Mise a l'eau [à port st louis du rhone, juillet 2013]

Bonjour,
C'est un voilier de 8.50, la question était comment se passe le déroulement, d'une mise a l'eau, vu que c'est la première que je fais.

Merci de ton conseil, oui je suis comme toi,nous l'avons acheté à sec, on a voulu se faire plaisir, et on l'a aimé tout de suite ce voilier, je suis allé travaillé dessus 3 fois déjà, mais pas eu le temps d'assister a une mise a l'eau, ce que je vais faire des mon retour a Navy Service.

Je te remercie beaucoup, mais pour la date exacte, je ne la connais pas encore, ma date de retour en France ne m'a pas été confirmée je sais seulement que ce sera environ dans cette fourchette, mais je le reconfirmerais sur ce forum.

Je te remercie du conseil, je vais aller voir comment se passe la manœuvre avant de mettre le miens.

Je te remercie, c'est sympa, j'ai prévu que j'y serais 3 ou 4 jours a l'avance pour bien finir ce qu'il reste a faire dessus et aussi ne rien oublier, pour ne pas a avoir a courir a la dernière minute car je déteste travailler dans l'urgence, si je puis employer le terme "travailler" vu que c'est une passion pour moi.
c'est vrai ce que tu dis, a 3 semaines de la mise a l'eau, je commence déjà a gamberger, pas envie de faire une fausse note, en plus pour une première mise a l'eau.

Amicalement

Je confirme. Personnellement, j'ai amarré une de mes biquettes et elle n'a pas apprécié. Bon, les pare-battages étaient un peu gros, peut-etre...

Pas de problèmes, tu seras a quelle place? je suis dans l'allée J

Ok je te remercie, bien retenu, ça va être un grand moment.

La manutention est sans importance, ces gars connaissent leur métier.

Une mini check list peut-être utile (vérifier tout ce qu'on ne pourra pas ou difficilement être vérifié ou réparé à flot).

Avant mise à l'eau (on suppose que les niveaux échangeur, moteur et inverseur sont faits, que la batterie est chargée) :

• tester le refroidissement du moteur en mettant le tuyau d'aspiration de la pompe eau de mer dans un seau, penser à avoir de quoi compléter quand le niveau baisse (jet ou jerrican), vérifier que ça sort à gros jets par l'échappement, entre deux basculements du waterlock (gros crachement) il doit subsister un filet d'eau (si ça vaporise, crachotte, ou que le filet d'eau est inexistant soit l'échangeur est bouché, soit la turbine est fatiguée)

• vérifier que l'arbre d'hélice tourne bien et sans point (s) dur (s), dans un sens comme dans l'autre (quand le moteur tourne, on peut embrayer en avant et en arrière au ralenti pendant quelques secondes, pas plus !!!, pour déceler un bruit suspect dans la ligne d'arbre ou dans l'inverseur. !!! Penser à mettre un garde (humain si possible) à la poupe du bateau afin que personne n'approche de l'hélice pendant cette manœuvre !!!

• si OK remonter le tuyau sur le bec de la passe coque

• fermer toutes les passes coque (ça permettra de vérifier qu'elles se manœuvrent bien et facilement), y compris celle du moteur !

Quand le bateau flottera, si on constate une voie d'eau, cela exclura déjà l'hypothèse d'une fuite sur un collier ou un tuyau pourri ou fendu (il arrive qu'il gèle, même à Saint Louis du Rhône), pensez à l'hiver 2011/2012 = gel de plusieurs semaines, surtout si le bateau n'était pas à flot à cette période (encore plus exposé au gel du coup).

• profitez de ce que le bateau est à sec, pour faire la maintenance des vannes (celles à boisseau sphérique particulièrement) et des sondes qui traversent la coque (elle doivent coulisser facilement dans le passe coque attention au câble). Pour ce faire : lubrifier légèrement avec du suif, de la vaseline ou de l'huile de machine (type 3 en 1 par exemple) et manœuvrez plusieurs fois. Attention pas de dégrippant, c'est corrosif pour les joints toriques ! Veillez bien sûr à ne pas pincer les joints toriques au remontage.

