Mouillage d'urgence

Suite à la vidéo du pauvre skipper+bateau qui vont sur les rochers, une question.

Mer et vent qui portent à la côte, le bateau perd le safran.
Le bateau a 100m de ligne de mouillage, chaîne+cablot; la profondeur de l'eau est de 100m.
On décide de mouiller pour sauvegarder le bateau.

A quel moment mouillez vous ?

Tout de suite, en espérant que l'ancre accroche tôt ou tard.
Vous attendez qu'il y ait disons 30m de fond, l'ancre pourrait faire prise, avec un rapport ligne/fond disons de 3:1, donc "court"
Vous attendez qu'il y ait 10m de fond, donc 10:1 avec le fond.

Aussi, en quelle mesure la nature du fond influencerait votre décision (supposant bien sûr d'avoir la tête à cela).
Je veux dire, si le fond est de sable je serais plutot inclin à mouiller tout de suite (eau plus profonde, vagues moins fortes, etc), s'il était rocheux (c'est à dire que l'ancre pourrait crocher avec un rapport ligne/fond de 1.5:1) j'aurais peur de tout casser avec une ligne si verticale et très peu capable d'absorber les efforts

Qu'est-ce que vous fairiez ? et quels facteurs vous prendriez en considération ?

L'équipage
18 nov. 2009
18 nov. 2009

bieu sûr
question academique, reflexions faites assis dans le fauteuil :-)

18 nov. 2009

Je balance vers ....
15/20m pas avant, mais tout dépend aussi, de l'état de la mer et de la force du vent, et de l'environnement, cailloux proches ou pas. Ce n'est pas évident d'être catégorique à 100%

18 nov. 2009

un cas type ou une ancre flottante
aurait pu etre utile et ensuite l'ancre classique avec long bout

pour ma part je peux balancer 60 metres en 10 secondes

19 nov. 2009

en effet,
jeter un spi ralentira le bateau, et l'ancre aura plus de chance de crocher si le bateau ne dérive pas trop vite.
Dans ces cas-là, ne pas trop compter sur le moteur, la loi de Murphy ou de l'Emm......nt maximum fera prendre un bout dans l'hélice.

18 nov. 2009

bonne idée
c'est vrai bonne remarque, chercher par tout moyen de ralentir le bateau le plus possible avant d'utiliser le dernier recours (ancre)

si on n'a pas d'ancre flottante tout jeter à l'eau, voiles etc (quand on voit combien ralentit un spi tombé à l'eau pendant une course :-D )

18 nov. 2009

oui
"Ce n'est pas évident d'être catégorique à 100"

oui bien sûr, c'est juste pour voir quel genre de facteurs chacun prendrait en considération

situation hypothétique (quoi que) en supposant d'être devant una côte sauvage, pas de secours externe possible, pas moyen de diriger le bateau, bref si on sait que une heure après on est sûrs d'être sur les rochers, on aurait un peu le temps de penser... mais penser quoi ?

18 nov. 2009

le contexte
super important
en cas de désespoir, pour sauver le bateau voire sa vie, mettre tout le mouillage (mettre meme les autres ancres a la principal) et l'avoir allongée avec tous les bouts du bateau, seul facon d'avoir une chance de tenir

en revanche si rien n'est vital confectionner un mouillage avec qques mètres de chaines et 200m de bout...plus facile à remonter
....

