Naufrage aux îles de Lerins
Salut à tous.
Voici le récit d'un naufrage, d'un bon bateau (Brise 28 alu), un jour sans vent...
Connaisseur du coin qui est mon fief, j'aimerais bien connaitre le lien entre le lieu & le naufrage...
Personnellement je n'ai pas accès à l'article !
Merci.
Beau (si l'on peut dire) récit, très vivant, très réaliste.
On aurait (mais on ne veut pas) s'y croire...
Courage !
Oui, plus loin il y a par contre une belle plage et un des fameux bunkers dont tu parle, transformé en maison de vacances.
Au delà du récit de ce naufrage très bien relaté, je tire un enseignement et une réflexion.
L'enseignement: c'est que j'ai eu raison lundi de Pâques de ne pas suivre les instructions du propriétaire du voilier que je skipais de ne pas emprunter ce passage de l'ile de lérins et de faire le tour, dans la mesure où les cartes indiquaient des fonds variables de 3 à 1.5 m, et alors que le propriétaire m'affirmait qu'il n'y avait aucun danger et qu'il était passé dans ce couloir de nombreuses fois.
La réflexion: c'est celle que tire le rédacteur et le marin sur l'apport de la mer sur son existence et ce besoin jamais assouvi d'être dans son élément, mais également le respect que lui impose son univers et d'être en communion avec lui; de baigner dans ses éléments. La mer est encore cet espace de liberté, qui nous fait tant défaut sur cette terre si petite. Mais pour combien de temps ?
Je me souviens d'un épisode un peu semblable mais qui c'est mieux terminé où ma salive s'est transformée en cailloux tant ma gorge est devenue sèche !
De l'autre côté des îles, à la Tradelière cet hiver, nous avons eu exactement le même accident. Je n'ai pas ton talent (ni le courage) pour ecrire un récit comme celui là mais je me sens moins seul..
Et Tiki est en acier, on a eu moins de dégats...
merci
un EXCELLENT récit vraiment bien écrit ! merci.
j'ai vu les images presque comme si j'y étais......ça m'a foutu les boules !
c'est clair que de flinguer la bagnole, ça gâche.
mais le bateau, ce n'est pas un moyen de déplacement que l'on perd, mais la permission d'un mode de vie !
ça doit vraiment mettre un coup au moral !
AARGH....je ne rase plus les cailloux !!!
je suis comme toi baboujoli je connais trop bien ces iles et des fois je suis imprudent ,mais j'ai la chance d'avoir un deriveur integral! merçi pour ton beau mais triste reçit
Merci pour ce témoignage. Ce qui me surprend toujours, c'est que ce mêmes les marins expérimentés et qui connaissent bien une zone peuvent se trouver en fâcheuse posture.. Je me souviens d'un histoire similaire avec un marin breton qui voulait finir la soirée chez "Ti-bedeuf" et qui a tapé une grosse roche à l'entrée du port ou il était déjà passé de nombreuse fois. Il avait lutté toute la nuit pour sauver son bateau.. Alors, je ne sais pas quoi penser, on me reproche d’être toujours "tendu" en bateau, d'autant plus que je n'ai pas 20 années de pratiques. mais faut avouer que ces récits font réfléchir..
Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à m'être planté bêtement dans ce coin ! Moi, c'était en 86, de l'autre côté de St-Honorat, et je montrais le fonctionnement du pilote à mon copain, on passe un peu près de la balise des Moines (sous voiles avec un Rush), mais bon, tout va bien, et 20 secondes après, boum...
La différence, c'est que j'ai fait évacuer tout le monde (on était 6 ou 7 à bord) très rapidement (d'autant qu'il y en avait 2 qui ne savaient pas nager), puis, le vent portant à la côte, j'ai vite abandonné l'idée de m'en tirer tout seul ! Un gros yacht italien m'a tiré hors des rochers en massacrant le safran, et j'ai du faire venir le remorqueur : bilan, un safran, 2 varangues et un enfoncement au dessus de la flotaison, plus un pied cassé en ce qui me concerne et l'une des plus grande honte de ma vie (car tout était dans Nice-matin le lendemain) !