• vérifier le jeu du safran et les points dur éventuels lors des mouvements de barre

• mettre à poste les pare battages, posés sur le pont, pas pendants le long de la coque, prêts à être passés par dessus bord

• frapper une amarre assez longue (10 mètres c'est confortable, à adapter à la taille du bateau) à l'avant et à l'arrière du côté où on va se mettre à quai (penser à passer sous les balcons et les filières)

• penser à rentrer l'hélice du loch, ça casse facilement ces petites bêtes là, et vous n'en aurez pas l'usage pour votre manœuvre sur l'eau

• mettre une gaffe dans la bôme (si possible) à portée de main

Une fois le bateau levé :

• garder un pot d'anti fouling et un pinceau à proximité pour faire le dessous de la quille et les points d'appui des épontilles, à noter qu'en général il est recommandé que l'anti fouling soit encore humide lors de la mise à l'eau (application de moins de 48 heures)

• suivre à la lettre les consignes du personnel de manutention

Une fois le bateau posé sur l'eau (il est encore dans les sangles), les gars devraient vous laisser monter à bord :

• mettre un gilet de sauvetage, on est jamais ridicule avec ça, un coup de manille de manutention, ou un coup de bôme est si vite arrivé avec le stress d'une première mise à l'eau

• ne pas confondre "vitesse et efficacité" avec "précipitation"

• faire les tour des voies d'eau potentielles (on aura fait un plan de vérification rationnel de l'avant vers l'arrière), les vannes étant fermées, les seules fuites possibles sont sur les passes coque, les vannes ou les sondes, toucher avec des mains sèches ou tamponner autour avec du papier absorbant (une voie d'eau se déclare en générale immédiatement par suintement)

• ouvrir le compartiment moteur, une petite flaque d'eau ne doit pas inquiéter outre mesure, au contraire, c'est le presse étoupe ou le joint tournant qui s'est préparé au travail.

• ouvrir la prise d'eau de mer du moteur après avoir vérifié l’étanchéité de la vanne

• si c'est accessible, poussez sur le soufflet du joint tournant de l'arbre d'hélice, il doit être rempli d'eau, vérifier a cette occasion à la main que l'arbre tourne librement dans un sens et dans l'autre

• montez dans le cockpit et lancez le moteur, vérifiez que l'échappement crache bien son eau

• vérifiez que la barre tourne librement dans un sens comme dans l'autre

• si tout va bien, faire signe au grutier qu'il peut dégager les sangles, il vous demandera peut être de les lui décrocher sur un bord

• une fois les sangles dégagées, embrayez en marche arrière pour donner de l'erre au bateau, ne pas hésiter à mettre demi puissance

• des que le bateau est en mouvement, mettre au point mort, vous serez plus manœuvrant en marché arrière (penser au flux d'hélice qui s'échappe d'un côté ou de l'autre selon le pas), j'ai entendu souvent dire "mon bateau en marche arrière ne tourne que d'un côté !"

• tournez dans le bassin, le temps de mettre tranquillement tout à poste (pare battages, aussières), puis allez au quai.

Ca parait long, quand on l'écrit, mais en réalité cela se fait en quelques minutes, l'important c'est de ne pas céder à la pression qui ne manquera pas de se manifester.

Que ceux qui ont déjà écrit ce genre de prose m'excusent de ces re-dites, je ne sais pas quelle est l'expérience de notre ami.

:heu:

Bref, bienvenu au club, il y a pire que la mise à l'eau :

c'est le démâtage, on prend dix ans chaque fois :lavache:

Nous mettons à l'eau (normalement) le 15/07, et y serons vers le 13/14. Les gars sont vraiment super sympa et font tout en t'expliquant gentiment. Ne pas oublier l'inscription au "club des moustiques de PSL" !!! :bravo:

Pour nous, mise à l'eau le 17/07 à 10 h à moins d'un fort coup de mistral et même moins fort. Le capitaine se tiendra prêt à courir derrière la grue avec son pinceau et son restant d'antifouling. C'est que les gars sont non seulement super sympas mais aussi très ponctuels. Essai du moteur 2 jours avant. Ca devrait être bon. :goodbye:

préparer une ancre à poste
si le moteur cale pendant le tour du bassin et ne redémarre pas