18 nov. 2009

je ne connais pas ma reaction
mais en voyant la video ça devait etre la panique a bord le genoa qui bat exct...
perso quand le vent porte a terre je navigue loin des cotes au moins 2 miles j'ai tellement vu de voilier sur les digues du port d'hyeres par fort vent d'est ,je pense que l'on peut naviguer sans safran avec la gv et la voile d'avant c'est ce que l'on apprend en premier dans les ecoles de voile avec les dériveurs ,et mettre tout son mouillage en pendant en attendant qu'il accroche sera toujours mieux que de finir sur la cote ,
son moteur devait aussi etre en panne ???
il y a aussi une possibilité de greer un gouvernail de secours avec le tangon et
une porte de placard .
tout ça à condition d'en avoir la capacité physique et intellectuelle evidement si on est epuisé c'est différent .
alain

18 nov. 2009

Remarques
Je lancerais mon ancre le plus rapidement possible:

1) elle va ralentir le bateau
2) le bateau se maintiendra face aux déferlantes
3) si elle croche, même sur des rochers, tant mieux
4) les déferlantes seront moins fortes un peu plus loin de la côte

RV

18 nov. 2009

à la maison à froid
je peux déjà balancer 90 mètres de mouillage et je rallonge avec environ 150 mètres de bout'

et ceci dès que possible car la mmise à la côte peut aller très vite...

18 nov. 2009

si mes souvenirs sont bons
il restait un peu de génois,qui accentuais la mise a la côte, donc si écoute de génois coincé ou autre je coupe afin de libéré ce génois,puis dans la foulé je mouille l'ancre avec toute le longueurs que je dispose, et deuxième mouillage si il y a

19 nov. 2009

Tout à fait d'accord avec tout ce qui est dit ci-dessus
Balancer tout le mouillage, même si l'ancre ne touche pas le fond. Ca ne peut que ralentir l'échéance et, dans le cas présenté, elle aurait croché bien avant d'en arriver là (même transitoirement et à plusieurs reprises). Les vagues de la vidéo font 1m/1,50m de haut. Elles brisent donc sur des fonds de moins de 3m. Ca laisse de la marge vers le large, à la Baule (je ne dis pas sur une barrière corallienne où le fond peut remonter de 100m à 1m en quelques dizaines de mètres).

18 nov. 2009

salut Alain
en école de voile naviguer sans safran ne pose pas de gros pb c'est complètement différent avec un habitable, pour avoir eu le pb avec un Fantasia à la voile c'est très difficile, il faut tenir compte de la carène et de la houle et le coup du tangon avec une porte de placard bonjour les bras j'avais à bord une rame en bois de 3 m voiles affalées et au moteur j'ai été jusqu'à arracher la dame de nage et son support dans le tableau arr et la pèle n'était pas très large ni longue, c'était entre l'ile d'or et st Raphaël j'ai réussi à rentrer au vieux port l'autre est inaccessible dans ces conditions. à la voile on peut retarder l'arrivée aux cailloux voir à se maintenir au large en attendant les secours. Grosse frayeur et mal partout pendant une semaine

18 nov. 2009

si
la décision de jeter l'ancre est prise pourquoi attendre?

Plus tôt elle croche, mieux c'est, non? où que ce soit.

18 nov. 2009

bin oui !!
l'ancre le plus tôt possible.."advienne que pourra" qu'importe le fond..ça ralentira le bateau...

Souvenirs:je remonte la cote Espagnole , dans le sud...un bon vent au pré serré ...la cote se rapproche , je tente un virement de bord : impossible, le bateau refuse ( a lépoque j'avais un bout-dehors de 2 m)c'était très beau mais inefficace.. 2em tentatives!!!!! , non !!! la cote est très proche (moins de 200 m)je met le moteur en marche...marche avant toute...le moteur tourne pas l'hélice (le stress)la goupille de la commande a sauté...c'est sur il faut du temps et de la patience pour réparer...
l'ancre est a poste , je saute a l'avant ,, balance l'ancre avec 20 m de chaine , le bateau stop !!!ouf les cailloux sont a 30 m...
"l'ancre , c'est le frein a main"

18 nov. 2009

Pas mieux ...
Je pense que balancerais l'ancre le plus tôt possible, après avoir tenté de m'éloigner au moteur quand même, mais j'aimerais mieux ne pas avoir à vérifier si j'ai raison de penser ça...

18 nov. 2009

Aussi le plus tot possible
en rallongeant mon mouillage avec tout ce que j'ai à bord, écoutes, drisses, aussières, bosses de ris.