Merci les amis.
Du coup, je me sens moins seul moi aussi... et moins con...
Pour continuer l'histoire, un gars rigolait de moi au bar du port ("Voile au vent") en disant d'un air plus malin que les autres :
"Mais qu'est-ce que tu es allé faire sur les cailloux des îles ?"
Ben, ce même gars a vu à son tour son bateau s'échouer sur la croisette peu de temps après... Son mouillage avait dérapé...
Decidement...moi aussi je me suis ?chou?"s?v?re" il y a 25 ans entre la pointe croisette et ste marguerite... J ai du envoyer la belle m?re dans les haubans...ce qui a permis, au bout d un "certain temps" ( long et stressant) de repartir... Pensèe pour ceux qui ont eu des d?gats...
Bonjour,
Je comprends pourquoi tu te poses des questions sur les DI et DL.Moi j'ai pris la décision de ne plus avoir de quillard la nuit où dans U Stagnolu devant Porto Vecchio un gros ketch ayant croisé mon mouillage a dérapé et je me suis sauvé et touché un caillou dans ce départ nocturne avec orages violents.
J'ai vu une situation très semblable à la tienne devant Cap d'Agde par vent frais un Bénéteau a voulu couper court et passer entre Brescou et la plage Le bateau s'est fracassé avec un gros trou et le rocher dans le bateau.Je t'envoie mes souhaits de remonter en bateau et de repartir sur un très beau bateau BON COURAGE
De toutes les façons, dans une vie active de plaisancier, en dehors des erreurs qu'il faut essayer d'éviter, il faut avoir de la chance pour ne pas perdre de bateau!
Pourquoi un cargo passe-t-il à 10 mètres du cul et ne vous coupe pas en deux?
Pourquoi, après 24 heures de mouillage venté et alors que vous vous préparez à aller à terre, un grain un peu plus violent que les autres vous fait déraper à toute vitesse vers les rochers et que vous avez juste le temps de remonter l'ancre avec une grosse serviette de bain qui l'empêchait de crocher profondément?
Pourquoi ne pas avoir percuté le voilier tribord amures alors que, bâbord amures, vous avez parfaitement anticipé le moment d'abattre pour croiser son sillage, et que le "tribordais" s'apercevant au dernier moment de la situation, affolé, se met à abattre lui aussi! (il y a un mois de cela).
Certes, il y a des erreurs qui peuvent se payer cash, mais en dehors de cela, il faut la chance avec soi.
Sur la route, il en faut aussi et de plus en plus...
Merci pour ce récit, écrit sans complaisance et riche d'enseignement !
Il est dommage qu'il ne soit pas dans les articles d'H&O, car il y aurait sa place... au lieu de sombrer au fin fond du forum...
:bravo:
bonjour,
Il reconnaît avoir voulu "raser les cailloux" dans un secteur qu'il connaît comme sa poche.
Cependant en lisant plus attentivement, j'ai noté que juste au moment de ce passage délicat, c'est un enfant qui est à la barre, et non lui-même. Il me semble que c'est là une première erreur.
Ensuite, toujours au même moment, il discute avec un passager du bateau. Il n'est donc pas attentif réellement à la marche du bateau. C'est là une deuxième erreur, de mon point de vue.
Loin de moi l'idée de critiquer méchamment, ni de jeter quelque pierre que ce soit, ni d'accabler quelqu'un.
Je voulais juste souligner les deux points qui m'ont interpellé dans le récit.
Rappelons-nous le dicton "si tu veux vivre vieux marin, arrondis les pointes et salue les grains".
Ne pas oublier non plus que : "Quand la mouette a pied, il est temps de virer".
Peio
Haize Egoa