvoyer le tangon.


Meaban:Quelle créativité de H. Amel. Un génie atypique pour l'ergonomie, les choix techniques, et le sens pratique adapté à la plaisance. Dommage que l'architecture de ses bateaux soit restée si traditionnelle. Beaucoup de ses idées peuvent s'adapter à une coque moderne.·le 13 jan. 12:16
Ponta do Castelo, Île de Santa Maria, Açores

Phare du monde

  • 4.5 (28)

Ponta do Castelo, Île de Santa Maria, Açores

2022