Donc en pratique, dès que la profondeur est légérement inférieure à la longeur de tout mon bazard.

Pareil, aussi, j'ais trois ancres, je les manilles les trois à la suite.

Jacques

18 nov. 2009

dans pareil situation les voiliers à hors-bord
orientable donc, on un sacré atout !

Dans pareil situation je veux croire que j'aurais eu le reflexe de balancer mouiller, mais c'est si facile frais, dispo et au sec devant son ecran.

18 nov. 2009

.
juste pour ne pas faire dériver l'autre fil, où l'on parle plutot du cas spécifique, des causes, des conditions du skipper, etc

18 nov. 2009

au fait,
pourquoi un deuxiéme fil ? :tesur:

19 nov. 2009

Incompréhensible
Comme Hervé, si je choisissais de mouiller (il y avait d'autres solutions dans ce cas précis ), je lancerais mon ancre le plus rapidement possible:

1) elle va ralentir le bateau
2) le bateau se maintiendra face aux déferlantes
3) si elle croche, même sur des rochers, tant mieux
4) les déferlantes seront moins fortes un peu plus loin de la côte

Dans ce cas précis, près des Sables d'Olonne, les fonds sont faibles loin de la côte.

Mais en priorité, je n'aurais pas affaler la grand voile pour faire au moinimum du largue et me dégager de la côte.

Il y a 40 ans, alors que j'étais pau expérimenté, il m'est arrivé de "ramener" un Ghibli de Jersey ' ( 26 milles) à Granville par beau temps au portant.La crapaudine avait lâché et le safran était bloqué presque dans l'axe.

Pour ce Contessa, les solutions étaient nombreuses et il me semble que même dans un état de grande fatigue, je ferais tout ce qui m'est possible pour sauver mon voilier.

Un pétage de plomb, peut-être? Si, comme c'est écrit dans l'incrustation de la vidéo, il faisait route ainsi depuis longtemps.

19 nov. 2009

si on colle à la question

en principe on navigue par beau temps ou tout au moins pas lorsqu'il y a tempete .Donc la mer devrait etre belle ou tout au moins maniable.

On peut donc pensé que dans un premier temps le moteur peut etre d'un grand secours,les voiles aussi .On devrait donc pouvoir ce mettre vent debout et au moteur s'eloigner de la cote.

Si celà est impossible (moteur en panne) perso je mouillerai rapidement et allongeant la ligne de mouillage.

A bord de Calypso j'ai prevu en cas de chasse la possibilité d'allonger la ligne de mouillage jusqu'à 200m : 40m de chaine de 10, 50m de cablot plombé , plus deux ligne de remorquage de 50m ,les manilles sont prevu etc...

josé

19 nov. 2009

"l'émotion" !!!
on peu comprendre qu'a l'instant d'un incident , qu'il puisse y avoir un moment de "flou"..la fatigue , l'age du capt..etc !! mais là pépère , il fait dans le flou artistique...je sais !!!! ; derrière l'ordi au chaud !!!!!mais quand même...je crois , que ce matelot avait démissionné , au vu de la vidéo..

19 nov. 2009

difficile..

..de donner un avis tant il est vrai que le contexte, maritime et humain, joue son rôle à fond dans l'accident.

En ce qui me concerne, je mets systématiquement en doute ma capacité à gérer l'imprévu, notamment l'émotionnel, AVANT de quitter le ponton.

Je frappe, à chaque sortie, mon seau sur un bout de 30 mètres au balcon arrière. Voilà pour l'ancre flottante de fortune.

Si je suis dans une zone "à risque", mon moteur tourne au ralenti, même si je pense pouvoir gérer à la voile.

Je dois avouer que je n'ai pas vraiment de solution pour larguer mon mouillage rapidement...

19 nov. 2009

Mouillage d'urgence, anticiper ou non ?
Deux écoles :

  • Je largue tout loin du bord sans me préoccuper de la profondeur et j'attends que cela croche : Cette solution ne fonctionne vraiment que sur fond rocheux.

Attention, sur un fond de posidonnies ou d'algues, l'angle va déraper, ratisser le fond, rassembler une grosse boule d'algue et ne plus jamais pouvoir crocher.

  • J'attends que le fond soit inférieur à ma longueur de mouillage, j'ai une petite chance qu'elle croche avant de ratisser le fond.

Jacques

19 nov. 2009

Salut
J'aurais fait comme vous, mouiller une ou plusieurs ancres, affalerle genois vite fait. Mais le probleme est recurant sur nos bateau, trop d'histoires parlent de pb de safran. J'envisage serieusement de fabriquer un safran de secours, avec des fixations montées sur le tableau arriere au cas ou. Ca prend de la place mais ca peut servir un jour, et fabriquer un truc de fortune avec le tangon et un plancher quand ça urge, c'est pas evident.

19 nov. 2009

tu as une sociét californienne qui fait des safrans de secours
utilisés surtout par les concurrents de la transpac solo

www.selfsteer.com[...]dex.php

19 nov. 2009

bonjour, plus de safran mais encore un bout de toile,
il reste encore ce fichu moteur et surtout le couple de l'hélice. celà permet de faire des virements de bord et de s'éloigner d'un rivage malsain tout en contrôlant son cap au besoin en faisant un 360 pour se trouver sur la bonne amure. bien entendu, s'il ne nous reste plus qu'une centaine de mètres avant de talonner, y a pas à hésiter, on,je, balance tout le mouillage.

mis en pratique le virement avec couple d'hélice pas plus tard qu'avant hier pour cause de refus et ne voulant pas perdre en cap(cause renverse de courant) en faisant un 360(empannage).

bien vu les safrans de secours, et dans la même optique, pourquoi pas un mât de secours!!!!!.

19 nov. 2009

c'est evident

je reste toujours bouche bée lorsque je voie des safrans suspendu , appendice à la merci du moindre choc, d'un simple bout de casier ,aucune protection ,tenu juste par le haut.

Il apparait bien évident qu'au cours de sa carriere le bateau aura un jour ou l'autre des pb de safran ça parait ineluctable ,à moins d'un miracle ou bien le bateau reste au ponton 364 par an.

Là on sacrifie la securité des gens pour gagner des rien en vitesse mais surtout pour gagner des sous par rapport à une conception serieuse.

josé

19 nov. 2009

cela dit le safran du contessa
n'est pas un safran suspendu, le forum anglais se demande d'ailleurs comment cela a pu arriver

19 nov. 2009

Il y a des tas de bateaux qui font de belles navigations...
... avec des safrans suspendus et qui n'ont aucun problème. Bien entendu, il faut que le safran suspendu soit construit de manière plus solide qu'un safran protégé.

Un avis détaillé ci-dessous:

www.bethandevans.com[...]ats.htm .

  1. What do you think of spade vs. skeg-hung rudders? We have done circumnavigations with each. Either will do the job but our preference is for a spade rudder. Most people assume we built Hawk with a spade rudder to maximize sailing performance (which it does), but in fact our main reason was because they make a boat much easier to steer in reverse. Our biggest concern with Hawk’s size was our ability to maneuver her in tight marina spaces and we wanted to make her as maneuverable in reverse as possible. Our experience with skeg rudders is they have a lot of prop walk and are not very responsive in reverse, while Hawk with her large spade is extremely nimble & responsive.

After living with the spade for a while we have discovered another big benefit, which is that it is very easy to inspect & maintain. It can be easily pushed out of the boat, the rudder and bearings inspected, and reinstalled, all while the boat is in the water. A skeg rudder is usually quite difficult to remove and the lower bearing difficult to inspect.

Many ‘sailing experts’ say that spade rudders are inherently weak and unsuitable for offshore use. This is flat out ridiculous. If you take the weight of a skeg and put that same weight into extra material in the spade rudder shaft and bearings you will end up with an extremely strong, essentially 'unbreakable' rudder. We inadvertently proved this by bouncing our spade rudder off rocks in Iceland for an hour. It held up to the abuse, maintained watertight integrity and the bearings were still within 2/1000 of specification when we measured them 10,000 miles later. With (full height) skeg rudders the lower bearing is often quite vulnerable to this sort of grounding. The plain fact is that you can build strong & reliable rudders of either sort or you can build weak and unreliable ones. It’s simply a matter of proper engineering and construction.

Too many modern 'offshore cruising boat' rudders have been engineered to meet only 'expected sailing loads'. A cruising or offshore rudder must be designed (and constructed) to survive full speed impact loads and not just sailing loads. The rudder on an offshore boat WILL hit stuff - from rocks to large sunken logs to containers. The rudder must be able to survive these impacts without catastrophic damage and still bring the boat back to safe harbor. This can be done without great difficulty, expense or weight, but the customer must make it a priority. The rudder (shaft & bearings) are normally out of sight and are common places for builders to save money and/or weight.

The proper engineering of a rudder is a sophisticated/complex task, but there are two simple things that an owner/buyer can look for in both spade and skeg-hung rudders.

(1) The rudder shaft should be large diameter as, at the expense of a little extra wetted surface area, this provides vastly increased strength in both shaft and bearings (a 10% increase in diameter can increase strength by 33%). So, it is useful to compare the shaft diameter of the boat you are considering with that of other well proven 'benchmark boats'.

(2) I think it is best if the rudder is all made from one material - that is all aluminum or all composite (carbon shaft, e-glass blade) or all steel (note: if the shaft is carbon, it needs to be engineered particularly strongly to handle impact loads without shattering - metal shafts are somewhat less sensitive as they are less brittle and can bend rather than shatter). That way, the rudder blade can be effectively sealed, there are no 'mixed materials' corrosion issues, and the shaft and blade can be strongly bonded/welded together. The common approach of mixing a stainless shaft and glass blade creates many problems - it's difficult to keep the glass sealed around the shaft so water leaks into the blade causing corrosion on the welds of the frames that join the shaft to the blade and crevice corrosion in the shaft itself. Top of Page

19 nov. 2009

le safran suspendu est une source d'économies
pour les chantiers, ça m' a touorus paru anti mécanique et je susi content que le safran de mon bateau soit fixé sur un TRES solide aileron sur les 3/4 de sa hauteur

19 nov. 2009

"obligation"
je n'aime pas le mot , et ce qu'il engendre , mais!!!
une ancre a poste , avec sa chaine et son cordage , largable "facile" est UNE OBLIGATION ....sinon t'es mort(ou presque)amha !!
quant au safran , la panne n'est pas obligée de venir de la "pale" ...des câbles ,de l'hydraulique, des chaines etc..la barre franche est très économe de problèmes...

19 nov. 2009

c'est un des rares points sur lesquels je ne suis pas d'accord avec
eux.

sans avoir fait polytechnique comme on dit, un aileron ça rassure

Traverser come cela a été raconté sur VV 2000 milles en barrant avec un seau métallique attaché avec un tangon, bof

IMHO

19 nov. 2009

Safran suspendu.
Cette phobie des safrans suspendus me parait quelque-peu excessive.

Un safran suspendu, s'il est bien réalisé et correctement échantillonné peut-être aussi solide qu'un safran sur aileron.

Les doubles safrans c'est pas mal non plus...
;-)

19 nov. 2009

Le moteur ?
Plusieurs intervenants suggèrent de se servir du moteur ... Pas sûr que ce soit une bonne idée.

J'ai eu l'occasion de secourir un voilier de 10m environ ayant perdu son safran, dans une mer avec une houle de 1m environ, à 2-3 milles des côtes, le vent ne portant pas à la côte mais parallèle à celle-ci.

Je l'ai observé faire des efforts pour stabiliser le bateau avec les voiles, et il n'y est pas parvenu. Je ne m' aventurerais pas à dire que c'était pas incompétence.

Puis je l'ai observé mettre le moteur: le bateau tournait comme une toupie sur lui même à chaque vague qui le prenait d'un côté ou de l'autre. Un bateau sans safran est instable au moteur car le centre de poussée est derrière le centre de traînée. La seule chance sérieuse au moteur c'est en marche arrière, amenant le centre de traction devant le centre de traînée et mettant le bateau spontanément dans le lit du vent (donc s'éloignant de la côte si le vent porte à la côte)

Devant son désarroi, je l'ai pris en remorque (j'étais seul à bord). Route avec houle de l'arrière. La houle poussant le bateau remorqué, il faisait des embardées latérales terribles et a fini par casser la remorque (aussière de 15 mm environ).

Comme il n'y avait pas de danger imminent, on a attendu le remorqueur de la SNSM.

Donc prudence dans les affirmation trop certaines.

19 nov. 2009

d'accord avec Robert
Pour s'en sortir au moteur sans safran, deux options, soit un IB en marche arrière, soit un HB orientable.

Jacques

19 nov. 2009

bien sur

dans le cas de figure proposée , vent portant sur la cote on peut pensée que le moteur en marche arriere lente même peut etre tres lente tirera le bateau ,mais pas question de le poussé .

josé

19 nov. 2009

sans safran
option 3 (avec IB): gouverner en jouant sur le point d'amarrage d'une ligne tirant un seau (ou autre objet suffisamment ralentisseur) ?

20 nov. 2009

Expérience perso avec un HB :
ferrure d'aiguillot cassée, ne restait plus que le HB. Donc moteur en route et retour au port, dans une mer hachée par un clapot serré et des courants un peu dans tous les sens. Comme dit par Robert, à chaque vague un peu plus raide que les autres, le bateau fait une embardée si rapide et si brutale qu'on a quasi pas le temps de compenser avec le HB, sauf à avoir une rallonge de bras de commande, et encore. A force (une embardée au moins par minute !), la chaise (articulée) a fini par prendre du jeu, et le moteur basculait d'un bord sur l'autre en augmentant les embardées ! A un moment, les chocs étaient tels qu'une des vis (peut être bien pas assez serrée...) a fini par ripper, et on s'en est aperçu juste avant que le moteur ne dise baille baille... (sisi, il est amarré au bateau par un cablot. Mais quand même...). PLus du tout manoeuvrant, on a immédiatement jeté l'ancre sans réfléchir à la nature des fonds. Bol, elle a croché sans discuter.L'a fallu remettre le moteur en place, le brêler tant bien que mal ainsi que la chaise, tout ça avec des pierre à 20 m de chaque côté... l'incident s'est produit tout près de la côte...

Y a des jours... Donc, bien vérifier régulièrement les fixations du HB (moi je leur faisais confiance, à ces grosses vis!Faut pas !), et la rigidité de la chaise, et avoir une rallonge de HB...

20 nov. 200916 juin 2020

Très difficile de faire du sans safran...
... sauf génois réduit et point d'écoute légèrement au vent, au moins au niveau du mât pour éviter le lof au delà du près.

Cela permet de tenir un travers, voire un peu mieux.
La photo ci jointe est barre sous le vent mais je l'ai essayé barre droite sou à peu près le même cap a un peu plus de 2 noeuds.

En tout cas surface de voilure inférieure à la force du vent pour éviter la gite.

Je ne sais pas si un long bout à la traîne, ou une ancre flottante, ne peut pas servir à équilibrer la direction en fonction du bord ou il est frappé.

Assis sur une chaise devant l'ordi, c'est facile à dire.

20 nov. 2009

et une
vidéo

20 nov. 2009

quelle adresse???
le but de cette vidéo est de montrer que l'on peut trés bien se passer de la barre.

pour la voir, suffit de clicker dessus!

si c'est le lieu, c'est devant la grande digue de Cherbourg.

20 nov. 2009

Barre libre
"peut on considérer dans ce cas que l'on est sans safran?"
Oui si le safran n'est pas compensé.

20 nov. 2009

oui, hi
à mon avis aussi (humble), sans safran ou barre libre, ce n'est pas la même chose. Si tu perds ton safran, le centre de dérive va avancer et le bateau va lofer inexorablement. Barre libre, le safran offre quand même un plan anti dérive sur l'arrière dès que le bateau avance à peu près dans son axe.

20 nov. 2009

Hé oui,
Un bateau pas trop large, et un plan anti dérive assez long permettent d'avoir une bonne stabilité de route ; l'équilibre sous voile est plus facile à trouver.

J'ai souvenir d'une navigation au près par 35 à 40 Nd de vent sur un Gladiateur. Sous tourmentin et 3 ris le bateau était parfaitement équilibré avec la barre libre.

20 nov. 200916 juin 2020

bonsoir, mais si, çà marche
au prés, barre libre(peut on considérer dans ce cas que l'on est sans safran?).
Objectif, laisser le fort à babord. courant contraire.
photo récente(48h)

20 nov. 2009

mais quelle vidéo ?????
excusez-moi, j'attrape le fil de la discussion en route mais pourriez-vous me préciser l'adresse de la vidéo concernée ????

20 nov. 2009

pour calou85

20 nov. 2009

Ca doit quand même un peu freiner
les embardées, non ? Ne serait-ce qu'à cause de l'inertie du safran qui ne pivote pas aussi vite que l'embardée ?

20 nov. 200916 juin 2020

bonjour, à Recidive
avec la photo

20 nov. 2009

Démarrer sans la barre
Il est presque toujours possible de démarrer un un voilier typé croisière pour qu'il fasse un cap proche du vent de travers sans toucher à la barre à condition d'avoir des conditions relativement maniables. Sans safran ça peut être plus difficile parce que le centre du plan anti-dérive se déplace vers l'avant:

D'abord on sous-toile pour pouvoir border choquer facilement et rapidement, il faut parfois mieux prendre des ris dans la GV (1 OU 2) pour avancer le centre de voilure et éviter qu'elle ne fasse trop remonter.

Le démarrage doit se faire en gardant une orientation proche du vent de travers qui est en principe plus ou moins la position d'équilibre d'un voilier sans erre, sur un gros bateau il faut être au moins trois pas manchots à la manœuvre.

1er phase : faire démarrer le bateau à partir de son point d'équilibre qui est plus ou moins travers au vent et partir à l'abattée : on borde progressivement la voile d'avant avec un équipier qui déplacera rapidement le point d'écoute et un autre équipier à l'écoute qui rend ou reprend à la volée selon le besoin, le bateau doit prendre un peu de vitesse et rester le plus possible proche du travers. L'équipier doit pouvoir manier la voile d'avant un peu comme une voile de fun board au démarrage, c'est aussi pour cela qu'il faut la réduire suffisamment pour qu'il puisse la manipuler.

2 ème phase presque simultanée dès qu'un peu de vitesse est acquise, contrer l'abattée de l'équipier/funboarder d'avant; pour cela le deuxième ou le troisième équipier fait prendre la GV , barre d'écoute sous le vent en recherchant l'accélération tout en évitant toute amorce de départ au lof, la aussi il faut mettre un équipier rapide et adroit à la manipulation border choquer l'écoute à la volée.

Le skipper synchronise le travail border choquer des équipiers.

3 ème phase : le bateau avance avec les 2 voiles ; on cherche le meilleur équilibre en jouant sur la prise au vent des deux voiles et on essaie d'accélérer et d'optimiser la route du bateau en affinant (génois moins/plus enroulé plus bordé, larguer un ris dans la GV, la laisser légèrement fasseyante etc).

On pourra même virer vent debout en portant le point d'écoute de la voile d'avant manuellement à contre lorsque l'on a approché le lit du vent après avoir bordé la GV.
Inversement on pourra abattre jusqu'au grand largue mais le contrôle deviendra de plus en plus scabreux.

Jusqu'à 12 m, ça le fait, plus gros j'ai jamais essayé.

PS : faire mettre le harnais à l'équipier d'avant (et même à tout l'équipage car une fois le bateau parti on est pas manœuvrant)

20 nov. 2009

stabilité statique et dynamique
Bien entendu, il y a des bateaux plus stables que d'autres à la voile et sans barre. Mai ne pas oublier que quand on s'amuse à essayer cet équilibre on part d'un état déjà stable: bateau sur sa route, déjà bien réglé, puis on lâche la barre et on peaufine le réglage des voiles

Mais dans une avarie de barre majeure comme je l'ai observé en réel, c'est assez différent :le bateau naviguait normalement devant moi, puis tout d'un coup est parti en vrac dans tous les sens en perdant son safran, couché à droite, à gauche, empannage à droite, puis à gauche, etc...

Là ça devient plus compliqué, car on part d'un état initial en vrac complètement instable. Après avoir tout affalé pour ne pas se ramasser à moitié couché toutes les 5 minutes, il faut ouvrir un bout de génois qui va mettre le bateau vent arrière (plus de safran) puis il faut arriver à hisser un bout de GV avec le bateau dans n'importe quelle position, vent arrière, et espérer arriver à régler le centre de poussée vélique pour le faire passer du vent arrière au travers sans empanner une demi-douzaine de fois, et ensuite arriver à maintenir une allure en ne jouant que sur la GV

Je souhaite bien de la modestie et de la chance à ceux qui sont capables de prédire qu'ils sauront faire cela, en solitaire, en ayant une heure de temps devant eux.

:alavotre:

20 nov. 2009

autre question
encore plus academique :-D

toujours imaginant le même genre de situation (bateau en avarie qui va à la côte), y aurait-il des cas où il seraît mieux (disons moins pire) de quitter le bateau et se mettre dans le radeau de survie ?

parce que dans la vidéo à la fin le skipper descend plus ou moins aisement sur les rochers qui sont bas, mais si c'était une falaise par exemple ? ne vaudrait-il pas mieux rentrer dans le radeau

quand on voit la violence des mouvements du bateau quand il est sur les rochers, on se dit "si je mets pied à terre il ne faut pas que ce soit entre le bateau et le cailloux"; idem si c'était du sable, pas évident de s'échapper d'un bateau qui bouge comme cela sans un gros risque de se faire écraser, non ?

20 nov. 2009

Si on est drossé à la cote
est-ce qu'un bib (pas maniable) ne risque pas d'être aussi projeté par les rouleaux contre les rochers ? Peut-être une annexe avec son HB pour tenter de se dégager du ressac ?

20 nov. 2009

Sans safran, ça le fait et même en course...
Tabarly sur Pen Duick VI (plan Mauric 23.5 m ) a gagné la Transat 1976 alors que, dès les premiers jours, il ne disposait plus de pilote. D'accord, il avait toujours son safran.

G.Vaton a effectué la même course sur un voilier (proto du Frioul 38 )qu'il avait conçu sans safran, avec juste un trimmer.

Récemment, lors de la dernière Québec-St Malo, le trimaran ( 50 pieds) "Laiterie de St Malo" a traversé l'atlantique sans safran et a passé la ligne d'arrivée située devant la jetée de St Malo!
Il a été classé honorablement.

20 nov. 2009

à chaque fois
que j'ai fait une croisière, un truc que je vérifie est le lacher de barre
j'ai tjrs été proprio de voiliers qui remontait au vent systématiquement quand je lache la barre
si mon bateau avait abattu je m'en serais méfié
en résumé si je vais me faire un café, je veux entendre les voiles fasseyés, je ne veux pas entendre un empannage
that's it

Phare du monde

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2022